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Religion, Législation, Statistique.

Synchronismes, etc.

-VIEN (Joseph-Marie), célèbre peintre, né à Montpellier en 1716, mort en 1809, vint à Paris en 1741, obtint un premier prix qui lui

nemi commun, et s'engageront dès ce moment à concourir sincèrement à tout ce qui pourra être avantageux à l'une ou à l'autre partie. » Art. III. S. M. l'empereur de toutes les Rus-ouvrit la route de Rome et fut, à son retour, sies reconnaît comme légitimes les Cortès générales et extraordinaires actuellement assemblées à Cadix, ainsi que la constitution qu'elles ont décrétée et ratifiée.

» Art. IV. Les relations commerciales seront rétablies dès ce moment, et réciproquement, sur le pied le plus favorable.

» Art. v. Le présent traité sera ratifié, et les ratifications seront échangées dans l'espace de trois mois à compter du jour de la signature, ou plus tôt, si faire se peut.

» Fait à Weliki-Louki, le 8 (20) juillet 1812.
» Signé Francisco DE ZÉA BErmudez.
» Comte Nicolas DE ROMANZOFF. >>

-(Juillet). Traité entre la Russie et la Turquie. >> ARTICLE PREMIER. Il y aura paix et amitié entre les deux puissances, et les deux parties contractantes feront tous leurs efforts pour éviter ce qui pourrait occasionner des hostilités entre leurs sujets.

» Art. II. Il sera accordé une amnistie générale et entière aux sujets des deux parties contractantes qui ont pris part aux opérations de la guerre contre l'intérêt de leurs souverains respectifs.

» Art. III. Tous les traités précédents seront exécutés, à l'exception des articles qui seront changés par le présent traité.

» Art. iv. Par le premier article des préliminaires, il est convenu que la rivière Pruth, dès son entrée dans la Moldavie, jusqu'à ce qu'elle se jette dans le Danube, et la rive gauche du Danube depuis ce point de jonction jusqu'au Kild et de là à la mer, formeront les limites des deux empires, l'embouchure du Pruth étant commune aux deux États. Les petites îles qui, avant la guerre, étaient inhabitées, et qui sont près de la rive gauche du Danube, continueront à être inhabitées, et il ne sera élevé aucune fortification sur lesdites îles.

reçu à l'Académie de peinture et de sculpture. Malgré les offres brillantes de divers souverains, il voulut rester en France, et y fut bientôt reconnu pour le premier peintre d'histoire du temps.

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De 1771 à 1781 il alla de nouveau à Rome, comme directeur de l'école de cette ville; en 1788 il fut nommé premier peintre du roi. La révolution lui enleva ses places. Napoléon le créa sénateur, comte et commandant de la Légion d'honneur. Vien a commencé la régénération de la peinture, tombée si bas au dix-huitième siècle, et il a préludé à l'œuvre qu'accomplit David, son élève. On lui doit cent soixante-dix-neuf tableaux. On estime surtout l'Ermite endormi, la Prédiction de saint Denis, les Adieux d'Hector et d'Andromaque.

:

PAJOU (Augustin), statuaire, né à Paris prix, passa douze ans à Rome, et par sa maen 1730, mort en 1809, remporta le grand nière ferme et sûre mérita le nom de restaurateur de l'art. On admire ses statues de Descartes, Bossuet, Pascal, Turenne, Démosthènes, Psyché abandonnée de l'Amour, Pluton tenant Cerbère enchaîné, son buste de Buffon.

-CHAUDET (Antoine-Denis), sculpteur et même ville en 1810, remporta à Rome le peintre, né à Paris en 1763, et mort dans la grand prix en 1784, sur le sujet de Joseph vendu par ses frères. Revenu à Paris, il fut nommé professeur de peinture et de sculpture. On lui doit le groupe de l'Emulation de la Gloire pour le péristyle du Panthéon, en 1801; l'Edipe, qui est un de ses meilleurs ouvrages; le Papillon et la Rose, le tableau d'Enée et Anchise, etc.

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né en 1727 dans le comté de Neufchâtel, mort BERTHOUD (Ferdinand), habile horloger,

en 1807, vint se fixer à Paris en 1754, fit les premières horloges marines, et mérita d'être nommé horloger-mécanicien de la marine, pour la construction et l'inspection des hor-» D'un autre côté, la Porte ottomane abandonne à loges à longitudes, et membre de l'Institut.

Événements politiques.

19° Siècle.

Dates.

1812

(9 mars)

(29 mai)

(24 juin)

(juin)

pièces de canon, six équipages de pont, un équipage de siége; à leur tête marchent quatre mille voitures de vivres, trois mille caisses d'artillerie, quinze cents voitures d'ambulance et douze cents troupeaux.

Le 9 mars, Napoléon part de Paris pour cette vaste expédition. Il établit pendant plusieurs mois sa cour à Dresde, où l'empereur d'Autriche, sept rois et trente princes viennent s'incliner devant sa puissance et sa fortune.

Le 29 mai, Napoléon quitte Dresde, ne s'arrête à Posen que pour dire quelques paroles amies aux Polonais, dédaigne Varsovie, séjourne à Thorn le temps qui lui est strictement nécessaire pour visiter les fortifications et les magasins, descend la Vistule, laisse à sa droite Friedland aux glorieux souvenirs, et arrive enfin à Konigsberg, d'où descendant vers Gumbinnen, il passe une revue de cinq ou six de ses armées. L'ordre du mouvement est donné; tout l'espace qui s'étend de la Vistule au Niémen se couvre d'hommes, de voitures et de fourgons; le Pregel, qui coule d'un fleuve à l'autre, se couvre de bateaux de vivres. Enfin, le 22 juin, la guerre est déclarée officiellement à la Russie. Le rétablissement du royaume de Pologne est proclamé par la diète de Varsovie; et le 23 juin, avant le jour, Napoléon arrive à la lisière de la forêt prussienne de Pilwiiski. Une chaîne de collines s'étend devant lui, et de l'autre côté de ces collines coule le fleuve russe.

Le 24 juin, à deux heures du matin, trois ponts sont jetés sur le Niémen; au lever du soleil, l'armée met le pied par le triple passage qui lui est ouvert sur la rive droite du Niémen. Il lui fallut trois jours entiers pour achever ce mouvement sans rencontrer l'ombre d'un ennemi. La retraite des Russes était préméditée.

-Napoléon entre à Wilna à la tête des régiments polonais. Il ne fait que traverser cette ville et court à ses avant-postes, où il a enfin une nouvelle des Russes, qui se sont retirés dans la direction de Drissa. Il lance après eux Murat et sa cavalerie, et revient à Wilna, où il s'arrête pour mettre au courant son travail arriéré. C'est à Wilna que le plan de la campagne est dévoilé à Napoléon. Barclay de Tolly se retire par Drissa sur Witepsk, et Bagration par Borizof sur Smolensk. Là, ils vont se réunir pour fermer à la France l'entrée de la Russie. Aussitôt les ordres sont donnés en conséquence: Davoust s'emparera du Borystène, et, avec le roi de Westphalie, qui vient d'être mis sous ses ordres, essayera de gagner du chemin sur Bagration, en arrivant à Minsk avant lui. Murat, Oudinot et Ney poursuivront Barclay de Tolly; et lui, Napoléon, avec son armée d'élite, avec l'armée d'Italie, l'armée bavaroise, la garde impériale, les Polonais, cent cinquante mille hommes enfin, passera entre les deux corps, et fera une pointe rapide, prêt à se réunir ou à Davoust ou à Murat. Une querelle de préséance entre Davoust et le roi Jérôme laisse une issue à Bagration. Davoust le rejoint à Mohilow; mais ce qui devait être une bataille n'est plus qu'un combat. Cependant le but est en partie atteint; Bagration est détourné de la route; il est forcé de faire un grand détour pour gagner Smolensk, où Barclay lui a donné rendez-vous. A l'aile gauche, même chose arrive à Murat. Il est enfin parvent à joindre Barclay de Tolly, qui abandonne son camp de Drissa et se remet en retraite. - Arrivé devant Witepsk, Napoléon croit tenir l'armée russe, et il dispose tout pour une bataille. Mais Barclay de Tolly apprend que Bagration a été battu à Mohilow, et qu'il est rejeté derrière le Borystène. Il ordonne la retraite, et soixante-dix

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Religion, Législation, Statistique.

Synchronismes, etc.

la Russie toutes les provinces, forteresses, villes, etc., situées sur la rive gauche du Pruth, et le milieu de cette rivière sera la limite entre les deux empires. Les vaisseaux marchands des deux nations pourront naviguer sur le Danube dans tout son cours; mais les vaisseaux de guerre russes ne pourront pas naviguer au delà du Pruth.

» Art. v. S. M. I. de toutes les Russies restitue à la Porte ottomane le territoire de la Moldavie sur la rive droite du Pruth, ainsi que la grande et la petite Valachie. Les habitants de ces provinces seront exempts de toute espèce de contributions pendant l'espace de deux ans, et ces contributions seront ensuite fixées en proportion du territoire actuel de la Moldavie.

» Art. vi. Les limites du côté de l'Asie demeurent les mêmes qu'elles étaient avant la guerre.

» Art. vII. Les habitants mahométans des provinces cédées à la Russie, et les naturels des autres parties, qui, par une suite de la guerre, sont maintenant en Russie, pourront revenir, dans l'espace de dix-huit mois, en Turquie avec leurs propriétés. Les chrétiens des provinces cédées à la Turquie pourront retourner en Russie dans le même espace de temps, sans être molestés.

» Art. viii. La Porte Ottomane accorde un pardon général et une amnistie aux Serviens, qui ne seront, sous aucun prétexte et en aucune manière, molestés pour leurs actions. Les forteresses nouvellement construites dans cette province seront démolies comme inutiles, et la Sublime Porte mettra des garnisons dans les anciennes places fortifiées. Mais afin que ces garnisons ne puissent enfreindre en aucune manière les droits du peuple servien, la Sublime Porte accorde à la nation servienne les mêmes avantages qu'à ses sujets des îles de l'Archipel et des autres districts, et pour faire partager à la nation servienne les effets de sa magnanimité, lui laisse l'administration intérieure de ses affaires en fixant elle-même les contributions

Ses horloges marines ont la préférence sur
toutes les autres, et elles ont beaucoup servi
au perfectionnement de la géographie. On a
de lui: Essais sur l'Horlogerie (1763 et 1766);
Éclaircissements sur l'Invention d'une nouvelle
Machine pour déterminer les longitudes en
Son ne-
mer; Traité des Horloges marines.
veu, Louis Berthoud, s'est aussi distingué
comme horloger.

1811. Les Anglais enlèvent aux Hollandais la colonie de Java; ils la conservèrent jusqu'en 1814. Leur gestion ne fut pas plus heureuse que celle des Hollandais. En 1814, le déficit de la colonie s'élevait à 142 millions de florins; et de 1815 à 1830, les guerres à soutenir dans l'intérieur de l'île ont porté le total du déficit à 400 millions de francs. Depuis que le roi Guillaume eut perdu la Belcolonies de l'Archipel indien, dont la prospégique, il reporta toute sa sollicitude sur ses rité va toujours croissant.

– (19 janvier). L'ancienne académie della Crusca, à Florence, est rétablie par l'empereur Napoléon.

-(15 février). Commencement des fouilles pour la construction du palais du roi de Rome, à Paris, sur les hauteurs de Chaillot, en face du pont d'Iéna.

-(17 mars). Le roi de Suède, CHARLES XIII, affaibli par l'âge et les infirmités, remet à son fils adoptif, Bernadotte, les rênes du gouver

nement.

- (19 juin). Les Cortès d'Espagne acceptent la médiation de l'Angleterre entre le gouvernement actuel d'Espagne et les Colonies.

-(Août). Apparition de la célèbre comète chevelue, connue sous le nom de comète de 1811. Le 12 septembre, sa distance du soleil était de trente-neuf millions de lieues; sa distance de la terre, de cinquante-quatre millions. Le 16, elle n'était plus éloignée de la terre que de trente-deux millions de milles géographiques. Sa queue avait huit cent mille qu'elle payera, et qui seront réglées, ainsi que les milles géographiques de longueur; le diamètre

autres affaires, de concert avec la nation.

>> Art. IX. Tous les prisonniers de guerre, de quelque sexe qu'ils soient, seront rendus des deux côtes sans exception.

de son noyau était de huit cent soixante milles.

—Mort du célèbre navigateur Bougainville. -Louis-Antoine de Bougainville, né à Paris

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