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Dans les dernières guerres, l'État s'était singulièrement appauvri la dette était montée à plus de trois cent cinquante millions de florins. Si les citoyens étaient riches, il était de leur intérêt de ne pas la laisser s'augmenter encore, afin de ne point voir compromis leurs capitaux particuliers. Aussi l'armée fut bientôt diminuée, et réduite à trente-quatre mille hommes. La flotte subit également une réduction considérable. Dans cette situation, il importait qu'on se tînt à une stricte neutralité, et qu'on se gardât de s'ingérer désormais dans aucune complication européenne, par laquelle on eût pu être engagé dans une guerre. Tous les soins de la république tournèrent, dès ce moment, vers ce but.

Pourtant elle se laissa encore entraîner, en 1717, dans une alliance avec la France et l'Angleterre pour la défense du traité d'Utrecht, que la cour d'Espagne s'apprêtait de nouveau à rompre. Mais lorsque, en 1718, les Espagnols ayant attaqué les possessions autrichiennes en Italie, l'Empire, déjà allié avec l'Angleterre, s'allia de nouveau avec la république et avec la France, et que, dans la supposition que la république y accéderait, on nomma ce traité la quadruple alliance, les états généraux ne voulurent y entrer qu'à la condition qu'ils ne prendraient aucune part à la guerre, et qu'ils seraient tout simplement considérés comme média

teurs.

Les états ne se mêlèrent pas davantage de la guerre dans le Nord, ou, du moins, ils n'y intervinrent que pour protéger leur commerce dans la Baltique, contre les ordonnances rendues par le roi de Suède Charles XII, contrairement au principe selon le quel le pavillon couvre le navire. Ces ordonnances conduisirent à de véritables actes de piraterie, et les Provinces-Unies envoyèrent une flotte pour s'y opposer.

Le traité d'Utrecht avait été loin d'aplanir toutes les difficultés. Il était resté à résoudre un grand nombre de

points que le temps était venu développer. Parmi ces points le plus grave était l'établissement d'une compagnie qui s'était formée dans les Pays-Bas autrichiens, dans le but de nouer un commerce direct entre le port d'Ostende et les Indes orientales et occidentales. Les premiers essais en avaient été si heureux, qu'on ne tarda pas à redoubler d'efforts, et à constituer l'entreprise sur des bases plus larges. Les Hollandais ne pouvaient manquer de voir cette compagnie d'un œil jaloux; et ils trouvèrent une arme pour s'y opposer dans le traité de Munster, dont ils prétendaient que les articles 5 et 6 interdisaient la navigation des Pays-Bas autrichiens aux Indes. L'empereur soutenait que ces articles ne concernaient que la navigation des Castillans, sans avoir le moindre rapport avec les Pays-Bas; et il maintint en conséquence les lettres patentes qu'il avait délivrées, au mois de mai 1719, pour l'érection de la compagnie d'Ostende, et qu'il confirma le 19 décembre 1722.

Pour régler les différends qui s'étaient ainsi accumulés, on était venu à l'idée de réunir un congrès à Cambrai, afin d'arriver aux moyens de les aplanir. Mais les pourparlers et les negociations préparatoires traînèrent tellement en longueur, que cette assemblée ne put être ouverte avant le mois de janvier 1724. Les discussions devaient y être d'autant plus vives que les Hollandais, exaspérés par les progrès de la compagnie belge, s'étaient portés d'abord à des actes de violence contre les navires de cette société qu'ils rencontraient sur les mers, et avaient ensuite vainement proposé à l'empereur, s'il consentait à retirer ses lettres patentes, de décharger la maison d'Autriche des sommes considérables qu'elle devait à la république, et de fournir tout l'entretien des garnisons hollandaises, auquel les Pays-Bas étaient tenus de contribuer en partie, conformément au traité de la barrière.

Toutefois le congrès de Cambrai n'amena pas le moindre résultat. Il

ne fut que le précurseur d'une complication nouvelle. Car bientôt, le 30 avril 1725, l'Espagne conclut avec l'empereur un traité particulier, par lequel ces deux puissances se promirent une garantie mutuelle pour tous les vaisseaux de leurs pays qui pourraient être attaqués ou pris par qui que ce fût, soit en deçà, soit au delà de la ligne; avec l'engagement exprès de venger les torts et les injures que chacune des deux parties pourrait avoir soufferts de ce chef. Cet article consacrait clairement et directement le maintien de la compagnie ostendaise.

Le commerce anglais avait le même intérêt que le commerce des Provinces-Unies à l'abolition de cette société ; et la France voyait, dans l'union intime qui venait de s'établir entre l'Espagne et l'Autriche, un renouvellement de l'époque de Philippe II. Aussi ces trois puissances se réunirent en quelque sorte contre l'Espagne et l'Autriche par un traité conclu à Herrenhausen, en Hanovre, le 3 septembre 1725. L'influence que George I d'Angleterre exerçait sur son gendre, Frédéric-Guillaume I de Prusse, réussit même à faire entrer un moment ce souverain dans cette alliance, dont il ne tarda cependant pas à sortir pour se rattacher à l'empereur, mais dans laquelle il fut remplacé par la Suède et par le Danemark, tandis que l'Autriche gagna de son côté la Russie.

Ainsi, pendant quelque temps l'Europe se montra divisée en deux camps. Dans cet état de choses, les éléments de guerre s'amassaient, et le continent pouvait être entraîné de nouveau dans une lutte générale.

Les rapports entre l'Angleterre et l'Espagne étaient arrivés à un grand degré de complication; et cette dernière puissance s'apprêtait à assiéger Gibraltar, que les forces anglaises avaient conservé. D'un autre côté, le discours du trône, prononcé par le roi George à l'ouverture du parlement, en janvier 1727, avait si vivement irrité l'Autriche, que l'empereur menaça

l'Angleterre d'une guerre, si des explications satisfaisantes ne lui étaient données. Une explosion allait ainsi avoir lieu, quand le cardinal de Fleury, qui dirigeait alors le cabinet français, s'entremit tout à coup pour arranger cette difficulté. Des préliminaires furent signés à Paris au mois de juin ; et il fut établi que les hostilités seraient arrêtées; que la compagnie d'Ostende serait suspendue après le terme de sept années, et que des négociations ultérieures seraient ouvertes dans un congrès à Aix-la-Chapelle. Cette assemblée toutefois n'eut pas lieu dans cette ville; elle se réunit à Soissons en 1728, et presque toutes les cours de l'Europe y envoyèrent des plénipotentiaires. Mais les prétentions qui y furent produites étaient, de leur nature, trop divergentes pour qu'on pût parvenir à s'entendre; de sorte que cette réunion se sépara l'année suivante, sans avoir conclu la moindre chose. Cependant les négociations se continuèrent à la cour de France jusqu'en septembre 1730, mais sans conduire davantage à un résultat.

Un meilleur succès avait été obtenu à Madrid, où des pourparlers avaient eu lieu pendant ce temps; car la France et l'Angleterre avaient réussi à détacher de nouveau l'Espagne de son alliance avec l'Autriche, et à attirer de leur côté ce royaume par le traité de Séville, qui fut signé le 9 novembre 1729. Les états généraux des Provinces-Unies accédèrent aussi à cet acte, qui réglait entièrement en faveur de leur commerce les différends relatifs aux Pays-Bas autrichiens. L'empereur refusa d'abord d'y souscrire; mais enfin, le 16 mars 1731, toute cette longue contestation parut devoir se terminer par le traité de Vienne. Les états généraux y furent nommés comme partie principale. Les Anglais et les Hollandais y reconnaissaient l'indivisibilité des Etats de la maison d'Autriche, comme essentielle pour le maintien de l'équilibre de l'Europe, et s'engageaient à la garantir, à condition que l'empereur se déciderait à sacrifier la compagnie d'Ostende, qui

fut supprimée, en effet, par l'article 5, portant que tout commerce et toute navigation aux Indes orientales, dans toute l'étendue des Pays-Bas autrichiens et des pays qui avaient été sous la domination de l'Espagne au temps de Charles II, seraient abolis à perpétuité. Les Provinces-Unies, avant de signer ce traité, voulurent que la stipulation relative à la navigation et au commerce des Pays-Bas autrichiens fût étendue également aux Indes occidentales; mais enfin ils y accédèrent le 20 février 1732.

Désormais la république holiandaise n'avait plus à songer qu'à son commerce, et qu'à amasser des richesses: elle ne fut distraite un moment de ce soin que pour se poser, avec l'Angleterre, comme médiatrice dans la guerre qui s'éleva au sujet de la succession au trône de Pologne après la mort du roi Auguste II, et pour amener la paix de Vienne de 1738. Cette pacification obtenue, les Provinces-Unies se re.nirent à leurs travaux pacifiques, développant leur prospérité d'une manière presque fabuleuse. On peut s'en faire une idée par la splendeur que la compagnie des Indes orientales atteignit; ses dividendes produisaient quarante pour cent tous les ans, et ses actions étaient montées à six cent cinquante pour cent.

Mais, tandis que la république prospérait ainsi dans le repos momentané qui lui était donné, un événement arriva, qui l'entraîna de nouveau dans le tourbillon des affaires européennes. L'empereur Charles VI, dernier mâle de la maison de Habs.. bourg-Autriche, mourut en 1740; et sa fille Marie-Thérèse vit la succession paternelle compromise, malgré les stipulations et les garanties de la pragmatique-sanction, publiée à Vienne le 19 avril 1713, et elle se trouva bientôt elle même en butte aux attaques de toutes les ambitions jalouses de la grandeur et de la puissance autrichiennes. Les princes voisins comptaient sur la faiblesse de cette jeune femme, pour lui arracher chacun un lambeau de ses domaines.

DELGIQUE ET HOLLANDE

La Bavière, la Saxe et l'Espagne donnèrent le premier signal. La Prusse envahit la Silésie. Enfin la France prit les armes, sans aucun but d'agrandissement, il est vrai; mais pour humilier une rivale qu'elle supportait avec dépit sur le continent, tandis que, de son côté, la Sardaigne s'empara du Milanais.

Les Provinces-Unies et l'Angleterre furent les seules alliées de Charles VI qui restèrent fidèles aux engagements qu'elles avaient contractés avec lui. Il s'agissait de montrer que les traités n'étaient pas de vaines stipulations que la force avait le droit de rompre, mais qu'ils étaient placés sous la garantie solennelle de la morale publique. Aussi, les états généraux augmentèrent aussitôt leur armée de cinquante mille hommes, malgré les remontrances de la France, et se décidèrent à soutenir Marie-Thérèse par d'importants subsides. L'Angleterre ne resta pas en arrière : elle envoya, à titre d'alliée de l'Autriche, un corps de seize mille hommes dans les PaysBas, pour occuper les places de Gand, d'Oudenaerde, de Courtrai, de Lierre, d'Ostende et de Nieuport. Les états de Hollande, croyant qu'il ne suffisait pas de secourir la jeune impératrice par des subsides, et qu'il fallait lui fournir une aide plus efficace, proposèrent de lui envoyer une armée auxiliaire de vingt mille hommes. Cette résolution fut embrassée par les états généraux, et cette armée entra dans les provinces belges, que les Anglais quittèrent pour se transporter sur le Rhin, et prendre une part active à la guerre.

Le prudent et circonspect cardinal de Fleury étant mort en 1744, la France déclara aussitôt la guerre aux Anglais. Les hostilités commencèrent donc également sur mer, et le commerce des Provinces-Unies en eut considérablement à souffrir. En même temps une armée française pénétra dans la Flandre et conquit cette province, d'où cependant le duc de Lorraine, accouru du Rhin avec les troupes impériales, parvint à la chasser.

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Quand on eut appris à la Haye que la France venait d'occuper les villes de la barrière en Flandre, l'inquiétude fut grande, et les états généraux résolurent d'envoyer une seconde armée de vingt mille hommes au secours de Marie-Thérèse, en augmentant en même temps leurs forces de terre de douze mille combattants. Par suite de cette résolution, il se trouvait dans les Pays-Bas autrichiens un total de quatre-vingt mille Hollandais, Autrichiens et Anglais, pour tenir tête aux Français, commandés par le maréchal de Saxe. Mais le maréchal, n'étant pas en mesure de lutter contre toutes ces forces réunies, ne put tenir la campagne; et les alliés pénétrèrent jusque dans la Picardie, exerçant partout les plus grands dégâts. Cependant les factions s'étaient réveillées au cœur des Provinces-Unies. La maison d'Orange avait conservé dans la république de nombreux partisans, qui songeaient à faire élever au stathouderat le jeune prince de Nassau Dietz, qui était maintenant le représentant et le chef de la famille d'Orange, et possédait l'appui du roi George II d'Angleterre, dont il avait épousé la fille. Ce furent eux qui parvinrent à populariser d'abord l'idée de prendre parti pour Marie-Thérèse. A leur tête se trouvaient les frères Van Haren, tous deux membres des états de Frise et des états généraux. Le jeune prince servait dans l'armée autrichienne, sous les ordres du prince Eugène. Il vit son parti s'augmenter à mesure que la guerre se développait, et enfin approcher le moment où il serait appelé à la dignité tant désiree de stathouder. La Frise prit l'initiative, et demanda qu'il fût nommé par la république général d'infanterie. Les provinces de Groningue, de Gueldre et d'OverYssel appuyèrent celle de Frise; mais la Hollande et la Zéelande s'opposèrent vivement à cette proposition. Cette fois le vœu des orangistes ne se réalisa point. Le moment de réussir ne devait arriver pour eux qu'en 1744.

Après le traité de Fuessen, la France tourna presque exclusivement ses forces contre les Pays-Bas autrichiens. Une de ses principales entreprises, au début de la campagne de l'an 1745, fut le siége de Tournai, qu'elle envahit avec toute son armée, commandée par le maréchal de Saxe. Pendant que ces forces étaient ainsi occupées, les alliés, Anglais, Autrichiens et Hollandais, accoururent pour dégager cette place. Le 11 mai, les deux partis se trouvèrent en présence dans la plaine de Fontenoy, où se livra une des batailles les plus mémorables de ce siècle. Les Francais remportèrent une victoire signalée, qui fut bientôt suivie de la chute de Tournai.

Après cet éclatant succès, Louis XV it offrir aux états généraux, par son ambassadeur à la Haye, les conditions les plus favorables, s'ils voulaient consentir à rester neutres dans la lutte; mais ils tardèrent si longtemps de donner une réponse décisive, que l'armée française, ayant repris ses opérations, se trouva bientôt en possession de toute la Flandre orientale et d'une grande partie du Hainaut.

La campagne suivante ne fut pas moins heureuse pour les armes françaises, le débarquement du prétendant au trône d'Angleterre ayant forcé les Anglais à rentrer dans la GrandeBretagne, et à affaiblir ainsi l'armée des alliés. Dès le mois de février, les Français prirent Bruxelles, et firent prisonniers un grand nombre d'Impériaux et de Hollandais. Avant de poursuivre ses avantages, Louis XV proposa de nouveau à la république un traité de neutralité, que les états généraux refusèrent derechef, évidemment à l'instigation de l'Angleterre, qui, en prolongeant la guerre, espérait faire obtenir à la fois dans les sept provinces le stathoudérat au prince d'Orange, quand les affaires de la république se trouveraient un peu plus compromises qu'elles ne l'étaient déjà. Malgré ce refus, on ouvrit cependant des conférences à Bréda pour des négociations ulté

rieures, et les Français continuèrent à s'avancer dans le Brabant. Le mois de mai leur donna la citadelle d'Anvers; le mois de juillet, la place de Mons. Namur et Huy, avec leurs châteaux forts, tombèrent à leur tour. Enfin, l'automne venu, toute la Belgique, à l'exception de la province de Luxembourg, se trouvait à la discrétion du roi.

Mais la paix de Dresde vint, cette année, mettre l'Autriche dans la possibilité d'envoyer une armée plus forte dans les Pays Bas. Malheureusement la saison était trop avancée, quand le duc de Lorraine passa la Meuse avec ces renforts si nécessaires. Ils n'arrivèrent que pour essuyer, le 11 octobre, une défaite à Rocourt, près de Liége. Ce nouvel échec des alliés mit les Français directement en contact avec le territoire des Provinces-Unies. Mais ils se réservaient cette conquête pour l'année suivante.

Dès la fin de l'hiver, les drapeaux de Louis XV entrèrent dans la Flandre zéelandaise; et, avant les derniers jours d'avril, presque toute cette partie des domaines de la république se trouva soumise : l'Ecluse, Yzendyk et Liefkenshoek.

Toutes les provinces s'émurent, quand on apprit que l'ennemi avait envahi les frontieres du pays; et tous les yeux cherchèrent un chef qui, en réunissant dans ses mains les rênes du pouvoir, donnât plus d'harmonie et d'activité au gouvernement. Le nom du prince d'Orange fut prononcé, et un mouvement populaire éclata dans toute la Zéelande pour l'élever au stathoudérat. Les villes de Hollande, d'Utrecht et d'Over-Yssel. imitèrent cet exemple, et, avant la fin du mois de juin, le prince se trouva stathouder de ces provinces.

Pendant ce temps, les conférences tenues à Bréda avaient été rompues, sans qu'elles eussent abouti à rien; et les Français avaient enlevé le reste des places de la Flandre zéelandaise, d'où ils menaçaient continuellement la Zéelande elle-même. Tout à coup,

après y avoir laissé de bonnes garnisons, ils concentrèrent leur armée derrière la Dyle, et se porterent brusquement vers la Meuse, du côté de Tongres. Les alliés accoururent au même instant de Bréda pour couvrir la place de Maestricht, qu'ils crurent menacée par l'ennemi. Les deux armées se rencontrèrent près de cette ville, à Lawfeldt, le 2 juillet, et se livrèrent un combat meurtrier, qui se décida en faveur des armes françaises.

Les vainqueurs résolurent alors une entreprise dont l'idée, et plus encore le succès, étonnèrent l'Europe: ce fut le siége de Berg-op-Zoom. Les efforts des plus fameux capitaines avaient échoué devant cette place, le prince de Parme en 1588, le marquis de Spinola en 1622; et elle passait pour imprenable, car elle avait été fortifiée par Coehoorn, et elle était protégée par une armee nombreuse. Les Français l'emportèrent le 16 septembre.

La terreur que le bruit de cette conquête produisit dans les ProvincesUnies fut grande; et il fallut songer, pour la défense du territoire de la république, à lever un nouvel armement en Hollande et en Zéelande, et à frapper le pays de fortes contributions, destinées aux dépenses de la guerre.

Le péril inspira un autre moyen encore: c'était de concentrer le pouvoir, en élevant le prince d'Orange à la dignite de stathouder héréditaire. La noblesse de la province de Hollande proposa de stipuler cette hérédité, non-seulement en faveur de la descendance masculine du prince, mais encore en faveur de sa descendance féminine. Le peuple avait été préparé, par une foule de pamphlets, à cet événement. Le 16 novembre 1747, les états de Hollande proclamèrent le stathoudérat héréditaire dans l'une et dans l'autre descendance de la maison d'Orange; mais toutefois avec la stipulation qu'on en tiendrait exclus les princes qui posséderaient la dignité royale ou électorale, ceux qui ne professeraient pas la religion protestante,

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