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Cordova, la seule ville qu'on rencontre entre Vera Cruz et Orizaba, est à cheval sur cette route fleurie et parfumée. Coquettement blottie au milieu d'une végétation luxuriante, elle abrite une population de 3,000 habitants qui, pour se nourrir, n'a qu'à tendre les bras: avocate (sorte de beurre végétal), bananes, mangues, ananas sont à portée de sa main.

Cordova est à une hauteur de 850 mètres audessus de l'Océan; sa température moyenne est de 20 à 22°; elle est la seconde capitale des terres tempérées.

Lorencez.

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CHAPITRE VI

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Arrivée du général de Lorencez à Cordova. L'amiral est resté à Orizaba. Conférence d'Orizaba (9 avril). Déclarations de l'amiral; rupture de la triple alliance. Proclamation des commissaires français au peuple mexicain. - Décret de Juares. Plan de Cordova: Almonte, chef suprême de la nation. Départ des troupes anglaises et espagnoles. Lettre du général Saragoza au sujet des malades laissés à l'hôpital d'Orizaba. - Réponse du général de Sa résolution de marcher sur Orizaba. Lettre aux plénipotentiaires; ordre du jour à l'armée. Combat du Fortin (19 avril). Arrivée à Orizaba. Merveilleux tableau. Rencontre du général Prim, en route pour la Vera Cruz. Les Français reçus au son du repique. La guerrilla du général Galves fait sa soumission. - Défilé de trois cents Mexicains et de leurs femmes. Histoire de la belle Juanita. expéditionnaire.

Composition du corps

Le général de Lorencez nous avait précédés à Cordova, d'un jour. Il avait quitté Tehuacan le 1er avril avec l'amiral Jurien de la Gravière et les troupes qui s'y trouvaient. Il en avait pris le commandement, conformément aux instructions du ministre de la guerre. Ces instructions définissaient

aussi nettement que possible la part faite au général, auquel, « sur terre, étaient réservés le commandement et l'action », tandis

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que l'amiral restait chef de l'expédition au point de vue politique, maritime et commercial1 ".

La conférence qui allait réunir à Orizaba les commissaires alliés, devait avoir lieu le 9 avril; l'amiral s'y était arrêté. De son côté, le ministre de France, après avoir profité de la colonne du colonel Valazé jusqu'à Paso Ancho, avait poursuivi sa route, escorté par un peloton de chasseurs d'Afrique, et franchi en deux jours la distance qui le séparait d'Orizaba. Il se trouva donc au rendez-vous à la date indiquée.

Il ne manquait que la rupture officielle de la triple alliance pour que la situation devînt nette, que les commissaires français pussent s'affranchir de la politique d'atermoiement du gouvernement mexicain, et agir, désormais, conformément aux intérêts du corps expéditionnaire.

La conférence d'Orizaba amena ce résultat. La discussion entre les commissaires fut des plus vives; l'amiral et M. de Saligny déclarèrent qu'ils entendaient accorder au général Almonte et aux autres proscrits la protection à laquelle ils avaient droit; qu'à leurs yeux, entamer de nouveaux

1 Instructions remises par le ministre de la guerre au général de Lorencez à son départ de France. Voir à l'Appendice.

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