Page images
PDF
EPUB

concernent dans ce siècle, et d'avoir conçu le projet d'un monument honorable pour sa cause, et utile

pour eux.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

M.

ROME. Les dames de la congrégation établies dans l'église de Sainte-Marie Madeleine des clercs réguliers, ministres des infirmes, ont célébré le second anniversaire de leur institution. Elles sont sous l'invocation de l'Assomption, et ont consacré trois jours à leur fête, qui a commencé lé dimanche 20 août. L'église étoit richement décorée. Msrs. Belli, archevêque de Nazianze; Guerrieri, archevêque d'Athènes, et Frattini, archevêque de Philippes, ont chanté la grand'messe, et la bénédiction du Saint-Sacrement a été donnée par les cardinaux Brancadoro, Dugnani et Litta. Le 22, S. S. vint dire la messe dans l'église, donna la communion à quarante-deux dames, et les admit ensuite au baisement des pieds.

-La ville de Montalboddo, dans la Marche, a envoyé une députation au saint Père. C'est-là qu'a résidé pendant plus de quatre ans le cardinal Caraffa di Trajelto, vice-chancelier de l'église romaine. Son âge avancé n'avoit pu le mettre à l'abri de la persécution, et il avoit été obligé de se retirer à la maison des pères Philippins.

-M. Reynolds, envoyé extraordinaire du roi des Pays-Bas vers le saint Siege et la cour de Toscane, a célébré la fête de son souverain par un grand dîner, où il a réuni les Hollandois et les Belges qui se trouvent à Rome,

-Les Grecs d'Ancône ont fait une adresse pour protester de leur dévouement au saint Père, et demander la continuation des priviléges dont ils ont joui sous le gouvernement pontifical, entr'autres la liberté de leur eulte. Mar. Gazzoli, délégué apostolique, leur a promis

qu'ils joniroient de tous les droits que leur avoit précédemment accordés les papes.

PARIS. Le Roi vient d'écrire à MM. les vicairesgénéraux, une lettre, que nous rapporterons dans le prochain numéro, par laquelle Sa Majesté ordonne des prières publiques, à l'occasion de l'ouverture des chambres, et veut que, dimanche prochain, 24 du courant, il soit célébré, à la Métropole, une messe solennelle du Saint-Esprit, à laquelle elle se propose d'assister, avec les princes de sa famille, les pairs du royaume, et les députés des départemens. MM. les vicairesgénéraux vont donner un Mandement en conséquence.

-Les missionnaires réunis depuis quelque temps dans la rue Notre-Dame-des-Champs, ainsi que nous l'avons vu, donnent en ce moment une retraite pour les ecclésiastiques. Elle doit durer huit jours. Plusieurs prêtres de la capitale se sont empressés de se joindre à eux pour une pratique si fort recommandée par les saints, et que saint Vincent de Paul entr'autres avoit établi avec tant de succès à Paris. Les retraites et les conférences sont les plus puissans moyens pour entretenir l'esprit ecclésiastique.

On dit qu'une association s'occupe d'établir des écoles d'enseignement primaire, sur le modèle de celles de Lancaster, qui ont eu beaucoup de vogue en Angleterre. Nous ne contestons point le mérite de sa méthode. Nous avons seulement ouï dire qu'elle ne renfermoit rien de fort supérieur aux méthodes usitées. Mais ce qui nous a paru surtout mériter l'attention, c'est que celui qui est à la tête de cette école, et qui est destiné à propager cet a enseignement, est un protestant. Ce n'est pas une raison sans doute pour que nous contestions ses talens; mais c'en est une pour que des parens catholiques ne se pressent pas de lui confier leurs enfans. On dit, à la la vérité, qu'il n'est pas à craindre qu'il en fasse des pro testans, parce qu'il ne leur parle pas de religion, et

[ocr errors]

teron

ure de

210

qu'il se borne à la morale. Mais n'est-ce pas un nouvel inconvénient que de ne pas parler de religion à un âge où il est si important de la faire connoître et aimer? Qu'estte or ce que des préceptes de morale sans cet appui? Nous té avons en France depuis long-temps un établissement consacré à l'instruction des enfans pour la classe peu aisée; c'est celui des Frères des écoles chrétiennes, qui sont répandus dans les principales villes, et qui y opèrent tant prode bien. J'avoue que je crois qu'on feroit mieux de s'en tenir à cette institution respectable et à des procédés les fut éprouvés. On est sûr du moins qu'il n'y a point là de con charlatanisme.

e mes

irs d

elque

L'opposition au veto est toujours très-prononcée si qen Irlande. On en jugera par les résolutions suivantes, retra prises, dit-on, dans l'assemblée des catholiques à Dublin, el que nous donnous sans les garantir.

TS. PL

se ju

[ocr errors]

Hab

Je des

en A

[ocr errors]

« Résolu, 1o. que nous sommes fermement et consciendeep cieusement convaincus que tout pouvoir accordé à la 'autre couronne de la Grande-Bretagne, d'intervenir directeraile tement ou indirectement dans la nomination d'évêques pour l'église catholique d'Irlande, doit essentiellement nuire à la religion catholique romaine dans ce pays, et finir la renverser; 2°. qu'avec une semblable conpar viction, nous trahirions les plus chers intérêts de cette portion de l'église que le Seigneur a confiée à nos soins, si nous ne déclarions, de la manière la moins équivoque, que nous voulons, en tout temps et dans toutes les circonstances, repousser par toutes les voies canoniques et constitutionnelles une telle intervention; 3°. que, quoique nous révérions sincèrement le Pontife suprême comme le chef visible de l'Eglise, nous ne pensons pas que nos craintes pour la sûreté de l'église catholique romaine en Irlande puissent être dissipées par aucune détermination de S. S., prise ou à prendre, non-seulement sans notre concours, mais encore en opposition formelle à nos résolutions réitérées, et au mémoire éner gique présenté en notre nom, et si habilement appuyé

[ocr errors]
[ocr errors]

dit.

les f

OD

par notre député, le révérend docteur Murray, qui, en cette qualité, étoit plus compétent pour éclairer S. S. sur l'état réel et sur les intérêts de l'église catholique d'Irlande, qu'aucune autre personne que l'on dit que S. S. a consultée; 4°. qu'une déclaration de ces sentimens, faite avec respect, mais avec fermeté et décision, à S. S., pourra l'engager à sentir et à reconnoître la justice et la convenance de notre détermination ».

On voit par le style un peu vif de cette résolution que les Irlandois ont cet objet fort à cœur.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. On remarque que depuis quelques jours les souverains alliés et les princes de leur famille font des visites plus fréquentes aux Tuileries. Quatre archiducs et deux princes de Saxe ont dîné, lé 17, avec le Roi.

MADAME est partie, le 18, pour Rambouillet, où elle va passer quelques jours.

La députation du collège électoral de Bordeaux a été présentée au Roi. Mr. le duc d'Angoulême lui a fait l'honneur de marcher à sa tête, et a prononcé le discours au Ror. S. M. a répondu de la manière la plus honorable et la plus flatteuse pour les Bordelois; puis s'adressant à M. Lynch, président de la députation, elle lui a dit : « M. le comte Lynch, j'aime à annoncer les récompenses que mérite une conduite telle que la vôtre, et c'est ce qui m'a fait différer jusqu'à ce jour votre nomination à la chambre des pairs, afin de pouvoir vous le dire moi-même ».

-La Gazette officielle contient aujourd'hui une ordonnance du 10 de ce mois, sur la nouvelle organisation de la gendarmerie, dont l'inspection générale est réunie au ministère de la guerre. Le corps de gendarmerie royale formera huit inspections et vingt-quatre legions, divisées en escadrons, compagnies, lieutenances et brigades.

La première légion fera le service du département de la Seine, des voyages et chasses, et des résidences du Ror.

La force des vingt-quatre légions sera de 1550 brigades à cheval, chacune de huit hommes, et de 600 brigades à pied,

chacune de huit hommes, qui formeront ensemble, y compris les officiers de tout grade, 18,010 hommes.

Il y aura buit inspecteurs-généraux de la gendarmerie. Cette ordonnance règle les admissions aux emplois de gendarmes, d'officiers, l'avancement des sous-officiers, brigadiers et gendarmes, et des officiers.

Il ne sera plus reconnu d'officiers à la suite du corps de la gendarmerie royale.

- Les journaux anglois contiennent les instructions données par les ministres à l'amiral Cockburn, chargé de la garde de Buonaparte. Ces instructions sont rassurantes pour nous par les mesures et les précautions qu'elles ordonnent. Lorsqu'il arrivera des vaisseaux à Sainte-Hélène, Buonaparte ne pourra sortir d'une enceinte où il sera gardé, ni communiquer avec les habitans. Ses lettres seront remises à l'amiral. Les gens de sa suite seront séparés de lui s'ils font quelque tentative pour le faire évader. L'amiral peut le retenir à son bord, s'il le juge nécessaire. Enfin on paroît n'avoir rien omis de ce qui est nécessaire pour contenir un homme qui a si long-temps troublé l'Europe, et dont le retour seroit une calamité pour le genre humain. Chacune des grandes puissances de l'Europe aura un commissaire à l'ile Sainte-Hélène. Celui de la France sera M. de Montchenu, qui est, dit-on, sur le point de partir.

-Murat a obtenu la liberté de résider en Bohême ou en Hongrie, à son choix. Il s'engagera à ne pas quitter les Etats autrichiens, et à vivre conformément aux lois du pays. Il est en ce moment en Corse, où il s'étoit ménagé des intelligences. On le croit retiré dans l'intérieur de l'île.

-Un aventurier, nommé Félix, a parcouru quelques départemens en se faisant passer pour Buonaparte, et en débitant des contes absurdes sur ses projets et ses moyens. Il a été arrêté, et est aujourd'hui dans les prisons de Vienne en Dauphiné. Il ne paroît pas qu'il eût réussi à faire beaucoup d'effet dans les villages qu'il parcouroit. Il faut espérer qu'il en sera de même de ceux qui répandent dans quelques campagnes que Buonaparte va arriver à la tête d'une ar mée formidable de Turcs et de Noirs. Cette dernière ressource qu'on lui suppose, prouve apparemment qu'on ne peut lui en prêter d'autre, et elle pourroit à peine être crue

« PreviousContinue »