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que le total de la production de ces pays atteindra 17,000,000 quarts, contre 10,000,000 quarts l'année dernière. En Russie, au contraire, les derniers rapports montrent que la récolte n'a pas été ce que l'on espérait et qu'elle n'excédera pas probablement 46,000,000 quarts, qui est environ la même quantité qui fut, on croit, moissonnée l'année dernière.

"La récolte du blé en Europe semble, en conséquence, selon toutes les apparences ne pas excéder 175,000,000 quarts, contre 182,000,000 quarts en 1899. On estime la quantité requise pour la consommation en Europe pour l'année à 209,000,000 quarts; le déficit sera done de 34,000,000 quarts, qui devront être fournis par d'autres grandes divisions."

Le "Statist" ajoute que la quantité manquante sera certainement suppléée par les Etats-Unis, la République Argentine, l'Inde et l'Australasie; que les récoltes des Etats-Unis et du Canada prises ensemble sont environ 12,000,000 quarts de moins qu'en 1899, quand le total se montait environ à 80,000,000 quarts; que l'Inde ne pourra disposer d'aucune quantité avant le mois d'avril ou mai prochain, pendant que les récoltes de l'Australasie et de l'Argentine ne seront pas mûres avant la fin de l'année 1900.

Avec une balance requise en Europe de 8,000,000 quarts de plus que l'année dernière et avec 12,000,000 quarts de moins produits en Amérique et au Canada, il est très naturel que l'opinion soit en faveur de prix plus élevés que pendant la dernière saison, et on croit que cette opinion est justifiée.

BEERBOHM, dans sa liste, dit que l'approvisionnemeut de blé existant dans le monde le 1er août 1900 était de 7,410,000 quarts en Europe et 8,000,000 quarts en Amérique, soit un total de 15,410,000 quarts, contre 7,485,000 quarts en Europe et 6,500,000 quarts en Amérique, ou un total général de 13,895,000 quarts au 1er août 1899.

L'INDUSTRIE DE LA SOIE DU MONDE.

Le Bureau des Républiques Américaines doit à l'amabilité de MR. FRANKLIN ALLEN, secrétaire de l'Association des Fabricants de Soieries et membre du Jury International chargé de la distribution des prix à l'Exposition Universelle de Paris, une copie de son rapport des récompenses décernées aux fabricants de soie des Etats-Unis. Ce rapport contient aussi les résultats des observations de MR. FRANKLIN ALLEN concernant la capitale de la grande République française, dont nous avons tiré les renseignemets suivants.

La France continue à être le pays du monde qui manufacture annuellement la plus grande quantité de soie, en excluant les pays orientaux, dont on ne peut obtenir aucun renseignement exact.

Dace a macnia core de la vie, la France a un grand avantage sur les autres nations, Paris, a spitale étant le centre principal du monde fashionable.

Depois de nombroses pénérations. Paris a réglé et contrôlé ce que les femmes Bilrent porter et les études dont doivent être faites leurs melleures ribes face toutes les capitales d'Europe et d'Amérique. Le fait que Paris est le centre prin ipal de la mode est un grand avantage pour les manufacturiers français. Ce pays ne produit actuellement que 3.5 pour cent de la sole crue du monde, tandis qu'il était jadis un facteur plus grand lans cette branche d'industrie.

C'est dans la ville de Lyon que sont Lés et habitent depuis des siècles les tisserands en sole de l'Europe. La production annuelle des manufactures de cette ville est de 4000 francs, soit les deux-tiers de la production entière de la République. Ce chiffre comprend, toutefois, une proportion considérable de sole et coton mélangés et les foulards in portés du Japon et de Chine qui sont seulement imprimés à Lyon. Saint-Etienne est le grand centre manufacturier des rubans de soie, où la production se monte à 100,000,000 francs ou 10,000,000 francs de moins que la valeur des rubans de soie manufacturés aux Etats-Unis.

Les pays autres que la France et les Etats-Unis qui ont exposé les produits de leurs soieries à l'Exposition Universelle de Paris etaient: la Grèce, la Bulgarie, la Roumanie, la Servie, l'Algérie, le Portugal, et la Russie (en dehors de Moscou) qui ont exposé des manufactures à l'usage de leur propre pays seulement, et le Japon, la Russie (Moscou), l'Allemagne, la Suisse, l'Autriche, l'Angleterre, l'Italie, l'Espagne, et le Canada, lesquels manufacturent pour la consommation domestique et l'exportation.

Les soieries japonaises sont principalement fabriquées pour la consommation du pays, cependant les Japonais exportent annuellement plus de 1,000,000 douzaines de mouchoirs de soie et 30,000,000 mêtres de marchandises à la pièce en Europe et aux Etats-Unis.

Pendant l'année 1899 et jusqu'au mois d'avril 1900, la Russie a produit 12,000,000 (archines) pièces de soie manufacturée ayant 28 pouces de longueur. Les produits des autres pays, en dehors de ceux qui manufacturent seulement pour leurs propres marchés, sont très connus et leurs tissus ont la réputation d'être très beaux et de qualité excellente.

Les expositions des soieries des Etats-Unis à l'Exposition de Paris, furent entravées par le manque d'espace, cependant, en dépit de tous les obstacles, on est heureux de pouvoir dire qu'il n'y a eu aucune classe de récompense de mérite décernée par le jury à n'importe quel pays, depuis le "grand prix" jusqu'à "la mention honorable" qui n'ait pas été accordée aux manufacturiers des Etats-Unis. Le nombre de médailles d'or que les Etats-Unis ont obtenues se montait à 4 sans

compter 1 médaille d'argent, une médaille de bronze, et deux mentions honorables. Le jury qui décernait les récompenses se composait de 27 membres dont 15 étaient francais, 2 Suisses, 2 Italiens, 1 Allemand, 1 Autrichien, 1 Russe, 1 Espagnol, 1 Grec, 1 Chinois, 1 Japonais, 1 des Etats-Unis. Un membre anglais fut nommé pour la Grande-Bretagne mais ne servit pas.

Mr. FRANKLIN rapporte qu'une série de cartes admirables, préparées par M. MARIUS MORAUD, secrétaire de la Chambre de Commerce de Lyon et exposées à l'Exposition Universelle de Paris, indiquent la production annuelle des fabriques de soie dans les principaux pays où sont situées de telles industries. Ces estimations, modifiées dans quelques cas par les chiffres plus corrects du jury chargé des soieries, évaluées en francs et réduites en monnaie courante des Etats-Unis (19.3 cents au lieu de 20 cents par franc), sont comme suit:

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D'après Mr. FRANKLIN, les contrées nommées ci-dessous contribuent à l'approvisionnement de soie écrue du monde dans les proportions suivantes:

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Les progrès qu'a fait aux Etats-Unis l'industrie de la soie sont surprenants et quoique ce pays ne se soit pas depuis longtemps lancé dans de telles entreprises, il n'en occupe pas moins aujourd'hui le deuxième rang dans le monde pour ses tissus trés fins.

Quoiqu'il n'y ait encore comparativement aucune soie grège produite aux Etats-Unis, on pense que même ce produit peut être obtenu en quantité suffisante dans le futur dans l'Etat de la Californie où l'on va tenter d'inaugurer l'industrie séricicole.

BIBLIOGRAPHIE.

Les livres et les brochures qui seront envoyés au Bureau des Républiques Américaines, et qui contiendront des sujets ou matières traitant des pays de l'Union Internationale des Républiques Américaines, seront mentionnés lans le Bulletin Mensuel sous le titre "Bibliographie."

Le journal "The Forester" (Le Forestier) du mois d'août contient un article de Mr. JOHN GIFFORD sur "La sylviculture dans l'Ile de Cuba." Cet article a aussi été imprimé sous forme de brochure, laquelle a été distribuée en très grande quantité dans l'espoir que la théorie de l'auteur, que les arbres des Etats-Unis devraient être transplantés dans l'Ile de Cuba, puisse rencontrer des adhérents voulant bien la mettre à exécution. Mr. GIFFORD avance de nombreux arguments en faveur d'une telle entreprise, qui sera, dit-il, très profitable. Il dit que les EtatsUnis ne pourraient en aucune façon aider mieux au développement de Cuba qu'en concourant à l'établissement d'un jardin botanique économique, semblable à ceux qui existent dans les îles de Java et de la Jamaïque. En dehors des arbres tropicaux et semi-tropicaux qui pourraient être plantés dans l'Ile de Cuba, il croit que les saules et les peupliers donneraient, après une crue de deux ans, un bois suffisamment gros pour être employé, avec avantage, dans les manufactures de pulpe pour le papier. Dans lecas où ce produit ne pourrait pas s'écouler à Cuba, il pourrait être exporté aux Etats-Unis, où la pulpe de bois est très demandée par les fabricants de papier.

Le rapport pour 1899 de la Commission de Pisciculture des EtatsUnis (The United States Fish Commission), qui a paru très récemment, contient un article très intéressant sur "La possibilité d'introduire les huîtres et d'autres espèces de poisson de mer dans le Grand Lac Salé de Utah" ("The feasibility of introducing oysters and other marine species of fish into the Great Salt Lake in Utah"). Mr. H. F. MOORE fut autorisé par la Commission à faire des expériences à la suite desquelles il est arrivé aux conclusious suivantes: "La partie principale du lac et une grande partie de ses bords sont entièrement impropres à l'introduction d'animaux marins d'une valeur économique, étant donnée la grande salinité de l'eau. Le Grand Lac Salé contient du sel qui n'est pas alcalin. L'effet physiologique de ses eaux sur les organismes qui y seraient placés ne différerait peut-être pas sérieusement de celui de l'eau de mer, si ce n'était pas pour sa grande densité, mais essayer d'introduire des poissons ou d'autres animaux marins, habitués par la nature à une densité de 1.025 seulement, dans de l'eau ayant une gravité spécifique de 1.168 serait un échec complet."

Le volume des Rapports Consulaires, du mois de septembre 1900, publié par le Bureau du Commerce Extérieur du Ministère des

Affaires Etrangères à Washington, contient des renseignements très intéressants pour les marchands, les manufacturiers, les importateurs, les exportateurs et toutes les personnes intéressées dans le développement commercial et industriel du monde. La plupart des rapports des consuls des Etats-Unis renfermés dans ce volume sont écrits avec clarté et sont tous on ne peut plus instructifs. En dehors des rapports provenant de l'Amérique Latine, il y a aussi ceux venant d'Europe, d'Asie, d'Afrique et de Polynésie. Les sujets traités dans ce volume sont: Les questions financières indiquant où les capitaux sont placés, le commerce, les relations commerciales, les lois concernant les tarifs douaniers, les ressources des pays, etc. Les rapports des consuls des Etats-Unis ne sont pas surpassés par ceux d'aucune autre nation du monde, et les journaux scientifiques, non seulement des Etats-Unis mais aussi des pays européens, publient de nouveau les sujets qu'ils contiennent.

Sous le titre "Method of Reckoning Time in Spain" (Manière de Compter les Heures en Espagne) le Bureau du Commerce Extérieur des Etats-Unis a fait imprimer un rapport de Mr. DWIGHT T. REED, Vice-Consul à Madrid, du 4 août 1900. Dans ce rapport il est dit que la Reine Régente a, par décret, ordonné que tous les services de chemins de fer, des postes et télégraphes, des téléphones, de bateaux à vapeur dans la Péninsule Espagnole et les Iles Baléares, ainsi que tous les ministères, les cours et les travaux publics, règlent leurs heures sur celles de l'Observatoire Greenwich. Le calcul des heures, après le 1er janvier 1901, se fera à partir de minuit jusqu'au milieu de la nuit suivante, en comptant depuis 1 jusqu'à 24 et en omettant les mots "tarde" (après midi) et "noche" (nuit) employés jusqu'ici. L'heure de minuit sera désignée comme 24. L'intervalle entre 24 (minuit) et 1 heure sera désigné de cette manière: 0.05, 0.10 jusqu'à 0.59.

Le Ministère de l'Agriculture a publié récemment un bulletin préparé par Mr. L. O. HOWARD, entomologiste, sur "Les Moustiques des EtatsUnis." Cette publication discute la structure de ces insectes nuisibles, aussi bien que leur biologie et indique la différence qui existe entre les espèces qui transmettent la malaria et celles qui ne la donne pas et discute aussi les moyens de guérir les piqûres de ces insectes. On connait environ 250 espèces de moustiques, dont seulement 30 environ ont été trouvées aux Etats-Unis. Les rapports disent que de tous les remèdes que l'on emploie dans les maisons pour se débarasser de ces insectes, les meilleurs sont la poudre de pyrèthre (Anthemis pyrethrum) ou bien de les attraper au moyen de coupes contenant du kérosène. On peut aussi entourer le lit d'une moustiquaire et de paravents. Les remèdes mentionnés pour les piqûres sont la glycérine, l'indigo et l'ammoniac.

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