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prince, qui est plutôt votre bon père que votre souverain. Célébrez avec une joie sainte la bonté du Seigneur, qui de toute éternité vous a réservés à cet heureux événement.

>> En conséquence, nous ordonnons que dimanche prochain, dans toutes les églises, soit chanté un Te Deum solennel, en action de grâces au Tout-Puissant, pour la faveur qu'il nous a accordée dans l'abondance de sa miséricorde.

» Donné au palais épiscopal de l'île d'Elbe, 6 mai 1814.

Le vicaire-général ARRIGHI; FRANCESCO ANGIOLETTI, secrétaire.

Après son déjeûner, il fit appeler M. Pons, et lui témoigna qu'étant dans l'intention de venir quelquefois à Rio, et trouvant sa maison trèscommode pour en faire son palais, il le prioit de vouloir bien chercher un autre logement pour lui et sa famille. Il donna lui-même le devis des changemens qu'il désiroit qu'on fìs dans cette maison, et chargea le général Bertrand de les faire exécuter de suite.

Le 7 mai, Napoléon se logea dans le pavillon destiné au génie militaire, et, en attendant le départ des officiers qui le composoient, il leur céda l'appartement qu'il occupoit à la mairie. Ce pavillon n'a qu'un étage de six croisées de face, mais il est isolé, a un joli jardin, et domine la mer et la ville.

Dans le même temps Napoléon forma sa maison; il nomma, 1°. Quatre chambellans qui sont aussi conseillers-d'Etat, ce sont :

M. Lapi, ex-maire de Porto-Ferrajo.

M. Vantini, ex-juge du tribunal criminel.
M. Gualante, maire de Rio.

M. Tradite, maire actuel de Porto-Ferrajo.

Le traitement de ces deux places réunies, est de 1200 fr.

2o. Trois officiers d'ordonnance, ce sont : M. Vantini, fils.

pussent être satisfaits de suite. Il donna une attention particulière aux salines qui sont la cause du mauvais air qu'on respire à la campagne, où il est impossible de coucher sans prendre les fièvrese Il ordonna qu'elles fussent converties en un vaste lazaret.

Le 6, il partit de très-bon matin, accompagné du général Bertrand, des commissaires russe et autrichien, du colonel des lanciers et d'un colonel anglais, pour aller visiter les mines de Rio. Arrivé sur les lieux, il examina toutes choses avec beaucoup d'attention, proposa des changemens, et loua beaucoup le chef des travaux.

A dix heures, il se rendit chez M. Pons, directeur des mines, pour y déjeûner. En attendant qu'on servît, il se promenoit à grands pas, et paroissoit livré à ses réflexions, lorsque sortant tout à coup de ses rêveries, il dit au général autrichien. avec beaucoup d'expression : « Si je n'avois pas » été trompé par ce B. de..., j'arrivois à Paris » deux heures avant vous. Je soulevois les fau

bourgs, je vous attaquois, je vous écrasois et » vous jetois au-delà de la Vistule. D'ailleurs,

j'avois encore des forces suffisantes, et je pou» vois entretenir la guerre civile pendant trois ans ; » mais j'ai préféré la tranquillité de la France, » aux lauriers que je pouvois encore cueillir. »

Après son déjeûner, il fit appeler M. Pons, et lui témoigna qu'étant dans l'intention de venir quelquefois à Rio, et trouvant sa maison trèscommode pour faire son palais, il le prioit de vouloir bien chercher un autre logement pour lui et sa famille. Il donna lui-même le devis des changemens qu'il désiroit qu'on fis dans cette maison, et chargea le général Bertrand de les faire exécuter de suite.

Le 7 mai, Napoléon se logea dans le pavillon destiné au génie militaire, et, en attendant le départ des officiers qui le composoient, il leur céda l'appartement qu'il occupoit à la mairie. Ce pavillon n'a qu'un étage de six croisées de face mais il est isolé, a un joli jardin, et domine la mer et la ville.

Dans le même temps Napoléon forma sa maison; il nomma, 1°. Quatre chambellans qui sont aussi conseillers-d'Etat, ce sont :

M. Lapi, ex-maire de Porto-Ferrajo.

M. Vantini, ex-juge du tribunal criminel.
M. Gualante, maire de Rio.

M. Tradite, maire actuel de Porto-Ferrajo. Le traitement de ces deux places réunies, est de 1200 fr.

2o. Trois officiers d'ordonnance, ce sont :
M. Vantini, fils.

M. Binelli, fils.

M. Péré fils.

3o. Deux fourriers du palais. M. Deschamps.

Et M. Baillon.

Napoléon annonça qu'il recevroit les dames, deux fois par semaine, à huit heures du soir. Les Elboises se rendirent à cette invitation. Napoléon parut au milieu de ce cercle, et fit des questions, demandant à chacune des dames, leurs noms et la profession de leurs maris. La plupart répondirent 'ils étoient dans le commerce. Napoléon qu voulut savoir dans quelle branche de commerce? l'un étoit marchand boulanger, un second marchand boucher, et ainsi des autres. Napoléon peu flatté, s'éclipsa au bout de quelques minutes. Les dames s'éclipsèrent aussi, et au bout de quinze jours la cour se trouva déserte.

Depuis le 7 jusqu'au 25 mai, Napoléon s'occupa de la restauration de son logement et de la clôture de ses avenues. Il présidoit lui-même à ces travaux, se trouvant à cinq heures du matin au milieu des maçons, en bas de soie et en boucles.

Le 25 mai, arrivée de la frégate la Driade, commandée par M. le comte de Montcabrié, et du brick l'Inconstant, commandé par M. le vicomte

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