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La nécessité d'une prompte victoire se faisait déjà sentir. L'armée russe avait été coupée par la marche rapide des Français; le prince Bagration était isolé sur le Dniéper, où le maréchal Davout le bloquait déjà et devait bientôt remporter sur lui un avantage important, à Mohilew (23 juillet 1812). Le tzar, avec le général Barclay de Tolly, s'était établi dans le camp retranché de Drissa, en avant de la Dwina. Ce fut contre ce corps d'armée principal que Napoléon dirigea sa marche lorsqu'il quitta Vilna le 16 juillet au soir. Murat commandait l'avantgarde, suivi d'abord par Ney, puis par Oudinot. Le prince Eugène, qui s'avançait vers la droite, devait tendre la main au maréchal Davout. Les corps du roi Jérôme et du prince Poniatowski étaient restés en arrière. La désertion et la fatigue avaient déjà décimé ces bataillons, qui comptaient beaucoup de jeunes soldats. Le roi de Westphalie, placé sous les ordres du maréchal Davout, avait difficilement accepté cette position secondaire; des difficultés s'étaient élevées, le prince repartit pour l'Allemagne. Le succès du maréchal à Mohilew en avait été amoindri.

Avant de quitter Vilna, l'empereur avait congédié, sans le satisfaire, M. de Balachoff, chargé des dernières avances du tzar. Napoléon avait réitéré ses anciennes plaintes, revenant avec amertume sur l'heureux avenir qui se déroulait devant la Russie lorsque son empereur marchait d'accord avec la France. « Quel beau règne il aurait pu avoir s'il l'avait voulu!» répétait Napoléon; il n'avait pour cela qu'à s'entendre avec moi. Je lui ai donné la Finlande, je lui avait promis la Moldavie et la Valachie; il allait les obtenir, mais tout à coup il s'est laissé environner par mes ennemis, il a tourné contre moi les armes qu'il devait réserver pour les Turcs, et ce qu'il y aura gagné, c'est de n'avoir ni la Valachie ni la Moldavie. Et maintenant que venezvous faire ici? Que prétend l'empereur Alexandre? Il n'est général qu'à la parade : qui m'opposera-t-il? Kutusof, qu'il n'aime pas parce qu'il est trop Russe; Benningsen, qui est vieux et ne lui rappelle que d'horribles souvenirs; Barclay, qui manœuvrera, qui est brave, qui sait la guerre, mais qui est un général de retraite. Bagration est le meilleur militaire; il n'a pas d'esprit, mais il a de l'expérience, du coup d'œil, de la décision; il ne m'empêchera pas de vous rejeter au delà du Dniéper et de la Dwina. Voilà quels seront les fruits de votre rupture avec moi. Quand je pense au règne qu'aurait pu avoir votre maître! » En définitive, Napoléon demandait à occuper la Lithuanie et

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qui marchaient avec l'empereur s'élevaient cependant encore à cent vingt-cinq mille hommes de troupes excellentes. Napoléon se sentait assuré du succès.

Barclay de Tolly le pensa comme lui; il avait d'abord résolu de donner bataille, afin de conserver les chemins libres pour le prince Bagration, auquel il avait donné rendez-vous à Babinowiczi; la nouvelle de l'échec de l'armée russe à Mohilew le convainquit que l'espoir de la jonction était retardé, et que son collègue se verrait obligé d'espérer un mouvement prolongé avant de parvenir à passer le Dniéper. Le combat n'était plus nécessaire, et dans la nuit du 27 juillet le général Barclay leva son camp pour se diriger vers Poreczié, derrière la Kasplia. Les routes de Saint-Pétersbourg et de Moscou restaient ainsi couvertes par l'armée russe; on pouvait espérer la jonction des deux principaux corps dans les environs de Smolensk.

L'irritation de Napoléon fut extrême lorsqu'il reconnut le mouvement rétrograde de l'ennemi; malgré une chaleur accablante, il ordonna aussitôt la poursuite; mais le comte Pahlen, à la tête de la cavalerie russe, protégeait le gros de l'armée, tout en se retirant comme elle devant nous. Après une journée aussi fatigante pour les troupes qu'un long combat, Napoléon rentra à Vitebsk, où il s'établit pour quelques jours, afin de donner un peu de repos à ses soldats et de rétablir les magasins partout dévastés par les Russes, qui détruisaient derrière eux les récoltes et les approvisionnements. Jusqu'alors, et malgré l'habileté de ses combinaisons, le plan de campagne arrêté par Napoléon à Vilna avait complètement échoué. Le cercle de ses opérations allait toujours se développant par la persistante retraite des généraux russes. L'immense espace s'étendait devant nous, solitaire et vide, sans qu'il nous fût désormais possible d'empêcher la jonction des corps ennemis. De son côté, le maréchal Davout venait de se réunir à la grande armée ; l'empereur profita de ce rassemblement de la plupart des corps pour vérifier l'état de ses troupes. Dans tous les régiments, à l'exception de la vieille garde, les chefs revenaient consternés des résultats que constatait l'appel.

Il est bon de savoir ce que coûtent les entreprises follement commencées et poursuivies à travers des difficultés excessives, quels que soient le génie supérieur, la prévoyance et l'expérience consommées du général. Le maréchal Ney comptait trente-six mille hommes au passage du Niémen; vingt-deux mille seulement se trouvaient en ligne à

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