Page images
PDF
EPUB
[ocr errors]

thirds of them a more formidable military instrument in the hands of a single Power.

Such a measure of liberality would be applauded by all Europe; and would not be opposed, but, on the contrary, would be cheerfully acquiesced in, both by Austria and Prussia.

*

It is further alleged that, so long as His Imperial Majesty tenaciously adheres to this objectionable project, it is impossible that any Plan of Arrangement for the reconstruction of Europe can be brought forward by the Plenipotentiaries of the Allied Powers, or that the present Congress can be assembled, in form, to discuss and sanction any Arrangement.

(2.)-L'Empereur Alexandre au Vicomte Castlereagh.

30

18 Vienne, le Octobre, 1814. J'AI tardé jusqu'à présent, de vous répondre, Mylord, parceque j'ai voulu auparavant peser mûrement la force de chacun des argumens que vous cherchiez à opposer aux déterminations que j'ai prises.

*

Les détails et les raisonnemens contenus dans la Réponse au Mémorandum, serviront, je me flatte, à vous calmer sur le sinistre avenir que vous voulez présager pour les Puissances auxquelles me lie tout ce que l'amitié et la confiance ont de plus indissoluble. Je compte de leur part sur un retour parfait. Quand de pareils élémens existent on ne doit pas craindre, quelques soient les brandons de dis corde qu'on cherchera à jeter parmi nous, qu'il ne résulte du Congrès un état de choses honorable pour chacun, et tranquillisant pour tous.

Quant à ce qui concerne les soins que je dois à mes propres Sujets, et mes devoirs envers eux, c'est à moi à les connaitre, et il n'y a que la droiture de vos motifs qui ait pu me faire revenir sur les premières impressions qu'a produites en moi la lecture de ce passage de votre Lettre.

Au reste, ma Réponse et ma confiance dans cette occasion, vous prouveront, Mylord, que mes sentimens sincères pour Vous n'ont pas changé.

S. E. Lord Castlereagh.

(Annexe.)-Mémoire Russe.

ALEXANDRE.

L'AUTEUR du Mémorandum veut prouver que l'Empereur s'écarte de ses premiers principes; qu'il méconnoit la foi des Traités; qu'il menace la sureté de ses Voisins.

*

Le Traité du 27 Juin, 1813, a été purement éventuelle, que ni l'Autriche, ni la Prusse, n'eussent atteint cet étonnant accroissement

de puissance, de territoire, d'influence ou de considération, si la poursuite de la guerre n'avait amené d'autres conquêtes plus considérables. Dès lors les premières stipulations n'étaient plus appli cables aux résultats, et devoient suivre d'autres proportions.

[blocks in formation]

Les Puissances Alliées ont si bien senti la vérité de ce fait, que dans le Traité du 9 Septembre il n'est plus question d'autre chose, sinon "d'un arrangement à l'amiable entre les 3 Cours de Russie, d'Autriche et de Prusse, sur le sort futur du Duché de Varsovie."

*

*

*

*

Ramenons la Question au Duché de Varsovie et de ses Forteresses. C'est en vain que l'Auteur du Mémorandum s'écrie que par cette réunion les Capitales de l'Autriche et de Prusse sont menacées, sans aucun moyen de défense: c'est en vain qu'il offre la peinture animée des entreprises de ces Polonais inquiets et remuants appelés à se rallier autour de l'Etendard Royal, renouvellant les scènes du passé, conspirant contre leurs voisins, enlevant ainsi à tous les cœurs chaque espoir de tranquillité et de bonheur pour l'avenir. Il suffit de jeter un coup d'oeil sur la Carte, pour se convaincre que ces dangers sont imaginaires, que la défense naturelle se trouve du côté de l'Autriche, la défense artificielle par les Places de guerre du côté de la Prusse ; que la Duché au contraire, formant une pointe avancée, serait pris entre les armées d'Autriche et de la Prusse, et les opérations continuant sur les Provinces intérieures, tout ce qui se trouverait au delà du Bug, du Niemen, serait coupé de fait, et n'aurait de ressource que dans 2 ou 3 Forteresses. Ainsi en portant les choses à l'extrême, le danger serait toujours plus grand pour la Russie que pour l'Autriche ou la Prusse, qui ne manqueraient point de faire cause commune.

Mais admettons l'hypothèse d'une entreprise sur Vienne; de cette Capitale que l'Auteur du Mémorandum croit principalement menacée. De quelque point que l'attaque partit, elle prêterait le flanc et le dos aux débouchés des Carpathes. Cette chaine de montagnes est à l'égard du Duché, ce qui sont les montagnes de la Bohême à l'égard de la Saxe. Or deux rassemblemens de troupes faits en Transilvanie et en Hongrie, couperaient de ses communications toute armée qui se serait portée sur Lemberg, ou qui, du Palatinat de Cracovie, voudrait agir sur la Moravie. Revenons aux Forteresses. Cracovie, muni d'un mauvais Château, ne peut plus être mise en ligne de compte, depuis que, perdant son principal Faubourg, son rayon et la rive droite de la Vistule, l'établissement d'une tête de pout est impossible. Restent Thorn, Modelin, Zamosc, car Sierock est à peine une place d'armes. La Prusse conservant Dantzig et Graudenz, il est de justice que Thorn reste au Duché. Si Modlin est entre les mains d'une autre Puissance, la navigation a cessé pour la Russie sur le Bug, la Narew, etc. Si Zamosc est entre les mains de

l'Autriche, le Palatinat de Lublin n'est pas tenable. Cependant, disons-le, ce n'est point la raison militaire qui a motivé de si vives clameurs: c'est la question de la restauration du nom du Royaume de Pologne.

L'Auteur a eu soin de produire à cet égard l'Article Secret da Traité de 1797, qui stipule que les 3 Cours copartageantes n'inséreraient plus dans leur intitulé, la dénomination ou désignation cumulative du Royaume de Pologne. Pour que cet Article demeurât obligatoire, il aurait fallu que les choses fussent restées dans la même

situation.

Mais lorsque l'Autriche et la Prusse ont contribué, comme Alliées de la France, à dépouiller la Russie de la plus grande partie des Provinces Polonaises; quand la Russie a été obligé de les reconquérir; lorsque la conquête du Duché de Varsovie devient aujourd'hui une compensation pour d'énormes sacrifices; il s'agit effectivement d'un nouveau partage, et dans ce cas les stipulations qui ont accompagné celui de 1797 n'existent plus.

Vouloir méconnaitre en ceci le droit public, c'est chercher gratuitement à compliquer les affaires, et à multiplier les difficultés. Supposons ce nom de Royaume de Pologne rétabli, et une partie da Duché de Varsovie réunie à la Russie. Admettons à cet égard les conjectures les plus étendues de l'Auteur du Mémorandum,-quels sont les dangers qui en résulteront pour l'Autriche et la Prusse? Aucun, puisque l'Empereur offre à l'une et à l'autre de ces Puissances, la garantie la plus formelle des parties de Pologne qui demenreront sous leurs Sceptres. Aucun, puisque cette restitution devant être contraire, selon l'Auteur du Mémorandum, au système de l'Autriche, de la Prusse, de la France, et du Ministère Britannique, la moindre tentative réunirait toutes ces Puissances, auxquelles la Turquie se joindrait d'abondance, contre la Russie, isolée et abandonnée à ses seules forces. Cet aveu est sans doute un des premiers de ce genre, fait en diplomatie; mais il est digne de la pureté des intentions de l'Empereur. Ce n'est point d'un peu plus, ou d'un peu moins de surface, ce n'est pas de quelques Places-fortes que se compose d'ailleurs l'équilibre général : c'est de la partie d'intérêts qui ont une tendance commune au moment du danger. Rien ne prouve autant que cette remarque, que s'il se présente une solution d'équilibre, ce n'est point assurément en faveur de la Russie.

(3.)-Viscount Castlereagh to the Emperor of Russia.

(Extract.)

*

*

Vienna, 4th November, 1814.

*

CONFIDING in your Imperial Majesty's favourable interpretation. of the part I have taken, it is a great relief to me to have to observe

upon a Paper which I consider, not as your Imperial Majesty's, but as the argument of the Person who is the Advocate with your Imperial Majesty, of the Measures against which I have ventured to

reason.

I am, Sire, with the most entire deference and profound respect, &c. CASTLEREAGH.

His Imperial Majesty the Emperor of all the Russias.

(Extracts.)

(Annex.)-British Memorandum.

LET us examine, under what circumstances, and with what views these Treaties were made; and ascertain, with somewhat more of precision than the Writer has manifested, what has occurred to annul their provisions, or to place at the disposal of one of the Contracting Parties, namely Russia, the right of the 2 others, without their express consent.

The Treaty of the 27th of June, 1813, was the Treaty, upon the faith of which, Austria, being still at Peace with France, bound herself to engage in the War, if her mediation failed to effect a Peace, upon certain principles agreed upon with the Allies.

In determining thus to hazard her existence in the Field, Austria stipulated 2 conditions, both of local importance to her interests and military security; the one was the recovery of her Illyrian Provinces, the other was that she should receive a proportion of the Duchy of Warsaw, which had in part been constructed of Territories but recently wrested from her own Dominions.

[blocks in formation]

Can it be argued from the then state of the Campaign, as rational, or possible to suppose, that Austria would have signed a new Treaty, gratuitously surrendering in September, pretensions, to which she had in June, for obvious reasons, attached the first importance? The Allied Armies, previous to the 9th of September, on which day this Instrument bears date, had obtained important successes before Berlin, in Silesia, and at Culm, but they were still confined within the defiles of Bohemia. Bonaparte was in force at Dresden, and on the line of the Elbe; and the fate of the Campaign was in suspense.

The Writer of the Memoir has informed us, when arguing on the Article of 1797, that, with the first War, or even what he calls a change of circumstances, the guarantee, however solemn, is dissolved: his series of reasoning is, that War cancels the guarantee, that successful War justifies demands for additional compensation and a new partition, consequently further incorporation into the New Monarchy, under the

Russian Sceptre, of the adjacent Polish Provinces, thus supposed to be secured by a guarantee to Prussia and Austria.

The complacency with which this progress is contemplated, and the facility with which the pretensions of neighbouring Powers are to be satisfied, by extending the partitioning principle, beyond the pale of Poland, to other Parts of Europe, are certainly not calculated, should such an authority be unfortunately listened to, to dissipate apprehensions as to the future.

But it is alleged that, admitting the Treaties to be still binding, the Arrangements intended by Russia, with respect to the Duchy of Warsaw, will amply and liberally fulfil their stipulations.

*

(4.)-The Emperor of Russia to Viscount Castlereagh.

MILORD,

Vienne, le Novembre, 1814.

AYANT pris connaissance du Mémoire que vous m'avez transmis en dernier lieu, j'ai jugé nécessaire qu'il y fut fait Réponse, tant pour réfuter quelques assertions peu solides qui s'y trouvoient consignées, que pour donner une nouvelle preuve de la pureté de mes intentions, et de l'invariabilité de mes principes.

J'espère, Milord, que cet envoy fera la clôture de cette Correspondance Particulière; vous priant de faire passer vos Papiers d'Office par la voye habituelle.

Recevez l'assurance de ma considération très distinguée.

S. E. Lord Castlereagh.

ALEXANDRE.

[See Correspondence between the Plenipotentiaries of Austria, Great Britain, Prussia, and Russia, relative to Poland; October, 1814, to February, 1815; Pages 549, 773.]

« PreviousContinue »