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N° 35.

Lettre de M. le Comte Chaban à M. le Maréchal Prince d'Eckmühl.

Hambourg, le 6 novembre 1813.

PRINCE,

J'ai l'honneur de transmettre à Votre Altesse la réponse de la chambre du commerce et le procèsverbal de la séance de la commission.

M. le préfet et moi nous avons été chargés de répondre aux membres de la chambre du commerce, que nous vous faisions passer leur réponse.

M. le comte Hogendorp et moi nous pensons qu'il n'y a plus d'autre moyen que de s'emparer de la banque.

Avant de prendre aucune mesure, il faut constater par procès-verbal très-régulier la situation de la banque, l'état et la nature des fonds qui y existent.

J'ai proposé à M. le comte Hogendorp de remettre à lundi matin la levée des scellés, et l'inventaire et prise de possession de la banque. Il est préférable de ne pas procéder le dimanche; l'envoi de la réponse à Votre Altesse donne un prétexte simple et non susceptible d'interprétation.

Signé CHABAN.

N° 34.

Extrait d'une Lettre de M. le Comte Chaban à M. le Maréchal Prince d'Eckmühl.

Hambourg, le 5 novembre 1815.

PRINCE,

Le scellé a été apposé sur la banque; le directeur a demandé que les administrateurs de la banque fussent appelés pour assister à cette opération.

Ce matin l'assemblée s'est tenue chez M. le comte Hogendorp, qui a expliqué les motifs de l'apposisition des scellés sur la banque, et donné lecture de l'arrêté de Votre Altesse.

M: le préfet a convoqué l'assemblée, chez lui, de la chambre de commerce, pour qu'elle déclare si elle veut compléter les deux premiers sixièmes, et fournir un million par mois.

Signé CHABAN.

N° 35.

Lettre de M. le Comte Chaban à M. le Maréchal Prince d'Eckmühl.

Hambourg, le 6 novembre 1813.

PRINCE,

J'ai l'honneur de transmettre à Votre Altesse la réponse de la chambre du commerce et le procèsverbal de la séance de la commission.

M. le préfet et moi nous avons été chargés de répondre aux membres de la chambre du commerce, que nous vous faisions passer leur réponse.

M. le comte Hogendorp et moi nous pensons qu'il n'y a plus d'autre moyen que de s'emparer de la banque.

Avant de prendre aucune mesure, il faut constater par procès-verbal très-régulier la situation de la banque, l'état et la nature des fonds qui y existent.

J'ai proposé à M. le comte Hogendorp de remettre à lundi matin la levée des scellés, et l'inventaire et prise de possession de la banque. Il est préférable de ne pas procéder le dimanche ; l'envoi de la réponse à Votre Altesse donne un prétexte simple et non susceptible d'interprétation.

Signé CHABAN,

N° 36.

Lettre de M. le Maréchal Prince d'Eckmühl à

l'Empereur Napoléon.

Ratzbourg, le 6 novembre 1813.

SIRE,

J'ai l'honneur d'adresser à Votre Majesté copie d'une lettre chiffrée que je viens de recevoir du général le Marois. J'ai répondu à ce général que s'il trouvait moyen de tirer sur Hambourg, je ferais honneur à ses lettres-de-change, dès que j'aurais la certitude qu'il a touché les fonds. De mon côté, si je puis trouver à lui faire passer des lettres-de-change sur Magdebourg, je le ferai; mais je doute de réussir.

Je dois faire connaître succintement à Votre Majesté, l'état des choses actuelles sur ce point. Vos instructions portaient de ne pas m'inquiéter de ce qui se passerait sur la rive gauche de l'Elbe. La dernière lettre que j'ai de Votre Majesté est du 16 août. Je n'ai reçu aucun ordre du major-général, et je puis même dire aucune lettre ; j'ai reçu seulement quelques nominations d'officiers, mais sans lettres d'envoi et sans me faire connaître ni la date, ni le lieu de l'expédition. J'ai adressé dans le temps différens rapports à Votre Majesté et au major-général. J'ai la certitude

que plusieurs sont parvenns. J'ai été informé qu'on avait laissé encombrer beaucoup d'estafettes à Cassel, et qu'au moment de l'entrée des Russes on avait brûlé toutes les dépêches.

Depuis les courses des partis ennemis sur la rive gauche, la rentrée des contributions et celle de la contribution extraordinaire, est devenue presque nulle. M. le comte de Chaban m'a fait connaître ces joursci, que le service allait manquer, qu'il n'avait plus que 5,000 francs en caisse, qu'il devait considérablement, et qu'il n'avait d'autre moyen que de prendre les fonds qui étaient dans la banque. Je me suis déterminé à cette mesure, et on a trouvé environ 11 millions en lingots, qui, au fur et à mesure des besoins, seront convertis en numéraire, à moins que le commerce ne s'engage à faire les fonds pour le service. Je doute qu'il adopte cette proposition. Sans cette mesure, sous huit jours d'ici, tous les travaux de l'artillerie et du génie étaient suspendus faute de fonds.

Le colonel de Ponthon, qui est un officier d'un grand mérite, a fait des travaux immenses à cette place, qui peut être maintenant considérée comme forte. En avant du faubourg Saint-Georges, il y a, à huit cents toises de la place, une première ligne que l'ennemi ne pourrait emporter de vive force sans faire des ouvrages. A quatre cents toises en avant de ce faubourg, le colonel de Ponthon a établi une ligne bastionnée qui prend depuis l'Alster jusqu'à l'Elbe, et qui peut être considérée comme terminée, à l'excep

!

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