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LIVRE X.

HISTOIRE DES PROVINCES-UNIES JUSQU'EN 1785.

CHAPITRE PREMIER.

velle. Oldenbarneveld et plusieurs hommes influents favorisèrent ce plan

LES PROVINCES-UNIES JUSQU'A L'EX- de toutes leurs forces. On vint d'a

TINCTION DE LA DESCENDANCE DE GUILLAUME I D'ORANGE EN 1702.

SI. JUSQU'A LA MORT DU PRINCE MAURICE, EN 1625.

Avant de continuer le récit des événements politiques, il importe que nous jetions un coup d'œil sur le développement prodigieux que la marine hollandaise avait pris dans le cours des dernières années.

Bien que la guerre entre l'Espagne et les Pays-Bas n'eût pas eu de relâche, les rapports commerciaux entre les deux pays n'avaient pas été interrompus. Mais enfin Philippe II résolut de les faire cesser tout à coup, et, par cette mesure, il anéantit toute communication entre la deuxième station du commerce du monde en Europe, c'està-dire entre les Pays-Bas, ou, pour mieux dire, la place d'Anvers et Lisbonne, dont le port servait de premier entrepôt aux navires qui trafiquaient avec le Levant ou avec les Indes. Les relations que le commerce hollandais avait établies avec la Russie, et qui transformèrent un simple couvent en cette ville aujourd'hui si considérable qu'on nomme Archangel, ne purent compenser en aucune manière, si avantageuses qu'elles fussent, la perte qu'on éprouvait en se trouvant privé du Portugal. Force fut donc aux bâtiments des Provinces-Unies d'essayer de se passer de la station de Lisbonne, et de pousser jusqu'aux Indes, en s'avançant jusqu'à la source elle-même de ce grand commerce d'Orient. Quelques marins hollandais, qui avaient déjà navigué dans ces parages sur des galions portugais, s'offrirent à tenter cette voie nou

bord à l'idée de chercher un passage au nord-est, pour atteindre les Indes orientales. Deux routes furent explorées : l'une par le nord de la Nouvelle-Zemble, l'autre au sud, par le détroit de Waigat. Aucune des deux ne fournit le passage désiré. Alors on se résigna à prendre la route ordinaire. En 1595, les quatre premiers vaisseaux hollandais doublèrent le cap de Bonne-Espérance, et atteignirent l'île de Java, après une navigation d'une année et un quart. Ils revinrent heureusement dans la mère-patrie en 1597. Cette tentative ayant réussi, d'autres expéditions se firent, plus nombreuses, chaque année; de sorte que les relations s'établirent rapidement avec ces pays lointains.

Le succès que ce commerce obtenait dans les Indes ne tarda pas à exciter l'attention du roi d'Espagne Philippe III, qui envoya, en 1601, une flotte commandée par Hurtado de Mendoza, pour anéantir les vaisseaux hollandais dans ces parages. Mais l'amiral espagnol subit une rude défaite dans le voisinage de Bantam ; et les capitaines des Provinces-Unies conclurent des traités avec le roi de Ternate et des îles Moluques, avec le roi de Ceylan, avec la reine de Patna sur la côte de Cochinchine, avec le roi d'Achem dans l'île de Sumatra, et avec un grand nombre de princes et de chefs des îles et des pays d'Orient. Enfin, partout ils formèrent des établissements et des comptoirs, et fondèrent les bases de ce système colonial qui rendit la république des Provinces-Unies une des plus puissantes qui aient étonné le monde moderne.

conclut avec elles un traité de commerce en 1611, et cet exemple fut suivi bientôt après par l'empereur de Maroc.

Mais, jusqu'alors le commerce des Indes n'avait été exploré que par de petites sociétés isolées. Les résultats obtenus firent bientôt sentir la né cessité de former une vaste associa- La paix momentanée de 1609 eut tion qui pût exploiter, sur une échelle pour la maison d'Orange-Nassau un plus étendue et avec plus d'unité, cette résultat particulier. Après l'arrangeriche et abondante source de pros- ment des difficultés qui avaient longpérité. Barneveld, dont le nom se temps divisé la France et l'Espagne, trouve à la tête de toutes les grandes Philippe-Guillaume de Buren, fils choses et de toutes les grandes idées aîné du Taciturne, était rentré en qui se formulèrent à cette époque possession de la principauté paterdans les Pays-Bas, conseilla la réunionnelle d'Orange; et, depuis peu, il de toutes ces petites sociétés, et l'établissement de la compagnie des Indes orientales, qui obtint, pour la durée de vingt et un ans, le privilége exclusif de naviguer au levant du cap de Bonne-Espérance et par le détroit de Magellan, de conclure des traités et des alliances, et de faire la guerre au nom des états généraux.

Le principal résultat de cette compagnie fut le développement et la consolidation du commerce des Indes orientales. Elle établit des rapports avec le roi de Djohor, à Malacca, avec le Zamorin de Calicut et le roi de Bisnagar; elle fit la conquête d'Amboine, où elle fonda une colonie; elle bâtit une forteresse à Ternate, et éleva de solides retranchements dans plusieurs des îles Moluques. Tels furent à peu près ses travaux jusqu'à la conclusion de la trêve signée en 1609.

Mais si le commerce étendu et florissant que la Hollande et la Zéelande s'étaient créé, et la bravoure inébranlable dont les Provinces-Unies avaient fait preuve, leur avaient procuré l'estime et l'admiration de l'Europe, et fait naître partout le désir de se mettre en bonne intelligence et de nouer des relations commerciales avec la nouvelle république, aucune des cours de l'Europe ne la traitait cependant encore autrement que comme une simple puissance de fait. La république de Venise et le roi Charles IX de Suède étaient, de toutes les puissances civilisées, celles qui professaient le plus d'estime pour les Provinces-Unies. Enfin, le Grand Sultan négocia et

était venu à Bréda, pour faire valoir également ses droits héréditaires sur les biens de sa famille situés dans les Pays-Bas. Ce qui servit beaucoup ses intérêts. ce fut de s'attacher à la politique d'Oldenbarneveld, dont l'assistance contribua à faciliter le partage de la riche succession de Guillaume le Taciturne entre ses fils.

Pendant ce temps, les Pays-Bas, malgré la politique pacifique introduite par l'influence de Barneveld, virent tout à coup naître sur leurs frontières une nouvelle cause de guerre. Peu de jours avant la signature de la trêve con. clue entre les Provinces-Unies et l'Espagne, Jean-Guillaume, duc de Juliers, de Berg et de Clèves, vint à mourir. La longue folie de ce prince avait depuis longtemps établi une lutte acharnée entre sa sœur et sa femme, qui toutes deux se disputaient l'administration du duché. D'un autre côté, les grands du pays s'étaient peu à peu habitués à n'avoir plus d'autre maître qu'eux-mêmes. Ces circonstances ne pouvaient manquer d'amener, après la mort du duc, une guerre de succession.

Les états généraux devaient nécessairement désirer de voir à la tête du duché un prince protestant et puissant. Dans ce but, ils soutinrent un des parents de Jean-Guillaume, l'électeur Jean-Sigismond de Brandebourg. L'Autriche avait un intérêt tout opposé, et devait naturellement appuyer un prince catholique. Dès le 31 mai 1609, l'électeur de Brandebourg s'était arrangé avec le comte palatin Philippe-Louis de Neubourg, héritier

le plus proche du duc de Juliers, pour la nomination d'un administrateur intérimaire du duché. Dans ces entrefaites, un grand nombre de prétendants s'étant mis sur les rangs, l'empereur trouva des motifs suffisants pour mettre le duché en séquestre, sous la garde et l'administration de l'archiduc Léopold. Cette mesure donna l'éveil au parti catholique dans les pays contestés: il prit les armes, et se rendit maître de la ville et du château de Juliers au nom de l'archiduc. Une lutte éclata aussitôt entre les hommes du séquestre, et les gens du comte palatin et de l'électeur de Brandebourg. Ceux-ci parvinrent à resserrer leurs ennemis dans la ville de Juliers, et commencèrent le siége de cette place; mais ils firent des efforts inutiles pour s'en emparer. Dans cet état de choses, les états généraux résolurent d'envoyer une armée au secours des assiégeants. Le 16 juillet, le prince Maurice parut devant la ville un mois plus tard, un corps français, promis par Henri IV, joignit les Hollandais, et la forteresse se rendit le 2 décembre. Ce succès obtenu, les deux armées auxiliaires rentrèrent dans leurs frontières. Toutefois les états généraux n'atteignirent point le but qu'ils s'étaient proposé; car la division ne tarda pas à se mettre entre Sigismond de Brandebourg et le jeune comte palatin Wolgang-Guillaume. Le premier passa au calvinisme, et s'attacha plus étroitement aux Hollandais; le second embrassa la religion romaine, et s'assura ainsi de l'appui des catholiques; de manière que la lutte, cette fois, s'engagea entre ces deux princes. L'un y fut secondé par les Provinces-Unies; l'autre, par l'archevêque de Cologne et par les archiducs Albert et Isabelle. Après une guerre désastreuse, on en vint à un arrangement, en vertu duquel George-Guillaume, fils de l'électeur de Brandebourg, obtint le pays de Clèves, de la Marck, de Ravensberg et de Ravenstein, outre quelques possessions situées en Flandre et en Brabant, tandis que le comte palatin fut investi du duché de Juliers

et de Berg. Mais les archiducs refusèrent de souscrire à cet accord aussi longtemps que le roi d'Espagne ne l'aurait pas approuvé. Les choses restèrent donc pendant quelque temps dans le statu quo. Les états généraux se maintinrent en possession de la forteresse de Juliers, et l'électeur de Brandebourg occupa en 1615, outre les parties du territoire de Clèves qu'il tenait déjà, les terres du comté de la Marck, pendant que les Hollandais mirent en son nom la main sur la seigneurie de Ravensberg. Les archiducs se bornèrent à l'occupation de la place de Wesel; et un accommodement, conclu à Dortmund, vint enfin régler l'administration en commun des territoires contestés, au nom de l'électeur et du comte palatin.

Pendant ce temps, la marine des Provinces-Unies avait fait de nouveaux progrès. De nouveaux voyages de découverte avaient été entrepris dans la direction du nord-ouest, dans le but de chercher une route directe vers la Chine; et Henri Hudson, marin anglais au service des PaysBas, avait découvert d'abord la rivière de Hudson, dont les rives, pourvues de colonies hollandaises, devinrent plus tard le berceau de la population actuelle des États-Unis de l'Amérique septentrionale; ensuite, la baie à laquelle il donna son nom. Dans les Indes orientales, les établissements des Provinces-Unies s'étaient consolidés deplus en plus, particulièrement dans les îles Moluques. En 1610, on avait installé dans ces parages le premier gouverneur général des Indes hollandaises. qui avait pris sa résidence à Bantam. Un bâtiment néerlandais, poussé par les hasards de la mer sur les côtes du Japon, avait entamé d'importantes relations commerciales avec cet empire; et en 1609 le premier navire hollandais était arrivé à Firando, près de Nangasaki, l'une des cinq villes impériales de l'île de Ximo.

Une des conséquences nécessaires du développement toujours croissant du commerce extérieur, et du nombre

également croissant de la population en Hollande et en Zéelande, fut une augmentation considérable de la valeur territoriale dans ces provinces. Déjà, dès le commencement des troubles, on avait commencé à dessécher une partie des eaux intérieures, et on s'était appliqué à conquérir sur la mer des lignes de terres littorales. Ces luttes avec l'Océan furent des travaux aussi pénibles et aussi glorieux que ceux de cette guerre si longue et si épique que les Provinces-Unies soutinrent contre le colosse du seizième siècle, l'Espagne.

Mais si la puissance hollandaise grandissait ainsi, au dedans et au dehors, d'une manière si merveilleuse, il s'était développé, au cœur des Provinces, un élément de division qui ne tarda pas à amener de fatals déchirements intérieurs c'était l'élément religieux. Cette dissension funeste fut allumée par deux théologiens, professeurs de l'université de Leyden, Arminius et Gomar. Le premier professait, au sujet de la prédestination et de la grâce, une doctrine à laquelle on reprochait avec raison une teinte de pelagianisme, mais qui rallia tous les esprits éclairés des ProvincesUnies; le second, debout sur le rigorisme de Calvin, entraîna de son côté la grande masse du bas peuple, et réclamait à grands cris la proscription de son adversaire. Le pays ne tarda pas à se voir partagé en deux camps, et la querelle s'envenimait de plus en plus. Le prince Maurice contribua surtout à l'aigrir, en excitant les gomaristes et en leur donnant son appui. Or, Barneveld, qui depuis longtemps surveillait avec la plus grande défiance toutes les démarches du prince, crut démêler, dans ces manœuvres, un but d'ambition. Maurice, soit que Barneveld eût calomnié ses intentions, soit qu'il les eût dévoilées, jura la perte du vénérable vieillard. Barneveld était du parti d'Arminius. Le prince le représenta à la fanatique populace comme un monstre d'impiété. Puis, convoquant le synode de Dordrecht, il fit condamner la doctrine d'Arminius par les gomaristes furieux.

Trois mois avant que le synode s'assemblat, Maurice avait fait arrêter Barneveld, sans aucun ordre des états généraux. Les états de Hollande avaient vainement protesté contre cet acte arbitraire. Le prince courut dans les villes qui avaient eu le courage de condamner sa conduite, et partout, à la tête de ses troupes, il agit en maître absolu, cassant les magistrats, et les remplaçant par des créatures de son choix. En vain la cour de France intervint-elle en faveur du prisonnier : ses efforts furent neutralisés par l'influence du cabinet de Londres, qui nourrissait un esprit hostile à Bar

neveld.

La décision prise par le synode de Dordrecht mit le grand pensionnaire dans un péril imminent. Dans le cours du mois de février 1619, un tribunal, composé en grande partie de ses ennemis, fut appelé à le juger, pendant que le parti de ses adversaires inondait le pays de pamphlets, dans lesquels on l'accusait d'avoir agi dans l'intérêt des Espagnols, et trahi la cause des Provinces. Le 13 mai, il fut condamné à mourir par le glaive. Il refusa courageusement de s'humilier devant le prince en implorant sa grâce, et il tomba en héros.

Sur ces entrefaites, la trêve conclue entre les états généraux et les archiducs Albert et Isabelle tira vers sa fin. Les douze années d'armistice, commencées en 1609, devaient expirer en 1621. L'explosion de la guerre de trente ans en Allemagne, qui eut lieu en 1618, peut être regardée comme un événement des plus heureux pour les Provinces-Unics, au milieu des déchirements domestiques que nous venons d'y signaler. Dans cette grande guerre, sur laquelle protestants et catholiques fondaient les uns et les autres de vastes espérances, l'Espagne et les archiducs voyaient déjà d'avance le triomphe des armées impériales. Aussi, la trêve étant expirée, ils envoyèrent aux états généraux le chancelier de Brabant, pour les sommer de se soumettre. La réponse qui fut faite à ce messager fut digne de la république déjà si puis

sante que les Provinces-Unies avaient réussi à fonder; car elle renfermait un refus formel de reconnaître l'autorité de l'Espagne ou des archiducs, et la résolution bien décidée de maintenir l'indépendance du pays. La guerre recominença donc aussitôt, c'està-dire le 31 août 1621, la trêve ayant été prolongée de quelques mois seulement. Pendant cet intervalle, Philippe III d'Espagne était mort le 31 mars, et l'archiduc Albert l'avait suivi dans la tombe le 13 juillet. Au premier avait succédé Philippe IV; et, par la mort d'Albert, le nouveau roi était rentré en possession des Pays-Bas, que l'infante Isabelle continua de régir comme gouvernante générale, avec toutes les prérogatives dont elle avait joui comme souveraine de ces provinces.

Au moment où les hostilités re. commencèrent, les Espagnols tenaient encore les places de Wesel, Grol, Oldenzeel et Lingen. Mais ce ne fut pas sur le Rhin d'abord qu'ils voulurent porter les premiers coups: leur but était de s'emparer de l'Ecluse, et de pénétrer ensuite dans le Betuwe. Cependant des pluies continuelles les empêchèrent d'avancer dans leurs opérations. Spinola porta alors toutes ses forces contre la ville de Juliers, qu'il réduisit le 22 janvier 1622. De là il marcha sur Berg-op-Zoom, qu'il était sur le point d'enlever, et qu'il eût pris le 2 octobre, si le prince Maurice et le comte de Mansfeld ne fussent accourus avec une armée de seize mille hommes, pour dégager cette place.

Si la lutte avait été reprise sous des auspices peu favorables pour les Provinces-Unies, les haines allumées au cœur du pays continuaient à porter leurs fruits amers, et les dissensions à diviser les esprits et les cœurs. Au mois de janvier 1623, les deux fils de Barneveld, pour venger leur père, formèrent un complot contre la vie de Maurice. Leur trame ayant été découverte, l'aîné fut pris, et condamné à mort. Sa mère étant allée demander au prince la grâce de son'fils.:

Je m'étonne, dit-il, que vous fassiez pour votre fils ce que vous avez refusé de faire pour votre mari.

- Je n'ai pas demandé grâce pour mon mari, parce qu'il était innocent, répondit la digne épouse de Barneveld; mais je la demande pour mon fils, parce qu'il est coupable.

Comme ce complot avait de grandes ramifications, et que la plupart de ceux qui l'avaient formé appartenaient aux doctrines d'Arminius, de nouvelles persécutions furent dirigées contre ce parti. Maurice en fut tellement absorbé, qu'il dut négliger les soins de la guerre pour s'occuper de ses propres intérêts, que les, circonstances venaient si singulièrement seconder.

Spinola eût pu profiter de ces divisions intérieures, s'il avait possédé des ressources suffisantes pour pousser la guerre avec toute l'énergie nécessaire. Ce ne fut qu'au mois de février 1624, après que de fortes gelées eurent facilité le passage des rivières et des marais, que les Espagnols purent pénétrer dans le Betuwe et dans le pays de Groningue, dont ils s'emparèrent. Pendant qu'une partie de ses troupes était occupée de ces conquêtes, Spinola investit tout à coup la ville de Bréda, et se rendit maître de cette importante forteresse. Ces revers mirent la république à deux doigts de sa perte; et Maurice en conçut un si vif chagrin, de la perte de Bréda surtout, qu'il mourut le 23 avril 1625, inconsolable de n'avoir pu faire lever le siége de cette ville.

SII. STATHOUDÉRAT DU PRINCE FRÉDÉRIC.. HENRI, JUSQU'EN 1647.

Maurice eut pour successeur son frère Frédéric Henri, que les états généraux investirent aussitôt du titre de capitaine et d'amiral général, et que les états de Hollande nommèrent leur stathouder. Quelques jours après, ceux de Zéelande, de Gueldre, d'Utrecht et d'Over-Yssel suivirent l'exemple des états de Hollande. Ceux de Groningue se rattachèrent à la Frise, et choisirent pour leur stathouder Ernest-Casimir, frère du prince Guillaume-Louis.

Frédéric-Henri se vit à peine revêtu de presque tout le pouvoir que Mau

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