A LA LIBRAIRIE PERRIN ET A LA LIBRAIRIE CALMANN-LÉVY 1814. 54o édition, revue depuis la 40o. Un vol. 1815. LA PREMIÈRE RESTAURATION. LE RETOUR DE L'ÎLE LA SECONDE ABDICATION. 3.50 3.50 3 50 35e édition, revue depuis la 30o. Un vol. 3 50 LA CHARGE, TABLEAU DE BATAILLE. Un vol. avec dessin d'Édouard Detaille, 2o édition . 1 >> « LA GARDE MEURT ET NE SE REND PAS », histoire d'un mot historique. 1 vol. in-16 avec un portrait de Cambronne. NAPOLÉON HOMME DE GUERRE. Un vol. LA RÉFORME DE LA LOI MILITAIRE. Un vol.. 1 >> (Épuisé.) 1 v HISTOIRE D'ALCIBIADE ET DE LA RÉPUBLIQUE ATHÉNIENNE ATHÈNES, ROME, PARIS, L'HISTOIRE ET LES MOEURS. 3o édition. MÉMOIRE SUR LE NOMBRE DES CITOYENS D'ATHENES AU Va SIÈ- (Épuisé.) 3.50 (Épuisé.) LA LOI AGRAIRE A SPARTE. Un vol (Épuisé.) ASPASIE, CLÉOPATRE, THÉODORA, 7-édition. Un vol. 3.50 LES HOMMES ET LES IDÉES. 2e édition. Un vol. 3 50 3.50 L'ART FRANÇAIS DEPUIS DIX ANS. 2o édition. Un vol. En préparation: LA LÉGENDE NAPOLÉONIENNE. LES QUATORZE ARMÉES DE LA CONVENTION. LIBRAIRIE ACADÉMIQUE PERRIN ET Cie, LIBRAIRES-ÉDITEURS 35, QUAI DES GRANDS-AUGUSTINS, 35 1907 Tous droits réservés PRÉFACE il y a Les monarques, les capitaines et les ministres ne sont pas les seuls personnages de l'Histoire. Le peuple et l'armée y jouent aussi leur rôle. A côté de la Cour et du Sénat la place publique, autour du quartier-général il y a le camp. Dans ce livre, qui est moins un chapitre de la vie de l'empereur que l'histoire de la France pendant une année tragique, j'ai cherché à peindre les sentiments des Français de 1815 et à marquer leur action sur les événements. Napoléon, Louis XVIII, Talleyrand, Fouché, Ney, Davout, Carnot, restent au premier plan, mais non loin. d'eux on voit les paysans, les bourgeois, les ouvriers, les soldats, comme dans le théâtre grec on voit près d'Ajax et d'Agamemnon le choeur des vieillards et des guerriers. Pour m'affranchir, avant de commencer ce travail, de toute opinion a priori, j'ai fait l'effort assez facile d'oublier le peu que je savais sur la Restauration et les Cent Jours. Je me suis mis à apprendre dans les différents dépôts d'archives cette page de l'histoire de France comme si elle m'était aussi inconnue que la chronique des empereurs de la Chine. Du milieu des papiers froissés et jaunis dont quelques-uns, écrits sur le champ de bataille, semblent encore sentir l'enivrante fumée de la poudre, j'ai vu renaître les hommes et les choses. Sous cette impression directe, mon opinion s'est formée au jour le jour, vingt fois modifiée, enfin fixée et affermie grâce à la multitude des documents et à la concordance de la pluralité des témoignages. Pour mieux rendre les idées et les passions de cette époque qui vit se'ranimer, dans les deux partis, les haines et les fureurs révolutionnaires, je n'ai pas hésité à employer les expressions du temps. Quand je dis des mousquetaires les soldats d'antichambre, des Vendéens les brigands et des prêtres les calotins, je parle comme les officiers à la demi-solde et les maçons du quai de Gêvres. Quand j'appelle Napoléon l'usurpateur ou l'aventurier corse, les maréchaux de l'empire les va-nu-pieds, et les conventionnels les assassins, je parle comme les familiers du comte d'Artois. De même, j'ai reproduit dans toute leur atrocité les propos sanguinaires des fédérés bonapartistes contre les nobles et les prêtres, et les monstrueuses menaces de répression proférées à Gand par les émigrés. L'historien ne doit pas seulement raconter les événements, il doit aussi «< faire revivre les passions qu'on n'a plus » H. H. 24 février 1893. |