pour nous servir de l'expression de l'anteur même. I annonce un homme du monde, un homme d'esprit même, mais il n'annonce pas un écrivain. C'est une causerie où il y a des saillies heureuses; mais ce n'est point un bon ouvrage. S'il nous restoit quelque place, nous aurions pu faire remarquer quelques-uns des défauts les plus saillans de cette histoire sous ce rapport. Au surplus, qu'importe à l'auteur? elle ne s'en débite pas moins. Cinq éditions out à peine satisfait la curiosité publique, et si des censeurs malins out. critiqué le livre, si d'autres même s'en sont moqué, l'auteur pourroit, s'il étoit moins détaché de tout amour propre, s'en consoler, en'disant, comme faisoit naguère un savant fort vain : Du moins on parle de moi.

ROME. Le mardi, 29 août, jour anniversaire de la mort du dernier pape Pie VI, un service a été célébré pour lui dans la chapelle Pauline du palais Quirinal, S. S. s'y trouvoit avec quinze cardinaux, la prélature et les chefs des ordres religieux. Le cardinal Mattei, doyen du sacré collége, chanta la messe de requiem, et S. S. fit les absoutes. Le même jour, il ful célébré une messe pour le même objet dans la Basilique du Vatican, où repose le corps de l'illustre pontife, et le lendemain la famille Braschi fit faire un nouveau service auquel assistèrent douze cardinaux.

- Le 4 septembre, S. S. tint au Quirinal un consistoire secret dans lequel elle proposa pour les églises suivantes, savoir pour l'archevêché de Braga, Mɛ. Michel de la Mère de Dieu, déjà évêque titulaire de SaintPaul au Brésil; pour l'archevêché de Mexico, PierreJoseph de Fonte, grand-vicaire de ce diocèse, prêtre. du diocèse de Saragosse; pour l'archevêché de Larisse

in partibus infidelium, le P. Sauveur-Marie Caccamo, de Palerme, hermite de Saint-Augustin; pour l'évêché de Colle, Joseph-Stanislas Gentili, prêire de Borgo san Sepolcro; pour l'évêché de Pampelune, JoachimXavier de Uriz, prêtre et vicaire-général de ce diocèse; pour l'évêché de Huesca, Edouard-Marie Saënt de la Guardia, du diocèse de Calahorra, doyen de Lerida; pour l'évêché d'Averio, Emmanuel Pacheco, prêtre de Coïmbre, chanoine d'Evora; pour l'évêché de Plosko, Thomas Ostaszewski, prêtre de ce diocèse et grand vicaire de Varsovie; pour l'évêché de Wladislaw, François Skarbek Malezewski, prêtre du diocèse de Posuanie; pour l'évêché de Lorima in partibus infidelium et le suffraganéat de Tolède, Louis Lopez de Castrillo, prêtre de ce diocèse et chanoine de l'église royalo de Saint-Isidore à Madrid; pour l'évêché de Titopolis in partibus infidelium, Emmanuel del Villar, prêtre de Pampelune, chanoine de Lerida, chargé d'aider l'évêque de Lerida dans ses fonctions; et pour l'évêché de Léontopolis in partibus infidelium, le P. Joachim de Sainte-Marie de Nazareth, du diocèse de Porto, mineur réformé franciscain, destiné à la prélature de Mozambique dans le Brésil.

-Dans le même consistoire, S. S. après avoir célébré, dans une allocution, la restitution des provinces détachées précédemment du domaine du saint Siége, ordonna que le jour de la fête de la Nativité de la sainte Vierge, il seroit tenu dans la Basilique de Saint-Pierre une chapelle papale, où, à l'issue de la grand'messe, on chanteroit les Litanies de la sainte Vierge et le Te Deum, avec l'oraison en l'honneur des apôtres S. Pierre et S. Paul, pour rendre solennellement grâces à Dieu, par ces saints intercesseurs, de sa protection déclarée pour l'Eglise.

-Mgr. Casimir de Haëffelin, évêque de Chersonnèse et ministre plénipotentiaire du roi de Bavière près le saint Siége, est arrivé le 28 août à Rome, venant de Naples.

PARIS. Une des plus grandes fautes des gouverne jens qui se sont succédés en France depuis plus de ingt ans, la faute qui a été la source de toutes les aures, a été d'isoler la religion de la politique. Ils eusnt regardé comme une boste de laisser croire qu'ils voient besoin de l'assistance du Très-Haut, et dans Bur orgueilleuse présomption ils eussent traité de caucinade la proposition de demander les prières de l'Elise pour le succès de leurs travaux. Il eut fait beau bir en effet la Convention on le Directoire appeler le jel à leur secours. Ç'eût été un contre-sens et un scan lale. Ils ont voulu nous gouverner avec leur seule cas tesse humaine, et l'on sait combien les résultats en ont té heureux, et combien nous avons eu à bénir leurs oins et leurs efforts. Ils avoient voulu se passer de reigion, et pour simplifier leur marche, ils se sont pasés aussi de justice et d'humanité. Dieu soit loué, qui i renversé ces contempteurs de son nom et ces oppres Meurs de son Eglise, et qui a rappelé parmi nous les cois très-chrétiens, Fidèles à la religion comme à l'honneur, leur piété est la meilleure garantie de l'équité et de a douceur de leur gouvernement, et nous avons d'autant plus de raisons d'espérer que le ciel bénira leur administration, qu'ils sentent la nécessité de recourir à lui, et qu'ils appellent, comme Salomon, la sagesse d'en haut. C'est dans ces dispositions que S. M. a désiré que l'ouverture de la session des chambres fut marrequée par une cérémonie religieuse et par des prières solennelles.

En conséquence, MM. les vicaires-généraux du diocèse ont donné, le 17 de ce mois, un Mandement pour Fordonner des prières publiques.

La France, disent-ils, heureusement rentrée dans les principes de la légitimité, qui sont les principes de 1 vérité et de la justice, seules bases du repos public, pseul et dernier terme des révolutions, la France désavouera à jamais toutes ces multitudes, tous ces rassemblemens, qui, abusant de la force, et levant la main

contre le Seigneur et contre son oint, ont renversé autels du Dieu vivant, et le trône de saint Louis.

» Quel jour de gloire pour la religion! le Ror se ble vouloir la rétablir sur le trône françois et sur peuples avec autant de solennité qu'autrefois David troduisit de nouveau, au milieu du peuple d'Israël dans la sainte cité, l'arche qu'une nation ennemie av tenté de lui enlever. Il veut inaugurer en quelque so la nation, en faire à Dieu, dans sa personne royale dans la personne des membres des deux chambres, u nouvelle dédicace avec la même pompe religieuse nationale, avec laquelle Salomon, entouré des ch des douze tribus, dédia au Seigneur le temple et peuple ».

Il y aura donc, le dimanche 1er. octobre, à Notr Dame, une messe solennelle du Saint-Esprit, précédée o Veni Creator, et suivie du Sub tuum et du psaume Exa diat. S. M. y assistera avec les princes, les pairs et députés. Les mêmes prières auront lieu dans les autr églises le lendemain, jour même de l'ouverture d chambres, et jusqu'à la fin du mois de novembre, fera, dans les différentes paroisses de la capitale, 1 prières de quarante heures avec exposition du Saint Sacrement. Chaque paroisse fera ces prières à son tou et elles auront toujours lieu dans deux églises à la foi Les fidèles y prendront sans doute part dans un mo ment si important, et où tant de malheurs nous aver tissent que la sagesse dans les conseils et le succès dan les efforts ne sont dus qu'à Dieu.

-La messe solennelle du Saint-Esprit que les jour naux avoient annoncée pour la veille du jour où le Ro fera l'ouverture de la session des chambres, ne sera cé lébrée que le dimanche d'après le jour de l'ouverture

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. Diverses députations de colléges électoraux ont ét successivement présentées au Roi, et accueillies de S. M avec sa bonté ordinaire.

MONSIEUR est de retour de Rambouillet, ainsi que MADAME et les deux princes qui y étoient allés prendre le divertissement de la chasse.

-La déclaration des puissances 'alliées relativement aux faires de la France a été définitivement remise aux ministres Je France. Elle ne fait point mention de cession de terrifore, mais réclame l'occupation de quelques places pendant un certain temps. On croit qu'il y aura à ce sujet des communications faites aux deux chambres.

- La cour d'assises de Paris a condamné au bannissement pour cinq ans un homme et une femme, coupables de propos et de provocations séditieuses. Le tribunal de Périgueux a condamné à deux ans de prison un individu qui avoit foulé aux pieds la croix de Saint-Louis d'un vieux militaire. A Narbonne, dis porteurs de cocardes tricolores ont été condamnés à un an de prison.

-Des changemens vont s'opérer, à ce qu'il paroît, dans le ministère du Rot. Le duc d'Otrante, ministre de la police, a donné sa démission, et a déjà quitté l'hôtel du ininistère. Il est nommé ambassadeur en Saxe. Son successeur n'est pas encore connu. On parle de la rentrée de M. le duc de Feltre dans le ministère de la guerre.

-Des troupes russes sont en mouvement de tous les côtés corps autrichiens pour se porter vers les frontières. Plusieurs prennent la même direction.

-S. Exc. M. le général Pozzo di Borgo, ambassadeur de S. M. l'empereur de toutes les Russies près S. M. T. C., a reçu le 19, avec le cérémonial usité, MM. les comtes d'Aguesseau et Desèze, pairs de France, commandeurs grandmaître des cérémonies et grand-trésorier des ordres de SaintMichel et du Saint-Esprit, chargés d'offrir à ce souverain les honneurs et attributs desdits ordres, qui lui ont été personnellement conférés par S. M. le Roi de France. La présentation et remise en ont été faites à S. Exc. M. Caminade de Castres, officier des mêmes ordres et maître des requêtes honoraire de MONSIEUR, lequel avoit été chargé, au mois de janvier dernier, d'aller en Angleterre, remplir pareille mission auprès de S. A. R. le prince-régent, aussi chevalier des mêmes ordres.

par

-La ville d'Autun réclame contre un article du Mémoire