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Bourbon; mais il n'était déjà plus nécessaire; on congédia ce corps après lui avoir payé la solde qui lui était due. De son côté, le duc de Lancastre, qui n'espérait plus faire prévaloir ses prétentions par la force des armes, ne tarda pas à accepter les offres qui lui avaient été faites de la part du roi de Castille. Il proposa d'ouvrir des conférences à Bayonne, où l'on conviendrait des conditions du mariage, et il quitta le Portugal avec le peu de troupes qui lui restaient.

Les articles du traité, entre le duc de Lancastre et le roi de Castille, furent arrêtés à Bayonne de la manière suivante: on convint que l'infant don Enrique épouserait doña Catalina, fille de doña Costanza et petitefille de don Pedro le Cruel; qu'on assignerait pour douaire à la fiancée, Soria, Almazan, Atienza, Deza et Molina; que l'on payerait, en différents termes, 600,000 florins au duc de Lancastre, et qu'on assurerait à doña Costanza une rente viagère de 40,000 florins.

Les cortès réunies à Briviesca, en 1388, ratifièrent ces conditions. Elles ajoutèrent seulement qu'à l'avenir l'héritier présomptif de la couronne prendrait le titre de prince des Asturies, comme le fils aîné du roi d'Angleterre prenait le titre de prince de Galles, comme le fils aîné du roi de France recevait, depuis 1349, le titre de dauphin, de même enfin que, depuis 1352, on commençait à désigner le fils aîné du roi d'Aragon sous le titre de duc de Girone.

Les fiançailles furent célébrées la même année, avec beaucoup de pompe, dans la cathédrale de Palencia. Don Enrique n'avait encore que neuf ans ; sa fiancée était plus âgée de dix années.

La Castille et le Portugal avaient également besoin de repos. En 1389, un arrangement intervint donc entre les deux Etats; on se rendit, de part et d'autre, les villes qu'on s'était enlevées, et l'on convint d'une trêve de six années.

En paix avec tous ses voisins, don

Juan de Castille réunit les cortès à Guadalaxara, pour s'entendre avec cette assemblée sur les améliorations à apporter dans l'administration du royaume, et pour délivrer le peuple des charges que la guerre lui avait imposées. Dans cette assemblée, il accorda une amnistie à tous ceux qui avaient embrassé le parti de Jean de Lancastre ou du maître d'Avis. Il ne fit qu'une seule exception: Alphonse, comte de Gijon, fils naturel de Enrique de Trastamare, avait, du vivant même de son père, donné des preuves de son caractère inquiet et turbulent. Depuis l'avénement de don Juan, il avait, par ses révoltes, troublé plusieurs fois la tranquillité du pays. Son frère lui avait toujours accordé un généreux pardon; mais, cette fois, il ne croyait pas pouvoir lui rendre la liberté sans danger pour l'État.

La modération et la clémence de ce prince, les sages mesures adoptées par les cortès de Guadalaxara, promettaient à la Castille des années moins agitées et plus heureuses, lorsqu'un événement imprévu vint détruire toutes ces espérances. Quelques familles chrétiennes vivaient depuis très-longtemps dans le royaume de Maroc ; suivant quelques auteurs, elles y étaient fixées depuis la perte de l'Espagne; suivant d'autres, elles provenaient de ces Mozarabes qu'Aly-ben - Yousouf avait fait déporter en Afrique après l'expédition qu'Alphonse le Batailleur avait faite au cœur de l'Andalousie (*). Don Juan avait demandé, pour ces chrétiens, la liberté de venir se fixer

(*) La qualité de Goths qui leur est donnée par une lettre que le roi de Maroc écrivait à don Juan, ne contredit aucune de ces explications; car des familles gothiques peuvent avoir subsisté longtemps en Andalousie, et avoir été transportées plus tard en Afrique. Ce nom de Goths ne précise donc en aucune manière l'époque de leur translation dans ce pays. Voici au reste le passage de cette lettre : « Ya te envio lo que pedias e a los de tu ley de grand linage, e tienes los. Estos son los cincuenta christianos farfanes, Godos de los antigos de tu regno, etc. »

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es de l'union; mais la vie de

ent n'avait duré qu'un jour, et

ne lui avait survécu que de elques heures. L'année suivante, don Pedro avait épousé doña Leonor, infante de Portugal. Cette union avait duré peu de temps. Leonor avait succombé, en 1348, victime de la peste qui, en cette année, avait désolé tout le midi de l'Europe. En 1349, don Pedro se maria de nouveau; il épousa doña Leonor, sœur aînée du roi de Sicile. Cette union fut plus longue et plus féconde.

rue sur le coup. Le 27 décembre 1351, la reine accoucha lede accourut aus- d'un fils, auquel on donna le nom de par publier que le Juan. L'année suivante, pour distinort, afin d'éviter les guer ce jeune prince des infants don soulèvements que cet Juan et don Ferdinand ses oncles, qui, pouvait causer. Ii fit dres- à cette époque, vivaient encore, on lui

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ste à l'endroit même où le conféra le nom de duc de Girone; et

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depuis cette époque, ce titre a servi à désigner l'héritier présomptif de la couronne d'Aragon. Don Pedro eut encore deux autres fils de la même prin

malheur et pour les engager à garder cesse, don Martin et don Alphonse, et La fidélité à l'infant don Enrique. Cette une fille, doña Leonor. C'est celle qui

si imprévue arriva le dimanche 9 octobre 1390. Don Juan, qui n'avait 33 ans, régnait depuis 11 ans 3 mois et 20 jours. Il laissait pour héritier l'infant don Enrique, qui, depuis cinq jours seulement, était entré dans sa 12 année. Ainsi, la Castille, qui devait espérer quelque temps de repos se vit tout à coup replongée au milieu des inquiétudes et des agitations d'une minorité.

DISCUSSIONS

FIN DU REGNE DE DON PEDRO LE CÉRÉMO-
NIEUX. -
SES DIFFÉRENTS MARIAGES.
II. ÉPOUSE SYBILE FORCIA.
ENTRE LUI ET BON JUAN SON FILS.
INTERVENTION DU JUSTICIA D'ARAGON.
DON PEDRO FAIT ENLEVER L'INFANTE DE
SICILE. IL MEURT. - MORT DU ROI
DE NAVARRK CHARLES LE MAUVAIS.

Don Pedro le Cérémonieux avait épousé successivement plusieurs femmes. La première, doña Maria, infante de Navarre, était morte en 1346, après huit années de mariage. Il en avait eu trois filles doña Costanza, doña Juana, et doña Maria. Elle lui avait aussi donné un fils en 1346, pendant

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avait été mariée à don Juan Ier de Castille. Doña Leonor, la troisième femme du roi d'Aragon, mourut dans le courant de 1374.

Le roi d'Aragon, né le 5 septembre 1319, avait déjà soixante et un ans lorsqu'il songea à se marier pour la quatrième fois. Il épousa, en 1380, Sybile Forcia, veuve d'une grande beauté et sœur de Bernard Forcia, seigneur catalan. Ce mariage fut une cause de troubles. Don Pedro fit à sa nouvelle épouse des libéralités excessives. Il lui donna des biens dépendant de la dotation de la couronne, et, dans les cortès réunies à Monzon, en 1384, il demanda aux représentants du pays de sanctionner ces donations. Don Juan, son héritier présomptif, protesta contre cette proposition, en disant que le roi, en montant sur le trône, faisait serment de ne rien aliéner de ce qui formait le domaine de l'État. Cette opposition irrita vivement doña Sybile, qui fit partager sa colère par don Pedro. Celui-ci voulut ôter à don Juan la lieutenance générale du royaume, qui lui appartenait comme à

éritier présomptif. Il voulait même river de son droit de succession au Don Juan fut sur le point de ir aux armes pour venger l'in'il recevait, et pour se défenre les persécutions dont l'acit sa marâtre; mais il réfléchit on lui reprocherait éternellement d'avoir porté les armes contre son père il préféra donc avoir recours à des moyens pacifiques, et il en appela au justicia d'Aragon, qui était alors Domingo Cerdan. Le pouvoir du justicia avait cela de particulier, qu'il ne pouvait rien ordonner, mais il pouvait défendre. Lorsqu'un acte du gouvernement lui paraissait violent ou illégal, il délivrait des cédules (firmas) qui arrêtaient l'exécution de ces ordres, fussent-ils émanés du roi luimême. Domingo Cerdan délivra donc une cédule. Il déclara qu'il y avait violence. Il défendit d'obéir à l'édit qui dépouillait don Juan de la lieutenance du royaume, parce qu'elle appartenait de droit à l'héritier présomptif de la couronne. Il ajouta, au reste, que si le roi avait quelque grief à alléguer, que s'il se trouvait blessé par la cé dule, il n'avait qu'à exposer ses raisons devant le tribunal du justicia, qui se montrerait équitable pour le père aussi bien que pour le fils. Il ne faut pas oublier que le prince, dont un magistrat annulait ainsi les édits, était ce même don Pedro du Poignard, qui avait déchiré le fuero de l'union. Cependant, ce roi si cruel, si ambitieux, si entier dans ses volontés, s'arrêta devant une simple injonction de la magistrature. Il avait appris à comprendre que la plus grande force du souverain repose dans le respect de ses sujets pour la constitution, et que luimême doit leur en donner l'exemple.

Parmi les événements du règne de don Pedro, il en est encore un qu'il est impossible de passer sous le silence. Les rois d'Aragon, déjà propriétaires de la Sardaigne, avaient toujours les yeux tournés vers la Sicile, à laquelle leur famille avait donné des souverains. Ils ne voulaient pas que ce trône pût être occupé par un

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prince étranger. En 1377, lorsque Frédéric mourut, il laissa pour son héritière doña Maria sa fille, lui substituant, en cas de mort, Guillaume, son fils naturel, et, à défaut de celui-ci la maison d'Aragon. Dès que don Pedro connut ces dispositions, il voulut s'approprier la Sicile, par le prétexte que les lois de l'État excluaient les femmes de la couronne. Il fit faire inutilement des démarches auprès du pape, pour obtenir de lui l'investiture du royaume de Sicile. Mais le souverain pontife ne lui accorda pas ce qu'il demandait. Cependant, Artal d'Alagon, qui était tuteur de la jeune infante, avait résolu de la marier avec Galeaz, fils du seigneur de Milan. Don Pedro ayant été instruit de ce projet, fit attaquer par sa flotte les vaisseaux que Galeaz avait préparés et qui devaient le porter en Sicile. Ces bâtiments furent défaits, en sorte que Galeaz fut contraint de rester en Italie. Au reste, don Pedro ne s'arrêta pas là. Il fit, pendant la nuit, escalader le château de Catane, où la jeune princesse habitait. On la surprit et on l'emporta. Elle fut amenée en Catalogne, où don Pedro la fit élever avec le plus grand soin, afin de la marier à l'un de ses petits-fils, et d'assurer ainsi à ses descendants la couronne de Sicile; mais il n'eut pas le temps de voir ses vœux réalisés. En 1386, quoiqu'il n'eût encore que soixante-sept ans, il comptait déjà cinquante années d'un règne laborieux et agité. Sa santé était altérée par les travaux et par les inquiétudes; il fut frappé de la maladie qui devait le conduire au tombeau. Quelques historiens entourent cet événement de circonstances surnaturelles. Suivant eux, le roi avait eu quelques discussions avec l'évêque don Pedro Clasquier, relativement à la propriété de la ville de Tarragone. Le prélat s'adressa, dans ses prières, à sainte Thècle, patronne de cette cité. La sainte apparut au roi, le frappa au visage, et ce prince, disentils, en fut tellement effrayé, qu'il tomba malade, et qu'il mourut au bout de quelques mois, le 5 janvier 1887.

dans ses États. Cette permission leur avait été accordée, et cinquante de ces chrétiens d'Afrique, qu'on appelait Farfanès, et qui passaient pour être de très-habiles cavaliers, vinrent à Alcala de Henarès pour remercier le roi. Celui-ci voulut voir leurs exercices, et, stimulé par leur exemple, il lança à toute bride, au milieu d'un champ labouré, le cheval sur lequel il était monté. L'inégalité des sillons fit broncher son coursier, qui s'abattit; don Juan fut lancé à terre avec tant de roideur qu'il fut tué sur le coup. L'archevêque de Tolède accourut aussitôt; il commença par publier que le roi n'était pas mort, afin d'éviter les troubles et les soulèvements que cet événement pouvait causer. Il fit dresser une tente à l'endroit même où le roi était tombé, et, dès la nuit suivante, il envoya des courriers aux villes principales et aux seigneurs les plus influents, pour leur apprendre ce malheur et pour les engager à garder la fidélité à l'infant don Enrique. Cette mort si imprévue arriva le dimanche 9 octobre 1390. Don Juan, qui n'avait que 33 ans, régnait depuis 11 ans 3 mois et 20 jours. Il laissait pour héritier l'infant don Enrique, qui, depuis cinq jours seulement, était entré dans sa 12° année. Ainsi, la Castille, qui devait espérer quelque temps de repos, se vit tout à coup replongée au milieu des inquiétudes et des agitations d'une minorité.

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les troubles de l'union; mais la vie de cet infant n'avait duré qu'un jour, et sa mère ne lui avait survécu que de quelques heures. L'année suivante, don Pedro avait épousé doña Leonor, infante de Portugal. Cette union avait duré peu de temps. Leonor avait succombé, en 1348, victime de la peste qui, en cette année, avait désolé tout le midi de l'Europe. En 1349, don Pedro se maria de nouveau; il épousa doña Leonor, sœur aînée du roi de Sicile. Cette union fut plus longue et plus féconde. Le 27 décembre 1351, la reine accoucha d'un fils, auquel on donna le nom de Juan. L'année suivante, pour distinguer ce jeune prince des infants don Juan et don Ferdinand ses oncles, qui, à cette époque, vivaient encore, on lui conféra le nom de duc de Girone; et depuis cette époque, ce titre a servi à désigner l'héritier présomptif de la couronne d'Aragon. Don Pedro eut encore deux autres fils de la même princesse, don Martin et don Alphonse, et une fille, doña Leonor. C'est celle qui avait été mariée à don Juan Ier de Castille. Doña Leonor, la troisième femme du roi d'Aragon, mourut dans le courant de 1374.

Le roi d'Aragon, né le 5 septembre 1319, avait déjà soixante et un ans lorsqu'il songea à se marier pour la quatrième fois. Il épousa, en 1380, Sybile Forcia, veuve d'une grande beauté et sœur de Bernard Forcia, seigneur catalan. Ce mariage fut une cause de troubles. Don Pedro fit à sa nouvelle épouse des libéralités excessives. Il lui donna des biens dépendant de la dotation de la couronne, et, dans les cortès réunies à Monzon, en 1384, il demanda aux représentants du pays de sanctionner ces donations. Don Juan, son héritier présomptif, protesta contre cette proposition, en disant que le roi, en montant sur le trône, faisait serment de ne rien aliéner de ce qui formait le domaine de l'État. Cette opposition irrita vivement doña Sybile, qui fit partager sa colère par don Pedro. Celui-ci voulut ôter à don Juan la lieutenance générale du royaume, qui lui appartenait comme à

l'héritier présomptif. Il voulait même le priver de son droit de succession au trone. Don Juan fut sur le point de recourir aux armes pour venger l'injure qu'il recevait, et pour se défendre contre les persécutions dont l'accablait sa marâtre; mais il réfléchit qu'on lui reprocherait éternellement d'avoir porté les armes contre son père il préféra donc avoir recours à des moyens pacifiques, et il en appela au justicia d'Aragon, qui était alors Domingo Cerdan. Le pouvoir du justicia avait cela de particulier, qu'il ne pouvait rien ordonner, mais il pouvait défendre. Lorsqu'un acte du gouvernement lui paraissait violent ou illégal, il délivrait des cédules (firmas) qui arrêtaient l'exécution de ces ordres, fussent-ils émanés du roi luimême. Domingo Cerdan délivra donc une cédule. Il déclara qu'il y avait violence. Il défendit d'obéir à l'édit qui dépouillait don Juan de la lieutenance du royaume, parce qu'elle appartenait de droit à l'héritier présomptif de la couronne. Il ajouta, au reste, que si le roi avait quelque grief à alléguer, que s'il se trouvait blessé par la cédule, il n'avait qu'à exposer ses raisons devant le tribunal du justicia, qui se montrerait équitable pour le père aussi bien que pour le fils. Il ne faut pas oublier que le prince, dont un magistrat annulait ainsi les édits, était ce même don Pedro du Poignard, qui avait déchiré le fuero de l'union. Čependant, ce roi si cruel, si ambitieux, si entier dans ses volontés, s'arrêta devant une simple injonction de la magistrature. Il avait appris à comprendre que la plus grande force du souverain repose dans le respect de ses sujets pour la constitution, et que luimême doit leur en donner l'exemple.

Parmi les événements du règne de don Pedro, il en est encore un qu'il est impossible de passer sous le silence. Les rois d'Aragon, déjà propriétaires de la Sardaigne, avaient toujours les yeux tournés vers la Sicile, à laquelle leur famille avait donné des souverains. Ils ne voulaient pas que ce trône pût être occupé par un

prince étranger. En 1377, lorsque Frédéric mourut, il laissa pour son héritière doña Maria sa fille, lui substituant, en cas de mort, Guillaume, son fils naturel, et, à défaut de celui-ci la maison d'Aragon. Dès que don Pedro connut ces dispositions, il voulut s'approprier la Sicile, par le prétexte que les lois de l'État excluaient les femmes de la couronne. Il fit faire inutilement des démarches auprès du pape, pour obtenir de lui l'investiture du royaume de Sicile. Mais le souverain pontife ne lui accorda pas ce qu'il demandait. Cependant, Artal d'Alagon, qui était tuteur de la jeune infante, avait résolu de la marier avec Galeaz, fils du seigneur de Milan. Don Pedro ayant été instruit de ce projet, fit attaquer par sa flotte les vaisseaux que Galeaz avait préparés et qui devaient le porter en Sicile. Ces bâtiments furent défaits, en sorte que Galeaz fut contraint de rester en Italie. Au reste, don Pedro ne s'arrêta pas là. Il fit, pendant la nuit, escalader le château de Catane, où la jeune princesse habitait. On la surprit et on l'emporta. Elle fut amenée en Catalogne, où don Pedro la fit élever avec le plus grand soin, afin de la marier à l'un de ses petits-fils, et d'assurer ainsi à ses descendants la couronne de Sicile; mais il n'eut pas le temps de voir ses vœux réalisés. En 1386, quoiqu'il n'eût encore que soixante-sept ans, il comptait déjà cinquante années d'un regne laborieux et agité. Sa santé était altérée par les travaux et par les inquiétudes; il fut frappé de la maladie qui devait le conduire au tombeau. Quelques historiens entourent cet événement de circonstances surnaturelles. Suivant eux, le roi avait eu quelques discussions avec l'évêque don Pedro Clasquier, relativement à la propriété de la ville de Tarragone. Le prélat s'adressa, dans ses prières, à sainte Thècle, patronne de cette cité. La sainte apparut au roi, le frappa au visage, et ce prince, disentils, en fut tellement effrayé, qu'il tomba malade, et qu'il mourut au bout de quelques mois, le 5 janvier 1387.

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