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provisionnements et avances faites aux entrepreneurs, environ.

.

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548,000

A ajouter pour frais d'administration et dépenses imprévues 514,900. fr. Dépenses restant à faire 5,500,000. Mais, comme on l'a observé, il ne faudra, pour les années 1806 et 1807, que 4 millions de fonds, parce que le surplus des dépenses est susceptible d'ajournement.

Sa Majesté a déjà ouvert un crédit de trois millions pour 1806; cette somme pourra être consommée, si on obtient trois à quatre mille hommes de troupes.

Il sera possible de borner à ces trois millions les dépenses du tré or public, et de chercher, dans une contribution sur les départements que le canal intéresse le plus, les 2,500,000 francs qu'il faut pour le compléter.

Il sera présenté un projet de loi à cet effet dans la session du Corps législatif qui va s'ouvrir. CANAL NAPOLÉON DU RHÔNE AU RHIN. Travaux sous les murs de Dôl

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An XIII.

30,000

2,000,000

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2,000,000

DÉPENSES FAITES.

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15,000 fr.

61,276

An IX

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100,000

An XI

2,000,000

An XII.

An XII

1,400,000

An XIII.

100,000

30,000

306,276 fr.

Total

Restant à dépenser

4,200,000 fr. 600,000

La somme de 4 millions a été employée par un grand nombre d'ateliers, sur toute l'étendue du canal; sur vingt-deux écluses, plusieurs sont achevées, d'autres commencées ; il n'y en a plus que deux à fonder.

Les deux percements du canal souterrain occupent constamment 60 à 80 ouvriers.

Celui de Tronquoi,qui doit être voùté en entier, l'est au tiers; mais la masse énorme des déblais qu'exigent les tranchées de Riqueval, Maquincourt, et le grand souterrain, ne peuvent évidemment être exécutés par les moyens limités que fournissent les ouvriers du pays.

Depuis longtemps on demande le secours de deux à quatre mille hommes de troupes; dans l'espérance de les obtenir, on construit actuellement des barraques en forme de casernes pour pouvoir les loger. Si, dès le printemps, ces troupes sont accordées; si l'on veut les y laisser pendant la belle saison des années 1806 et 1807; si les fonds pour leur payement sont versés exactement, on peut assurer dès à présent, qu'à la fin de 1807, le canal de Saint-Quentin sera navigable, et qu'il ne restera plus à faire, pour terminer, que des travaux de perfectionnement qui peuvent s'exécuter plus lentement.

Les dépenses restant à faire au canal de SaintQuentin, pour le rendre simplement navigable, sont évaluées à la somme de 3,872,100 fr.

Celles pour le perfectionnement

sont évaluées à .

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Total.

Des obstacles multipliés et le défaut de machines propres aux épuisements ont retardé en l'an XII les travaux de l'écluse.

En l'an XIII, ils ont été poussés avec plus d'activité; ils n'ont été suspendus, depuis quelque temps, que par la contrariété de la saison.

Le barrage du moulin de la machine est construit jusqu'à son arrachement avec le bajoyer de l'écluse; le perré en amont l'est aussi, ainsi que la banquette de halage sous le pont et l'escalier pour monter sur le chemin de halage à l'amont du pont; les murs de quais jusqu'au bassin du port sont rétablis; les perrés qui sont à la suite, ainsi que le revêtement en pierre du bassin du côté du port, jusque près des arches du canal des moulins intérieurs, sont presque totalement finis. On a planté à l'aval de l'écluse les pieux qui doivent porter les ponts des machines à draguer pour creuser le canal intérieur. Haut-Rhin.

Les fonds de l'an XIII ont été affectés, savoir: 1o Pour continuer les travaux sous Mulhausen......

20 Pour continuer ceux aux abords de Neuf-Brisach .....

3° Pour ceux de la branche d'Huningue...

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Reste à y affecter en l'an XIV 67,000

Tout annonce que les travaux s'exécutent avec activité. Il doit aussi y être envoyé un atelier de déserteurs.

Quand à la dérivation de la Thoraise, l'adjudication de l'écluse de garde et du pont de communication a été passée en prairial dernier, aux sieurs Bertot et Concert, moyennant la somme du devis estimatif, qui s'élève à 16,302 fr. 22 c.

Les travaux s'exécutent avec activité, et n'ont été retardés, il y a quelques mois, que par la suspension des payements: les ateliers étaient de 120 à 130 ouvriers. Ils ont été réduits à une trentaine.

CANAL DE LA HAUTE ET BASSE SOMME

Ecluse de Pecquigny.

Ce canal est partagé par la ville d'Amiens. La partie de la Somme qui est au-dessus de cette ville est connue sous le nom de canal de la haue

Somme, et celle qui est au-dessous, sous celui de canal de Saint-Valery.

Le canal de la haute Somme est entièrement ouvert entre Saint-Simon et la butte de Formont, à l'exception de quelques batardeaux qui le traversent, et des parties où l'on doit construire les sas et les écluses.

Depuis Formont jusqu'à Bray, il n'est ouvert que partiellement; il doit être isolé dans plusieurs parties du lit de la Somme; dans d'autres il doit lui servir de lit.

Le canal de Saint-Valery ou de la basse Somme comprend la navigation à perfectionner depuis Amiens jusqu'à la mer.

On s'est borné à quelques légers entretiens, à quelques terrasses, pour donner à travailler à un petit nombre d'indigents.

Cette navigation devant acquérir un plus haut degré d'intérêt par la confection du canal de Saint-Quentin, on s'occupe à rassembler tous les éléments pour connaître ce qui a été fait et ce qui reste à faire, afin d'en composer un projet en règle.

L'écluse de Pecquigny fait partie du canal de Saint-Valery, étant situé un peu au-dessous d'Amiens.

On en fait suspendre les travaux de fondation, parce que, cette entreprise ayant été commencée trop en grand, les moyens d'épuisement devenaient d'une exécution impraticable.

On vient d'adresser au préfet des instructions détaillées pour la formation d'un nouveau projet qui sera mùrement examiné.

CANAL DE SEDAN Ardennes.

Ce canal est appelé le canal de Torcy, parce qu'il passe par les fossés de l'ouvrage à corne de Torcy; il établit une communication entre la haute et basse Meuse.

Il est composé d'une écluse de garde déjà construite à son extrémité supérieure, d'une écluse de garde à construire à son extrémité inférieure, et d'un sas, ou lit intermédiaire, qui a 350 toises de longueur.

Un arrêté du Gouvernement, en date du 21 thermidor an XI, en ordonne l'achèvement, et affecte la somme de. 40,000 fr.

Le projet de réparation et d'achèvement présente une dépense de. 113,350.

L'adjudication des travaux se trouve retardée par l'extrême difficulté de trouver un entrepreneur; mais, de nouvelles tentatives ayant été faites depuis peu, il est présumable que cette difficulté va être très-incessamment levée.

Ainsi on peut répondre que les travaux seront en activité dès le printemps prochain.

CANAL DE DIJON A SAINT-JEAN-DE-LOSNE
Côte-d'Or.
CRÉDITS.

An IX. 75,953 fr. 28. An X, 93,245 fr. 51 c. An XI, 200,000 fr. An XII, 300,000 fr. An XIII, 150,000 fr. Total: 819,198fr. 79 c.

DÉPENSES FAITES.

An XI, 75,953 fr. 28 c. An X, 93,245 fr. 51 c. An XI, 200,000 fr. An XII, 300,000 fr. An XIII, 150,000 fr. Total: 819,198 fr. 79 c.

Cette branche du canal de Bourgogne est composée de vingt-deux écluses, dont les onze premières étaient terminées lors de la prise des travaux en l'an X, ainsi que l'écluse de garde à l'embouchure du canal dans la Saône.

Depuis cette époque, plusieurs écluses ont été

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entièrement exécutées, plusieurs autres très-avancées, et le reste entièrement fondé; de sorte que, si les fonds le permettent, elles pourront être achevées pendant la campagne prochaine.

On a construit deux moulins auprès de SaintSymphorien; ils sont terminés et bien exécutés. Il en a été passé un bail au sieur Marnotte qui les a construits, et qui a tous les moyens de les faire valoir.

Le bail a été passé pour neuf ans, moyennant une redevance annuelle de 6,000 fr.

NAVIGATION DU BLAVET Morbihan.

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Le projet général de la navigation du Blavet, ordonné par arrêté des Consuls du 30 fructidor an X, est un des embranchements de la navigation intérieure de la ci-devant Bretagne; il établit une communication de Lorient à Napoléonville. Il a été approuvé en germinal an XI. Il présente une dépense de la somme de 2,800,000 fr. Les travaux consistent en la construction de 27 écluses avec leurs accessoires, deversoirs en pierre sèche, maisons d'éclusiers, escarpement de rochers et autres curements en pleine rivière, dérivations ou redressements de quelques parties pour placer les écluses avec plus d'avantage et moins de frais, chemins de halage, trois cent soixante ponts ou aqueducs sur le chemin de halage, le long de la rive gauche, enrochements et tunages, etc.

La situation de ces travaux, qui sont confiés à un ingénieur d'une activité peu commune, offre le tableau le plus satisfaisant; les déblais et remblais des chemins de halage sont effectués dans toute la longueur de cette rivière, entre Hennebon et Napoléonville; six écluses sont terminées; neuf autres sont commencées et plus ou moins avancées; presque tous les approvisionnements de pierre et de granit, et de différentes autres espèces, sont à pied d'œuvre; les maisons d'éclusiers sont construites auprès de quinze écluses; beaucoup d'escarpements sont commencés en pleine rivière ainsi, la plus grande activité règne dans l'exécution de ces travaux, bien conçus, bien exécutés et déjà fort avancés, et tout annonce le prompt succès de cette grande entreprise.

Les fonds affectés à ces travaux depuis leur ouverture sont, savoir :

An XI....

An XII.

An XIII.

Total....

Sur lesquels il a été dépensé :

An XI...

An XII.

An XIII..

Total......

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300,000 fr. 500,000 250,000

1,050,000 fr.

300,000 fr.

500,000

150,986

950,986 fr. 07c.

Partant reste à employer sur les fonds de l'an XIII.... 99,013 fr. 93 c. CANAL DE LA RANCE A LA VILAINE Ille-et-Vilaine.

Le canal d'Ille-et-Rance est un des embranchements de la grande navigation intérieure de la ci-devant Bretagne; il établit une communication entre Saint-Malo et Rennes par les vallons d'Ille et du Limon.

On s'occupe en même temps de perfectionner la navigation de Rennes à Redon, point où la Vilaine se jette dans l'Oust, qui fait partie de la grande communication de Nantes à Brest.

La dépense est évaluée, d'après le projet approuvé, à la somme de 3,196,031 fr. 20 c.

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Les travaux ont consisté principalement dans les déblais de la montagne de Lecque, aux approches du port de Bouc, que le canal doit traverser sur un développement d'environ 2,400 mètres.

L'ingénieur, chargé de diriger ces travaux, leur a imprimé toute l'activité convenable; il s'est occupé en même temps de diverses autres opérations préparatoires pour la suite de ce projet, et il a fait dans le Rhône des sondes, d'après lesquelles on a fait au projet plusieurs améliorations qui économiseront la dépense.

CANAL DE BEAUCAIRE A AIGUES-MORTES

Gard.

Les concessionnaires de ce canal ont terminé les travaux jusqu'auprès des murs de Beaucaire; et la navigation, entre cette ville et Aigues-Mortes, vient d'être ouverte.

Il leur reste encore à former le port, le long des murs de Beaucaire, sur environ 600 mètres de longueur, et à construire l'écluse de la prise d'eau au Rhône, ouvrage plus important et plus difficile qu'aucun de ceux exécutés jusqu'à présent, et sans lequel il ne serait qu'un cul-de-sac, et sans communication avec le Rhône.

Les concessionnaires ont mis beaucoup d'activité dans l'exécution de cette belle entreprise; il est à présumer qu'ils en apporteront également pour terminer les parties encore imparfaites, et dont l'inexécution retarderait leur jouissance. DES CANAUX EN PROJET.

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La première est la jonction de l'Escaut à la Meuse, depuis Anvers jusqu'à Venlo, soit qu'on dirige le canal par la Campine ou la Grande Nethe, soit qu'on le dirige par le Déméer;

La seconde est la jonction de la Meuse au Rhin, soit que l'on se serve de la fosse Eugénienne, qui passe à Gueldres et aboutit à Rhinberg, soit qu'on se dirige de Venlo à Neuss, soit enfin qu'on se dirige par le Swalmens et le col de Beberick.

Toutes les opérations préliminaires ont été faites avec soin et activité; elles sont terminées et présentent tous les éléments nécessaires pour éclairer la discussion sur les directions à adopter, et la formation d'un projet approfondi.

L'ingénieur en chef, qui a dirigé ce travail, est en ce moment à Paris, où il a été appelé pour être présent à l'examen qui va être fait de toutes les parties de ce grand projet.

Le produit de l'exportation des grains par les ports d'Anvers, du Sas-de-Gand, de Cologne, d'Urdingen et de Neuss, affecté à ce canal par décret impérial du 25 prairial an XII, s'élève à 297,275 fr. 28 cent.;

Sur laquelle il n'a été dépensé, pour les opérations préliminaires, que 32,899 fr. 46 c.

CANAL DE LA CENSÉE

Nord.

Ce canal a pour objet la réunion des rivières de l'Escaut et de la Scarpe.

D'après un nouveau projet rédigé en l'an IX, la dépense était évaluée à 712,321 fr. 10 c.: sa longueur serait de 23,400 mètres.

Cette communication fluviale deviendra un appendice du grand canal de Saint-Quentin.

On s'occupe d'en rédiger un projet en règle.
CANAL LATÉRAL DE LA HAISNE

Nord et Jemmapes.

Le lit actuel de la Haisne présente des sinuosités multipliées; et dans plusieurs endroits il est tellement rétréci, qu'il ne peut donner passage des bateaux cette rivière charrie beaucoup de vases qui, accumulées par le temps, ont tellement exhaussé le fond, qu'en plusieurs endroits il se trouve au-dessus des prairies voisines, et et que quelquefois les bateaux sillonnent la vase.

Le vice de construction des écluses oblige d'accumuler les eaux pendant plusieurs jours de la semaine; et, à un jour indiqué, les bateaux réunis profitent de l'ouverture des portes pour descendre ou monter; mais la perte d'eau que cet usage occasionne restreint beaucoup le service de la navigation, et excite de très-fréquentes discussions.

C'est pour améliorer cette navigation que l'on a conçu le projet d'un nouveau canal, d'après lequel on abandonnerait l'ancien lit, en en ouvrant un nouveau dans les prairies voisines, sur la rive gauche.

La longueur du nouveau lit sera de 25,340 mètres; les écluses auront la même dimension que celles du canal de l'Escaut les bases du projet ont été concertées avec le génie militaire, sous le rapport de la défense des places de Condé et du Quesnoy; l'ingénieur en chef s'occupe de la rédaction des devis et détails.

Quelques associations se sont déjà présentées pour en entreprendre l'exécution; mais elles n'ont point été admises, à cause de l'exagération de leurs demandes,

CANAL DE LA LYS A L'YPERLÉE
Lys.

Ce canal, situé entre Ypres et la Lys, n'aura

que 6,000 toises de longueur; il abrégera de beaucoup le trajet des villes de Lille et autres de la ci-devant Flandre hollandaise à la mer, où elles ne parviennent, par le moyen des canaux existants, que par des détours considérables.

Il procurera encore un nouveau débouché à la Lys pendant ses crues.

Un ingénieur en chef s'occupe de la formation du projet, dont toutes les opérations préliminaires sont terminées ce travail sera prêt d'ici peu de temps.

CANAL DE CHARLEROY A BRUXELLES

Dyle.

Réunion de la Sambre à l'Escaut, par un canal de navigation dirigé entre les villes de Charleroy et Bruxelles.

Ce canal est d'une utilité indispensable pour le transport des charbons de terre tirés des riches et nombreuses houillères situées sur la Sambre.

Il aura environ 7,800 mètres de longueur, 56 écluses et 40 ponts; il pourra coûter par aperçu 6,500,000 francs.

Il sera navigable pour les bateaux du port de 100 à 150,000 kilogrammes.

Un ingénieur s'occupe d'en rédiger le projet en règle ce travail est avancé.

CANAL DE REIMS. Marne.

Ce canal a été ordonné par arrêté du Premier Consul, en date du 25 thermidor an XI.

D'après un premier rapport fait sur la direction de ce canal, l'origine de la navigation de la Vesle prendrait au bas des promenades de Reims; elle suivrait la rivière jusqu'à une demi-lieue audessus de Braine, où l'on prendrait l'ancien canal d'Egmond, dont la longueur est de 5,840 mètres.

On reprendrait ensuite le lit de la Vesle jusqu'à son embouchure dans l'Aisne, vis-à-vis le village de Condé.

Sa longueur totale entre Reims et l'Aisne sera de 62,670 mètres (environ 15 lieues).

Il coûtera environ 2,700,000 francs et son produit est évalué à 35,000 francs.

Tel est le premier aperçu de ce canal, dont on dresse les plans et nivellements, ainsi que les devis et détails estimatifs.

Ce travail sera prêt sous peu de temps.

CANAL LATÉRAL DE LA LOIRE
Nièvre.

Le canal du centre établit une communication entre les deux mers, par la jonction de la Loire à la Saône; mais cette navigation est imparfaite, à cause des difficultés que présente la Loire entre la ville de Digoin, où débouche le canal du centre, et celle de Briare, où commence le canal de

ce nom.

Indépendamment des obstacles presque insurmontables que cette navigation présente pour la remonte des bateaux, et des frais considérables qu'elle exige par le défaut de chemins de halage et par le déplacement du lit du fleuve occasionné par ses crues fréquentes, souvent entre Digoin et Nevers il n'y a pas plus de 27 centimètres d'eau (10 pouces), et des bateaux chargés de 14,670 kilogrammes (30 milliers) ne tirant que 37 centimètres (34 pouces), restent engravés, lorsqu'ils devraient porter au moins le triple de charge, si la Loire offrait constamment une navigation facile.

Enfin, souvent, en été, il faut attendre plusieurs mois à Digoin que le fleuve soit navigable; et si

quelquefois le trajet jusqu'à Briare est fait en sept ou huit jours, souvent il en faut dix-huit ou vingt, tandis qu'avec une charge trois fois plus forte un seul marinier traverse le canal de Briare en huit jours de temps.

Si l'on considère qu'un bateau chargé de 100 pièces de vinjcoûte 1,600 à 1,800 francs de conduite dans le trajet, tandis qu'avec le double de charge il n'en coûtera, sur le canal projeté, que 1,000 à 1,200 francs, on jugera de quel avantage il doit être pour le commerce ou pour les départements qui l'avoisineront, en donnant un débouché facile et permanent à leurs productions industrielles et territoriales.

Il eût été à désirer que le canal pût être ouvert sur la rive droite de la Loire, parce qu'il eût communiqué directement avec ceux du Centre et de Briare; mais l'escarpement de cette rive, bordée de montagnes et de vallons, rendait le projet inexécutable de ce côté; la rive gauche, au contraire, ne présente aucun obstacle qui ne soit facile à surmonter.

Toutes les opérations préliminaires de plans, nivellements et jauges sont terminées; on s'occupe de la rédaction d'un projet définitif et en règle, dont la dépense, d'après une première estimation, s'élève à la somme de 7,775,806 francs,

Et cette dépense ira probablement au moins à 10 millions.

CANAL DE NIORT A LA ROCHELLE

Charente-Inférieure.

Le projet de ce canal a été approuvé par décret impérial du 15 messidor an XIII. La dépense est évaluée de 4 à 5 millions.

Lorsqu'il a été question d'ouvrir les travaux, l'ingénieur en chef chargé d'en suivre l'exécution, a proposé diverses modifications qui ont été jugées susceptibles d'être mûrement examinées.

En conséquence, l'ingénieur en chef doit se rendre à Paris au mois de mars prochain, et l'inspecteur divisionnaire y est également appelé, afin d'être présents tous deux à la discussion à laquelle ces propositions donneront lieu.

On s'occupe, en attendant, de l'ouverture de la ligne du canal, dans la partie qui n'est point sujette à être changée.

Il vient d'y être affecté une somme de 30,000 fr. sur les produits de l'exportation des grains effectuées par les ports de Marans, de Saint-Gilles et des Sables, conformément au décret du 25 prairial an XII, lesquels présentent un fonds disponible de 1,370,786 fr. 96 cent.

Des prisonniers de guerre y sont employés tant qu'ils n'auront pas reçu l'ordre de quitter le territoire de l'empire pour retourner dans leur patrie.

COMMUNICATION DE NANTES A BREST.

L'établissement de cette grande communication présente les moyens et l'avantage incalculable de fournir facilement et économiquement à tous les besoins des armées navales dans la ci-devant Bretagne.

Exposés, par leur position, aux croisières toujours actives de l'ennemi, les ports de cette partie de l'empire n'ont eu jusqu'à présent d'autres ressources pour s'avitailler en temps de guerre que les transports par terre, qui, d'une part, constituent le trésor public dans des frais énormes, d'un autre côté sont presque toujours insuffisants, ainsi que l'expérience l'a souvent démontré, et qui enfin dégradent et ruinent les grandes routes.

Tels sont les grands inconvénients que l'exécution de ce projet va faire disparaître.

Il se compose ainsi qu'il suit :

Jonction de la Loire à la Vilaine, par l'Edre et l'Isaac; ensuite jonction de la Vilaine au Blavet, par le rétablissement de la rivière d'Oust, qui était autrefois navigable depuis Redon, Malétroit Ploermel, Josselin et Rohan, jusqu'au ruisseau de Boju.

Cette navigation sera enfin continuée jusqu'à Port-Launay et Brest, par les rivières de Doré, d'Hières et de l'Aune.

Ainsi ce canal aura naturellement quatre débouchés à la mer; le premier par la Loire, le second par la Vilaine, le troisième par le Blavet, et le quatrième par la rade de Brest.

Il présente, en outre, un embranchement sur Saint-Malo, par la jonction de la Rance à la Vilaine.

La marine demande aussi un embranchement sur Quimper, par la petite rivière d'Odet: on a fait la reconnaissance de la chaîne des montagnes du Laz, qu'il faudrait percer. Ce projet est terminė et va être examiné.

Le canal de Nantes à Port-Launay aura environ 96 lieues de longueur. On doit y construire quatre-vingts à deux cents écluses, et la dépense totale est évaluée à environ 23 millions pour une navigation de bateaux du port de 30 tonneaux.

On a fait connaître, dans des articles particuliers, la situation des travaux de la navigation du Blavet, et de la jonction de la Rance à la Vilaine.

Le projet de la rivière d'Aune est terminé, et va être soumis à l'examen. Sa longueur sera de 66,193 mètres (16 lieues 171), depuis Port-Launay jusqu'à l'embouchure de l'Hières. Le détail estimatif présente, pour cette partie une dépense de 2,950,000 francs.

Il est donc présumable que ces travaux pourront être ouverts au printemps prochain.

:

Toutes les autres parties de ce grand projet sont également dans la situation la plus satisfaisante les opérations préliminaires sont ou terminées ou sur le point de l'être, et toutes les dispositions seront faites pour qué les travaux reçoivent, à l'ouverture de la campagne, une grande activité sur les différents points que la masse des fonds accordés permettra d'entreprendre. DES PORTS MARITIMES.

PORT D'ANVERS Deux-Nethes.

Un arrêté du Gouvernement, en date du 7 thermidor an XI, ordonne la construction A vers d'un port d'échouage, et d'un bassin à flot avec écluse à la suite de ce port.

Le même arrêté ordonne aussi que les quais seront réparés et reconstruits dans toute l'étendue réservée au commerce.

Port d'échouage, bassin à flot et écluse. Le projet des travaux de construction du port d'échouage, bassin à flot et écluse, à été examiné et arrêté par le conseil général des ponts et chaussées. Il est en ce moment sous les yeux de Votre Majesté pour recevoir son approbation.

Il présente une dépense totale de 7,108,777 francs, non compris les indemnités de terrains, qui s'élèvent à 2,276,518 francs.

On a demandé, pour les exercices an XIV et an XV (1806 et 1807), un fonds de 2,718,205 francs.

Quais.

On a continué, pendant la campagne dernière,

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