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Frère LAMBERT (1567).

Hugues de ChalIGNY (1379–1394).

Frère GÉRARD, « cruzier de monsieur S. Jehan de Jerusalem, gouverneur et demeurant pour le temps en la maison de monsieur S. Jehan du Viez Aitre devant Nancy (1399). "

PIERRE DE BEAUFREMONT (1402-1422). En 1426, un Pierre de Beaufremont était prieur de l'hôpital de France et gouverneur du prieuré de Champagne. C'est probablement celui qui était commandeur de Saint-Jean, car nous trouvons, pendant le temps qu'il occupa cette dignité, deux gouverneurs du Vieil-Aitre, dont voici les noms :

GÉRARD DE HARAUCOURT, procureur de Pierre de Beaufremont (1411). Peut-être le mème que frère Gérard, mentionné précédemment.

NICOLE (ou Nicolas) DE LAXOU, gouverneur de Saint-Jean pour frère Pierre de Beaufremont (1422-1429). Dans un titre de cette dernière époque, il est qualifié a gouverneur par chapitre general de la maison Saint Jehan du Viez Aitre"

GERARD LORDEmel (1440-1458). Il est qualifié, dans un titre de 1453, de preceptor domus de Veteri Astri.

PIERRE DE BORODON, ou BOSREDANT (1472-1486).

PIERRE DE LESCULLEY, commandeur d'Epinal, gouverneur de Saint-Jean (1498).

FRANÇOIS DE HARAUCOURT (1500).

PIERRE DU CHASTELET (1505).

GUY LE BEUF DE GUIONVILLE OU GUIONVELLE (1528-1530). PIERRE PYTOIS (OU DE PYTOYS) DE CHAUDENAY, commandeur de Belle-Croix (1537).

JEAN DE CHOYSEUL (1543-1551).

CALAIS OU CALIXTE DE LA BARRE, commandeur de Châlon, de Metz et de Nancy (1545-1557). Il paraît, d'après la première de ces dates, que Jean de Choiseul aurait momentanément quitté la commanderie de Nancy, où Calais de la Barre l'aurait remplacé, et qu'il serait ensuite rentré dans cette dignité.

JEAN DE TRESTODAM OU TRESTONDAN (1), chambellan et conseiller du duc de Lorraine (1502-1574).

PIERRE DE TRESTONDAN (1574).

GUILLAUME DE MALAIN (2), bailli de la Morée, commandeur de Saint-Jean et de Pontaubert (1578).

(1) Famille de l'ancienne chevalerie de Lorraine, originaire de Franche-Comté. Portait, dit l'abbé de Vertot, d'azur à trois chevrons d'or en bandes, côtoyés de deux cottices de même.

(2) De l'ancienne chevalerie lorraine; originaire de FrancheComté.

PHILIBERT DE FOISSY (1589).

JEAN DE TUGES DE NOILHAN (1614-1626) (1).

CHARLES DE LORRAINE, comte de Brye, seigneur de Darney, etc., grand-croix de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem (1630). ANTOINE SALADIN D'ANGLURE (2) (1653-1663). Il fut aussi commandeur d'Avalleurs en Champagne.

CHARLES SALADin d'Anglure (1663).

HENRY DE FUSSEY DE M. NNESSERRE, OU FUSSEY-MENNETER et MENESSAIRE (1667-1655), commandeur de Châlon-sur-Saône. DENIS BRULART (5), commandeur de Beaune et de Nancy (1686-1694).

Gaspard de Mertrus Saint-Quain (1637 (4).

CHARLES DE CERTAINE DE VILMOULIN (5), on D'ESSERTAINE (el DES CERTAINES) DE VILLE-MOULIN (1718-1713). Il avait été nommé chevalier de l'ordre en 1671. Dans le diplôme qui lui confère ce titre (et qui se trouve aux Archives), il est appelé de Sertaine d'Anvile Moulin.

LOUIS-GABRIEL DE FROULLAY, bailli, commandeur de Chanteraine et de Nancy, chevalier profès, grand-croix, deux fois général en mer de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, prieur de Saint-Saturnin-sur-Loire, etc. (1758-1759).

JACQUES-PHILIPPE-GABRIEL DESBARRES, ci-devant capitaine des galères de l'Ordre, capitaine de cavalerie au régiment

(1) Né dans le diocèse de Toul, mais d'une maison originaire du pays de Comminges. Portait: d'azur à deux besans d'or, mis en pal l'un sur l'autre.

(2) De l'anciennne chevalerie lorraine; originaire de Champagne. Portait d'or semé de pièces emportées en forme de croissans de gueules, soutenant des grillets d'argent.

Les armes de re commandeur, qui se trouvent plusieurs fois reproduites dans l'inventaire des titres de la Commanderie de Nancy, étaient: de gueules à la bande d'or chargée d'une traînée de poudre en onde, avec cinq barillets de sable. Ces armes sont surmontées d'un dragon lançant des flammes, accroupi sur une banderolle flottante portant cette devise parlante : Urit et ardet (brusle ard). Il etait né à Dijon.

(4) Etait du diocèse de Troyes et portait d'azur au lion d'or.

(5) Du diocèse d'Autun. Portait: d'azur au cerf passant d'or.

Descars pour le service de S. M. T.-C., grand-croix de SaintJean-de-Jérusalem (1769-1789) (1).

Voici, maintenant, d'après un pied-terrier de 1658, de quoi se composaient la Commanderie de Saint-Jean et ses dépendances:

La maison seigneuriale est assise au milieu d'une pièce de terre contenant 4 jours, ci-devant fermée de murailles ruinées depuis quelques années par ordre de Son Altesse de Lorraine, devant le siége de Nancy (2).

"Proche ladite maison et au-devant d'icelle il y a un beau colombier sur quatre pilliers bâtis à neuf (3).

"L'église (4) et la maison jointes ensemble, en forme quarrée, avec une cour ample et spacieuse au milieu, dans laquelle on entre par une grande porte cochère et une petite auprès.

"A l'entrée de ladite cour, à main droite, est l'église de SaintJean, consistant en un chœur udesé de pierres, où est l'autel Saint-Jean, et en une nef de grandeur médiocre, qui n'est udesée ni de pierres ni de bois, dans laquelle il y a deux autels (5).

"Joindant le chœur il y a une tour ronde assez haute, converte d'écailles, à huit pans revêtus de plomb, servant de clocher, et dans laquelle il y a deux cloches, fermée d'une double porte. Le chœur est allumé de deux grandes fenêtre, et la nef de quatre et demie et d'un grand rond au-dessus de la porte principale de l'église, qui a son entrée et sa sortie dans ladite cour; et

(1) L'abbé de Vertol indique, outre les commandeurs de Nancy, dont je viens de donner les noms, Antoine de MarceLANGE DE LA GRANGE, en 1667. Ce personnage n'est mentionné, en cette qualité, dans aucun des titres que j'ai compulsés.

(2) Un pied-terrier de 1614, dit: a....Le tout dudit enclos contient 4 jours 1 hommée 15 verges, tant en prés que terres labourables, où souloit estre cy devant l'usuaire d'un moulin (celui donné à la Commanderie par le duc Mathieu) presentement ruiné, et n'y a plus d'apparence d'icelui. »

(3) Ce colombier, qu'on voit représenté dans la gravure de Collin, et qui se trouvait à peu près à la jonction de la route de Nancy à Laxou avec celle venant de Préville, a été démoli il y a environ vingt-cinq ans.

(4) On était obligé d'y faire dire la messe les dimanches et jours de fêtes.

(5) Qui n'existent plus aujourd'hui.

sont toutes les fenêtres garnies de bons barreaux, le tout quasi neuf.

"Joindant l'église est un corps-de-logis fort beau, le bas duquel consiste en une petite écurie pour y loger six chevaux ; en suivant icelle est un garde-manger beau et assez grand, une cuisine de même, et au derrière un poèle et une très belle grande cave au-dessous. En après il y a une grangette servant de bûcherie, puis une écurie pour dix chevaux. Ensuivant il y a une étable pour mettre les vaches et une écurie pour les chevaux du fermier, de laquelle on entre dans les granges joignantes, après lesquelles est la bergerie et la chambre et le four dans icelle au devant et au coin de la cour.

"Tous lesquels batiments ont leurs jours et sorties dans ladite cour, à l'un des coins de laquelle se trouve une montée de pierre de roche pour aller au bâtiment d'en haut, lequel, joindant l'église, consiste en une sallette sans cheminée, où il y a deux jumelles prenant jour sur la cour. Après, une belle chambre avec sa cheminée de pierre à l'antique et deux jumelles preDant leurs jours sur le mur du côte de Nancy. Ensuivant et joindant, une autre assez grande chambre sans cheminée.... Proche de ladite chambre il y a une antichambre sans cheminée..., de laquelle on entre en une autre fort belle chambre ornée d'une belle cheminée à la moderne.... Au-dessus de ces corps-de-logis il y a des faux greniers.

"Les toits desdits bâtiments sont faits à deux pans, et lesdits bâtiments ainsi que les toitures sont tout neufs de bons matériaux et en bon état, pour avoir été rebâtis depuis quelques années tout entièrement par M le chevalier Saladin d'Anglure (1), à présent commandeur dudit Saint-Jean, lequel encore depuis six mois en ca a fait réfectionner ladite église et la tour d'icelle. "

Un autre pied-terrier, dressé en 1757, décrit ainsi les bâtiments et les dépendances de la Commanderie : « Une église avec choeur, sacristie, tour, etc., un cimetière au derrière du chaur, enfermé de murs, un logement de maître, celui de fermier avec une grande cour, au pourtour les engrangements el écuries, et au-devant de ladite maison son usuaire et une allée de tillieux, avec son colombier carré, le tout en très-bon état, réparé par ordre de M. le bailli de Froullay, ensuite un jardin potager enfermé de murs.

"A côté et ensuite de l'église, une chènevière et un petit jardin autrefois enfermés de murs.

"Une autre chènevière au-derrière des bâtiments et à côté

(1) Au mois d'août 1640, on avait recouvert a la grande maison de la Commanderie. "

du colombier, faisant équerre, ci-devant aussi enfermée de murs, suivant qu'il paraît par les vestiges des anciens fondements qui paraissent encore...., aboutissant au midi sur la chaussée allant de Nancy à Laxou, et à l'autre bout sur une grande corvée de terres labourables.

"Dépend pareillement de ladite Commanderie un terrain.... au-devant des bâtiments et de la première chènevière, où l'on a autrefois tiré des grèves et des sables pour les fortifications de la ville de Nancy (1)... "

La sacristie, dont il est parlé dans ce pied-terrier, était sans doute placée dans la partie inférieure de la tour, car on ne voit nulle part de traces de constructions qui puissent indiquer la place qu'elle aurait occupée.

L'aliée de tilleuls, qui venait probablement d'être plantée, subsista longtemps; on la voit représentée dans la gravure de Collin, et beaucoup de personnes peuvent encore se rappeler l'avoir vue. C'était sous ces arbres que se tenait, tous les ans, le 24 juin, une petite foire, dite la Foire aux cerises (2) ; c'était sur la pelouse qu'ils couvraient que se donnaient rendez-vous, pour y danser, les jeunes gens de Nancy et des villages voisins. Le commandeur, en sa qualité de seigneur de Saint-Jean (3),

(1) On lit, à ce sujet, dans le pied-terrier de 1682: « Une partie de leurs terres détériorée depuis neuf ou dix ans, en arrachant, comme on a fait, quantité de terres pour fabriquer des briques pour les fortifications de Nancy, du sable pour servir à la construction des murailles de la mème ville, et plusieurs pièces enfermées dans ses glacis. "

(2) C'est sous ce nom qu'est connu là gravure de Collin, dont il vient d'être question.

(3) Les pieds terriers de la Commanderie s'expriment ainsi : » Saint-Jean est un fief. Le 24 juin, fète de saint Jean-Baptiste, la fèle s'y crie et publie, au nom du commandeur, par les maires et officiers de Laxou, où le commandeur est seigneur foncier en partie, à cause de Saint-Jean. S'il s'y (sans doute à SaintJean) commet un meurtre, ce sont ses officiers qui font la levée du corps.

" Appartient à la Commanderie le droit de troupeau à part, tant de bêtes rouges, que de blanches, dans le ban et finage de Nancy, et droit de parcours sur les bans voisins.

"Au cas de mésus commis par les troupeaux de la Commanderie et de ses fermiers sur les terres d'autrui, ils ne sont sujets à aucune amende, mais seulement à réparer le dommage commis "

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