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role d'honneur de ne point servir avant échange seront préparés d'avance.

X. Les soldats mariés et établis à Magdebourg ou dans l'étendue de l'inspection, resteront dans leur famille, à condition de ne point servir avant échange et de ne point. porter l'habit militaire.

XI. Les officiers et soldats blessés et malades pourront rester à Magdebourg jusqu'à leur guérison. Ils seront soignés aux dépens de la ville.

Des chirurgiens majors prussiens resteront dans la place en nombre suffisant pour les soigner. Ils seront, pendant toute la durée de leur séjour, traités par la ville comme les chirurgiens-majors français.

XII. Les personnes, les propriétés particulières des habitans, les cultes et les opinions religieuses sont mis sous la sauve-garde des lois et de la loyauté française.

S'il y avait dans la ville des personnes qui voulussent la quilter, soit en y conservant, soit en vendant leurs propriétés, il leur serait donné les passeports et garanties né

cessaires.

XIII. Il ne sera rien changé dans l'administration, ni dans les institutions actuelles du pays. Les magistrats qui en sont chargés, continueront leurs fonctions et recevront protection de l'armée française.

XIV. Il sera nommé, de part et d'autre, des commissaires pour l'inventaire et la remise des plans et cartes, papiers, archives, artillerie, munitions de guerre et de bouche, et de toutes les propriétés publiques, de quelque nature qu'elles soient, qui peuvent se trouver dans la piace.

XV. MM. les officiers supérieurs et autres, ainsi que les cadets, porte-enseignes, feld-webels et premiers maréchauxdes-logis qui se retireront, en vertu de la présente capitulation dans les provinces prussiennes occupées par les armées françaises, ou qui viendraient à l'être par la suite, recevront aux dépens de ces provinces, et par les soins des administrations locales, leurs gages et appointemens sur le pied de paix. Ces gages et appointemens devront être exactemens payés le 1er de chaque mois.

XVI. S. Exc. M. le gouverneur de Magdebourg aura la faculté d'envoyer, s'il le juge convenable un officier à sa cour, pour lui donner avis de la présente capitulation. Cet officier recevra les passeports nécessaires.

XVII. Tous les articles de la présente capitulation qui pourraient paraître présenter un sens douteux, seront interprétés à l'avantage de la garnison.

XVIII. Il sera donné de part et d'autre trois ôtages du grade qui sera convenu, pour la garantie réciproque de l'exécution de la capitulation. Ces ôtages seront remis demain 9 novembre, et seront respectivement rendus après l'occupation de la place.

Fait double à Magdebourg, le 8 du mois de novembre 1806.

Signé, DUTAILLIS, général de brigade, chef d'état-major. Signé, LIGER BELAIR, adjudant-command.

Signé, L. A. J. REGNARD,

capit. aide-de-camp.

Signé, von RENouard,
général-major.

Signé, DUTROSSEL,
colonel-commandant.

Signé, H. LEBLANC,
capitaine.

Pour copie conforme :

Le maréchal d'Empire,

Signé, NEY.

Capitulation du 7 novembre.

Art. I Les troupes sous les ordres de S. Exc. monsieur le général de Blucher, tant cavalerie, infanterie qu'artillerie, et tout détachement faisant partie de son cominandement, seront prisonnières de guerre.

II. Les armes, chevaux, canons et munitions de toute espèce seront sur-le-champ remis à l'armée française.

III. MM. les officiers de tout grade, y compris les cadets, conserveront leurs armes, chevaux et bagages, les bas-officiers et soldats conserveront leurs sacs et porte-manteaux.

IV. MM. les officiers se rendent prisonniers de guerre sur parole, et s'engagent à se rendre sur le point qui leur sera indiqué.

V. La caisse militaire, et tous fonds appartenant à S. M. prussienne, qui sont à la disposition de M. le général de Blucher, seront remis à l'armée française: on s'en rapporte sur ce point à la parole de M. le général de Blucher.

VI. M. le général de Blucher fera donner par son quar tier-maitre-général l'état de tous les corps et détachemens qui font partie de son commandement.

VII. Le corps d'armée de S. E. M. le général de Blucher, défilera, aujourd'hui à midi, avec les honneurs de la guerre, en présence de l'armée française, avec ses armes, canons, drapeaux et étendarts déployés. Il déposera les armes, après qu'il aura dépassé la gauche de l'armée française.

Fait double à Ratkau, le 7 novembre 1806.

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à 150 hommes.

1 bataillon grenadiers de Winog,

1. de Schmeling,

I fusiliers de Klock,

I idem de Greiffenberg,

10 escadrons de Rendorff,

10 idem de Plezz,

5 idem de Kohler, 10 idem de Blucher,

5 escadrons de Osten,

I idem Roi de Bavière, 2 idem de Inwieng,

I idem de Baillody.

5 bataillons de Heycking.

de Wabeser.

2 de Béren.

Plusieurs détachemens.

I batterie de Weguener, idem de Heydenzeick, idem Lehmanin,

2 canon. de Schotten,

hussards.

40 ou 50 chasseurs.

artillerie à cheval.

TRENTE-UNIÈME BULLETIN DE LA GRANDE-ARMÉE.

Berlin, le 12 novembre 1806.

La garnison de Magdebourg à défilé le 11, à neuf heures du matin, devant le corps d'armée du maréchal Ney. Nous avons 20 généraux, 800 officiers, 22,000 prisonniers, parmi lesquels 2000 artilleurs, 54 drapeaux, 5 étendards, 800 pièces de canon, un million de poudre, un grand équipage de pont et un matériel immense d'artillerie.

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Le colonel Gérard et l'adjudant commandant Ricard ont présenté, ce matin, à l'Empereur, au nom des 1 et 4 corps, 60 drapeaux qui ont été pris à Lubeck au corps du général prussien Blucher: il y avait 22 éten

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dards, 4000 chevaux tout harnachés, pris dans celte journée, se rendent au dépôt de Potsdam.

Dans le vingi-neuvième Bulletin, on a dit que le corps du général Blucher avait fourni 16,000 prisonniers, parmi lesquels 4000 de cavalerie. On s'est trompé : il y avait 21,000 prisonniers, parmi lesquels 5000 hommes de cavalerie montés; de sorte que par le résultat de ces deux capitulations, nous avons 120 drapeaux et étendards, et 43,000 prisonniers. Le nombre des prisonniers qui ont été faits dans la campagne, passe 140,000. Le nombre des drapeaux pris, passe 250. Le nombre des pièces de campagne prises devant l'ennemi et sur le champ de bataille, passe 800. Celui des pièces prises à Berlin et dans les places qui se sont rendues, passe 4000.

L'Empereur a fait manœuvrer hier sa garde à pied et à cheval dans une plaine aux portes de Berlin. La journée a été superbe.

Le général Savary, avec sa colonne mobile, s'est rendu à Rostock, et y a pris 40 ou 50 bâtimens suédois sur leur lest; il les a fait vendre sur-le-champ,

TRENTE-DEUXIÈME BULLETIN DE LA GRANDE-ARMÉE.

Berlin, le 16 novembre 1806.

Après la prise de Magdebourg et l'affaire de Lubeck, la campagne contre la Prusse se trouve entièrement finie.

Voici quelle était la situation de l'armée prussienne en entrant en campagne.

Le corps du général Ruchel, dit de Westphalie, était composé de 33 bataillons d'infanterie, de 4 compagnies de chasseurs, de 45 escadrons de cavalerie, d'un bataillon d'artillerie et de sept batteries, indépendamment des pièces de régiment.

Le corps du prince d'Hohenlohe était composé de 24 bataillons prussiens et de 25 bataillons saxons, de 45 escadrons prussiens et de trente-six escadrons saxons, de

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