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la parole de Dieu. Et ceux qui ont reçu la femence aupres du chemin, ce font ceux qui entendent la parole; mais enfuite vient le démon, qui ôte de leur cœur la parole, de peur qu'en croyant ils ne foient fauvés. Et ceux qui ont reçu la femence dans un lieu pierreux, ce font ceux, qui ayant ouï la parole, la reçoivent avec joie, mais ils n'ont point de racine; ils croient pour un tems, mais au tems de la tentation ils fe retirent. Et ce qui eft tombé entre des épines, ce font ceux, qui ayant oui la parole, et s'en étant allé, font étouffés par les foucis, par les richeffes, er par les voluptés de cette vie; et ils ne portent point de fruit, qui vienne à maturité. Mais ce qui est tombé dans une bonne terre, ce font ceux qui, ayant ouï la parole avec un cœur honnête et bon, la retiennent et portent du fruit par leur patience.

O

Quinquagefime, ou Dimanche avant le Carême.

La Collecte.

SEIGNEUR, qui nous as enfeigné que tout ce que nous faifons fans charité n'eft d'aucune valeur, envoye nous ton Saint-Esprit; et répans dans nos cœurs ce don excellent de charité, qui eft le lien de la paix et de toutes les vertus, fans lequel tout homme qui vit eft réputé mort en ta préfence. Fais-nous cette grâce, pour l'amour de ton Fils unique, Jéfus Chrift. Amen. L'Epitre, 1 Cor. XIII. 1.

UAND je parlerois les langues des hommes et même celle des Anges, fi je n'ai pas la charité, je fuis comme l'airain qui refonne, ou comme la cymbale retentiffante. Et quand j'aurois le don de prophétie, que je connoîtrois tous les mystères, et que je poffèderois toute la fcience; et quand j'aurois toute la foi poffible, jufqu'à transporter les montagnes, fi je n'ai pas la charité, je ne fuis rien. Et quand je diftribuerois tout mon bien, pour la nourriture des pauvres; et que je livrerois mon corps, pour être brûlè, fi je n'ai pas la charité, cela ne me fert de rien. La charité eft patiente, elle est douce. La charité n'eft point envieuse: la charité n'ufe point d'infolence: elle ne s'enfle point: elle ne fe comporte

point défhonnêtement: elle ne cherche point fon propre profit: elle ne s'aigrit point: elle ne pense point à mal: elle ne fe réjouit point de l'injuftice, mais elle fe réjouit de la vérité: elle endure tout: elle croit tout: elle ef

père tout: elle supporte tout. La charité ne périt jamais au lieu que quant aux Prophéties, elles feront abolies; et quant aux langues, elles cefferont; et quant à la connoiffance, elle fera abolie. Car nous connoiffons en partie, et nous prophétifons en partie. Mais quand la perfection fera venue, alors ce qui eft en partie fera aboli. Quand j'étois enfant, je parlois en enfant, je jugeois en enfant, je penfois en enfant, mais quand je fuis devenu homme, j'ai aboli ce qui étoit de l'enfance. Car nous voyons maintenant par un miroir obfcurément; mais alors nous verrons face à face. Maintenant je connois en partie, mais alors je connoîtra, selon que j'ai été connu. Or maintenant ces trois chofes demeurent, la Foi, l'Efpérance, et la Charité; mais la plus grande d'elles c'eft la Charité.

PU

L'Evangile, Luc. XVIII. 31.

UIS Jéfus prit à part les douze, et leur dit: nous allons à Jérufalem, et toutes les chofes, qui font écrites par les Prophètes touchant le Fils de l'homme, feront accomplies. Car il fera livré aux Gentils, et fera moqué et injurié; et on lui crachera au vifage. Et après qu'ils l'auront fouetté, ils le feront mourir; mais il reffufcitera le troifième jour. Mais ils n'entendirent rien de ces chofes; et ce difcours étoit une énigme pour eux, et ils n'entendoient point ce qu'il leur difoit. Orilarriva, comme il approchoit de Jérico, qu'il y avoit un aveugle, affis près du chemin et qui mendioit. Et entendant la multitude qui paffoit, il demanda ce que c'étoit. Et on lui

dit

que Jéfus le Nazaréen paffoit. Alors il cria, difant: Jéfus, Fils de David, aïe pitié de moi. Et ceux, qui alloient devant, le reprenoient, afin qu'il fe tût; mais il crioit beaucoup plus fort: Fils de David, aïe pitié de moi. Et Jéfus, s'étant arrêté, commanda qu'on le lui amenât; et quand il fe fut approché, il lui dit: que veux-tu que je te faffe? Et il répondit: Seigneur, que

je recouvre la vue.

Et Jéfus lui dit: recouvre la vue, ta

foi t'a fauvé. Et à l'inftant il recouvra la vue; et il fuivoit Jefus, glorifiant Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, donna louange à Dieu.

Le premier Jour du Carême, appelé communément le Mer

D

credi des Cendres.

La Collecte.

IEU éternel et tout puiffant, qui ne hais rien de ce que tu as créé, et qui pardonnes les péchés de tous ceux qui fe repentent, crée en nous des cœurs nouveaux et contrits; afin que, reconnoiffant notre mifère et déplorant nos péchés, comme nous le devons, nous en obtenions de toi, qui es le Dieu de toute miféri corde, le pardon et la rémiffion parfaite, par ton Fils, notre Seigneur. Amen.

I Cette Collecte fe doit lire chaque jour du Carême, après la Collecte du Jour.

A la Prière du Matin, la Litanie étant finie, on dira les Prières fuivantes, immédiatement avant l'Action de Grâce.

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EIGNEUR, nous te fupplions, d'écouter avec compaffion nos prières, et d'épargner tous ceux qui te confeffent leurs péchés; afin que ceux, contre qui la confcience s'élève, foient abfous par ton pardon miféricordieux, par Jéfus Chrift notre Seigneur. Amen.

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EIGNEUR, Dieu tout-puiffant, Père de miféri corde, qui as compaffion de tous les hommes, qui ne hais rien de ce que tu as fait; qui ne veut pas la mort de pécheur, mais plutôt fa repentance et fon falut; pardonne-nous, dans tes compaffions, nos offences, confolenous, nous qui fommes accablés et tourmentés par le poids de nos péchés. Tu es toujours difpofé à la miféricorde; à toi feul il appartient de nous pardonner nos péchés; c'eft pourquoi, épargne-nous, O Seigneur Dieu, épargne-ton peuple, que tu as racheté; n'entre pas en jugement avec tes ferviteurs, qui font de viles créatures et de miférables pécheurs; mais détourne ta colère de deffus nous, qui reconnoiffons humblement notre abaif

fement, et qui nous repentons fincèrement de nos fautes; hâte-toi de nous fecourir dans ce monde terrestre, afin que nous puiffions vivre éternellement avec toi dans celui qui eft à-venir, par Jéfus Christ notre Seigneur.Amen.

Alors le Peuple répétera celle qui fuit, après le Miniftre.

CON

ONVERTIS-nous, O Divin Seigneur, et nous ferons convertis. Sois-favorable, O Seigneur, foisfavorable á ton peuple, qui fe convertit à toi, par les pleurs, le jeûne, et la prière. Car tu es un Dieu clés ment, rempli de compaffion, patient, et d'un grande pitié. Tu nous épargnes, lorfque nous méritons d'être punis; et dans ta colère tu te rappelles de ta miféricorde. Epargne-ton peuple, Seigneur Dieu, épargnele, et ne permets pas que ton héritage foit couvert de confufion. Ecoute-nous favorablement, O Seigneur, car ta miféricorde eft grande; et vu la multitude de tes compaffions, jette-un regard fur nous, par les mérites et la médiation de ton Saint Fils Jéfus Chrift notre Seigneur. Amen.

Pour l'Epitre, Joël II. 12.

EVENEZ à moi, dit l'Eternel, de tout votre cœur,

RE

avec jeûne, larmes, et lamentations; déchirez vos cœurs et non pas vos vêtemens; et retournez à l'Eternel votre Dieu; car il eft mifericordieux et pitoyable, lent à la colère, et plein de clémence, et il fe repent d'avoir afflige. Qui fait fi l'Eternel votre Dieu ne viendra point à fe repentir; et s'il ne laiffera point après foi bénédiction, gâteau, et afperfion? Sonnez du cor en Sion; fanctifiez le jeûne; publiez l'affemblée folemnelle. Affemblez le peuple; fanctifiez la congrégation; convoquez les anciens; affemblez les enfans, et ceux qui fucent les mamelles. Que le nouveau marié forte de fon cabinet, et la nouvelle mariée de fa chambre nuptiale. Que les Sacrificateurs, qui font le fervice de l'Eternel, pleurent entre le porche et l'autel, et qu'ils difent: Eternel, pardonne à ton peuple, et n'expose point ton heritage à l'opprobre, tellement que les Gentils l'afferviffent et difent: où eft leur Dieu?

L'Evangile, Matth. VI. 16.

T quand vous jeûnerez, ne prenez point un air trifte, comme les hypocrites, qui fe rendent le vifage défait, pour faire paroître aux hommes qu'ils jeûnent: en vérité je vous dis qu'ils reçoivent leur récompenfe. Mais toi, quand tu jeûnes, oins ta tête, et lave ton vifage, afin qu'il ne paroiffe point aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui eft préfent dans ton lieu fecret; et ton Père qui te voit dans ton lieu fecret, te le rendra à découvert. Ne vous amaffez point des tréfors fur la Terre, cu la teigne et la rouille gâtent tout, et où les larrons percent et dérobent; mais amaffez vous des tréfors dans le Ciel, où ni la teigne ni la rouille ne gâtent rien, et où les larrons ne percent ni ne dérobent; car où eft votre tréfor, là fera auffi votre cœur.

Le premier Dimanche du Carême.

La Collecte.

SEIGNEUR, qui, pour l'amour de nous, as jeûné quarante jours et quarante nuits, fais-nous la grâce que nous vivions dans une telle abftinence que, notre chair étant affujettie à l'efprit, nous fuivions tou jours les faints mouvemens de la Grâce, en justice et en vraie fainteté; pour te glorifier, toi, Seigneur, qui vis et qui règnes avec le Père, et le Saint-Efprit, un feul Dieu bénit éternellement.

A

L'Epitre, 2 Cor. VI. 1.

INSI donc étant ouvriers avec lui, nous vous prions aufi que vous n'ayez point reçu la grâce de Dieu en vain. Car il dit je t'ai exaucé, au tems favorable, et t'ai fecouru au jour du falut: voici maintenant le tems favorable, voici maintenant le jour du falut. Ne donnant aucun fcandale en quoi que ce foit, afin que notre ministère ne foit point blamé; mais nous rendant recommendables en toutes chofes, comme Miniftres de Dieu, en grande patience, en afflictions, en néceflits, en angoiffes, en bleffures, en prifons, en troubles, en travaux, en veilles, en jeûnes, en pureté, par la connoiffance, par un efprit patient, par benignité, par le Saint-Efprit, par une charité fans feinte, par la parole de

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