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Trial by jeny al Nisi prins (Holland).

LQR. A.

VOYAGES, COLONISATION

Banghok (Une vistie à) (Mme Massieu). RDM. 15 M.

Afrique occidentale (La question des chemins de fer en) (Fleurimont). QDC. 1 A.

Chari (le) et l'œuvre de M. Gentil (Bernard). QDC. 15 M.

Chine (en). Une armée chrétienne improvisée (Wessemald). E. 5 M.

A. G.

Congo (le) et la Belgique (Pels). QDC.

1 M.

Indo-Chine (la France en) (Mme Massieu). C. 25 A.

Japon (Voyage au) (Belles sort). RDM. 1 A.

Mozambique (le) et l'alliance anglo-portugaise (Pinon). RDM. 1 M. Maoris (Au pays des). RP. 15 A. Mission Foureau Lamy (la). Reg. S. 1 A Pacte (le) colonial et le régime de réciprocité (Depingé). QCM. M-A. Syrie (Nos congrégations enseignantes en) (Prélat). E. 5 M.

INDEX DES REVUES CITÉES.

Annales de Géographie.

B. A. F. - Bulletin du Comité de l'Afrique française.

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- Bulletin de la Société de Légis

lation comparée.

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R. Bl. Revue bleue.

R. Br. Revue britannique. Revue chrétienne.

R. C.

R. D. M.

R. D. P.

R. E. P.

Réf. S.

R. F. C.

Revue des Deux Mondes.
Revue de droit public.

Revue d'économie politique.
Réforme sociale.

Revue française de l'étranger.

R. A.- - Revue générale d'administration.

R. H.

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R. H.D. - Revue d'histoire diplomatique. Revue de droit international et de législation comparée.

R. I.

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R. I. C. Revue de l'Institut catholique de Paris.

R. I. E.

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seignement.

R. I. P.

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Revue de droit international

Revue maritime et coloniale.

Revue de Paris.

Revue philosophique.

Rivista politica e litteraria. Revue socialiste.

Revue Universelle. - Saturday Review.

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Science sociale.

Statist.

Zeitschrift für die gesammte Staatswissenschaft.

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DE L'ORGANISATION

ET

DU RÔLE DES SCIENCES POLITIQUES'

I

Toute époque n'offre pas un terrain également propre à la culture de la science politique : elle a besoin de liberté. Sous Louis XIV, par exemple, pendant près de quarante années, à part Bossuet qui, dans sa Politique tirée de l'Écriture Sainte, exalte la Royauté et soutient la cause du Pouvoir absolu, aucun écrivain ne s'avise de toucher aux principes sur lesquels reposent la Société et l'État. Vers la fin du règne seulement, deux des meilleurs serviteurs de la Monarchie, émus des maux publics dont ils saisissent les causes, élèvent respectueusement la voix pour demander, l'un des réformes politiques et l'autre des réformes financières la disgrâce punit leur témérité. L'Essai sur le Gouvernement civil et La dime royale sont comme les prémices du siècle qui commence. Ces ouvrages nous révèlent quelles idées agitent déjà les esprits sous la main qui les comprime. Après la mort de Louis XIV, de nouveaux écrits, dont l'un émane d'un futur ministre de Louis XV, font suite à ceux de Fénelon et de Vauban, déjà plus hardis, quoiqu'également respectueux des pouvoirs établis. Il se forme deux ou trois Sociétés des sciences morales, des sortes de clubs où l'on donne lecture de mémoires politiques, où l'on discute librement non seulement sur des théories, mais encore sur les affaires de l'Europe. L'autorité ferme les yeux d'abord; le doux absolutisme du cardinal Fleury ménage, favorise même cette disposition des esprits, qu'il espère

1. Rapport général fait au Congrès des sciences politiques, 1900. A. TOME XVI. JUILLET 1901.

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assoupir. Mais il finit par prendre peur de réunions où, comme il le disait lui-même, « la nature des matières traitées conduit plus loin qu'on ne voudrait »; il les supprime. Quelques années auparavant, sous la Régence, un innocent et obstiné rêveur, l'abbé de Saint-Pierre, premier martyr de la foi nouvelle, s'est vu solennellement rayé de la liste des membres de l'Académie française pour avoir, dans un discours à la louange des Conseils établis par le duc d'Orléans, critiqué le gouvernement du Grand Roi. Mais sa disgrâce ne l'arrête pas; il n'en poursuit pas moins la publication de ses Projets de réforme. On le laisse parler et écrire. C'est qu'en dépit des lois et des moyens rigoureux dont elle dispose, l'Autorité royale commence à se sentir impuissante. Elle peut encore amortir la contradiction des Parlements; elle ne peut déjà plus atteindre le libre penser réfugié dans les lettres, d'où il doit tout regagner. En vain la presse est-elle placée sous la surveillance d'une triple censure, de la censure du Roi, de celles du Parlement et de la Sorbonne : Condamnée par l'une, elle sera souvent sauvée par l'autre. Elle trouvera des complices jusque dans le Gouvernement, chez des ministres philosophes, chargés de sa garde. Tout conspirera en sa faveur, l'affaiblissement des croyances et la corruption des mœurs, la faiblesse et l'ignominie du Pouvoir, qui tombera des mains d'un prince indolent et voluptueux dans celles des ministres et des maîtresses, enfin l'avènement d'une puissance nouvelle, — l'influence croissante de l'opinion, qui tiendra lieu de loi.

Sous un régime de tolérance qui permet de tout faire entendre, sinon de tout dire, la science politique prend une place et acquiert une importance qu'elle n'a eue encore nulle part ni dans aucun temps. Tous les esprits se portent de son côté, dans la seconde moitié du xvII° siècle; elle devient une passion générale. L'analyse de l'homme intérieur, considéré dans ses sentiments et ses inclinations, a fait le fond de la littérature sous le règne précédent; c'est l'homme social, c'est la société qui fixe aujourd'hui la pensée, non pas d'une classe d'écrivains, mais on peut dire de tous les écrivains, à des degrés différents; à ce point que l'étude des lettres semble se confondre avec l'étude de la science politique et sociale. Toutes les questions que celle-ci soulève, les plus redoutables de ses problèmes sont abordés, et avec quelle hardiesse! Il est fait table. rase de toutes les idées reçues, de tous les droits acquis; on vérifie les titres, on interroge les puissances, on examine de près les institutions, on met en question jusqu'aux premiers fondements de la

société humaine. Tandis que jusqu'à présent, la science politique a fait la préoccupation de quelques rares penseurs, disséminés dans la suite des siècles, et que chez eux, sauf chez Machiavel, qui érige en système la politique de son temps et de son pays, elle est purement spéculative, quelquefois une rêverie philosophique, nous la voyons ici sur le terrain de l'action, dans le feu de la lutte, et visant au triomphe. Elle est l'expression du désaccord qui existe à la fin du xvi siècle entre des institutions vieillies et l'état des esprits, et des mœurs, elle traduit les sentiments et les aspirations d'une société au travail; elle prépare une révolution. Voilà encore un de ses caractères au XVIIIe siècle. Elle en offre un troisième : c'est la foi qu'elle a en elle-même et qu'elle inspire à la génération à laquelle elle s'adresse. Elle croit et fait croire à une ère prochaine de félicité sans borne pour le genre humain.

Placés à un siècle de distance, nous savons tous ce qu'elle renfermait d'illusions et de chimères. Nous savons qu'au lieu d'une révolution, qui devait fonder d'un seul coup le règne de la raison. et de la liberté, nous avons vu une suite de révolutions et de contrerévolutions, qui semblent n'avoir fait que substituer au droit divin le droit du nombre et de la force, un enchaînement d'imprévus dont la série n'est pas close, et dont la fin est encore pour tous l'inconnu. Il ne faudrait pourtant pas que l'épreuve, qui est la condition nécessaire de tout progrès humain, fit perdre de vue le bienfait, et qu'en se remémorant des maux dont les écrits de Montesquieu et de ses contemporains sont certainement l'origine première, on oubliât que nous avons puisé dans ces mêmes écrits les grands principes dont la prépondérance universelle, à l'heure présente, est le signe principal de notre époque et son honneur. L'abolition de l'esclavage dans le Nouveau-Monde, du servage en Russie, du régime féodal partout, partout aussi la publicité et la gratuité des jugements, l'humanité dans la justice, la tolérance religieuse, à des degrés divers l'intervention des peuples dans leurs gouvernements, la liberté commerciale et industrielle, l'adoucissement des lois de la guerre, voilà quelques-uns des fruits semés par la science poli tique au XVIIIe siècle. En écoutant cette énumération, qui donc pourrait regretter le sceau du silence mis sur ses lèvres, dans le siècle précédent?

II

Aujourd'hui que les idées d'humanité et de justice, préconisées par elle prévalent partout ou tendent à prévaloir, que les gouvernements soit édifiés sur des bases rationnelles, la science politique n'a pas fini son rôle; mais nous croyons que ce rôle est sensiblement diminué. Le temps des grandes destructions et des grandes reconstructions est passé; l'ère des révolutions fécondes est close. La révolution radicale que poursuit la démocratie collectiviste et dont nous menacent ses prophètes, si par malheur elle venait jamais à s'accomplir, loin d'opérer un mouvement en avant, ne ferait qu'imprimer un immense recul à l'humanité; car elle détruirait totalement ou dans une large mesure, ce qui constitue l'homme moderne, tel qu'il est sorti de la semence évangélique, la liberté et la responsabilité de l'individu, la propriété personnelle, qui est une condition nécessaire de son indépendance et dont le développement a suivi dans l'histoire le progrès de la civilisation. Elle ramènerait la société actuelle au type du monde antique, à celui de « toutes les civilisations de première pousse », comme dit Taine, « où le principe des sociétés humaines est celui des sociétés animales, où l'individu appartient à la communauté, comme l'abeille à sa ruche, comme la fourmi à sa fourmilière, où il n'est qu'un organe dans un organisme ». Le monde est vieux; tous les systèmes ont été exposés, préconisés, contredits, tous ont été éprouvés. La société n'est plus à refaire; il y a seulement des réformes à opérer, des progrès à réaliser, il y en aura toujours, aussi longtemps que nous concevrons cet idéal de justice dont nous nous rapprochons sans cesse, sans l'atteindre jamais, et ces réformes, ces progrès, c'est moins la spéculation pure qui nous les indiquera, qu'un examen attentif et complet de la société où nous vivons, la connaissance exacte, profonde de son organisation et de son fonctionnement, c'est moins la science politique que l'étude des sciences politiques.

Ce sont là deux termes différents, qu'il importe de ne pas confondre. La science politique, dans un premier sens, considérée au point de vue pratique, est un art plutôt qu'une science c'est l'art d'un Henri IV, d'un Richelieu, d'un Napoléon. Dans un autre sens, au point de vue doctrinal, la science politique est la science de l'État, non pas de tel État en particulier, mais de l'État en général, étudié dans sa nature, dans ses principes et dans ses différentes formes: c'est la philosophie politique. Elle occupe une grande

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