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montre que, tenant pour inexistant l'accord franco-anglais qui nous a donné une influence prépondérante au Maroc, la politique impériale entend, par dessus la tête de la France, régler directement avec le chérif l'avenir des intérêts allemands au Maroc. Pour M. Delcassé, c'est une déconvenue sans seconde; pour la France, c'est une manifestation moins comminatoire, hélas! que méprisante... Paul TAILLIEZ.

1er et 6.

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· Loi et décret approuvant la convention signée à Paris le 9 mars 1904 entre la France et la Suisse pour réglementer la pêche dans les eaux frontières des deux pays, p. 869 et 957.

Loi concernant les caisses de pensions établies pour les anciens députés et les anciens sénateurs, leurs veuves et leurs orphelins mineurs, p. 1025.

Décret modifiant celui du 16 août 1901 concernant les demandes d'allocations qui pourraient être formées par tout membre d'une congrégation, p. 1139.

Décret promulgant l'arrangement_international relatif au trafic connu sous le nom de Traite des blanches, p. 1205.

Loi complétant l'article 41 du Code rural et modifiant l'article 2 de la loi du 2 août 1884 sur la police sanitaire des animaux, p. 1361.

DOCUMENTS PARLEMENTAIRES

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16. Proposition de loi ayant pour objet d'assurer le secret et la liberté du vote ainsi que la sincérité des opérations électorales, annexe 280, p. 3.

Proposition de loi tendant à modifier les articles 87 à 90 C. Instr. crim., annexe no 315, p. 31.

18. Rapport supplémentaire sur la proposition de loi ayant pour objet de modifier l'article 103 du C. de C., annexe 319, p. 33.

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2 au 5.

Rapport sur le projet de loi relatif à la surveillance et au contrôle des sociétés d'assurance sur la vie, annexe 323, p. 36.

Rapport sur le projet de loi relatif au recrutement de l'armée, annexe 349, p. 85.

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Budget général de 1905, feuilles 124 à 136, p. 1985 et suivantes

6+13+20 +27. Sommaire des documents parlementaires publiés du 30 janvier au 26 février.

27.

III.

RENSEIGNEMENTS DIVERS

Académie française discours prononcé par M. Gebhart à sa réception. Réponse de M. Paul Hervieu p. 1352.

28. Rapport au Président de la République sur l'application de la loi du 9 avril 1898 (accidents du travail) sur la situation des sociétés d'assurances etc. p. 1363.

MARS 1908

8.

20.

23.

29.

12.

17.

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Loi modifiant et complétant celle du 31 décembre 1903 relative à la vente des objets abandonnés chez les ouvriers et industriels, p. 1533.

Loi relative à la surveillance et au contrôle des sociétés d'assurances sur la vie et de toutes les entreprises dans les opérations desquelles intervient la durée de la vie humaine, p. 1806 et 1892.

Loi modifiant celle du 15 juillet 1889 sur le recrutement de l'armée et réduisant à deux ans la durée du service dans l'armée active, p. 1869.

Erratum à la loi relative à la surveillance et au contrôle des Sociétés d'assurances sur la vie,

p. 1892. Loi ajoutant un paragraphe à l'article 103 du Code de Commerce, p. 2009.

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Projet de loi relatif à la séparation des Eglises et de l'Etat, annexe 2045, p. 136.

Rapport sur le projet de loi relatif à la séparation des Eglises et de l'Etat, annexe 2302, p. 254. Proposition de loi ayant pour objet de compléter l'article 578 du Code de commerce en ce qui concerne les dommages-intérêts dus sur les marchés à livrer par des acheteurs en suspension de paiements, annexe 2106, p. 307.

Proposition de loi tendant à réorganiser les programmes et les grades des Facultés de Droit, annexe 2410, p. 312.

6+13+20 +27.

Sommaire des documents parlementaires

publiés du 27 février au 26 mars 1905.

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13. Rapport au Président de la République sur les opérations des caisses d'épargne en 1903, p. 1 à 300 pour l'édition complète.

BIBLIOGRAPHIE

Histoire du second Empire, par Pierre de LA GORCE, tome VII, chez Plon-Nourrit, rue Garancière, 8, Paris, 1905. Nous avons suivi depuis 1894 et fait connaitre ici-même, à mesure de leur publication, les six premiers volumes de ce grand ouvrage, dont M. de La Gorce nous donne aujourd'hui le dernier, contenant l'histoire de la fin lamentable du second Empire, du 7 août au 4 septembre 1870. Un volume de 444 pages suffit à peine au tableau des vingt-quatre derniers jours du règne.

Nos lecteurs savent depuis longtemps quelle estime on fait de ce travail et quel accueil il a reçu du public. Sept éditions pour les premiers volumes, six pour les suivants, quatre pour les deux derniers, en disent plus long que tous les comptes rendus. L'Académie a sanctionné ce très légitime succès.

Le dernier volume a les mêmes grandes qualités que nous avons déjà signalées dans les précédents. L'ouvrage est très homogène et ne contient pas de parties inégales.

Il y a plusieurs manières d'écrire l'histoire. On peut, par exemple, faire le récit complet des faits, guerres, actes législatifs ou de gouvernement, en se bornant à ce narré. On peut aussi joindre à ce récit des tableaux plus ou moins étendus des mœurs, des idées, des institutions de chaque époque, des portraits d'hommes ayant joué un rôle, des jugements sur ces mœurs, ces institutions et ces hommes, enfin des indications sur les dessous de l'histoire officielle, qui souvent en apprennent bien long. Ainsi, qu'a été pendant cette période l'armée française ? Qu'a été l'administration intérieure, libérale ou despotique, juste ou non? Qu'a été le suffrage universel ? Qu'est-ce qu'ont été le pouvoir judiciaire, la magistrature, les tribunaux ? Que dire du clergé? A-t-il donné de grands Evêques, des prêtres, des religieux remarquables? Quelle était la nature, la valeur, la direction de l'enseignement ? Que penser de la littérature, de la poésie, du théâtre, des arts? Et les mœurs, que faut-il en dire? Quelles idées avait-on dans les diverses classes? Qu'ont fait les partis politiques? etc., etc.

Cette partie de l'histoire du second Empire serait précieuse à cause du caractère si complexe de ce régime, où il y a eu un rare mélange de bien et de mal. Dans cinquante ans, on ne saura guère qu'en penser, et l'on aura grand'peine à se rendre compte de la vérité. Le témoignage d'un contemporain aussi digne de confiance que l'auteur serait d'un grand prix au mi

lieu des contradictions passionnées et absolues dont le second Empire est l'objet.

Le premier mode historique, celui de M. de La Gorce, est surtout l'histoire du gouvernement. Le second est celle de la nation tout entière.

Or, souvent, notamment sous Napoléon III, les deux histoires ne se confondent point et différent beaucoup l'une de l'autre, le gouvernement et la nation ayant des vues fort différentes et ne vivant ensemble que par suite d'un mariage forcé.

Notre auteur a pensé peut-être que l'Empire était encore trop près de nous pour que bien des lecteurs, ayant tout vu personnellement, n'aient pas par eux-mêmes des idées arrêtées sur les hommes et les choses de ce temps.

Il aurait pu peut-être aussi soulever des rancunes, provoquer des reproches et des polémiques. Enfin, le travail aurait été autrement long, et une grande partie en aurait été plus ou moins contestée.

M. de La Gorce juge peu et donne rarement son opinion; il laisse le lecteur juger lui-même les faits complètement exposés.

Je comprends quelles raisons ont pu limiter ses recherches aux faits officiels et publics. Mais, connaissant par quelques parties exceptionnelles la rectitude et la sagesse des jugements de l'auteur, je ne puis ne point regretter qu'il n'ait pas abordé l'étude des tableaux et des portraits dont je parle. D'autres publicistes ont été moins scrupuleux et ont donné sur les hommes et les choses de l'Empire des tableaux et des jugements ou calomnieux ou ridiculement louangeurs. Ce qu'en aurait dit M. de La Gorce aurait pu détromper bien des gens. Quoi qu'il en soit, l'ouvrage conçu et exécuté dans les limites qu'a choisies l'auteur est d'un intérêt très soutenu. En lisant, par exemple, le récit du 4 Septembre à Paris, on croit assister à ces scènes lamentables, ridicules, si profondément tristes, où l'on voit pour la dixième fois depuis 89 le sort de la nation entre les mains de quelques ambitieux vulgaires, indignes, capables de tout pour le mal. Quelle navrante, quelle horrible histoire que celle de toutes nos révolutions depuis plus d'un siècle !

Il y aurait une histoire à écrire : celle de toutes les révolutions, de leurs causes vraies, de leurs auteurs réels, de leur mode d'exécution, enfin de leurs résultats, en comparant notre situation actuelle à ce que serait la France aujourd'hui si ces révolutions lui avaient été épargnées. Je crois que le portrait seul de nos révolutionnaires et le récit exact de leurs actes seraient d'un grand enseignement. Mais que d'hommes actuels crieraient à la calomnie avant même d'avoir ouvert le livre! Si l'on compare l'esprit révolutionnaire, sectaire, violent, inique, impudent et ignare de la plupart de nos politiciens

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