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Les dix millions en bons de la ville de Hambourg, seront portés en recette au trésor, ainsi que les trente millions en argent comptant, dans un chapitre spécial ajouté au budjet de 1813, sous le titre de contributions de Hambourg et de Lubeck; ils seront ajoutés au budjet des crédits aux fonds de réserve.

ART. 9.

Les dix millions acquittés en fournitures seront l'objet d'une comptabilité en matière, et ainsi ne figureront pas au trésor.

ART. 10.

Nos ministres des finances, du trésor, et de l'administration de la guerre sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera communiqué de suite au major-général, au

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N° 31.

Rapport de M. le comte de Chaban à M. le Maréchal
Prince d'Eckmühl.

Ratzbourg, le 2 novembre 1813.

MONSEIGNEUR,

Il est de mon devoir de faire connaître à Votre Altesse la situation de Hambourg sous le rapport des finances: elle est telle qu'il est nécessaire que vous preniez les plus promptes mesures.

Auparavant de vous donner mon opinion sur la nature de ces inesures, je vais vous présenter le résumé d'un rapport général que j'aurai l'honneur de

vous soumettre.

Pour faire aller les services jusqu'au 15 octobre, il avait été frappé une contribution extraordinaire, eu centimes de guerre, de 6,000,000 de francs, il n'en est pas rentré 4,000,000 francs.

Les dépenses générales auxquelles ces centimes de de guerre devaient faire face, détaillées dans le budjet qui a été adressé à Sa Majesté, se montaient à plus de 12 millions de francs.

Je suis loin cependant d'avoir dépensé ces 12 millions, puisque sur les centimes de guerre, je n'ai pas touché 4,000,000 francs, et que j'en ai pris environ

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draps, toiles, vins, eaux-de-vie, épiceries, merceries, bois et autres marchandises de tout genre. Je suis payé de dix millions, on me propose d'en faire payer dix autres en 1814. Cela est trop tard; mais je consens aux dispositions suivantes. Dix millions sont payés en argent comptant (je suppose que les six millions que vous devez, le sont déjà). Vingt millions seront payés en traites sur la banque de Hambourg, signées et remises sur-le-champ r-le-champ au trésor, et payables à raison de deux millions par mois, depuis le 1er octobre 1815 au 1er août 1814. Quinze millions en marchandises, telles que draps, toiles, vins, etc., pour les besoins de l'armée, et en maisons prises par les établissemens militaires ou démolies pour les fortifications. Enfin, trois millions en bons de la ville, payables en 1815, pour solder les réquisitions faites dans la trente-deuxième division militaire. - Total, quarante-huit millions. Vous sentez que je ne puis pas rendre un décret pour cela; mais le comte Chaban sera autorisé à prendre avec les négocians tous les arrangemens nécessaires. Les dix millions en argent étant payés, il n'y aurait rien à payer d'ici au jer octobre. Il faudrait que les vingt millions de traites fussent versés au trésor pour servir de ressource au besoin. Je consentirai, comme je l'ai dit plus haut, que la valeur des maisons soit imputée sur les quinze millions à fournir en marchandises.

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Signé NAPOLEON.

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N° 31.

Rapport de M. le comte de Chaban à M. le Maréchal Prince d'Eckmühl.

Ratzbourg, le 2 novembre 1813.

MONSEIGNEUR,

Il est de mon devoir de faire connaître à Votre Altesse la situation de Hambourg sous le rapport des finances: elle est telle qu'il est nécessaire que vous preniez les plus promptes mesures.

Auparavant de vous donner mon opinion sur la nature de ces inesures, je vais vous présenter le résumé d'un rapport général que j'aurai l'honneur de

vous soumettre.

Pour faire aller les services jusqu'au 15 octobre, il avait été frappé une contribution extraordinaire, en centimes de guerre, de 6,000,000 de francs, il n'en est pas rentré 4,000,000 francs.

Les dépenses générales auxquelles ces centimes de de guerre devaient faire face, détaillées dans le budjet qui a été adressé à Sa Majesté, se montaient à plus de 12 millions de francs.

Je suis loin cependant d'avoir dépensé ces 12 millions, puisque sur les centimes de guerre, je n'ai pas touché 4,000,000 francs, et que j'en ai pris environ

quatre autres dans les différentes caisses, et notamment dans celle de M. Grandsire, payeur de la grande armée. Une partie considérable de ces dépenses doit être à la charge de la grande armée, ne peut pas être imputée sur les centimes de guerre, et est conséquemment à déduire de l'emprunt des 4,000,000 francs que j'ai fait dans les différentes caisses, comme se rattachant au service de la grande armée.

Mais aujourd'hui toutes les caisses sont épuisées, toutes les ressources manquent; hier, il ne restait que 45,000 francs dans toutes les caisses; j'ai fait payer pour les travaux 40,000 fr., il ne reste donc que 5,coo fr., et nulle espérance de rentrée de fonds.

Je n'ai aucuns moyens pour les dépenses de la subsistance des troupes, leur solde, les fourrages, les travaux, les hôpitaux, et enfin pour les dépenses de l'armée de terre et de mer, et de l'administration.

Vous connaissez déjà les causes, Monseigneur, de celte disette de fonds.

La contribution extraordinaire ne rend plus rien depuis long-temps; il n'y a aucun moyen d'espérer, quelque mesure que l'on prenne, de la faire rentrer; les habitans les plus imposés partent pour le Holstein, ne laissant que des meubles que l'on a jamais pu parvenir à vendre, aucun acheteur ne s'étant pré

senté.

La contribution ordinaire se réduit actuellement à la seule ville de Hambourg; toutes les troupes de votre corps d'armée se trouvent sur la rive droite,

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