leurs premiers regards vers le Corps constituant, duquel ils ont reçu les Lois qu'ils vont mettre à exécution, et lui présentent avec transport le tribut de leur admiration, de leur reconnoissance et de leur dévouement.

Adresse de félicitation, remerciement et adhé. sion de la Garde Nationale de la Ville de Beaucaire.

Adresse des Habitans de la Communauté de Monteguet en Bourbonnois, qui, réunis dans l'Eglise Paroissiale, ont prêté avec la plus grande solemnité le serment civique.

Adresse de la Ville de Combronde en Auvergne; elle fait le don patriotique du produit de la contribution sur les ci-devant Privilégiés.

Adresse du Conseil-général de la Commune de Montelimart en Dauphiné, qui dénonce au Roi, à l'Assemblée Nationale et à la France entière la Délibération prise par quelques Citoyens de la Ville de Nîmes, le 20 Avril dernier, comme contraire au respect dû à la personne de Sa Majesté, à la pureté des intentions de l'Assemblée, et comme tendant à altérer la paix et la tranquillité du Royaume.

Adresse de l'Assemblée Primaire du Cantonde Bèze, Département de la Côte d'or, District d'Is-sur-Til, portant adhésion aux Décrets de l'Assemblée, des témoignages de reconnoissance, des instances de continuer les travaux de la Cons

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titution, et de ne pas les quitter qu'elle ne soit entièrement achevée et acceptée par le meilleur des Rois, Louis XVI, l'Ami du Peuple, le Restaurateur de la Liberté Françoise.

Adresse de la Commne de Giromagny en Alsace, exprimant sa soumission aux Décrets de l'Assemblée, et l'entier abandon de ses anciens Privilèges.

Adresse de M. Barbier de Blignères, Officier au Corps-Royal du Génie, qui consacre à la Patrie plusieurs Traités dont il est l'Auteur, tant sur l'éducation que sur les fortifications, dont il présente le Prospectus, assurant que son desir sera rempli et sa reconnoissance éternelle, si l'Assemblée daigne en agréer la dédicace.

Adresses des nouvelles Municipalités de la Ville de Prats-de-Molo et de Saint-Laurent-deCerdans, dans le Département des Pyrenées Orientales. Ces Communes, situées aux extrémités de l'Empire François, expriment de la manière la plus énergique leurs sentimens d'amour, de respect, d'admiration et de reconnoissance envers l'Assemblée Nationale, et l'adhésion la plus entière à tous ses Décrets. La première de ces Communes, en annonçant que sa contribution patriotique monte à la somme de 6,228 1. 12 s., y joint le don d'une créance sur l'État, de la somme de 4,320 liv. Elle se félicite d'avoir pour Maire un Pasteur zélé, qui, en expliquant au Peuple, avec le plus grand soin, tous les Dé

érets de l'Assemblée Nationales lui fait connoître tout le bien qu'elle en a' reçu et 'qu'elle' doit en attendre.

· Délibération du Conseil général de la Ville de Clermont-Ferrant, qui annonce que la contribution patriotique de cette Ville est à deux cent quatre-vingt-neuf mille livres, et qui contient des soumissions pour l'achat de Biens Ecclésiastiques, jusqu'à la concurrence de cinq millions. L'Assemblée Nationale a ordonné l'insertion' dans le Procès-verbal de la Délibération du Conseil-général de Montélimart, et de celle de SaintPaul-Trois-Châteaux; elles sont conçues ainsi qu'il suit :

Délibération du Conseil-Général de Montelimart, en date du 5 Mai 1790.39

M. Bautéac de Grandval, Maire, a dit :

« MESSIEURS,

Je viens soumettre à la

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sagesse de vos Délibérations la Lettre écrite à cette Munici palité par quelques Citoyens de la Ville de Nîensemble la Délibération et l'Adresse au Roi, qui y sont jointes sous la date du 20 Avril dernier. L'avis réfléchi du Conseil et la manifestation publique de sa décision me paroissent également nécessaires et utiles, dans une cause à laquelle on s'est efforcé de lier celle de potre

Sainte Religion, et dans des circonstances encore où il seroit si facile d'égarer des têtes foibles et exaltées.

» Je pense, Messieurs, et mon opinion vous paroîtra sans doute modérée, qu'un zèle ardent a emporté trop loin ces Citoyens de la Ville de Nîmes; ils se parent du titre glorieux et imposant de Catholique, et cependant ils s'éloignent évidemment de l'esprit qui doit diriger les fidèles observateurs de la doctrine qu'ils professent: si œe zèle a été pur dans son principe, il est devenu criminel par son objet, et je le crois d'une telle conséquence qu'il met en péril la Religion même qu'il semble vouloir protéger.

» En effet, Messieurs, le Roi des François est toujours le fils aîné de l'Église; la Religion Catholique est celle de la Nation; elle jouit sans. trouble des honneurs exclusifs du Culte public, et sa Morale confiée aux douces influences de la persuasion, et à l'empire si puissant de l'exemple, se propage et s'étend: tel est l'ascendant invinci ble d'une Loi sainte; elle s'établit d'elle-même. La main des hommes n'a jamais employé utilement la force pour remplacer la foi: souvent, au contraire, elle a endurci les cœurs et révolté les opinions; j'en appelle à l'expérience malheureuse des derniers siècles. Ce souvenir afflige encore les ames sensibles.

2 Toutes les Communes de France ont constamment manifesté leur adhésion aux sages Décrets

de l'Assemblée Nationale; cette unité de vœux est le plus grand des éloges pour les principes suivis par les Représentans de la Nation, le garant le plus authentique de la durée des Décrets dont l'ensemble formera la Constitution. Depuis quand seroit-il permis à un petit nombre d'hommes d'ou blier le respect dû à des Lois sanctionnées par le Roi?

» Dès leur réunion, nos Représentans, en s'occupant des droits de l'homme, ont préconisé la liberté des opinions, et une louange unanime s'est faite entendre.

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Quand cette Assemblée auguste a décrété la Loi Constitutionnelle qui assure à notre Sainte Religion un culte solemnel, nous avons rendu des actions de grâce à l'Être Suprême, et nulle opinion étrangère n'est venu troubler cette paisible jouissance.

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>>Le premier pas des Députés de la Nation a été de rendre hommage au Saint Ministère des Curés, d'assurer à ces respectables Pasteurs un traitement analogue à la dignité de leurs fonctions; de les établir, enfin, les Protecteurs actifs de la morale évangélique. Tous les François ont vu, dans ce Décret, l'accomplissement du plus cher de leurs vœux, un heureux avancement dans la carrière des mœurs et des principes, un puisant soutien pour notre zèle dans la pratique de nos devoirs.