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LIVRE VII.

BELGIQUE ET HOLLANDE.

HISTOIRE DES PAYS-BAS SOUS LA DOMINATION DES DUCS DE BOURGOGNE.

CHAPITRE PREMIER.

DEPUIS L'ACQUISITION DE LA FLANDRE JUSQU'A Celle de la GUELDRE. (1384-1472.)

§. I. FIN DE LA GUERRE CONTRE LES FLAMANDS.

Peu de mois après que le dernier comte de Flandre, Louis de Maele, cut été inhumé, avec une pompe presque royale, dans l'église de SaintPierre à Lille, sa fille Marguerite fit, avec son époux Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, son entrée solennelle à Bruges, où ils furent inaugurés. Tout l'Artois s'était déclaré pour eux. La noblesse flamande ne se montra pas moins bien disposée en faveur de son nouveau souverain. Les communes cependant manifestaient de grandes craintes et de vives défiances. Elles redoutaient la puissance excessive de la maison de Bourgogne. La ville de Gand, dans sa haine contre les princes français, refusait toujours de se soumettre. Elle reçut des secours de l'Angleterre, et bien tôt elle obtint pour alliés les bourgeois de Bruges et d'Ypres. Ainsi elle se crut assez forte pour braver les armes du duc Philippe le Hardi.

Celui-ci cependant se préparait à faire une guerre à outrance à ses sujets indociles, et à l'Angleterre qui les soutenait. Il en avait plus que jamais les moyens. Des alliances avec les maisons de Hollande et de Brabant pré-, paraient à ses fils la possession de' tous les Pays-Bas. Lui-même venait

de joindre à ses domaines la Flandre et l'Artois, et de s'assurer un grand empire sur l'esprit du jeune roi de France, en le mariant à Isabelle de Bavière, dont la famille lui était dévouée. Au milieu des fêtes brillantes qui furent célébrées à l'occasion de cette union, les Gantois s'étaient emparés de la ville de Damme, et avaient ainsi posé leur premier acte d'hostilité contre le duc Philippe. Celui-ci résolut de les châtier; et il n'eut pas de peine à obtenir du roi Charles VI de conduire contre eux l'armée destinée à faire face aux Anglais. Cette armée, grossie encore des troupes hennuyéres et hollandaises du duc Guillaume de Bavière, marcha sur Damme, et planta le siége devant cette ville. Mais le capitaine gantois Akkerman, qui y commandait, s'y maintint vaillamment, pendant plus de quatre semaines, contre ces forces si supérieures. Son but était d'attendre la saison des grandes chaleurs et l'arrivée des vents d'est, qui, soufflant sur les terrains marécageux où tous ces étrangers étaient campés, devaient y engendrer une terrible mortalité. Ce qu'il avait prévu arriva en effet. La fièvre des marais attaqua l'armée des assiégeants, et y exerca d'effroyables

ravages. Au moment où elle sévissait avec le plus de fureur, Akkerman se fit jour, l'épée à la main, à travers l'armée, et reprit le chemin de Gand.

Les Français, furieux d'avoir ainsi laissé échapper l'ennemi, assouvirent leur colère sur la ville de Damme, sur les quatre métiers de Flandre et sur le territoire de Gand, brûlant les villages, démolissant les châteaux, égor

geant tout ce qui n'avait pu se sauver par la fuite.

Cependant dans la ville même de Gand il s'était formé deux partis, dont l'un, fatigué de cette lutte sans fin, demandait la paix et la tranquil lité, et avait de son côté tous les hommes de peur, saisis d'une grande frayeur à l'idée du péril qui allait fondre sur eux; et dont l'autre devait vouloir d'autant plus ardemment la continuation de la guerre, qu'il était plus gravement compromis, et avait moins à espérer l'oubli du passé. Du côté de celui-ci l'énergie suppléait à ce que le nombre eût pu faire du côté de celui-là. De cette manière les deux partis se balançaient en quelque sorte, et se neutralisaient l'un l'autre.

Sur ces entrefaites, Charles VI, voyant l'armée française décimée par les maladies, et les chevaliers royaux décus dans l'espoir d'un grand butin, songea à battre en retraite. D'ailleurs, le désir d'aller rejoindre Isabelle de Bavière hâtait son retour en France. Aussi, le 12 septembre, l'armée évacua la Flandre.

Quand les Français se furent ainsi retirés, le duc Philippe se vit réduit à conclure la paix avec les Gantois. Car, depuis le temps que durait cette guerre intestine, non-seulement d'énormes sommes avaient été absorbées, mais encore il était impossible de recueillir aucun impôt en Flandre. Les gens de Gand n'étaient pas moins enclins à la paix; mais, sous la dictature que Pierre Van den Bossche exerçait dans la ville, il y avait le plus grand péril à parler d'un accommodement. Quiconque avait le malheur de proférer le moindre mot à ce sujet était impitoyablement massacré. Cependant ce despotisme ne pouvait durer plus longtemps; car tout commerce avait cessé, les campagnes étaient dévastées, toutes les sources du bien public étaient taries, le peuple lui-même était aussi fatigué de sa propre puissance que son tribun avait peur de sa propre autorité.

C'est dans ces circonstances que le

duc chargea un chevalier connu par sa bonne foi, Jean Van Heyle, de proposer sous main aux Gantois une amnistie complète, s'ils consentaient à se soumettre. Le chevalier s'adressa d'abord secrètement au doyen des bouchers et à celui des mariniers. Tous deux entrèrent dans son projet, et ils n'eurent pas de peine à gagner les doyens des autres corporations. L'affaire fut conduite avec tant de mystère, que Pierre Van den Bossche n'apprit pas même que les métiers avaient envoyé des députés à Paris et à Troyes, pour confirmer, devant le roi et le duc, l'assurance que Jean Van Heyle avait donnée de la soumission des Gantois, si les deux princes s'engageaient à maintenir les anciens droits et les vieilles franchises de la commune, et à accorder une amnistie complète à tous les bourgeois sans exception. Le duc y consentit volontiers, et manifesta le désir de voir le capitaine gantois Akkerman se prononcer personnellement pour la paix. Akkerman fut gagné. Cependant Van den Bossche apprit tout ce qui se tramait. Mais il était trop tard pour qu'il pût traverser les négociations; car les doyens des bouchers et des mariniers se montrèrent tout à coup, avec leurs gens en armes, sur le marché du Vendredi, où ils plantèrent la bannière de Bourgogne et de Flandre. Il y arriva quelques minutes après, avec les archers anglais et la bannière d'Angleterre, disposé à tomber sur les partisans de la paix. Mais la défection avait commencé à se mettre parmi la popula tion gantoise, qui se rangea presque tout entière sous les couleurs ducales. Cette défection devint complète, lorsque le chevalier Van Heyle eut donné lecture des propositions du due; de sorte que Van den Bossche n'eut que le temps de s'enfuir au plus vite. Les Anglais obtinrent un sauf-conduit jusqu'à Calais, et la ville conclut avec le duc une trêve jusqu'au 1 janvier 1386.

Pendant cette trêve, les négociations pour la paix définitive furent entamées. Cinquante députés gantois se rendirent devant Philippe de Bour

gogne à Tournai, où un traité fut enfin signé le 18 décembre 1385.

Van den Bossche s'était retiré en Angleterre, où le roi lui fit grande fête. Akkerman fut tué, peu de temps après, par le bâtard d'Herzeele, dont il avait fait égorger le père par le populaire de Gand.

§ II RÈGNE De philippe le HARDI DEPUIS

LA SOUMISSION DES GANTOIS.

La paix étant conclue avec les Gantois, la domination bourguignonne se trouva complétement établie en Flandre; et le pays put en retirer d'autant plus d'avantage, que le duc Philippe avait plus de moyens pour faire valoir l'esprit d'industrie et de commerce dont cette province avait toujours été animée.

Un des premiers actes du règne de ce prince fut d'échanger sa seigneurie de Béthune pour la ville de l'Ecluse, que les comtes de Namur possédaient en fief de la Flandre, et que la cour du roi Charles tenait d'autant plus à voir entre les mains puissantes de son allié, que ce port avait toujours servi à introduire dans les terres flamandes les armées anglaises dirigées contre la France.

Il s'occupa aussi d'établir partout de bonnes fortifications, et de prendre des mesures de police intérieure, afin d'éteindre le germe des troubles futurs qui pourraient éclater dans cette partie de ses domaines.

La redoutable expédition préparée par la France contre les Anglais, en 1386, causa un mouvement extraordinaire dans le pays de Flandre, qui fournit, à grand prix d'argent, un nombre de douze cent quatre-vingt-sept vaisseaux destinés à transporter l'armée en Angleterre, et une partie considérable des vivres, des vêtements et du matériel nécessaire. L'or affluait ainsi dans les villes; et ce fut un moyen puissant de rattacher fortement au nouveau prince, et de pacifier les populations, depuis si longtemps habituées à la révolte. Toutefois le séjour de l'armée dans leur pays ne fut pas sans causer un vif mécontentement

aux Flamands; car elle était si mal payée, que les soldats se livraient au vol et au brigandage, et cherchaient à obtenir du petit peuple, par la violence, ce qu'ils n'obtenaient pas de la justice de leurs chefs. Les belliqueux Flamands, souffrant impatiemment cette conduite, opposèrent la force à la force, et plus d'un Français tomba sous leurs coups. A Bruges, où les soudards avaient commencé à exercer des violences sur les femmes, les métiers se soulevèrent; et tous les Francais auraient peut-être été égorgés, sans l'intervention de Jean de Ghistelles.

Peu de mois après, l'expédition, qui avait été organisée d'une manière si sérieuse que, le 13 septembre, le duc Philippe avait pris à Arras ses dispositions dernières et fait son testament, fut tout à coup abandonnée, parce qu'on ne pouvait se résoudre à mettre à la voile avant l'arrivée du duc de Berri, qui cependant ne se disposait guère à quitter Paris. Le roi se trouvait à l'Ecluse avec le duc de Bourgogne, et s'impatientait grandement. De leur côté, les princes, les seigneurs et les chevaliers murmuraient de tous ces retards, d'autant plus que l'argent s'épuisait dans l'attente, et que les provisions commençaient à se gâter. Enfin la saison s'avançait, et il fut bientôt trop tard pour qu'on pût prendre la mer. En ce moment, le duc de Berri arriva tout à coup auprès de Charles VI, auquel il représenta que les vents étaient contraires, que l'armée était en mauvais ordre, et que le roi ne pouvait s'exposer à prendre part à une expédition si pleine de périls. Il réussit à se faire entendre, malgré l'opposition qu'il rencontra dans tous les esprits chevaleresques et aventureux qui entouraient le monarque; et l'expédition fut remise à l'année suivante.

Si grands qu'eussent été les avantages que les Flamands avaient retirés de la vente de tous les objets nécessaires à cette redoutable armée, et du rachat à vil prix des fournitures qu'ils avaient faites, le pays apprit bientôt qu'il ne s'était pas impunément détaché de l'al

liance anglaise. La Flandre était alors le grand entrepôt du commerce des vins de France pour le nord de l'Europe; et c'était dans la ville de Bruges surtout que les vaisseaux anséatiques venaient s'approvisionner. Ce commerce se faisait par mer; et, à chaque printemps, une flotte, composée en grande partie de Flamands, de Zéelandais et d'Anversois, partait pour la Rochelle, où elle faisait ses achats. Or, au mois de mars 1387, les navires de Flandre revenaient de ce port. Ils eurent le malheur de rencontrer une flotte anglaise qui les ruina complétement, et en poursuivit les débris jusqu'à Blankenberg. Les vainqueurs, parmi lesquels se trouvait Pierre Van den Bossche, emmenèrent un butin considérable, et exercèrent même de grands ravages sur les côtes flamandes.

Ce terrible échec inspira aux Flamands un grand regret d'être en guerre avec l'Angleterre, et fit aussi une brèche profonde à l'affection dont ils s'étaient épris pour leur prince.

Celui-ci toutefois ne négligeait rien pour rendre au pays toute sa splendeur et sa prospérité matérielle, bien qu'il se mêlât beaucoup des affaires de la Gueldre en faveur de Marie de Brabant, veuve du duc Renaud III '. Du reste, il n'y avait plus, à vrai dire, qu'une difficulté à faire disparaître, d'où pouvaient sortir de nouveaux différends. Philippe entreprit de l'aplanir. Il s'agissait de la division que le schisme de l'Eglise de Rome avait opérée dans la Flandre. La plupart des villes et des seigneurs étaient partagés entre le pape Urbain VI et l'antipape Clément, ce qui fut la source de querel les et de conflits continuels. Le besoin d'argent, où le duc se trouvait toujours, lui fit d'abord fermer les yeux sur ces divisions. Mais elles devinrent enfin si violentes, qu'elles menaçaient sérieusement le repos du pays. En 1392, le parti de l'antipape s'était considérablement accru, grâce au duc: de sorte que les partisans d'Urbain, se

Voyez ci-dessus.

trouvant en butte à mille vexations, commencèrent à émigrer, et allèrent s'établir à Liége, à Cologne, et dans d'autres villes, où ils transportèrent leurs familles et leur industrie. La commune de Gand resta seule fidèle à Urbain, peut-être par esprit d'opposition au duc, qui tenait grandement à Clément VII. Aussi devint-elle en quelque sorte un lieu de pèlerinage, où les habitants des autres villes, toutes placées sous le clergé clémentiste, venaient accomplir leurs devoirs religieux. Philippe le Hardi en manifesta souvent le plus vif mécontentement; et quand les affaires qui l'occupèrent les années suivantes lui permettaient de visiter la Flandre, il évitait chaque fois, autant qu'il le pouvait, de se montrer à Gand.

Cet esprit de sourde hostilité se communiqua bientôt aux Brugeois. La flotte flamande avait été attaquée de nouveau en 1402 par les Anglais à son retour de la Rochelle, et les villes avaient demandé vainement au duc une espèce de neutralité, en vertu de laquelle elles auraient pu faire librement le commerce avec l'Angleterre par l'entremise de Bruges. L'Ecluse n'eut pas moins à se plaindre des entraves que les vaisseaux anglais mettaient à sa navigation.

Mais il était difficile de rien entre

prendre pour secouer un joug dont tout le monde commençait à sentir le poids.

La Flandre cependant s'était prise à espérer de voir s'améliorer sa triste position, quand le prince tomba tout à coup malade à Bruxelles, pendant les fêtes données par cette ville en 1404, à l'occasion de l'abdication de la duchesse Jeanne, qui remettait solennellement le Brabant à Antoine, deuxième fils de Philippe de Bourgogne. Le duc se fit transporter à Hal, où il mourut le 27 avril.

§ III. RÈGNE DU DUC JEAN SANS PEUR.

Philippe le Hardi avait laissé trois fils: Jean, qui lui succéda dans la Bourgogne, dans l'Artois et dans la

Flandre; Antoine, qui était ruwaert du duché de Brabant; et Philippe, qui portait le titre de comte de Rethel.

Par la mort de sa mère, survenue le 16 mars 1405, le jeune duc de Bourgogne était devenu seigneur souverain de la Flandre. Le 21 avril, il fit sa joyeuse entrée à Gand, où les quatre membres du pays le prièrent d'établir sa résidence dans la Flandre; de confirmer toutes les libertés, les droits et les priviléges de chaque commune; qu'il procurât, pendant la guerre entre la France et l'Angleterre, la neutralité aux Flamands, afin qu'ils ne fussent pas privés des laines nécessaires à leurs draperies; de ne pas consentir à ce que Gravelines et son territoire fussent distraits de la Flandre; et enfin, d'établir une cour suprême de justice dans une des villes flamingentes du pays, où les affaires fussent traitées en langue flamande. Henri Van der Zype, bailli du duc à Lille, fut chargé de répondre affirmativement à chacune de ces demandes; et Jean de Bourgogne choisit pour sa résidence la ville d'Audenaerde, remit aux Brugeois plusieurs confiscations prononcées contre eux par son père, accorda aux villes différents priviléges, et se montra en toutes choses un bon seigneur car il savait qu'il n'y avait rien à gagner à vivre en mauvais accord avec cette population, si impatiente de tout maître. En sorte qu'il obtint de riches présents des villes de Gand, de Bruges et d'Ypres ; et les villes lui prêtèrent le serment de fidélité.

Aussi bien la Flandre avait besoin plus que jamais d'un seigneur qui fût bienveillant; car le pays avait considérablement souffert par les inondations, qui, en plusieurs endroits, avaient rompu les digues et franchi les dunes : d'un autre côté, les Anglais avaient pillé et ravagé Cadsant, et ils continuaient à intercepter tous les navires qui communiquaient avec Bruges; tandis que les Français, ayant converti Gravelines en une place d'armes destinée à tenir tête à Calais, contri

buaient à la dévastation du sud-ouest de la Flandre. Le duc négociait, il est vrai, pour assurer au pays l'avantage de la neutralité; mais les Anglais n'en montraient que plus d'ardeur à lui fermer tout commerce maritime. Ils vinrent même bloquer le port de l'Écluse. Dans cette détresse, Jean de Bourgogne eut recours à la belliqueuse jeunesse de Gand, et l'envoya au secours de ce port, qu'elle parvint à débloquer. Pendant ce temps, des désordres d'une autre nature se manifestèrent dans la Flandre française, où les gens des campagnes tenaient pour les Anglais, et trahissaient ouvertement leurs seigneurs. Tous ces motifs, joints à la nécessité où se trouvait le duc Jean de se rendre à Paris pour déjouer les intrigues que le parti d'Orléans ourdissait à la cour, l'engagèrent à ouvrir, dans le courant du mois d'août, une assemblée générale des états de Flandre à Aardenbourg, afin de concerter avec eux les mesures réclamées par les besoins les plus urgents du moment.

Cette assemblée étant close, le duc, qui obtint en 1406 le gouvernement de la Picardie, se laissa entièrement absorber par les affaires de France, dans lesquelles nous comprenons la guerre avec les Anglais dans la Flandre française, et le siége de Calais, dont nous passons ici les détails.

Le malheureux succès de l'expédition dirigée contre cette ville eut pour cause principale le manque d'argent, les coffres se trouvant épuisés par les fêtes splendides qui furent données en 1406, à l'occasion du mariage des deux tilles du duc, dont l'une, Marie de Bourgogne, épousa le duc Adolphe de Clèves, et dont l'autre, Isabelle, fut mariée au duc de Penthièvre; car, bien que les villes de Flandre eussent, propos de cet événement de famille, donné de riches présents à leur seigneur, et que les états de Bourgogne n'y eussent pas moins largement contribué, le duc Jean trouva, en 1407, son trésor entièrement vide. L'échec qui en résulta eut des conséquences fatales. Jean l'attribuait au peu de secours que lui avait fourni la

à

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