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plus avancés que ceux qu'on avait dans l'état ac

tuel.

Sur la demande particulière de M. le général comte Beningsen, M. le Maréchal consent à rendre les prisonniers russes et prussiens qui sont à Hambourg, à charge de contracter l'obligation de nous rendre le même nombre de prisonniers au service de France, homme par homme, grade par grade, pris parmi ceux qui existent dans les états du roi de Danemarck, ou sur ceux pris dans la garnison de Hambourg.

Il est convenu qu'il ne sera levé aucune contribution extraordinaire.

Signé O. LOISON, et CÉSAR DE LA VILLE.

Je donne mon approbation à cet arrangement, et j'ajoute que la ville d'Altona restera neutre comme par le passé, ainsi qu'on en était convenu dans l'état de guerre, et ainsi que M. le général comte Beningsen en a donné l'assurance à M. Blucher, par sa lettre du 5 février 1814.

Signé Prince D'ECKмÜHL.

N° 53.

Lettre de M. le colonel Aubert à M. le général César de la Ville.

1

Altona, le 28 avril 1814.

MONSIEUR LE GÉNÉRAL,

Il vous est connu qu'à la dernière entrevue à la brasserie d'Altona, il fut convenu de part et d'autre, 1o. qu'un officier français, accompagné d'un officier russe, irait à Paris prendre des renseignemens sur les événemens qui y ont eu lieu, et qui doivent avoir changé le gouvernement de la France, et demander les ordres de ce gouvernement relativement à l'évacuation d'Hambourg;

2o. Que, jusqu'au retour de ces officiers, toutes hostilités cesseraient, de même que les travaux de fortifications;

3°. Qu'il serait fourni journellement 3,000 livres de viande fraîche pour l'entretien des hôpitaux ;

4°. Que pour le reste, tout resterait in statu quo. Le Général en chef se trouvant très à l'étroit à Pinneberg, a fait demander par le général Forster, qu'il puisse venir prendre son quartier - général à Altona durant l'armistice, où il ne mettrait qu'un bataillon comme garde du quartier-général, et pour

placer un poste en dedans de chaque porte d'Altona qui conduit au Hambourgerberg. Ce point ayant été refusé, le comte de Beningsen m'a invité à vous communiquer, Monsieur le Général, qu'il le prendrait comme une marque d'attention de la part du Prince, s'il y consentait ; et qu'en retour des mêmes sentimens, il consentait que tout ce que pourrait désirer M. le Maréchal et MM. les Généraux pour leur table, puisse être cherché à Altona sans le moindre obstacle.

La lettre ci-jointe du général Beningsen contient des lettres de madame la princesse d'Eckmühl à M. le Maréchal, qu'un monsieur, se disant son parent, venant en droiture de Paris, et ayant des choses d'une haute importance à communiquer au Maréchal, a apportées. Dès que M. le Maréchal aura consenti à la demande du Général en chef de prendre son quartier à Altona, ce monsieur pourra de suite se rendre à Hambourg.

Signé AUBERT.

N° 54.

Lettre de M. le général César de la Ville à M. le lieutenant-colonel danois Aubert.

Hambourg, le 28 avril 1814.

MONSIEUR LE LIEUTENANT-COLONEL,

J'ai mis sous les yeux de M. le Maréchal la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire pour me faire connaître que M. le comte de Beningsen vous avait invité à me communiquer qu'il prendrait pour une marque d'attention du Prince de consentir à ce qu'il vînt établir son quartier - général à Altona, pendant l'armistice, et à ce qu'il y mît un bataillon pour sa garde.

M. le Maréchal me charge de vous répondre que ce n'était que sous un point de vue militaire qu'il s'était refusé à l'occupation d'Altona; mais que s'agissant d'un objet de commodité particulière pour M. le général comte Beningsen, il se fait un plaisir d'y donner les mains. Je vais en écrire à M. le général Forster, en lui envoyant une nouvelle rédaction d'arrangement d'armistice, en y comprenant cette clause, au moyen de laquelle toutes les difficultés seront levées, M. le général Forster m'ayant écrit que la rédaction de l'arrangement que je lui ai adressé hier, était entièrement conforme à ses

instructions, à cela près de la clause qui concerne

Altona.

Signé CÉSAR DE LA VILLE.

N° 55.

ORDRE DU JOUR.

Aa quartier-général, à Hambourg,

le 29 avril 1814.

La réception des Moniteurs et des journaux des Débats, depuis le 28 mars jusqu'au 20 avril compris, vient de faire connaître à S. Ex. M. le Maréchal Prince d'Eckmühl, les événemens auxquels la France a servi de théâtre.

Quoi que cet envoi ne soit pas officiel, les faits sont tellement authentiques, et la manière dont ils sont parvenus, laisse si laisse si peu de doute sur leur vérité, que S. Ex. s'empresse de les faire connaître au corps d'armée.

Le 1er avril, le Sénat a créé un gouvernement provisoire.

Le 5 avril, le Sénat a déclaré la déchéance de l'Empereur Napoléon, et que le peuple français et l'armée étaient déliés du serment de fidélité envers lui.

Le 6 avril, le Sénat, par l'article 29 de la Charte Constitutionnelle, a appelé Louis-STANISLAS-XAVIER au Trône des Français.

Le 11 avril, l'Empereur Napoléon a renoncé aux Trônes de France et d'Italie, pour lui et sa dynastie.

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