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élé brûlé. Est-ce à nous à faire du mal à la Suède ?

et

» Ceci n'est qu'un rêve. >>non à lui faire du mal. » pourrez. Proposez au » mistice, une suspension d'armes, afin d'alléger et de » rendre moins funeste une guerre que je regarde comme » criminelle, parce qu'elle est impolitique.

C'est à nous à la défendre, Faites-lui en le moins que vous gouverneur de Stralsund un ar

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La suspension d'armes a été signée le 18, entre le maréchal Mortier et le baron d'Essen. Ci-joint la copie de cette suspension d'armes.

Le siége de Dantzick se continue.

une

Le 16 avril, à huit heures du soir, un détachement de 2000 hommes, et six pièces de canon de la garnison de Glatz marcha sur la droite de la position de Frankenstein (1); le lendemain 17, à la pointe du jour, nouvelle colonne de 800 hommes sortit de Silberberg (2). Ces troupes réunies marchèrent sur Frankenstein et commencèrent l'attaque à cinq heures du matin pour en déloger le général Lefebvre qui était là avec son corps d'observation. Le prince Jérôme partit de Munsterberg au premier coup de canon et arriva à dix heures du matin à Frankenstein. L'ennemi a été complettemet battu et poursuivi jusque sur les chemins couverts de Glatz. On lui a fait 600 prisonniers et pris trois pièces de canon. Parmi les prisonniers se trouvent un major et huit officiers; 300 morts sont restés sur le champ de bataille. 400 hommes s'étant perdus dans les bois, furent attaqués à onze heures du matin et pris. Le colonel Beckers, commandant le 6o régiment de ligne bavarois, et le colonel Scharfenstein, des troupes de Wurtemberg, ont fait des prodiges de valeur. Le premier, quoique blessé à l'épaule, ne voulut

(1) Franckenstein, ville de la Silésie prussienne, à 56 m. de Schweidnitz, 78 de Breslaw. On y fabrique d'excellente poudre à tirer.

(2) Silberberg. Ce mot signifie Montagne d'argent; c'est une petite ville de la Silésie prussienne, avec une forteresse importante dans la principauté, et à 80 m. de Brieg et 19 de Glatz, Son nom lui vient des montagnes d'argent qui sont aux environs.

point quitter le champ de bataille; il se porfait par-tout avec son bataillon, et par-tout faisait des prodiges. L'Empereur a accordé à chacun de ces officiers l'Aigle de la Légion d'honneur. Le capitaine Brockfeld, commandant provisoirement les chasseurs à cheval de Wurtemberg, s'est fait remarquer. C'est lui qui a pris les pièces de canon. Le siége de Neiss avance. La ville est déjà à demibrûlée, et les tranchées approchent de la place.

Les soussignés S. Exc. M. le maréchal Mortier, colonel-général de la garde de S. M. l'Empereur des Français et Roi d'Italie, et commandant en chef le 8 corps de la Grande-Armée d'une part;

Et S. Exc. M. le baron d'Essen, général de cavalerie, commandeur des Ordres du Roi, commandant en chef les troupes suédoises, de l'autre part, sont convenus de ce qui suit :

Art. I. Il y aura une suspension d'armes entre les troupes de S. M. l'Empereur des Français, Roi d'Italie, et celles de S. M. le Roi de Suède.

II. Les troupes suédoises remettront les îles d'Usedom et de Wollin aux garnisons françaises, qui y seront envoyés après demain 20 avril.

III. La ligne de la Peene et de la Trebel servira de démarcation entre les deux armées. Les Français auront un avant-poste au-delà de la Peene et derrière la barrière d'Anclam.

IV. Pendant la durée de l'armistice, S. Exc. M. le baron d'Essen, commandant en chef les troupes suédoises, s'engage à ne fournir directement ni indirectement aucun secours, de quelque nature, que ce puisse être, aux villes de Colberg et de Dantzick, non plus qu'aux troupes d'aucune des puissances en guerre avec la France ou avec ses alliés.

V. Aucun débarquement de troupes dont les puissances seraient en guerre avec la France, ne pourra s'effectuer à Stralsund, dans la Pomeranie suédoise et dans l'île de

Rugen, pendant la durée du présent armistice. Si toute fois des troupes débarquaient à Stralsund, d'après des ordres supérieurs que S. Exc. M. le baron d'Essen ignore, M. d'Essen s'engage à empêcher, de la part de ces troupes, tout acte hostile contre les Français pendant la durée du présent armistice.

VI. Les hostilités entre les deux armées ne pourront recommencer qu'après qu'on se sera prévenu dix jours d'avance.

VII. Les militaires appartenant à l'une et l'autre armée, qui seraient faits prisonniers après la signature du présent armistice, seront réciproquement rendus.

Fait double à Schlatkow, le 18 avril 1807, à huit heures du soir.

Signé, ED. MORTIER, et le baron D'ESSEN.

Article additionnel à larmistice conclu le 18 avril ; entre M. le maréchal Mortier, commandant en chef le 8* corps de la Grande-Armée, et S. Exc. M. le baron d' Essen, gouverneur-général de la Pomeranie suédoise, général de cavalerie, commandeur des Ordres du Roi, et commandant en chef les troupes suédoises en Allemagne.

ARTICLE VIII.

Les hostilités entre les troupes françaises et les troupes suédoises ne pourront recommencer qu'àpres s'être prévénu un mois d'avance au lieu de dix jours d'avance comme il avait été stipulé par l'article VI.

Fait double à Stralsund, le 29 avril 1807.

Signé, le baron d'ESSEN.

ED. MORTIER,

SOIXANTE-TREIZIÈME BULLETIN DE LA GRANDE-ARMÉE.

Elbing, le 8 mai 1807.

L'ambassadeur persan a reçu son audience de congé. Il a apporté de très-beaux présens à l'Empereur de la part de son maître, et a reçu en échange le portrait de l'Empereur, enrichi de très-belles pierreries. Il retourne en Perse directement : c'est un personnage très-considérable dans son pays, et un homme d'esprit et de beaucoup de sagacité son retour dans sa patrie était nécessaire. Il a été réglé qu'il y aurait désormais une légation nombreuse de Persans à Paris, et de Français à Téhéran.

:

L'Empereur s'est rendu à Elbing, et a passé la revue . de 18 à 20,000 hommes de cavalerie, cantonnés dans les environs de cette ville et dans l'Isle du Nogat, pays qui ressemble beaucoup à la Hollande. Le grand du Berg a commandé la manœuvre. A aucune er nieux pereur n'avait vu sa cavalerie en meilleu

disposée.

connaître qu'on Le journal du siége de Dantzis que les feux de la s'est logé dans le chemin cous détails de la belle opéplace sont éteints, et donrDrouet, et qui a été exécutée ration qu'a dirigée le gé chef de bataillon Arnaud du 2° par le colonel Aimé Avy. Cette opération a mis en léger, et le capire que défendaient 1000 Russes, notre pouvoir unies d'artillerie, et qui est très-imporcinq redoutesiége, puisqu'elle prend de revers la potante pouron attaque. Les Russes ont été surpris dans sition gps-de-garde: 400 ont été égorgés à la bayonnette

leurs

S

et

avoir le temps de se défendre, et 600 ont été faits prisonniers. Cette expédition qui a eu lieu dans la nuit du 6 au 7, a été faite en grande partie par les troupes de Paris qui se sont couvertes de gloire.

Le temps devient plus doux, les chemins sont excelles bourgeons paraissent sur les arbres, l'herbe

lens,

commence à couvrir les campagnes ; mais il faut encore un mois pour que la cavalerie puisse trouver à vivre.

L'Empereur a établi à Magdebourg, sous les ordres du maréchal Brune, un corps d'observation qui sera composé de près de 80,000 hommes, moitié Français, et l'autre moitié Hollandais et confédérés du Rhin ; les troupes hollandaises sont au nombre de 20,000 hommes.

Les divisions françaises Molitor et Bondet, qui font aussi partie de ce corps d'observation, arrivent le 15 mai à Magdebourg. Ainsi on est en mesure de recevoir l'expédition anglaise sur quelque point qu'elle se présente. Il est certain qu'elle débarquera; il ne l'est pas qu'elle puisse se rembarquer.

IXANTE-QUATORZIÈME BULLETIN DE LA GRANDE-ARMÉE. Finkenstein, le 16 mai 1807.

Le pr

er

avancés de Neisse ayant reconnu que trois ouvrages les opérations du siegtaient le long de la Biélau, gênaient de les enlever. Ce génerordonné au général Vandamme bergeoises, a emporte ces ou la tête des troupes wurtemmai, a passé au fil de l'épée les dans la nuit du 30 au 1 défendaient, a fait 120 prisonniers pes ennemies qui les canon. Les capitaines de génie Depris neuf pièces de premier, officier d'ordonnance de l'Emphon et Prost, le à la tête des colonnes et ont fait preuve, ont marché voure. Les lieutenans Hohendorff, Bawer grande brasont particuliérement distingués.

'ulher se

Le 2 mai, le lieutenant-général Camrer a pris le mandement de la division wurtembergoise.

1

Depuis l'arrivée de l'Empereur Alexandre à l'armée, il paraît qu'un grand conseil de guerre a été tenu à Bartenstein, auquel ont assisté le Roi de Prusse et le grand-duc Constantin; que les dangers que courait Dantzick ont été Fobjet des délibérations de ce conseil; que l'on a reconnu

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