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'armée du maréehal Augereau. L'affaire a duré jusqu'à la nuit, alors l'ememi s'est retiré, laissant un grand nombre de tués et blessés sur le champ de bataille; 500 prisonniers et 2 canons sont restés au pouvoir des Alliés. Le lendemain, le général Bianchi a poussé ses avant-postes jusqu'à St. Georges. Suivant des rapports de cette armée, en date du 14, le prince de Hesse-Hombourg avait rejoint le corps du général Bianchi à Bage-le Chatel; il se proposait de faire passer la plus grande partie de ses forces sur la droite de la Saone et de marcher le 17 sur l'ennemi, qui était alors rassemblé à Villefranche. Le général Bubna attendait l'arrivée d'un corps d'Autrichiens qui venait par la route de Nantua, pour prendre l'offensive; il devait alors prendre part à l'attaque sur Lyon. Un corps, sous la direction du colonel Simbscheu, a attaqué avec beaucoup de succès les postes occupés par l'ennemi sur le Simplon. Le capitaine Luxem, qui était chargé de ces-attaques, a pris toutes les troupes de l'ennemi qui y étaient, et s'est établi à Domodosola.

Depuis que j'ai commencé cette dépêche, il est arrivé un rapport du général Keiseroff, qui annonce que l'ennemi est actuellement en possession de la Fere-Champenoise, et qu'il s'avance en force de ce côté-ci de cette ville. Des rapports ont aussi annoncé que l'ennemi s'avançait sur la route de Châlons à Sommesous. Le 5e corps, sous les ordres du général Wrede, prend position en conséquence, en avant de cette ville et sur la droite de l'Aube.

J'ai l'honneur de vous annoncer que la forteresse de Custrin s'est rendue aux alliés.

J'ai l'honneur, etc.

(igné)

BURGHERSH, lieut. col.

SECOND SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DE LONDRES, DU SAMEDI 2 AVRIL.

Département de la Guerre.

Downing-Street, le 2 Avril,

Le comte Bathurst a reçu une lettre du vicomte Castlereagh, par laquelle Sa Seigneurie mande que les négo ciations qui ont eu lieu à Châtillon entre les plénipoten tiaires des Puissances alliées et le Plénipotentiaire du Gouvernement français ont été rompues le 18 du mois dernier.

Le vicomte Castlereagh, dans une dépêche adressée au comte Bathurst, et datée de Bar-sur-Aube le 22 de Mars, envoie la copie suivante du rapport d'une affaire avec l'armée française sous le commandement de Buonaparté, qui a eu lieu à Arcis-sur-Aube, le 21 Mars.

Quartier-général, Pougey, le 21 Mars.

Les dispositions renouvelées hier, avaient pour objet de placer l'armée dans une position concentrée devant Arcis. Le flanc droit fut posté à Orchillon-sur-Aube, et la gauche entre St. Remi et Mont-sur-Aine, sur le ruisseau de Baronise, observant l'ennemi. L'ennemi conservait une grande force à Arcis, et il avait de fortes masses d'infanterie et de cavalerie en avant, et sur la route de la Ferté-Champenoise. Il laissa marcher nos différentes colonnes pour former leur jonction sans les inquiéter, ayant seulement essayé une fois d'arrêter les progrès du Prince Royal de Wirtemberg; mais une attaque subite et hardie du général comte Pablen, dans Jaquelle trois canons furent pris, força l'ennemi à se retirer si loin que la jonction des différentes colonnes de l'armée fut achevée, et la position prise sans difficulté. Jusqu'à une heure et demie il ne se passa rien de particulier, et les deux armées resterent en présence prêtes à combattre. Vers cette heure on s'aperçut que l'ennemi défilait de l'autre côté de l'Aube, et que ses colonnes se dirigeaient sur Vitry.

Une forte arriere-garde était restée dans la position d'Arcis, et elle était en position de ce côté-ci de la ville, Dans ce moment le Prince Royal de Wirtemberg, avec les Se, 4e et 6e corps de l'armée, fit une attaque combinée sur Arcis; en même temps le 5e corps de l'armée et la cavalerie recurent l'ordre de se porter sur Reimeric, et l'infanterie de la garde et les réserves celui d'aller à Lesmont, pour passer sur la rive droite de l'Aube. L'attaque sur Arcis commença vers trois heures, et l'ennemi se défendit avec la plus grande opiniâtreté; mais le Prince Royal de Wirtemberg, par ses bonnes et habiles dispositions, surmonta tout, et l'ennemi doit avoir essuyé une perte immense en tués et blessés; le champ de bataille en était couvert lorsqu'il abandonna Arcis.' On a fait les dispositions nécessaires pour suivre l'ennemi.

Département de la Guerre.

Downing-Street, le 30 Mars.

Le comte Bathurst a reçu aujourd'hui la dépêche suivante du lieutenant-colonel Cooke.

Rheims, le 22 Mars 1814.

Milord,

L'armée du maréchal Blucher a été renforcée le 18 de ce mois par le corps du comte de St. Priest, qui s'était retiré de Rheims, à la suite d'un combat dans lequel le comte de St. Priest avait malheureusement reçu une blessure.

Le 18, l'armée se remit en mouvement. Les corps des généraux Kleist et d'Yorck étaient ce jour-là à Bery-au-Bac, celui du général Bulow alla de la Fere à Laon; et les Russes sous le général Winzingerode et le comte Langeron étaient en position à Amifontaine et Ramcour. Le pont ayant été détruit à Bery-au-Bac, il fut établi dans la nuit deux ponts de pontons, et l'arriere-garde de l'ennemis'étant retirée, le tout passa l'Aisne dans la matinée du 19, les Prussiens prenant la route de Fismes, et les Russes la grande route de Rheims. La cavalerie alliée sous les ordres de Czernicheff et Benkendorff cerna la ville de Rheims de grand matin. Vers six heures du soir, l'infanterie sous le général comte Woronsow étant arrivée, des dispositions furent faites immédiatement pour prendre la ville d'assaut. A cet effet on fit avancer quelques canons, soutenus par deux bataillons de troupes légeres russes, jusqu'aux portes de la ville, qu'on fit sauter, et les troupes entrerent sans résistance. Le plus grand ordre et la meilleure discipline furent observés. L'arriere-garde ennemie sous le commandement du maréchal Mortier, se retira dans Ia direction d'Epernay; sa cavalerie quitta la ville presque en même temps que les Alliés y entrerent.

Napoléon a quitté cette ville, avec la plus grande.partie de son armée, le 16 de ce mois : il a aussi pris la même

route.

J'ai l'honneur, etc.

(Signé)

H. COOKE

ARMÉE DE LORD WELLINGTON.

Département de la Guerre.

Downing-Street, le 1er Avril.

La dépêche suivante du marquis de Wellington a été reçue aujourd'hui au bureau de Lord Bathurst.

Milord,

Tarbes, le 20 Mars.

L'ennemi rassembla ses forces à Conches le 13, ainsi que je l'ai rapporté à Votre Seigneurie dans ma dépêche de cette date, ce qui m'induisit à concentrer l'armée dans le voisinage d'Aire. Les divers détachements que j'avais envoyés en avant, et les réserves de cavalerie et d'artillerie venant d'Espagne, ne se rejoignirent que le 17. Dans l'intervalle, l'ennemi ne croyant pas sa position à Conches trèssûre, se retira le 13 à Lambege, laissant ses avant-postes vers Conches.

L'armée se mit en marche le 18, et le lieutenant-général Sir R. Hill repoussa les avant-postes de l'ennemi sur Lambége. L'ennemi se retira dans la nuit sur Vic-Bigorre ; et le lendemain 19, il posta une arriere-garde, dans les villles en avant de la ville. Le lieutenant-général Sir T. Picton, avec la 3e division et la brigade du major-général Bock, fit une belle manoeuvre sur son arriere-garde, la débusqua des vignes et de la ville, et l'armée se rassembla à Vic-Bigorre et Rabastens. L'ennemi se retira dans la nuit sur Tarbes. Nous l'avons trouvé ce matin ayant les avant-postes de sa gauche dans la ville, et sa droite sur les hauteurs près du moulin à vent d'Oleac, son centre et sa gauche étaient en arriere, et cette derniere était sur les hauteurs près d'Angos. Nous nous sommes mis en marche en deux colonnes de Vic et de Rabastens, et j'ai ordonné au lieutenant-général Sir H. Clinton de tourner et attaquer la droite, avec la 6e division, par le village de Dous, en même temps que le lieutenant-général Sir R. Hill à attaqué la ville par la grande route de Vic-Bigorre.

Le mouvement du lieutenant-général Sir H. Clinton a été très-habilement exécuté et a eu un plein succès: la division légere sous le major-général baron C. Alten, a délogé

.

aussi l'ennemi des hauteurs au-dessus d'Orleix; et le lieutenant-général Sir R. Hill ayant traversé la ville et disposé ses colonnes pour attaquer, l'ennemi s'est retiré dans toutes les directions. La perte de l'ennemi a été très-grande dans l'attaque faite par la division légere; la nôtre n'a été considérable dans aucune de ces opérations.

Nos troupes sont campées ce soir sur le Larzet et Larroz; le lieutenant-général Sir H. Clinton, avec la 6e division, et le lieutenant-général Sir S. Cotton, avec les brigades de cavalerie du major-général Ponsonby et de Lord Edward Somerset, étant avancées au loin sur leur droite.

Quoique la résistance de l'ennemi n'ait pas été de nature à mettre nos troupes à l'épreuve, j'ai eu tout lieu d'être satisfait de leur conduite dans ces affaires, particulierement de celle de la 3e division, à l'attaque des vignes et de la ville de Vic-Bigorre, hier, et de celle de la division légere et de la Ge, aujourd'hui.

Dans toutes les affaires partielles de cavalerie, la nôtre a montré sa supériorité; le 14, deux escadrons du 14e de dragons, sous le capitaine Miller, et le 16, un escadron du 15e se sont comportés avec beaucoup de bravoure et ont fait un grand nombre de prisonniers. La conduite du 4e de dragons portugais, sous le colonel Campbell, a été aussi remarquable, dans une charge faite le 13.

Je n'ai point reçu de nouvelles récentes de la Catalogne.
J'ai l'honneur, etc.

(Signé)

WELLINGTON.

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GAZETTE EXTRAORDINAIRE DE LONDRES.

MARDI, 5 D'AVRIL, 1814,

Bureau des Affaires Etrangeres, le 5 Avril.

Des dépéches, dont ce qui suit est une copie, ont été reçues aujourd'hui à ce Bureau, du très-honorable Lord Burghersh, et du lieutenant-général l'honorable Sir Charles, William Stewart, chevalier du Bain.

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