» Avec vous la gloire s'exile; » Où sont vos bandes tutélaires, Vainqueurs d'Arcole et de Memphis ?... » Dans leurs sillons héréditaires » La France a vu tomber ses fils.... » Mais du désert le sol docile » Ouvre un sein vierge au laboureur; » Nobles débris du champ d'honneur, » Fertilisez le Champ d'Asile! >> France! que défendaient leurs armes, » Paisses-tu goûter le repos! >> Ton nom seul fait couler leurs larmes; ९ >> Ils tournent vens toi leurs drapeaux... » Lève un jour un front plus tranquille; » Vous, glorieux de son bonheur, Deuxième état des sommes reçues à Paris pour la souscription ouverte au profit des Français réfugiés au CHAMP D'ASILE. - Messieurs: Regnart-Bruno frères, 50 fr.-Barbier, ancien élève de l'école polytechnique, 20. Thibault (Adam), avoué à Chinon, 30. .G. D. M., 30. Hervey Ferrand, 5. Collot, 25. Le comte Alfred de M...., 40. Dufresne Saint-Léon, 20. Le colonel Fabvier, 50. Barba, libraire, 20. Arnault fils, capitaine en non activité, 10. Pleney, 5. Journet, marchand corroyeur, 25. - A. Grivot, ex-officier de la garde, 25. Don José Estela, 10. Lesage, ancien officier du génie, 30.-Antoine-Marie H***, 30. - B. Lupin, 100. Paturle, 50. Auguste Lupin, âgé de onze ans, 5.-Versepuy, pharmacien, 5. Carez, Thomine et Fortic, 3o. Wathiez, maréchal de camp en non activité, 30.- Faivret (Pierre), JO. Rey, lieutenant général en retraite, 60. Deseglise, fils aîné, de Bourges, 5. Martin de Gray, député de la Haute-Saône, 60. Henin, 10. - Luuyt, ex-commissaire-ordonnateur, 20. Pourcher, 20 Le baron Galbois, colonel en non activité, 40. Gisbert, 10. Antoine, 10. Alexandre Bertereau, commis-négociant, 10. Charles Durand fils, de Grenoble, 100. Pichard, ancien capitaine de la garde, 5o. — Le chevalier J.-J. Rousseau, ancien maire du troisième arrondissement, 100. - Dupont (de l'Eure), député, 25. Le chevalier Martique, colonel en non activité, 20. Veron, 5. Ph. C., chef de bataillon, 20.- Imbert, 25. Delarue et Bontour, 200. B...., rue des Martyrs, n°. 37, 20. -Roussille, capitaine de la garde nationale, sixième légion, - - 20. Tardu, capitaine de la garde nationale, sixième le gion, 20. Soulier, sergent de grenadiers de la garde nationale, sixième légion, 20. A. P. Bro, 25. Godeau, capitaine en retraite, 50.- Eugène Cuvillier fils, 10. Félix, commissaire-priseur, 20. Ywan Manuel, agent de change, 400. Félix Lepelletier de Saint-Fargeau, 200. Germain de Bièvre, 200. Théodore Mullens, de Francfort, 300.-Charles-Henri Mullens fils, de Franc-. fort, 50. Un comédien, 5.- Un comédien aux appointemens de 1,500 fr., 2.-Un Français absent de son pays, 300. Un général français absent de France, 5. Un Français absent de son pays, 30.- Un général absent, 5.- Un Français absent, 10. Divers membres du col lége royal de Reims, 48. Un anonvine, 5. — Un anode Bar-le-Duc, 10. G.... de Paris, 100. myine - Quatre Mesdames: de Linneville, 10 fr.-*** (de Nantes), 25. · B*** C., 20. G. et sa fille, 40. N...g, 25. Mademoiselle Amélie T., 10 fr. Emma Ch., 10. TOTAL des sommes reçues jusqu'au 24 octobre, 10,591 f. 72 C. Mémoires pour servir à l'histoire des événemens de la fin du dix-huitième siècle, depuis 1670 jusques en 1810; par un contemporain impartial, feu M. l'abbé Georgel (1). (Troisième et dernier article.) Un prétendu parent de l'abbé Georgel, qui se cache sous le voile commode de l'anonyme, me reproche, dans (1) Prix: 24 fr. pour les quatre premiers volumes in-8°. qui ont paru chez Alexis Eymery, libraire, rue Mazarine. un certain journal, d'avoir dit que cet élève des jésuites était né pour l'intrigue et l'espionnage des cours. Je n'ai fait cependant que tirer la conséquence des récits de l'auteur lui-même. Jeune et novice encore dans la carrière diplomatique, l'abbé Georgel, secrétaire d'ambassade, a le bonheur d'inspirer tout à coup assez de confiance pour qu'un inconnu se hasarde à lui offrir, deux fois par semaine, les découvertes du cabinet secret de Vienne; n'y a-t-il pas de la prédestination dans un début aussi heureux ? Sans écouter ni les scrupules de la conscience, ni les convenances de son état, ni les maxiines de la religion, notre Séide politique n'hésite pas un moment à encourager et à payer la trahison d'un sujet qui vend son pays et son gouvernement à l'étranger (1); aussi adroit, aussi renfermé qu'un vieux ministre, il parvient à cacher à tous les yeux cette manœuvre édifiante: je demande si l'aptitude subite à un si noble métier n'annonce pas des dispositions. naturelles et des talens innés. Ajoutons un dernier trait qui prouvera combien nous avons été modérés dans nos accusations contre un homme qui ne ménage aucune réputation et ne pardonne à aucune vertu. L'abbé Georgel, traité, de son propre aveu, avec toutes sortes d'égards par le prince de Kaunitz, accueilli avec bonté par Joseph 11 et par Marie-Thérèse; l'abbé Georgel, qui néanmoins surprenait le secret de la correspondance de cette princesse avec sa fille, la reine MarieAntoinette (2); l'abbé Georgel, qui s'exposait par cette violation du droit des gens au châtiment le plus sévère ou le plus honteux, a le courage de recevoir un magnifique présent de leurs majestés impériales, et ne rougit pas d'étaler complaisamment les témoignages de leur auguste bienveillance (3). Ou je me trompe fort, ou il faut, pour (1) Premier volume, page 273 et 276. pousser jusques à ce point la candeur dé la duplicité, une conscience à part et formée par des maîtres habiles dans l'art de lever tous les scrupules. Ah! si Pascal vivait! L'abbé Georgel semble avoir été un vase d'élection réservé pour toutes les épreuves périlleuses. L'étoile qui le conduisit, dès les premiers pas de sa mission, à recevoir de si honnêtes confidences, l'avait encore placé auprès du prince de Rohan, chargé de solliciter l'adhésion de la cour de Vienne à la destruction des jésuites; quel embarras pour un élève de l'ordre! Comment accorder ensemble les fonctions de secrétaire d'ambassade et les devoirs d'un enfant ́de la société de Jésus? Il paraît que le cardinal, quoique touché d'autres intérêts que ceux du monde, remplispeu sait avec quelque peine la mission qui lui était imposée; mais, soit candeur, soit oubli, l'abbé Georgel a passé sous silence ses alarmes et ses scrupules personnels dans une circonstance si difficile; peut-être n'en avait-il pas éprouvés; il y a des grâces d'état. Mais c'est assez répondre au trop faible défenseur de l'abbé Georgel; ne réduisons pas à de vaines et stériles représailles la noble tâche de défendre tout un siècle contre l'acharnement du plus fougueux de ses détracteurs, et poursuivons l'examen du scandaleux ouvrage fulminé par l'apòtre de l'intolérance contre la philosophie et la liberté. Tous ceux qui ont lu quelques pages de l'abbé Georgel s'attendaient à l'entendre traiter la constitution civile du clergé, comme l'abomination de la désolation prédite par le prophète. Des prêtres ambitieux ou mondains, des fanatiques de l'intérêt d'un ordre qui voulait régner par les richesses et les priviléges sur un peuple soumis et dépouillé, ne pouvaient vouloir remonter à l'égalité, à la pauvreté et à la simplicité des chrétiens de l'église primitive. Dans le long chapitre consacré à des questions si vivement débattues dans l'assemblée constituante, et qui aujourd'hui feraient sourire tous les hommes sensés, si l'on osait encore révoquer en doute le droit qu'avaient les re |