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A partir de janvier la végétation des spores de la truffe se ralentit; mais à la fin de juin, elle repart avec activité et la germination estivale des spores se passe alors comme en hiver, avec cette différence que les filaments, tant mâles que femelles, cheminent presque constamment sous l'épiderme des feuilles et restent invisibles. Ils se manifestent par la pseudo-spore terminale qui apparaît à la surface dès sa sortie du parenchyme, ou plus rarement à l'extrémité d'un filament gros et court.

Quant au développement de ces spores fécondées, il aboutit vers le douzième jour à la production de nouvelles spores, rondes, noires, dures, luisantes. Ce sont les téleutospores, les dernières de l'évolution extérieure; en terre, après leur chute, ou bien sur la feuille elles produiront le mycélium truffier. M. de Lesparre étudie alors comment se fait la maturité de ces teleutospores, maturité qui n'a lieu que dix semaines à trois mois après l'ensemencement.

A

La germination et la fécondation de la truffe du Piémont se font comme pour la truffe du Périgord, mais l'observation est difficile à cause de la transparence des spores.

Encore cette année les graines forestières des principales essences à employer dans les reboisements sont à des prix très élevés. Voici ceux de M. A. Gambs, de la sécherie de Haguenau :

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Dans ces conditions les semis en grand deviennent extrêmement onéreux, malgré la diminution des prix du gros, par 100 kilos. Et il est de plus en plus important pour les propriétaires de faire récolter directement les fruits, cônes et graines, autant qu'ils le peuvent. Ils y trouvent d'ailleurs le grand avantage d'avoir des graines des espèces locales et encore celui de pouvoir faire choix des beaux arbres pour en récolter les fruits, deux conditions essentielles du succès des reboisements; et ceuxci occuperont le terrain pendant une durée indéfinie.

Le sapin pectiné fait défaut cette année; on peut donc en espérer une bonne récolte en 1898, et s'y préparer.

Il est à remarquer aussi que les fournisseurs de graines, qui offrent du genêt et de l'aubépine, ne signalent jamais le coudrier, dont les reboiseurs ne savent souvent pas où se procurer des graines à prix convenable, des noisettes communes.

Le revenu des forêts domaniales de Roumanie (dont l'étendue peut s'estimer à environ 900.000 hect.), a été, pour l'exercice 1896-97, de 4.658.206 fr. Les dépenses se sont élevées, d'autre part, à 1.287.592 fr., dont les neuf dixièmes sont absorbés par le personnel, un dixième à peine devant suffire aux dépenses pour les travaux et le matériel.

Le gouvernement roumain n'a pas encore compris qu'avant de récolter il faut semer. Ses forêts ne deviendront vraiment productives que lorsqu'on y aura créé les routes et exécuté les travaux nécessaires pour les mettre en valeur. G. HUFFEL.

On offre à la vente les ouvrages forestiers suivants : Sachs, Traité de botanique, 3e édition.

Ch. Martins, Du Sahara au Spitzberg.

Richard, Éléments de botanique, 2o édition.

Noirot-Bonnet, l'Aménagement des forêts, 1842.

Tassy, l'Aménagement des forêts, 1858.

Dupont et B. de la Grye, les Bois indigènes et étrangers.
Duchartre, Éléments de botanique.

De Lanessan, Flore de Paris.

Duhamel, Transport, conservation et force des bois.
Broilliard, le Traitement des bois en France, 1881.

Meunier, Cours de géologie appliquée.

Lyell, Éléments de géologie, be édition.

Maury, les Forêts de la Gaule.

Figuier, Histoire des plantes.

Schacht, l'Arbre.

Léon Lerolle, Traité de botanique, 1866.

Schribaux et Nanot, Éléments de bot. agricole. Aliénation des forêts devant l'opinion publique.

Pour tous renseignements, s'adresser à M. Guinier, à Annecy.

-- M. Demontzey, administrateur des Forêts, en retraite, à Aix, ayant été atteint d'une congestion cérébrale, a succombé, douze heures après, dans la matinée du 20 février. Ses obsèques ont eu lieu, à Aix, le 23. Seize Agents forestiers y ont assisté, Trois discours y ont été prononcés. M. Demontzey avait consacré toute sa carrière au service du reboise

ment. Dans cette spécialité, il avait acquis une remarquable compétence et pris une incontestable supériorité. Le succès de ses travaux et la valeur de ses écrits lui avaient donné, en France, l'autorité d'un Maître, -à l'Étranger, une éclatante notoriété. C'était une personnalité de haute et exceptionnelle importance. C'était une grande figure. Il a brillamment honoré le Corps des Forêts.

Prochainement, la Revue des Eaux-et-Forêts publiera une notice sur Prosper Demontzey. Elle adressera ainsi à cet éminent reboiseur un adieu digne d'elle et de lui. P. CARRIÈRE.

Le jour même où nous arrivait la triste nouvelle du décès de M. Demontzey, un des principaux organes forestiers de l'Allemagne 1 publiait un travail étendu et très bien fait sur l'œuvre de notre éminent maître dans les Alpes, les Cévennes et les Pyrénées. Nous avons été heureux de constater une fois de plus, à la lecture de cette étude due à M. le Dr Schwappach, l'éminent professeur d'Eberswalde, combien les travaux dont Demontzey a été l'initiateur contribuent au bon renom du service forestier français à l'étranger. G. HUFFEL.

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10 DÉCRET

Insp. Toulouse (Haute-Garonne). Cons., admis sur sa demande à
Service des aménagements.

20 ARRÊTÉS

G. Gén., Gondrecourt (Meuse).
Insp. adj., en congé.

G. Gén. Castellane (Basses-Alpes).

faire valoir ses droits à la retraite.

G. Gén. Tlemcen-Ouest (Oran)(1). Insp. adj., Draguignan -Ouest (Var) (2).

G. Gén, mis à la disposition du Ministère des Colonies (Madagascar). Insp.,Toulouse, services des Aménagements et des Reboisements. Boutière, qui a reçu une autre destination.- (2) En remplacement

Insp.,Mauléon (Basses-Pyrénées),

non encore installé.

(1) En remplacement de M. de M. Masselin, en congé de maladie.

1.

Zeitschrift für Forst und lagdwesen.

Le Directeur-Gérant : J. ROTHSCHILD.

Poitiers Imprimerie BLAIS et ROY, rue Victor-Hugo, 7.

LA FORET DOMANIALE DES ANDAINES

Les forêts appartenant à l'État dans le département de l'Orne sont au nombre de 9 et comprennent une étendue totale de 23.195 hectares. Six de ces forêts (Bellême, Moulins-Bonmoulins, le Perche, le Pin-au-Haras, Réno-Valdieu et la Trappe) dépendent de l'inspection de Mortagne. Les trois autres (les Andaines, Bourse, Écouves) constituent l'inspection d'Alençon. Les plus grandes de ces forêts sont celles d'Écouves et des Andaines elles contiennent la première 7530, la seconde 5452 hectares.

C'est de la forêt des Andaines que nous nous occuperons exclusivement dans le présent article. Il n'est pas de baigneur ayant fait une saison à Bagnoles-de-l'Orne qui ne connaisse ce beau massif au fond duquel la charmante station thermale se cache comme dans un nid de verdure; aussi avons-nous pensé que les quelques lignes suivantes ne paraîtraient pas dépourvues d'intérêt à ceux des lecteurs de la Revue qui auraient l'occasion d'aller à Bagnoles soit pour s'y guérir de leurs rhumatismes, soit, tout simplement, pour visiter l'un des plus beaux coins de la Suisse normande.

Bagnoles, d'ailleurs, n'est pas loin de Paris : pour s'y rendre, il suffit de prendre l'express de Granville jusqu'à Briouze, et à Briouze le train de Couterne. En moins de 6 heures on est à destination.

Vue des hauteurs de la gare, la station thermale de Bagnoles est vraiment ravissante avec ses nombreuses villas disséminées dans les arbres qui lui donnent l'air d'un grand parc rien d'étonnant à cela puisque tout le nouveau Bagnoles a été taillé dans un morceau de la forêt des Andaines, d'une étendue de 44 hectares, cédé par voie d'échange à la commune de la Ferté-Macé en vertu d'une loi du 12 août 1885.

La forêt des Andaines est comprise dans les bassins de la Varenne, de la Vée et de la Gourbe, affluents de la Mayenne. Son altitude varie de 180 à 300 mètres. Sauf quelques affleurements de granit au canton de l'Ermitage et près du carrefour de la Petite-Étoile, elle repose tout entière sur les grès quartzeux et les schistes micacés des terrains de transition (étages cambrien et silurien). Le sol végétal, provenant de leur décomposition, passe par degrés successifs du sable presque pur à une argile blanchâtre, compacte et très humide.

Les essences sont le chêne pour 4/10, le hêtre pour 1/10, les résineux pour 4/10 et les bois blancs pour 1/10.

MABS 1898 (37 ANNÉE).

II.

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11

:

La contenance actuelle de la forêt, quoique encore respectable, est beaucoup moins forte qu'autrefois elle a perdu plus de 2000 hectares par suite des désastreuses aliénations de 1832 et aussi de l'échange de 1885, les terrains cédés en contre-échange par la commune de la FertéMacé à l'État étant situés dans un autre département. En revanche, elle s'est accrue de 137 hectares à la suite d'une loi du 21 juillet 1894 qui a autorisé la cession à M. Christophle, député de l'Orne, d'une superficie de 173 hectares détachée du massif principal en échange de 310 hectares de bois, de moins bonne venue, lui appartenant et contigus au même massif.

La forêt des Andaines paraît avoir, de temps immémorial, dépendu du domaine de l'État avec le même nom qu'elle porte aujourd'hui. La première mention de ce nom (Sylva Andenae) se trouve dans la charte de Guillaume de Bellême, de l'année 1026, contenant fondation de l'abbaye de Lonlay, au nord-ouest de la forêt, et octroyant aux religieux des droits forestiers considérables qui leur furent confirmés par les ducs de Normandie, rois d'Angleterre, et par les rois de France.

Quant à l'étymologie du mot Andena, le savant archiviste de l'Orne, M. Duval, que nous avons consulté, est d'avis qu'il ne faut pas la chercher ailleurs que dans la vieille langue celtique. C'est à la même racine que se rattachent ces noms incontestablement gaulois : Andes, Andouillė (Mayenne), Andoliacum dans un diplôme de Charlemagne de l'an 802, etc. Une autre étymologie a cependant ses partisans d'après eux, la forêt des Andaines aurait pris son nom de ce que les nombreux marais plus ou moins boisés qu'elle renfermait fournissaient aux riverains des andains en abondance, c'est-à-dire de vastes espaces à faucher en allant (undena) pas à pas.

Pourrait-on trouver l'origine de ce nom dans le not andelle, sous lequel on désignait parfois le hêtre dans certaines parties de la Normandie? Cette essence est peu abondante actuellement dans la forêt; mais il est possible que l'exploitation en taillis à courte révolution ait dépossédé cet arbre de futaie.

La forêt se compose de deux massifs distincts, celui d'Andaine et celui de la Ferté-Macé, séparés l'un de l'autre par une vallée au fond de laquelle coule la rivière de la Vée. Cette rivière, après avoir traversé à Bagnoles même un petit lac délicieusement encadré, longe en grondant le parc de l'établissement thermal et va se jeter dans la Mayenne à Couterne.

Le plus vaste de ces deux massifs est celui d'Andaine, distant de Bagnoles d'environ 1 kilomètre 1/2; on y accède par le chemin d'intérêt

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