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La Clef des Carrières, par ABEL FAURE (Stock). Beaucoup de gens sont fixés aujourd'hui sur la valeur du diplôme qui est le couronnement des études universitaires. Mais bien plus nombreux, hélas! sont ceux qui continue.t de voir dans le baccalauréat une sorte de talisman, un vade mecum indispensable aux jeunes gens sans fortune et sans héritage à venir. C'est l'histoire d'un de ces derniers que raconte M. Abel Faure dans ce roman, au titre ironique et éloquent la Clef des Carrières.

Le baccalauréat mérite mieux, aux yeux de l'auteur, que des brocards vaudevillesques ou des boutades d'auteurs gais; c'est un adversaire digne d'être pris au sérieux.

Intégre, par Pierre LE ROHU (Perrin). Roman très moderne, œuvre d'actualité, cette psychologie du politicien Ravel, type de l'arriviste sans principes, constitue une étude pleine d'ironie et de sincère observation, où la fine analyse d'un cœur de femme met une note d'émotion douloureuse.

Pérégrine et Pérégrin, par J. PélaDAN (Mercure). A trente-sept ans, Mlle Faverney, désespérant de trouver un mari à sa convenance, a résolu de prendre un amant; il devra rester en dehors de sa vie quotidienne, passée à la campagne sous la tutelle de vieux parents quinteux, et on se contentera de le voir quatre fois l'an, au cours de périodiques visites, à des amis de province. Ce programme arrêté, Mlle Faverney rencontre Pérégrin, et devient Pérégrine; Pérégrin est un artiste sans vocation précise mais fort jaloux de son indépendance, consacrée à un traité des lois de l'architecture; il occupe les loisirs de son cœur gràce à deux maitresses Pérégrine et une autre, non moins bizarre et audacieuse, entre lesquelles il n'ose choisir, aucune d'elles ne réalisant son idéal. De même, M. Péladan hésite, lui aussi. entre la vérité et la fiction, et le lecteur oscille agréablement avec lui entre l'observation fine et le lyrisme fantaisiste.

La Porte du Baiser, par J.-W. HARDING (Carrington). L'auteur a voulu donner un pendant hébreu à l'épopée carthaginoise de Flaubert. Son œuvre, dit le comte Robert de Montes

quiou-Fésenzac dans une courte préface, est un livre somptueux, orné et ordonné, coloré et sonore; un de ces livres pareils à de vastes fresques où les princes et les guerriers alternent avec les courtisanes... Nephtali est un Mathô mélodieux, et Miraone,une Salammbo perfide ». La gigantesque figure du prophète Isaïe, qui traverse ce roman mouvementé, y met une note de poésie puissante et grave.

Gabriel Heidepeter, par Pierre ROSEGGER (Fontemoing). M. Pierre Rosegger, le nouvelliste styrien, est à l'heure actuelle un des plus populaires écrivains de la langue allemande.

Notre ministre de l'Instruction publique, en décidant de mettre entre les mains de nos lycéens un recueil de pages choisies dans les œuvres de cet auteur, si représentatif de sa race et de son époque, l'a définitivement consacré en France où il était déjà connu.

Gabriel Heidepeter, qu'a traduit pour nous M. E. Henri Bloch, est celle de ses œuvres où Rosegger a mis le plus de son talent et de sa propre vie; on l'y retrouve, en effet, au milieu de sa famille et du paysage natal; aussi ce livre, qui tient du roman et de la nouvelle, a-t-il un charme de poésie sincère qui l'a rendu célèbre sur la rive droite du Rhin et qui le fera certainement goûter en France.

Contes américains, par BLANCO-FOMBONA (Richard). Il faut accueillir, avec un vif intérêt, tout ce qui peut contribuer à nous faire connaitre mieux ces populations de l'Amérique latine qu'avec une hate qui s'accélère encore de jour en jour les événements amènent à la vie européenne. Ce n'est pas qu'il faille souhaiter à ces populations de perdre leurs moeurs, leurs habitudes, leurs originalités respectives, pour essayer de se conformer à ce type d'homme abstrait que rêvent certaines civilisations. Ce qu'il faut désirer, pour elles comme pour nous, c'est qu'elles se solidarisent de plus en plus d'ame, d'idées et d'intérêts avec leurs congénères d'Europe. Rien ne rapproche comme de se connaitre, et c'est pourquoi des livres comme celui de M. Fombona, qui nous donnent sous des récits rapides des esquisses psychologiques de peuples sur lesquels le public n'est encore que très mal renseigné, ne sont pas seule

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Le Paravent de soie et d'or, par Judith GAUTIER (Fasquelle). Sous ce titre évocateur, Mme Judith Gautier a réuni des récits émouvants et poétiques, des légendes délicieusement étranges de Chine, de Corée et du Japon; elles nous sont contées dans cette langue musicale et imagée qui désignait l'auteur, entre nos meilleurs écrivains, pour exprimer la magie de ce prestigieux Orient dont elle fut la révélatrice, dont elle reste le peintre inimitable.

De nombreuses planches en couleur paysages, intérieurs, scènes guerrières ou mythologiques, reproductions de kakémonos de tons exquis commentent avec la plus saisissante clarté le texte de ce superbe ouvrage.

THEATRE

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Le Fils de la Nature, par Frédéric HALM (Schleicher frères). Un anthropologiste, M. Adolphe Schleicher, voulant présenter Frédéric Halm au public français, nous offre une adaptation en prose d'un drame en cinq actes entré depuis longtemps dans le répertoire courant de l'Allemagne et de l'Autriche.

Le Fils de la Nature reconstitue l'époque de formation de la Gaule, et montre un Celte inculte transformé peu à peu par l'amour, que lui fait connaitre une brune Ackéenne; car l'action se passe en partie à Massilia (Marseille).

M. André Lefèvre, le savant professeur de l'Ecole d'Anthropologie, a écrit un avant-propos fort intéressant pour ce drame si spécial, édité luxueusement, et illustré par le peintre Paul

Jamin, qui s'était fait une célébrité dans le genre préhistorique.

Un Gant. — Le Nouveau Système, par BJORNSTJERNE-BJORNSON (P.-V. Stock).

L'éditeur Stock continue l'heureuse publication des œuvres du grand auteur norvégien, que M. Auguste Monnier traduit avec la plus élégante exactitude.

Le nouveau volume qu'il offre au public français contient une comédie en trois actes, Un Gant, dont la première édition était épuisée, et un drame en cinq actes, le Nouveau Système, jusqu'ici inédit pour nous. Les deux pièces sont suivies d'un index bibliographique, absolument complet, de tous les ouvrages de Bjornstjerne-Bjornson.

QUESTIONS LITTÉRAIRES

La Vie et les Livres (sixième série), par Gaston DESCHAMPS (Colin). Dans cette sixième série, M. Gaston Deschamps a rassemblé sous trois grandes rubriques (le Cycle de Napoléon, le Cycle de la guerre, l'Exotisme colonial et pittores que) des pages de souple et savante critique, où l'on retrouve son habituelle maitrise. Un index alphabétique des noms cités dans les six volumes de la Vie et les Livres rendra d'utiles services aux historiens de notre littérature moderne; plus de mille noms s'y trouvent rassemblés, et cela seul donne une idée de la richesse de l'ouvrage et de la variété des points de vue auxquels l'auteur a dû se placer, ne séparant jamais l'étude des œuvres et des tendances littéraires de celle des événements qu'elles reflètent.

Le Second Rang du Collier, par JuDITH GAUTIER (Juven). Mme Judith Gautier avait déjà publié, sous ce titre : Le Collier des Jours, la première série de ses souvenirs; le deuxième volume, le Second Rang du Collier, nous initie à mille charmantes anecdotes dont s'égaya ou s'émut l'adolescence de l'auteur, qui nous quitte à la veille de son mariage.

La grande et sympathique figure de Théophile Gauthier, qui occupe naturellement la première place dans ce petit monument de tendresse filiale, suffirait à rendre l'ouvrage d'un intérêt documentaire considérable: mais le défilé des illustres amis qui hantèrent sa maison ou le coudoyèrent au cours de

sa vie ajoute une valeur immense à ces mémoires écrits dans une langue artiste d'une grace familière et délicate. Paul de Saint-Victor, les deux Dumas. Baudelaire, les Goncourt, Banville, Gustave Doré, Berlioz, apparaissent tour à tour dans des attitudes dont l'intimité imprévue fut parfois surprise malicieu-sement. En outre des révélations qu'il nous fait, il détruit quelques légendes trop bien accréditées, entre autres celle qui ceprésentait le poète d'Emaux et Camées comme un contempteur de la musique: il est acquis, désormais, qu'au contraire Gautier adorait Beethoven, Weber, dont il jouait de mémoire, au piano, la valse de Robin des Bois, et que ce fut lui qui découvrit Wagner, qu'il a le premier célébré en France, dans un feuilleton publié par le Moniteur Universel, en 1857.

QUESTIONS EXTÉRIEURES

Pro Macedonia, par Victor BÉRARD (Colin). -La révolution macédonienne a forcé l'Europe à étudier cette question de Macédoine. Nul mieux que l'auteur de la Politique du Sultan, de la Macédoine et de la Turquie et l'Hellénisme contemporain, ne pouvait clairement expliquer au public les causes, l'organisation et la marche de cette révolution, ni proposer aux puissances un plan ou plutôt un exemple d'intervention efficace. Dans les trois premiers chapitres de ce nouveau livre : l'Action austro-russe, les Bombes de Salonique et le Memorandum bulgare, M Bérard nous raconte les événements et négociations qui, de septembre 1997 à novembre 1903, mirent aux prises l'Europe, le Ture et le Macédonien. Dans le quatrième chapitre Une Action anglo-franco-italienne, il expose, d'après d'importantes dépêches encore inédites, la vaillante et philanthropique conduite des amiraux européens, en particulier de l'amiral Pottier, en Crète : c'est ce modèle de pacification qu'il propose aux diplomates pour le règlement macédonien.

L'Idéal américain, par Th. RoOSEVELT (A. Colin). Ce nouveau livre du président de la Grande République est la peinture saisissante, l'étude profonde d'un état d'esprit ordinaire au peuple des Etats-Unis. Grâce à ce livre, dont

MM. A. et E. de Rousiers nous présentent une excellente traduction, on se trouve initié à tout ce qu'il y a de bon et de sain dans la politique, l'opinion et la société américaines. Dans ces pages écrites d'une plume originale et brusque, le président Roosevelt, avec une franchise non exempte de rudesse, expose ses sentiments personnels sur la doctrine de Monroe, sur le véritable américanisme, sur les aspirations générales de la nation. Il dit comment il faut aller au peuple pour le servir et non pour s'en servir.

Bien que partout, dans ce livre, éclate ce désir passionné de hausser le niveau de l'humanité, qui est véritablement l'honneur de l'idéal américain, ce but utopique ne fait pas perdre pied à l'auteur; le sens pratique sait tourner les intentions généreuses en actes profitables. Aussi, malgré son patriotisme ardent et son optimisme décidé, n'hésite-t-il pas à montrer les plaies sociales de son pays: sans pitié pour le politicien corrompu, pour le milliardaire dénué de scrupule et pour le citoyen indifférent, il les dénonce comme des obstacles au progrès.

L'Idéal américain, en un mot, est le livre d'un homme d'action autoritaire, mais d'un honnête homme.

La Religion dans la Société aux États-Unis, par Henri BARGY (Armand Colin). Les Américains ne peuvent manquer d'avoir une religion bien particulière; cette religion est plus américaine que religieuse, et c'est pourquoi il a été possible à l'auteur de l'embrasser dans son ingénieuse vue d'ensemble. << Toutes les Eglises des Etats-Unis, dit-il aux premières lignes de son introduction, catholiques, juives et indépendantes, ont quelque chose de commun. Elles sont plus unies entre elles que chacune d'elles ne l'est de son Eglisemère et Temple! Le trait commun, c'est l'esprit américain s'appliquant à la religion, esprit positif et social, et c'est aussi les conditions historiques de sa formation. Elle est positive, parce qu'elle s'occupe de l'humanité plutôt que de l'inconnaissable; elle est sociale, parce qu'elle s'intéresse à l'humanité plutôt qu'à l'individu : voilà pour son inspiration. Quant à sa formation historique, cette religion n'est pas une religion transformée ou réformée : elle est une religion neuve, qui est apparue sur une

terre nue dans un peuple jeune, est la religion de la colonisation, qui a tout naturellement abouti à « la paix religieuse». Et le détail du volume est aussi précis que ces considérations soit larges.

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La Transformation de l'Égypte, par Albert METIN (Félix Alcan). L'auteur a visité l'Egypte au moment de la crise de Fachoda; il a étudié sans perdre, malgré les apparences, l'espoir d'un rapprochement franco- anglais, fondé sur une politique de concessions réciproques, et l'événement est venu justifier toutes ses prévisions. On lira avec intérêt à la fois psychologique et historique l'étude consacrée à la comparaison des Français, les maîtres d'autrefois, et des Anglais, les maîtres d'aujourd'hui. On suivra dans différents de ces chapitres la lutte à coups d'épingle » qui se livre entre Français et Anglais à propos de la caisse internationale de la dette, des écoles, des places de fonctionnaires. On verra dans le détail l'importance de l'enjeu qu'avaient conservé les Français et qui leur a permis d'obtenir de si utiles concessions quand ils ont abandonné la politique du « tout ou rien ». La transformation économique de l'Egypte, commencée sous les khédives par des ingénieurs français, précipitée à l'époque anglaise, est étudiée en détail sous tous ses aspects: substitution de l'inondation naturelle, culture du coton, culture de la canne à à sucre, industrie sucrière, qui est la seule grande industrie égyptienne et qui est presque entièrement entre les mains de Français. Les effets de toutes ces transformations sur les différentes classes de la société indigène ; propriétaires, fonctionnaires, fellahs, artisans, sont analysés avec une méthode qui n'exclut ni les descriptions ni les impressions personnelles.

O Koubo, par Maurice COURANnt (Félix Alcan). Livre curieux, vivant et documenté, historique et romanesque, fidèle image et dramatique symbole de cet éblouissant et mystérieux Japon! O Koubo, à qui jusqu'ici justice n'a pas été rendue, a été en réalité l'un des héros de la restauration japonaise. Traduire son œuvre et sa vie, son action surprenante, c'est embrasser d'un regard et sous une forme plus vivante le Japon tout entier, le Japon d'hier, le Japon d'aujourd'hui. Presque

tous les documents de l'auteur sont inédits, et sa méthode est très sûre.

QUESTIONS HISTORIQUES

Au temps de Louis XIII, par Louis BATIFFOL (Calmann-Lévy). — L'écriva in s'est proposé, pour notre instruction et notre plaisir, de montrer, par quelques épisodes, ce qu'étaient les idées, les mœurs, les institutions en France pendant la première moitié du dix-septième siècle ». L'agréable historien qu'est M. Batiffol a réussi fort adroitement, en s'aidant de manuscrits non encore utilisés, plusieurs « résurrections de mentalités, de types et d'événements enfouis jusqu'ici dans l'oubli. Les détails précieux qu'il donne, par exemple, sur l'enfance de Louis XIII, rendent plus compréhensible cette étrange figure; les récits concernant l'héroïque défense de Casal, la réforme de l'abbaye des bénédictins de SaintWandille, les malheurs de M. de la Grossetière, décapité à la Rochelle, ou du sorcier Jean Michel, brûlé vif à Moulins pour avoir gardé « un démon dans une phiole », ne sont pas seulement, pour le lecteur, des romans d'intense émotion et de savoureuse couleur locale, mais encore des documents précis, grâce auxquels certains jugements portés dans les mémoires contemporains pourront être heureusement rectifiés.

Lettres inédites de la comtesse d'Albany à ses amis de Sienne (17971820), tome I (Fontemoing). - M. Léon-G. Pélissier, professeur d'histoire à l'Université de Montpellier, vient de publier, mises en ordre par lui, les lettres que la souveraine spirituelle de Florence écrivit, de 1797 à 1820, à ses amis siennois, le chanoine Luti et Teresa Regoli Mocenni.

Saint-René Taillandier et SainteBeuve ont fait connaître au public la Flamande Louise de Stolberg, comtesse d'Albany, qui, femme du prétendant Charles-Edouard Stuart, prit le titre de reine d'Angleterre, et, maitresse d'Alfieri, exerça une véritable royauté parmi la société florentine.

On peut juger de l'intérêt qu'offrent les lettres qu'elle écrivit, dans une langue incorrecte mais piquante, sur les événements les plus sensationnels de la Révolution et de l'Empire.

Le Portefeuille de la comtesse d'Albany (1806-1824), que nous devons aussi à M. Léon-G. Pélissier, est d'une importance historique et littéraire plus grande encore: c'est la série des lettres de ses correspondants, que possède aujourd'hui la bibliothèque de Montpellier, à qui elle fut léguée par un fils de cette ville, le peintre Fabre, choisi par la comtesse, en 1803, pour combler le vide que laissait dans son cœur la mort d'Alfieri.

Qu'il nous suffise d'indiquer ici au lecteur quelques-uns des noms dont sont signées ces lettres: Mme de Genlis, Mme de Souza, Mme de Maltzam, l'abbé de Caluso, Charles de Flahaut, marquis Lucchesini, Cornelia Knight, prince Golovkine, princesse de Stolberg, Mme de Staël, etc.

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La Fayette dans la Révolution (17751799), par Henri DONIOL (Colin). M. H. Doniol a pensé qu'après plus d'un siècle l'heure était venue, pour la France née de la Révolution, de donner dans son histoire une place définitive aux hommes qui lui ont ouvert l'essor et l'y ont soutenue. Parmi ces hommes, nul n'a droit à plus d'admiration que La Favette. L'auteur étudie surtout ici les trois grandes périodes proprement révolutionnaires de son héros les années d'Amérique; les années de pouvoir et de prison d'Etat ; les années de liberté à la veille du Consulat. La noble figure de La Fayette se détache en pleine lumière dans ces pages sobres et vigoureuses.

Neuf ans de souvenirs d'un ambassadeur d'Autriche-Hongrie à Paris, par le comte de HÜBNER (Plon). Ambassadeur d'Autriche à Paris de 1850 à 1859, M. le comte de Hübner a occupé, pendant les premières années du second Empire, une place diplomatique de premier rang. Ses fonctions ne prirent fin qu'avec la guerre d'Italie. Mais, au cours de son ambassade, il rédigea en français des notes quasi, quotidiennes, revues plus tard par lui même. C'est ce journal qui parait aujourd'hui et qui constitue un curieux document historique. On trouvera peut-être que l'auteur professe à l'égard de la France du second Empire toutes les préventions d'un disciple de Metternich; mais, très répandu dans tous les mondes, causeur séduisant et recherché; aimant à re

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Cette impartialité donne une saveur et une ironie particulières à des chapitres intitulés La politique et les Gouvernements, Ce qu'il reste d'aristocratie. Ce qu'il reste de christianisme en France. La Fortune et l'argent. · Autour des lettres et de la presse. La Lutte pour la vie, etc.

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Suivant l'exemple de ses devanciers les plus illustres, M. d'Avenel, dans l'étude de la vie présente, toujours si mal connue, des contemporains, s'est bien gardé de faire des portraits; il s'est au contraire, attaché à incarner, en des types anonymes, des « caractères » généraux et impersonnels.

Discours parlementaires de Jean Jaurès, tome 1er (Cornély). L'éloquent leader socialiste donne au public le premier volume de ses discours qui sont l'honneur de la tribune française, et dont le style et le mouvement oratoire ont soulevé mainte fois des applaudissements jusque sur les bancs de ses adversaires.

Le volume est précédé d'une longue introduction tres documentée, où l'homme politique s'efforce de faire place à l'historien pour dresser un tableau exact et impartial du socialisme

et du radicalisme en 1885.

Cet ouvrage offre donc un double intérêt, et sa lecture est attrayante, le langage de M. Jaurès ne souffrant pas sensiblement d'être traduit et fixé par l'écriture.

L'Armée aux grèves, par le lieutenant Z... (Société Navale de librairie

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