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La paix de Ryswyck n'était, à vrai dire, qu'un moment de repos donné aux peuples de l'Europe occidentale, afin qu'ils eussent le temps de se retourner du côté de l'Espagne, où la mort d'un seul homme allait peut-être remettre tout le continent en feu. Car il s'agissait de savoir ce que deviendrait la monarchie espagnole, avec Naples, les Pays-Bas et les Indes, quand le roi Charles II, vieillard de trente-neuf ans, serait allé rejoindre dans la tombe son aïeul Charles-Quint. Ce prince, obéissant tour à tour aux mille influences qui l'environnaient, faisait et défaisait son testament, et ses dépouilles étaient depuis longtemps un objet de convoitise pour le fils du roi de France, pour l'empereur, pour l'électeur de Bavière et pour le duc de Savoie, tous issus de princesses espagnoles. Déjà plus d'une fois des projets de plan de succession avaient été dressés par les États intéressés à ce riche héritage. Tantôt on s'était accordé pour l'un, tantôt pour l'autre. On avait été même jusqu'à mettre en avant l'idée d'un démembrement.

Enfin, le 11 octobre 1698, l'Angleterre, la France et les Provinces-Unies signèrent à la Haye un traité qui assurait d'avance au fils de l'électeur la couronne d'Espagne, au Dauphin le royaume de Naples et de Sicile, et quelques places des Pyrénées; et à l'archiduc Charles, deuxième fils de l'empereur, le duché de Milan. Mais la mort du jeune prince de Bavière, survenue au mois de février 1699, fit abandonner ce projet, qu'on remplaça, le 25 mars 1700, par un nouvel arrangement qui donnait le trône d'Espagne à l'archiduc, et tout le reste de l'héritage de Charles II au fils de Louis XIV. Enfin l'événement, si longtemps redouté, arriva le 1er novembre 1700: Charles d'Espagne mourut. Mais il laissa un testament qui, daté du 2 octobre, désignait comme son héritier universel le prince Philippe d'Anjou, deuxième fils du Dauphin de France. Louis XIV rompit aussitôt le traité conclu avec ses alliés, prétendit, au nom de son petit-fils, à toute la

monarchie espagnole, et fit occuper par ses troupes les places fortes des provinces belges, dont le gouverneur général avait reconnu l'autorité du jeune roi Philippe V.

Il était facile de prévoir que les états généraux, inquiets du voisinage des Français, ne manqueraient pas de mettre tout en œuvre pour susciter de nouveau une ligue contre Louis XIV. Celui-ci envoya donc aussitôt un ambassadeur à la Haye pour leur proposer de négocier. Mais les états demandèrent que, pour la sûreté de la république, les villes et les forteresses de Venlo, de Ruremonde, de Stevenswaard, de Luxembourg, de Namur, de Charleroi, de Mons, de Termonde et de Damme, fussent remises à la garde des Hollandais; et que les Anglais fussent admis à Ostende et à Nieuport, avec le droit pour chacune de ces puissances d'y placer des garnisons sous le commandement des généraux qu'il leur plairait de nommer. Cette demande fut formellement refusée. La république se mit donc en mesure de trouver des alliés. Dès le 15 juin 1701, elle avait signé à Copenhague une alliance de dix ans avec l'Angleterre et le Danemark. Le 7 septembre, elle conclut avec l'Angleterre et l'Empire un traité plus directement relatif à l'affaire de la succession espagnole. Enfin, au mois de décembre, elle traita avec l'électeur de Brandebourg, devenu roi de Prusse, pendant que les Anglais s'étaient également attaché les Suédois. Déjà l'empereur avait commencé la guerre en Italie. Le roi Guillaume III se disposait à l'ouvrir dans les Pays-Bas au printemps prochain, quand le malheur voulut qu'il tombât de cheval, étant à la chasse, le 4 mars 1702, et mourût des suites de cette chute quinze jours après.

CHAPITRE II.

portes de Bruxelles et des principales villes de Brabant et de Flandre, Louvain, Malines, Tirlemont, Lierre, Gand, Bruges et Oudenaerde. Ostende fut pris après un siége de dix-sept LAUME (1702) JUSQU'A LA RÉVO- jours; Menin tomba le 22 août, et

LES PROVINCES-UNIES DES PAYS-BAS DEPUIS LA MORT DU ROI GUIL

LUTION DE 1787.

§ I. VACANCE DU STATHOUDÉRAT JUSQU'EN

1747.

Peu de temps après la mort de Guillaume III, les états généraux déclarèrent la guerre à la France: ce fut le 8 mai 1702. Leurs alliés, la reine Anne d'Angleterre et l'empereur Léopold, suivirent bientôt cet exemple; et les hostilités recommencèrent aussitôt avec une fureur qu'elles avaient rarement présentée.

L'électeur de Bavière, et le princeévêque de Liége, électeur de Cologne, avaient pris parti pour Louis XIV. Une garnison française avait été admise dans la citadelle de Liége, et successivement les autres places de la principauté furent ouvertes aux troupes du roi. Les alliés débouchèrent par la Gueldre, et emportèrent sans peine la place de Venlo, dont la chute entraîna celle de Ruremonde. Marlborough, général de l'armée et arbitre de la grande alliance, enleva la citadelle de Liége et le château de Huy. La forteresse de Limbourg tomba en même temps en son pouvoir, pendant que les Prussiens prenaient la place de Gueldre, après l'avoir battue pendant quinze jours. Cette guerre horrible se prolongea jusqu'au mois de mai 1706, et ne se signala que par des villes bombardées, prises et reprises tour à tour, et par les revers que les armes françaises ne cessèrent d'éprouver.

Jusqu'au 6 mai 1706 aucune grande bataille n'avait été livrée, et l'on n'en était venu qu'à des escarmouches plus ou moins sanglantes. Mais ce jour-là les deux armées se trouvèrent en présence dans la vaste plaine de Ramillies en Brabant, dans le quartier de Louvain. On en vint aux mains; et l'armée française, commandée par le maréchal de Villeroi, essuya une défaite complète.

Cette victoire ouvrit aux alliés les

Ath le 21 septembre.

Les hostilités duraient encore en 1709. La France était épuisée par cette lutte, et Louis XIV, qui, en 1672, avait refusé avec tant de hauteur des conditions raisonnables aux Hollandais, se vit forcé d'implorer de ces mêmes hommes une paix humiliante. Ses ambassadeurs furent d'abord reçus à la Haye avec le mépris qu'il avait témoigné lui-même auparavant aux envoyés de la république. Mais les ministres des alliés, qui s'étaient réunis dans cette capitale, convinrent enfin d'un traité, qu'il refusa de signer. Cet acte eût été, en effet, la plus grande humiliation de la France; et un roi comme Louis XIV ne pouvait ainsi passer sous les Fourches Caudines car on ne lui demandait rien de moins que de laisser proclamer unique et véritable roi d'Espagne l'archiduc Charles, qui venait d'être solennellement inauguré à Madrid, sous le nom de Charles III; de rappeler d'Espagne le duc d'Anjou, son petit-fils; de reconnaître la reine Anne comme seule et véritable reine d'Angleterre, et la succession de cette couronne dans la ligne protestante; de faire sortir de France celui qui prétendait être le roi de la Grande-Bretagne, Jacques II; de céder les villes de Furnes, Ypres, Warneton, Commines, Werwick et le fort de Knock, avec leurs dépendances, aux états généraux en toute propriété, et les villes de Lille, Tournai, Condé et Maubeuge, pour y tenir garnison, et pour en former avec le reste des Pays-Bas espagnols une barrière pour la sûreté de feurs provinces; de rendre toutes les places des Pays-Bas, qu'il avait prises sur la couronne d'Espagne, dans l'état où elles se trouvaient alors; de restituer avant le terme de deux mois, pendant lesquels il y aurait un armistice, les villes de Namur, Mons,

Charleroi, Luxembourg, Condé, Tournai, Maubeuge, Nieuport, Furnes, Ypres, Dunkerque, Strasbourg, etc.

La France fut ainsi forcée de continuer la guerre.

L'armée de Louis XIV était commandée par le maréchal de Villars; celle des alliés, par Marlborough et par le prince Eugène de Savoie. Elles en vinrent aux mains le 11 septembre 1709, à Malplaquet, où, après la lutte la plus meurtrière qu'on eût vue dans toute cette guerre si longue, les alliés ne gagnèrent que le champ de bataille. Pendant que Villars se retirait sous le canon du Quesnoy, ils investirent la ville de Mons, qu'ils prirent le 20 octobre.

Le roi de France était réduit aux dernières extrémités. Il lui était impossible de continuer à lutter contre des forces si supérieures, malgré toute la bravoure de ses soldats. D'ailleurs ses financès étaient entièrement épuisées. Il songea donc à faire de nouvelles propositions de paix. Le 2 janvier 1710, il adressa aux princes alliés une note qui était en partie conforme au projet de traité formulé à la Haye l'année précédente, mais qui laissait pour ainsi dire intacte la question de la souveraineté de Philippe d'Anjou en Espagne. Aussi ses propositions ne furent point accueillies; car elles n'eussent produit qu'une paix apparente, et elles n'étaient au fond qu'un piége. Cependant le roi ne se rebuta point. Il obtint des passe-ports pour le marquis d'Uxelles et pour l'abbé de Polignac, qui se réunirent à Geertruydenberg avec les envoyés des Provinces-Unies, mais qui ne réussirent pas davantage à entrer sérieusement en pourparlers.

La guerre fut donc reprise une seconde fois. Les alliés assiégèrent Douai, et s'emparèrent de cette place, dont la chute fut suivie de celle de Béthune, de Saint-Venant et d'Aire; pertes que le maréchal de Villars ne racheta point par la prise de la bicoque de Bouchain.

Mais, pendant que l'armée alliée s'avançait ainsi dans la France, la reine

Anne, fatiguée des concussions que l'avidité de Marlborough exerçait depuis si longtemps dans l'armée, songea tout à coup à le rappeler en Angleterre. Elle voyait d'ailleurs qu'elle faisait presque seule les frais de cette guerre, qui n'avait pour elle aucun but, et dont elle ne pouvait attendre aucun avantage réel. Cependant elle ne commença que par restreindre l'autorité de ce général au seul commandement de l'armée. Ce fut presque un événement amené pour changer la face des choses. Mais ce qui en fut un en réalité, c'est la mort de l'empereur Joseph I, survenue le 11 avril 1711. La guerre avait été commencée pour empêcher la réunion de la France et de l'Espagne; et maintenant Charles III succédant à son frère sur le trône de l'Empire, la couronne du roi et celle de l'empereur n'allaientelles pas se placer l'une et l'autre sur la même tête, pour refaire une partie de Charles-Quint? La reine Anne, pressée par ces considérations, se hâta donc de se retirer de la grande alliance, entra en négociation directe avec Louis XIV, et accepta, le 8 octobre, des préliminaires qui portaient en substance que « le roi, voulant contribuer de tout son pouvoir au rétablisse. ment de la paix générale, déclarait: 1° qu'il reconnaîtrait la reine de la Grande-Bretagne en cette qualité; 2° qu'il consentirait de bonne foi qu'on prît toutes les mesures raisonnables pour empêcher que les couronnes de France et d'Espagne ne fussent jamais réunies en la personne du même prince, Sa Majesté étant persuadée qu'une puissance si excessive serait contraire au bien et au repos de l'Europe; 3° que l'intention du roi était que tous les princes et les États engagés dans cette guerre trouvassent une satisfaction raisonnable dans la paix qui se ferait; 4° que, comme l'objet que le roi se proposait était d'assurer les frontières de son royaume sans inquiéter, en quelque manière que ce fût, les États de ses voisins, il promettait de consentir, par le traité qui serait conclu, que les Hollandais fussent mis en possession des places fortes qui y se

raient spécifiées dans les Pays-Bas, lesquelles serviraient, à l'avenir, de barrière pour assurer le repos de la Hollande contre toutes les entreprises de la France; 5o que le roi consentait également qu'on formât une autre barrière sûre et convenable pour l'Empire et pour la maison d'Autriche; 6 qu'il voulait bien s'engager à faire démolir les fortifications de Dunkerque, à condition qu'on lui donnerait un équivalent à sa satisfaction; et enfin, 7o que, lorsque les conférences seraient formées, on y discuterait de bonne foi toutes les prétentions des princes et des États engagés dans cette guerre. »

Ces préliminaires, agréés par la reine Anne, furent envoyés à l'empereur Charles VI, qui les repoussa, ne voulant entrer dans aucune négociation qui pût le priver de la couronne d'Espagne et des Indes. Malgré l'opposition qu'il témoignait ainsi, tout marchait cependant vers une solution pacifique, les autres parties belligérantes se trouvant aussi fatiguées que la France l'était elle-même.

Le 20 janvier 1712, un congrès fut ouvert à Utrecht, où se rendirent les plénipotentiaires de tous les princes, excepté ceux du roi d'Espagne, qui n'était pas reconnu encore à ce titre. Les travaux de la paix commencèrent aussitôt.

Ils ne furent pas cependant sans être accompagnés de quelques mouvements militaires sur les frontières de la France. Une suspension d'armes avait été signée, il est vrai, le 16 juillet entre les Français et les Anglais; mais les Impériaux continuaient la guerre. Le prince Eugène alla mettre le siége devant Landrecies. Villars parvint à dégager cette place, força Denain, emporta Marchiennes, et, profitant de sa victoire, reprit Douai, le Quesnoy et Bouchain.

Cet éclatant succès remporté par la France fit pousser avec plus d'activité que jamais le travail de la pacification Les conférences d'Utrecht se terminèrent par différents traités qui furent signés le 11 avril 1713. Dans

celui qui fut conclu entre la France et les Provinces-Unies, il fut stipulé que « Louis XIV remettrait aux états généraux, pour la maison d'Autriche, tout ce que ce prince ou ses alliés possédaient encore dans les Pays-Bas, c'està-dire tout ce que le roi Charles III y avait possédé conformément au traité de Ryswyck, pour être donné à la maison d'Autriche dès que les états généraux seraient convenus avec cette maison de la manière dont ces pays serviraient de barrière et de sûreté; qu'il serait réservé, dans le duché de Luxembourg, une terre de la valeur de trente mille écus de revenu annuel, pour être érigée en principauté en faveur de la princesse des Ursins et de ses héritiers; qu'en conséquence le roi de France ferait remettre aux états généraux la ville et le duché de Luxembourg, avec le comté de Chiny, la ville, le château et le comté de Namur, les villes de Charleroi et de Nieuport, avec l'artillerie, les armes et les munitions qui se trouvaient dans ces places au temps du décès du roi Charles II; que le roi de France obtiendrait de l'électeur de Bavière une renonciation aux droits qu'il prétendait avoir sur la souveraineté des PaysBas, en vertu de la cession qui en avait été faite par Charles III; mais que l'électeur retiendrait la souveraineté du duché de Luxembourg et du comté de Namur, jusqu'à ce qu'il eût été rétabli dans la possession de ses États héréditaires d'Allemagne ; que le roi de France cédait aux états généraux, en faveur de la maison d'Autriche, la ville et la verge de Menin, la ville et la citadelle de Tournai, avec le Tournaisis, leurs dépendances, appartenances, annexes et enclaves, les villes de Furnes, de Loo, de Dixmude, d'Ypres, de Poperingue, de Warneton, de Commines et de Werwick; que la navigation de la Lys, depuis l'embouchure de la Deule en remontant, serait libre; qu'aucune province, ville, fort ou place des Pays-Bas espagnols ne pourrait jamais échoir à la couronne de France, ni à aucun prince ou princesse de la maison ou ligne de France,

à quelque titre que ce pût être; que les états généraux remettraient au roi la ville, la citadelle et la châtellenie de Lille, les villes d'Orchies, d'Aire, de Béthune et de Saint-Venant, avec leurs bailliages, gouvernances, appartenances, dépendances et annexes; que la religion catholique romaine serait maintenue dans les Pays-Bas autrichiens; que les communautés et les habitants des pays et des villes que le roi de France cédait seraient conservés dans la libre jouissance de tous leurs priviléges, coutumes, exemptions, droits, octrois communs et particuliers, charges et offices héréditaires, avec les mêmes honneurs, rangs, gages, émoluments et exemp

tions. >>

Telles étaient les conditions de ce traité d'Utrecht, où Louis XIV signa sa propre humiliation, lui qui, peu de temps auparavant, dictait encore la loi à l'Europe. L'empereur toutefois refusa d'y souscrire, et la guerre continua en Allemagne, où le maréchal de Villars prit Landau et Fribourg. Mais ces conquêtes mêmes furent un acheminement à la paix, qui fut en effet signée à Rastadt le 6 mars 1714, sur les bases du traité d'Utrecht, par le prince Eugène au nom de l'empereur, et par Villars au nom du roi, et qui fut ratifiée plus tard, le 7 septembre, à Bade, par l'Empire et par la France.

Maintenant que Louis XIV était entièrement mis hors de la question, les difficultés étaient loin d'être terminées; car il restait à régler entre l'Autriche et les Provinces-Unies la fameuse question de la barrière posée par le traité d'Utrecht. Des conférences furent ouvertes à Anvers en 1714; et, après des discussions longues et épineuses, elles aboutirent au traité du 15 novembre 1715, qui rappelait une partie des stipulations consacrées dans celui d'Utrecht, et qui déterminait, en outre, quelles seraient les forces destinées à défendre les places fortes dont la barrière était composée. C'est ainsi que l'on convint d'entretenir dans les Pays-Bas autri

chiens un corps de trente à trentecinq mille hommes, dont l'empereur devait fournir trois cinquièmes, et dont deux cinquièmes seraient procurés par les états généraux, sauf à augmenter ce nombre selon le besoin. Les villes et les châteaux de Namur et de Tournai, les places de Menin, de Furnes, de Warneton, d'Ypres, et le fort de Knock, reçurent des garnisons hollandaises.

Louis XIV ne survécut guère à cet acte, qui fut en quelque sorte le testament politique qu'il laissa à la France; car il mourut dans le cours de la même année 1715.

Au milieu de cette longue lutte, pendant laquelle était mort Guillauine III en 1702, les états généraux avaient perdu en ce prince leur stathouder, et en même temps leur amiral et leur capitaine général. Comme il ne laissait point de descendant mâle, l'hérédité du stathoudérat, stipulée en sa faveur, cessait par le fait. Son neveu Jean-Guillaume Friso essaya vainement de se faire investir de la dignité de stathouder; car, dès le 25 mars 1702, les états de Hollande avaient déclaré aux états généraux qu'ils entendaient la regarder comme abolie. Les provinces de Zéelande, de Gueldre, d'Utrecht et d'Over-Yssel s'étaient prononcées dans le même sens.

l'a

Mais ce ne fut pas sans de grands troubles que cette crise se passa, bolition du stathoudérat ouvrant de nouveau les portes aux mouvements anarchiques et aux collisions inévitables auxquels elle donna lieu entre les pouvoirs publics.

A ces désordres intérieurs venaient se joindre les plaintes que les Provinces ne cessaient de proférer sur les pertes que la guerre leur causait, depuis que le parlement anglais avait résolu, en 1703, que tout commerce devait être interrompu entre les PaysBas d'un côté, et la France et l'Espagne de l'autre.

C'est ce double motif qui fit si souvent incliner les états généraux vers les négociations offertes par la France.

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