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Bianchi, général commandant, accompagné de S. A. R. le prince Léopold de Sicile, fit son entrée solennelle à Naples, à la tête de 20,000 hommes, au milieu des plus vives démonstra tions de joie de la part du peuple. Quoique la plus grande partie du peuple se fût arrnée en recueillant les armes que les troupes avoient jetées, cependant tout rentra dans l'ordre à Naples. Les dispositions énergiques du commandant en chef et du F. M. L. comte de Neipperg donnent l'assurance que les environs, ainsi que les provinces où la dispersion et la dissolution de l'armée ont pu faire gagner l'esprit d'insurrection, seront immédiatement et entièrement pacifiés.

Le roi Murat avoit déjà, dans la soirée du 19, passé, avec les généraux Millet et Rocca Romana, les ducs Pignatelli, Cicara et Schitelli, ainsi que plusieurs autres Napolitains, de Naples à Ischia, où il s'est embarqué sur un petit bâtiment marchand, pour Gaëte ou pour la France. Dans une convention conclue antérieurement avec le commodore Campbell, il avoit été stipulé que la Reine, qui se trouvoit à bord du vaisseau anglois le Terrible, retourneroit en France avec sa suite. Mais sur la déclaration de lord Exmouth, que le commodore avoit

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dats, apprirent en même temps qu'il avoit éclaté à Naples une insurrection contre le gouvernement de Murat. La garde bourgeoise n'étoit plus en état de contenir la masse du peuple et les lazzaronis, et d'empêcher des scènes terribles.

Ce général, ainsi que plusieurs députations arrivées de Naples au quartier-général, firent en conséquence les plus vives instances pour qu'on accélérât, autant que possible, l'entrée des troupes autrichiennes dans la capitale.

D'après cela, le F. M. L. comte Neipperg reçut l'ordre de se mettre sans retard en marche pour Naples avec les deux régimens des hussards de Lichtenstein et les dragons de Toscane, d'arrêter le désordre et de prendre le comman→ dement militaire de cette place. A son arrivée, qui eut lieu le 22 à deux heures du matin, le tumulte étoit à son comble. La garde bourgeoise, soutenue par quelques soldats de marine angloise, que l'amiral lord Exmouth avoit débarqués, défendoit, contre le peuple qui vou. loit y pénétrer, le palais du Roi, ainsi que les effets précieux qu'il renfermoit. L'arrivée des troupes empêcha le pillage, et sauva au nouveau gouvernement les propriétés de l'état.

Le même jour à midi, le F. M. L. baron

Bianchi, général commandant, accompagné de S. A. R. le prince Léopold de Sicile, fit son entrée solennelle à Naples, à la tête de 20,000 hommes, au milieu des plus vives démonstrations de joie de la part du peuple. Quoique la plus grande partie du peuple se fût armée en recueillant les armes que les troupes avoient jetées, cependant tout rentra dans l'ordre à Naples. Les dispositions énergiques du commandant en chef et du F. M. L. comte de Neipperg donnent l'assurance que les environs, ainsi que les provinces où la dispersion et la dissolution de l'armée ont pu faire gagner l'esprit d'insurrection, seront immédiatement et entièrement pacifiés.

Le roi Murat avoit déjà, dans la soirée du 19, passé, avec les généraux Millet et Rocca Romana, les ducs Pignatelli, Cicara et Schitelli, ainsi que plusieurs autres Napolitains, de Naples à Ischia, où il s'est embarqué sur un petit bâtiment marchand, pour Gaëte ou pour la France.

Dans une convention conclue antérieurement avec le commodore Campbell, il avoit été stípulé que la Reine, qui se trouvoit à bord du vaisseau anglois le Terrible, retourneroit en France avec sa suite. Mais sur la déclaration de lord Exmouth, que le commodore avoit

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outre-passé ses instructions, on entama de la part des Autrichiens, sous la coopération de S. A. R. le prince Léopold et des lords Exmouth et Burghersh, avec elle de nouvelles né gociations, par suite desquelles la Reine se met, avec ses enfans, qui se trouvent maintenant à Gaëte, sous la protection de S. M. I. A., se rend sur un vaisseau anglois à Gaëte, avec les généraux Macdonald et Livron, ainsi que les ministres Zurlo et Mosburg, et de là à Trieste, où elle attendra de la bonté de S. M. qu'elle lui fixe l'endroit qu'elle devra habiter, en promettant de ne jamais retourner, sans sa permission, en France ou en Italie.

Le 23, jour de la conclusion de cette convention, l'expédition anglo sicilienne, forte d'environ 6000 hommes sous les ordres du général Macfarlan, parut dans la rade de Naples.

L'armée du général Murat, qui le 19 et le 20, en se rendant de Capoue à Naples, étoit de 16,000 hommes, dont 2300 de cavalerie, et qui d'après la convention devoit aller à Salerne, s'est dissoute en peu de jours, de manière qu'il ne s'en trouve plus un seul un seul corps complet.

Ainsi, après une campagne de six semaines, qui couvre d'une gloire immortelle les armées autrichiennes et leurs chefs distingués, l'entre

prise perfide de révolutionner l'Italie, s'est terminée par la fuite de son auteur, et par la dissolution complète de son armée et de son royaume. Les moyens révolutionnaires ont tourné contre ceux qui les avoient employés, et ce n'est qu'à la bonté du vainqueur qu'ils sont redevables de n'avoir pas été victimes de la fureur du peuple qu'ils avoient soulevé.

No LVIII.

Appel de S. A. R. le prince Léopold aux Nopolitains, du 22 mai 1815.

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Napolitains, vous me voyez au milieu de vous. Je suis ravi de vous retrouver au bout de dix ans tels que vous avez toujours été, et je vous remercie de la consolation inappréciable que vous me procurez de pouvoir l'annoncer à mon auguste père et souverain. Il revient au milieu de ses enfans, comme le chef de la grande famille, qui a donné constamment les preuves les plus signalées de sa fidélité et de son dévouement. Mais S. M. veut maintenant vous en donner des preuves plus convaincantes, et elle vous invite à montrer une bonne volonté prononcée.

TOME. V.

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