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Tel fut l'écrivain, tel aussi fut l'homme; ses écrits comme sa parole forcèrent l'estime même de ses adversaires qui ne pouvaient se défendre de reconnaître en lui un grand caractère et un prêtre selon le cœur de Dieu.

Sur le droit des chapitres pendant la vacance des sièges épiscopaux. (Ibid., p. 506.)

ANNÉE 1801

Lettre inédite de l'abbé Fleury. (T. III. p. 227.)

Du sentiment de Bossuet sur l'autorité et la réception du concile de Trente en France. (T. III, p. 239.)

ANNÉE 1804

Des nouveaux chapitres cathédraux. (Annales littéraires, t. II, p. 231.)

ANNÉE 1805

Sur l'édition des Lettres d'Euler, publiée par Condorcet. (T. III, p. 465.)

Défense de l'Essai sur la tolérance. (T. IV, p. 193.) Un second article sur le même sujet, contenu dans le même volume n'est pas de M. Émery.

ANNÉE 1806

Remarques sur le caractère d'Arnauld par Leibniz. (Ibid., p. 505.) Défense des premières vérités, par l'abbé Sigorgne. (Mélanges, t. Ier, p. 1.)

Anecdotes sur le procès de Fouquet. (Ibid., p. 30.) Nous n'oserions assurer absolument que cet article soit de M. Émery.

ANNÉE 1810

Sur le cardinal Dubois. (Ibid., t. VIII, p. 176.)

FIN

APPENDICE

Lettre au pape Pie VI des Évêques français qui n'ont pas consenti à donner leur démission.

TRÈS SAINT PÈRE,

Londres, 27 septembre 1801.

Nous ne dissimulons pas à Votre Béatitude la grave douleur qui affecta nos âmes, aussitôt que nous reçûmes les lettres de Votre Sainteté en date du 15 août 1801, l'an second de son pontificat. Cette douleur est si profonde que, bien qu'il n'y ait pour nous aucun devoir plus cher et plus élevé que d'écouter autant qu'il est en notre puissance, avec une déférence entière, les conseils de Votre Paternité, cependant cette même douleur nous laisse non seulement incertains et flottants, mais encore nous contraint malgré nous à tempérer notre obéissance.

La force de ces lettres est telle que, si elles obtiennent jamais ce qu'elles prescrivent, en un seul instant toutes les Églises épiscopales qui existent en France deviendront veuves. Votre Sainteté ne nous apprend pas, et, pour avouer librement la vérité, nous-mêmes nous ne concevons pas comment la viduité subite de toutes les

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Églises de ce vaste empire produira l'effet salutaire de la conservation de l'unité et du rétablissement en France de la religion catholique.

Certainement l'expérience de toutes les calamités qui depuis beaucoup d'années déchirent la patrie, montre assez tout ce que nous devons craindre des maux et des malheurs qui résulteront pour la religion catholique, de cette viduité simultanément universelle la voie à suivre pour éviter ces maux ne peut être ouverte à Votre Sainteté que par une assemblée de tous les évêques de l'Église gallicane.

Nous ne voulons pas parler ainsi, pour faire entendre qu'il nous est pénible et désagréable de faire un pas en arrière à travers ces temps de douleur et de deuil; au contraire, dans notre faiblesse, nous éprouverions une consolation pour chacun de nous, et un bonheur ineffable pour tous, en nous voyant déchargés d'un si grand fardeau (si toutefois il était permis de penser à quelque consolation et à quelque bonheur, après que nos esprits ont été brisés sous le poids de tant de maux).

Mais le droit de notre ministère semble nous demander de ne pas souffrir que l'on rompe jamais facilement ce lien qui nous a unis aux Églises immédiatement confiées à notre sollicitude, par la providence de Dieu très bon et très haut.

Nous conjurons ardemment Votre Sainteté de consentir à ce que dans un écrit, qui lui sera transmis incessamment, il nous soit permis d'expliquer et de déve. lopper plus au long les arguments sur lesquels nous appuyons notre sentiment. Cependant, remplis de con fiance dans l'affection véritablement paternelle de Votre Sainteté à notre égard, nous espérons qu'elle ne déterminera rien de plus sur cette affaire, jusqu'à ce qu'elle ait pesé, avec toute l'équité et la prudence dont Elle est capable, les motifs que des fils allégueront devant un Père si pieux.

Prosternés aux genoux de Votre Béatitude, nous implorons de toute la force de notre âme la bénédiction apostolique, et nous sommes les très dévots et très obéis. sants fils de votre Sainteté.

Cette lettre était signée par les prélats dont les noms suivent :

ARTHUR RICHARD, archevêque et primat de Narbonne ; Louis, évêque d'Arras; FRANÇOIS, évêque de Montpelliér; LOUIS-ANTOINE DE GRIMALDI, évêque et comte de Noyon; J.-FRANÇOIS, évêque de Saint-Pol de Léon; H.-Louis, évêque de Périgueux; PIERRE- Auguste, évêque d'Avranches; SÉBASTIEN - MICHEL, évêque de Vannes; HENRI, évêque d'Uzès; SEIGNELAY, évêque de Rodez; CHARLES EUTROPE, évêque de Nantes; PHILIPPE-FRANÇOIS, évêque d'Angoulême; ALEXANDREHENRI, évêque de Lombez; J.-B. - Louis, évêque nommé de Moulins.

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