Page images
PDF
EPUB

classe par les besoins présens, et les principes nécessaires.

Au premier rang, et à part, seraient les hommes industrieux qui se sont déjà signalés dans les fonctions de représentans, conime MM. de la Fayette, Lafitte, Le-Voyer-d'Argenson ; puis ceux qui, par des écrits publiés, ont donné d'avance une sorte de garantie de leur conduite, comme MM. Casimir-Perier, Basterrèche, VitalRoux; puis enfin ceux qui n'ont pu donner des preuves de leur bon esprit et de leurs lumières que dans les transactions sociales: MM. ScipionPérier, de Ternaux, Delessert, Ferrey, Grosd'Avilliers, et d'autres encore.

Nous proposerions, en outre, des savans dans la théorie de l'industrie, occcupés en même temps à des travaux d'industrie pratique ; M. Say, M. de Lasteyrie, M. Chaptal qui oublierait qu'il a été ministre, et à qui l'on pardonnerait ce titre, en faveur de ses manufactures et de la société d'encouragement.

Enfin, s'il y avait un vide à remplir, ou si les électeurs trouvaient bon de joindre à la députation un talent de tribune qui servît d'organe aux intérêts sentis, nous conseillerions de choi

sir entre MM. Manuel et Tripier. Pourvu qué celui des deux qui serait élu, comprit bien, par la profession et le caractère de ses collègues, quels sont les intérêts qu'il doit faire valoir, quelle est la raison dont son éloquence doit être l'instrument, et qu'on ne l'a pas mis à ce poste pour briller, mais pour être utile,

[graphic]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

LIBRARY

[ocr errors][merged small][merged small][merged small]

BIMPLE EXPOSITION DE LA MANIÈRE DONT SE FORMENT,

SE DISTRIBUENT ET SE CONSOMMENT LES RICHESSES;

TROISIÈME ÉDITION,

A laquelle se trouve joint un Épitôme des principes fondamentaux de l'Économie politique ;

PAR JEAN-BAPTISTE SAY,

Chevalier de Saint-Wolodimir, membre de l'Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg, de celle de Zurich, etc.; professeur d'Économie politique à l'Athénée de Paris.

(2 vol. in-8°. : prix, 12 fr., et 15 fr. par la poste. A Paris, chez DÉTERVILLE, libraire, rue Hautefeuille, no. 8.)

(DEUXIEME ET DERNIER ARTICLE.)

Nous avons fait voir précédemment comment M. Say, dans la première partie de son ouvrage, à exposé le phénomène de la production des richesses; comment à l'aide de quelques faits simples et incontestables, il est arrivé sans ef

[ocr errors]

fort à la solution des questions les plus délicates, et sur lesquelles on avait long-temps disputé sans s'entendre; enfin, comment par la seule analyse des faits, il a détruit les erreurs et les préjugés les plus nuisibles, ceux qui rendent les peuples ennemis les uns des autres.

La seconde partie du Traité d'Économie politique renferme l'exposition de la manière dont se distribuent les richesses parmi les personnes qui concourent à la production..

:

Ce ne sont pas les produits qui se distribuent entre les personnes qui ont concouru à les former les produits arrivent presque toujours aux consommateurs, sans que les producteurs en aient fait le moindre usage. Ce qui se distribue entre les producteurs, c'est la valeur des choses produites. Prenons pour exemple une montre, et suivons, depuis l'origine, la manière dont on s'est procuré ses moindres parties, et comment leur valeur a été acquittée entre les mains d'une foule de producteurs.

« On verra d'abord, dit M. Say, que l'or, le cuivre et l'acier qui entrent dans sa composition, ont été achetés à des exploitateurs de mines, qui ont trouvé dans ce produit le salaire de leur industrie, l'intérêt de leurs capitaux, le revenu foncier de leur terre.

» Les marchands de métaux qui les ont obtenus de ces premiers producteurs, les ont revendus à des ouvriers d'horlogerie ; ils ont ainsi été remboursés de leurs avances, profits de leur commerce.

et payés des

les ont

» Les ouvriers qui dégrossissent les différentes pièces dont se compose une montre vendues à un horloger, qui, en les payant, a remboursé les avances faites de leur valeur, ainsi que l'intérêt de ces avances, et acquitté les profits du travail exécuté jusques-là. Une seule somme égale à ces valeurs réunies, a suffi pour opérer ce paiement complexe. L'horloger a fait de même à l'égard des fabricans qui lui ont fourni le cadran, le cristal, etc.; et, s'il y a des ornemens, à l'égard de ceux qui lui ont fourni les diamans, les émaux, ou tout ce qu'on voudra imaginer.

כל

?

Enfin, le particulier qui achète la montre pour son usage, rembourse à l'horloger toutes les avances qu'il a faites, avec leurs intérêts, et de plus, le profit de son talent et de ses travaux industriels.

» La valeur entière de cette montre s'est, comme on voit, avant qu'elle fût achevée, disséminée entre tous ces producteurs, qui sont bien plus nombreux que je ne l'ai dit et qu'on ne l'ima

« PreviousContinue »