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APR 4 1919

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APR 1915

M.E.C

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Lecture et adoption du procès-verbal de la précédente réunion (10 déc. 1902) Subvention de mille francs à la Société, remerciements au Conseil général de la Seine.

CORRESPONDANCE IMPRIMÉE.

et socialisme.

Almanach du Marin breton.

· Prostitution de l'avenir.

CORRESPONDANCE MANUSCRITE.

Prostitution

Lettres de MM. Grandjux (de Paris) (Almanach du Marin); le commandant Fournier, d'Ancenis; Dr Cazalis (d'Aix), Sch. (de Paris).

REGLEMENT INTÉRIEUR. M. le Dr Weill-Mantou.

COMMUNICATIONS.

I. Suite de l'étude de la question : « Y a-t-il lieu d'appliquer les principes de la responsabilité civile et de la responsabilité pénale à la transmission des maladies vénériennes. >> Discussion MM. Brouardel, Hayem (Henri), Eudlitz, Bérenger, Petit (Paul), Boureau, Dedet, Daniel, Barthélemy, Fournier (A.), Honnorat, Balzer, Fiaux.

:

ÉLECTIONS. - I. Élections de nouveaux sociétaires. II. Élections de deux

-

secrétaires des séances.

LISTE GÉNÉRALE DES SOCIÉTAIRES POUR 1903.

INFORMATIONS. I. Conseils hygiéniques aux jeunes matelots. II. Responsabilité civile et pénale et transmission des maladies vénériennes, par M. Rethuan-Macaré (Analyse par le Dr Polin). III. Le dispensaire vénéréologique, par M. le professeur Fournier (Analyse par M. Polin).— IV. Pornographie, par

Léon Daudet.

Lecture est donnée du procès-verbal de la précédente réunion (10 décembre 1902). Adoption de ce procès-verbal.

Remerciements au Conseil général de la Seine.

M. le Président. J'ai le plaisir de vous annoncer que le Conseil général a bien voulu, dans sa séance du 26 décembre, renouveler la subvention de mille francs qu'il nous a déjà accordée l'an dernier. Je suis l'interprète de tous ici en remerciant le Conseil, et notamment MM. Galli, Bertrou et René Piault qui ont présenté et soutenu la motion favorable à notre Société. Une lettre de remerciements sera adressée en votre nom à M. le Président du Conseil général de la Seine.

Correspondance imprimée.

Almanach du Marin breton, 1903, 5° année, 177 pages, par M. de Théjac (Bénodet, Finistère). - Prostitution et socialisme, par M. Dolléans (Edouard), mouv. social, Paris, 1903. La prostitution de l'avenir, par M. Murier (Théophile). Imp. indust. et art. Paris, 1903).

Correspondance manuscrite.

Lettres de MM. :

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1o Le Dr Grandjux. « J'offre à la Société française de prophylaxie, de la part de de M. de Théjac, l'Almanach du Marin breton et quelques tirages à part de la plaquette consacrée dans cet almanach à la prophylaxie des maladies vénériennes. L'on trouvera dans nos Informations les pages écrites « Pour les jeunes gens; instructions médicales spéciales; prophylaxie vénérienne » qui peuvent aider à la confection d'une conférence pour un auditoire populaire. L'Almanach du Marin breton tire à douze mille exemplaires chaque année et forme la bibliothèque de la plupart des familles de pêcheurs. C'est l'organe de vulgarisation de l'OEuvre des abris des marins-pêcheurs, qui lutte si courageusement et si efficacement contre l'alcoolisme. Cette année, j'ai été assez heureux pour décider M. de Théjac, le directeur de cette œuvre, à entreprendre aussi une croisade contre les maladies vénériennes.

<«< Les conseils ad hoc me semblent rédigés comme il convenait, étant données les personnes auxquelles on s'adresse. Je puis d'autant mieux louer cette rédaction que j'y suis complètement étranger. Elle doit être l'œuvre d'un médecin de marine; mais j'ignore son nom.

« Je serais très heureux, si nos collègues, partageant l'idée que je me fais de l'utilité de la campagne entreprise par M. de Théjac, voulaient bien l'encourager dans cette voie... »

...

« J'ai l'honneur de vous

2o Le commandant Fournier (d'Ancenis). remercier des brochures que vous m'avez envoyées; ma conférence s'est trouvée toute faite. Elle a eu lieu samedi. Ci-inclus un fragment de la décision du colone qui vous mettra au courant de ce qui s'est passé. Je pense que la Société aura plaisir à en être informée; c'est le cadeau de Noël que je puis lui offrir en y ajoutant mes souhaits de bon succès dans son œuvre de bien.

« Décision du 21 décembre 1902. 2° partie, paragraphe 4: Le colonel a << assisté à la conférence faite hier soir aux hommes du 44° par M. le commandant << Fournier sur le danger social de la syphilis et des maladies vénériennes. Il « estime que le service que M. le commandant Fournier a rendu à l'auditoire <«< nombreux qui se pressait dans la salle pour l'entendre, en prenant la généreuse «<et intelligente initiative de mettre les sous-officiers, caporaux et soldats du << régiment en garde contre le péril vénérien par l'exposé de ses terribles et iné<«<luctables conséquences est tel que tout le régiment doit profiter de ces précieux <<< renseignements. En conséquence, il a prié M. le commandant Fournier de «faire à nouveau cette conférence en présence de MM. les officiers de la com«pagnie, dont l'un d'eux désigné par le commandant de la compagnie sera chargé « de la répéter après-demain mardi, à l'heure fixée par le commandant de la compagnie, à tous les sous-officiers, caporaux et soldats qui n'étaient pas pré«sents à la conférence d'hier. M. le commandant Fournier fera également par«venir à Saint-Nazaire une copie de la conférence en question pour qu'elle «< puisse être développée avant le départ des permissionnaires de ce détachement. «La deuxième audition que M. le commandant Fournier donnera demain de << sa conférence aura lieu dans la grande salle des Ecoles à 1 h. 1/2. Le peloton «<des dispensés y assistera. Tenue de jour... >>

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...

I

3o Le D' Cazalis (d'Aix-les-Bains). << Puisque notre Société a pris le titre de Société de prophylaxie sanitaire et morale, il ne paraîtra pas surprenant que je soulève devant elle une question de prophylaxie morale et sanitaire. La France est submergée, en ce moment par une marée qui grandit toujours de la plus immonde pornographie. Cette pornographie est telle qu'il faut remonter loin dans notre histoire pour retrouver un égal débordement d'ordures et d'obscénités. Le gouvernement français est le seul en Europe qui donne ou semble donner une tolérance entière à ces continuels attentats à la pudeur, à cette continuelle provocation à la débauche. Nos rues sont infectées par une imagerie abominable; et c'est une honte et c'est un dommage pour le pays, dommage non moins matériel que moral; car les étrangers, devant cette tenue de la voirie française, hésitent à envoyer leurs enfants étudier le français en France et de préférence les envoient soit en Suisse, soit en Belgique, où ces scandales n'existent pas. Il y a quelques jours un écrivain distingué, M. Uzanne, dans un article éloquent d'un grand journal parisien, se révoltait aussi contre les ignominies, montrant le préjudice qu'elles causaient également au sens, au goût artistique du pays, et rappelait l'impuissance de M. Bérenger dans la lutte qu'il a engagée contre elles depuis des années.

« Je ne puis croire que le gouvernement, l'administration, la police de France, si forts, si armés quand ils le veulent, restent par impuissance absolument inactifs devant un péril public aussi grave. Oui, péril grave, car une telle indulgence ou tolérance diminuera, si ce n'est déjà fait, un peu de l'estime que très naturellement nous désirons que l'étranger nous garde; péril grave, car ces continuels attentats à la pudeur, ces continuelles excitations à la débauche auront tôt ou tard sur la moralité et dès lors sur la santé publique une influence qu'il serait superflu de démontrer.

(( Je pense donc que la Société de prophylaxie sanitaire et morale, puisque tel est son titre, a quelque droit, quelque devoir aussi de s'intéresser à cette question, au moment où l'inattention et l'indifférence obstinées des ponvoirs publics découragent peut-être de très courageuses volontés, qui continuent mais vainement à combattre pour la défense de notre hygiène intellectuelle et morale.

«Nous comptons parmi les membres de notre Bureau M. le sénateur Bérenger. On sait avec quelle vaillance il a mené cette campagne, bravant le ridicule (et c'est en France le plus grand des courages); bravant tous les traits décochés par le peuple « le plus spirituel de la terre ». Je sais bien que chaque fois que l'on demande à la loi et au jury d'agir, la loi et le jury nous protègent assez mal; je sais que l'avocat du coupable fait quelques plaisanteries, dont le succès est certain toujours, sur ceux qui défendent la pudeur; je sais que l'accusé en appelle à tous les dessinateurs du nu, dont la plupart se solidarisent avec lui, comme s'il n'y avait pas un nu très pur et un nu très obscène, un nu vraiment artiste et un nu qui ne l'est pas mais je reconnais que la distance est souvent presque imperceptible de l'un à l'autre. Ces difficultés n'empêcheraient pas, si on le voulait bien, que ces ordures ne disparussent de notre voirie dans les vingt-quatre heures. Je n'ai pas à indiquer les moyens de ce nettoyage; mais je viens poser une question à notre président M. le professeur Fournier et à notre vice-président M. le sénateur Bérenger: notre Société ne pourrait-elle apporter ici, dans cette lutte engagée, son concours, l'appui de son autorité qui devient grande, et cela sous la forme d'un vou que M. Bérenger joindrait aux protestations par lui adressées depuis longtemps, mais sans succès toujours, aux pouvoirs publics.

<< Etant donné pour la santé du pays, pour sa santé physique, intellectuelle et morale, le danger de certains excitants trop aphrodisiaques, connaissant la terrible puissance des suggestions par l'image et par la lecture des médecins l'ont signalée ne pourrions-nous intervenir et, aux dernières heures du combat livré par M. Bérenger, lui prêter notre aide?

<< Il me semble que ma proposition rentre bien dans l'esprit de notre Société, puisque nous donnions il y a quelque temps des encouragements à ces tentatives de protection et d'amélioration physiques et morales, qui honorent des œuvres telles que la Maison du soldat et la Maison du marin, et que, dans le dernier Bulletin de notre Société, je vois reproduite la circulaire de M. le préfet Regnault, « relativement aux étalages sur la voie publique d'images et d'écrits immoraux ».

M. Petit (Paul). Voici une lettre, qui vient à son heure, aussi bien que cette circulaire de M. le préfet Regnault parue dans notre Bulletin et cette admirable adresse des habitants de Dijon au ministre de l'Intérieur, adresse visant le même but et que vous avez pu lire dans les journaux de cette semaine. Nous ne saurions nous désintéresser de ce scandale permanent des étalages pornographiques qui amène directement à l'excitation et à la débauche génératrice des maladies vénériennes. M. Bérenger, non satisfait d'assurer son nom contre l'oubli par une loi qui donne la juste mesure de la clémence, a tenu à mériter aussi la reconnaissance des pères de famille en provoquant dans l'espèce des mesures répressives, quitte à braver le ridicule, ce qui en fait l'un des hommes les plus

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