Revue de Paris, Volume 12

Front Cover
Bureau de la Revue de Paris., 1839 - French literature

From inside the book

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 11 - Ah! voilà de la pervenche!' et c'en était en effet. Du Peyrou s'aperçut du transport, mais il en ignorait la cause; il l'apprendra, je l'espère, lorsqu'un jour il lira ceci. Le lecteur peut juger par l'impression d'un si petit objet, de celle que m'ont faite tous ceux qui se rapportent à la même époque.
Page 88 - Je te jure, mon cher Chevalier, que tu es l'idole de mon cœur, et qu'il n'ya que toi au monde que je puisse aimer de la façon dont je t'aime; mais ne vois-tu pas, ma pauvre chère âme, que, dans l'état où nous sommes réduits, c'est une sotte vertu que la fidélité? Crois-tu qu'on puisse être bien tendre lorsqu'on manque de pain? La faim me causerait quelque méprise fatale; je rendrais quelque jour le dernier soupir, en croyant en pousser un d'amour.
Page 10 - Le chemin monte : elle étoit assez pesante , et craignant de trop fatiguer ses porteurs , elle voulut descendre à peu près à moitié chemin pour faire le reste à pied. En marchant elle vit quelque chose de bleu dans la haie , et me dit : « Voilà de la pervenche encore en fleur.
Page 10 - Et de la pervenche!" Tout prouvait que cette fleur était toujours restée la fleur de prédilection de Jean-Jacques, puisqu'il avait placé cet échantillon entre les pages d'un livre ami, et c'était bien déjà quelque chose, mais j'eus à peine entrevu cette demande à son libraire, et cette date de 1763, qu'il me revint dans l'esprit, comme un éclair, que c'était précisément vers cette époque, qu'en se promenant avec M. Dupeyrou, il avait aperçu la fleur que son exclamation a rendue depuis...
Page 288 - Je me replie sur moimâme avec un calme et sombre désespoir, et nul ne sait ce que je souffre. Les brutes dont la société se compose se demandent ce qui me manque, à moi dont la richesse a pu atteindre à toutes les jouissances, dont la beauté et le luxe ont pu réaliser toutes les ambitions. Parmi tous ces hommes, il n'en est pas un dont l'intelligence soit assez étendue pour comprendre que c'est un grand malheur de n'avoir pu s'attacher à rien , et de ne pour voir plus rien désirer sur...
Page 282 - Je le cherche, parce que je voudrais l'éteindre, le maudire et le terrasser. Ce qui m'indigne et m'irrite contre lui, c'est qu'il m'ait donné tant de vigueur pour le combattre et qu'il se tienne si loin de moi ; c'est qu'il m'ait départi la gigantesque puissance de m'attaquer à lui et qu'il se tienne là-bas ou là-haut, je ne sais où, assis dans sa gloire et dans sa surdité, au-dessus de tous les efforts de ma pensée.
Page 9 - II ya deux ou (rois jours seulement que, parcourant le premier volume des Œuvres inédites de Jean-Jacques, publiées dans le temps par M. de Musset-Pathay, je tombai sur une lettre adressée de Motiers-Travers au libraire Duchesne, le 20 janvier 1763, et vers la fin de laquelle Rousseau écrivait ce qui suit : "Voici des articles que je vous prie de joindre à votre premier envoi : "Pensées de Pascal, Œuvres de La Bruyère, Imitation de JésusChrist, latin.
Page 22 - Réformée, seraient élevés dans la Religion Catholique, Apostolique et Romaine, Nous estimons à présent nécessaire de procurer avec la même application le salut de ceux qui étaient nés avant cette loi, et de suppléer de cette sorte au défaut de leurs parents, qui se...
Page 22 - A ces causes, nous avons dit et déclaré, disons et déclarons par ces présentes signées de notre main, voulons et nous plaît que...
Page 100 - Alors je vis monter de la mer une bête qui avait sept têtes et dix cornes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème.

Bibliographic information