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pour vous préparer un meilleur avenir, que pour vous remettre dans cet état d'ordre social qui assure la paix intérieure, dissipe toute inquiétude chez les voisins, et fait le bonheur des peuples.

Je vous annonce en outre que jusqu'à ce qu'il en ait été autrement ordonné, les administrations actuelles sont provisoirement confirmées. Elles continueront d'exercer leurs fonctions, sinon avec l'esprit qui les animoit et leur servoit de guide par le passé, au moins avec celui de l'ordre et de la tranquillité publique. Elles resteront responsables de l'exactitude et de la justice de leurs opérations. La plus petite déviation sera punie rigoureusement.

En poursuivant les succès que nous avons remportés avec l'aide de la divine Providence, l'esprit qui m'anime est principalement celui de la modération et de m'abstenir de tout abus d'autorité. Les troupes autrichiennes se sont distinguées partout par la discipline la plus exacte. Elles sont arrivées jusqu'ici en donnant de nouvelles preuves d'une conduite admirable, et je ne crois pas trop hasarder en assurant que vous passerez, sans éprouver la moindre secousse, de l'état malheureux qui a

ruiné jusqu'à présent le royaume, à des temps plus heureux.

Les habitans de ce pays nous font constamment l'accueil le plus amical; ils s'empressent à l'envi de nous offrir leurs hommages, et fatigués de supporter les excès d'un gouvernement dilapidateur, ils se flattent avec raison que nous leur apporterons du soulagement à tant de maux. Peuples bons et loyaux, vous ne serez point trompés. Nous professons des principes d'humanité, et nous sommes pénétrés des sentimens paternels que le meilleur des souverains

a pour nous.

Déjà une poignée de nos troupes a remporté des victoires, et vous en voyez les résultats. De nombreux renforts, quoique de fait inutiles, viennent grossir nos colonnes. Le succès le plus complet s'annonce de la manière la plus visible.

Duquartier-général d'Aquila, le 12 mai 1815.

Le F. M. L. commandant le deuxième corps d'armée en Italie,

BIANCHI.

No XLIV.

Autre proclamation du même, du 12 mai

1815.

1

LE général en chef de l'armée autrichienne qui prend possession du royaume de Naples, voulant donner aux peuples de ce royaume une preuve particulière de la bienveillance et de la sollicitude de son souverain, et leur assurer les bienfaits de la paix à l'extérieur, et la tranquillité intérieure, croit devoir publier les promesses ci-dessous, qui ont pour objet de tranquilliser toutes les classes des habitans:

1o Personne ne sera poursuivi juridiquement ni inquiété pour sa conduite ou ses opinions politiques émises jusqu'à ce moment.

En conséquence, il y a une amnistie générale, sans exception ni restriction.

2o La vente des biens de l'état est confirmée. 3o Les dettes de l'état sont garanties dans leur état actuel.

4° Tout Napolitain peut prétendre aux emplois civils et militaires du royaume.

5° L'ancienne et la nouvelle noblesse conservent leurs droits.

6. Tout militaire né dans le royaume des

Deux-Siciles, qui prêtera serment de fidélité au roi Ferdinand IV, conservera son rang et ses appointemens. Ces assurances doivent servir à concilier les intérêts de tous les habitans, et à ramener la paix dans le royaume, avec le Roi légitime. Elles doivent être reçues par toutes les classes de la nation avec le plus vif intérêt et la plus grande reconnoissance.

Au quartier-général de Sulmona, le 15 mai

1815.

BIANCHI, F. M. L., commandant en chef de l'armée autrichienne dans le royaume de Naples,

No XLV.

Ordonnance du roi de Prusse sur la Landwehr, du 15 mai 1815.

Nous Frédéric - Guillaume, par la grâce de Dieu, roi de Prusse, etc.

L'armée de ligne, ainsi que la Landwehr de première réquisition, étant maintenant destinées à combattre hors de nos frontières pour la cause générale, le maintien de l'ordre dans l'intérieur pour les transports, les marches, etc, aussi-bien que la garde des frontières, demandent des mesures de sûreté. Afin de

pourvoir, aux moindres frais possibles, à ces deux objets, et en ménageant autant que possible l'intérieur de nos états, surtout par rapport à l'agriculture, au commerce et à l'industrie, nous avons ordonné ce qui suit :

Art. 1°. Le Landsturm sera mis en activité, suivant les lois subsistantes à cet égard.

2. Il est destiné d'abord principalement au maintien de l'ordre dans l'intérieur de chaque cercle, à escorter les transports, convois, etc., et il sera employé à cet usage.

3. Dans les cercles frontières, ou dans les provinces voisines du théâtre de la guerre, il concourra aussi, conformément aux lois cidessus, au maintien de la sûreté extérieure.

4. Les autorités civiles de chaque province se concerteront avec les autorités militaires pour prendre, relativement à l'organisation du Landsturm, les mesures que les rapports de chaque province rendront nécessaires. Les ministres de l'intérieur et de la guerre dirigeront ces mesures par des instructions assorties aux mêmes rapports.

5. On ne pourra, sans un ordre exprès de notre part, requérir le Landsturm d'une province entière, à l'effet de le rassembler dans

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