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Le voyageur qui se rend de France à Barcelonne, par la route d'Urgel, après avoir traversé entre Solsona et Mauresa une belle forêt de noisetiers et de chênes, découvre tout-à-coup devant lui, sur une hauteur, la jolie petite ville de Cardona. Une mine de sel gemme pur est située à une lieue des maisons; le droit de l exploiter a été concédé au duc de Medina Celi, moyennant une taxe très forte qu'il paie au trésor royal. Deux cents uovriers sont continuellement occupés à extraire le sel; ils le taillent en blocs qu'ils élèvent ensuite les uns sur les autres en forme de pyramides. Le gite est composé de huit couches ayant ensemble une épaisseur de quinze mètres, et séparées les unes des autres par des bancs de marne. Un ruisseau limpide, large de vingt pieds, coule à travers la mine; pendant plusieurs lieues il dépose une écume de sel sur ses rivages, et jusqu'à sa jonction avec le Llobregat, les habitants de la campagne se servent de ses eaux pour assaisonner leurs aliments. De riches et nombreux troupeaux paissent les fertiles prairies qu'il arrose.

Mais ce qui est surtout digne de curiosité, c'est une montagne de sel qui décore un paysage charmant à peu de distance de la mine et du ruisseau. « Cette masse de sel, dit un ingénieur français, s'élève à près de cent mètres de hauteur au-dessus du fond du vallon; elle est nuancée de TOME VI. DECEMBRE 1838.

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zones de couleurs très variées, parmi lesquelles dominent le rouge et le vert. De toutes parts elle est limitée par des escarpements verticaux ; ces formes brusques et l'absence de toute végétation la distinguent de loin d'une manière très nette des montagnes environnantes. Toute sa surface est couverte de nombreuses saillies, et hérissée de ces pointes aiguës et de ces arêtes vives et tranchantes qui caractérisent ordinairement les glaciers de la Suisse: la montagne de Cardonne rappelle d'ailleurs ces curieux accidents de la nature par son éclat et par sa couleur verdâtre. Sa disposition en aiguilles est due sans doute à l'action dissolvante exercée sur la masse par les eaux pluviales; ces eaux chargées de sel déposent souvent, dans les fissures de l'amas, des stalactites qui contribuent à donner à l'ensemble de ce gîte singulier un aspect très pittoresque. Il semblerait, au premier aperçu, que les agents atmosphériques à l'action desquels la montagne de Cardonne se trouve exposée sans défense, doivent dissoudre la masse de sel d'une manière très rapide; il n'en est rien cependant. On peut calculer aisément que cette cause ne peut lui enlever, par siècle, beaucoup plus d'un mètre d'épaisseur; aussi la diminution est-elle tout-à-fait insensible. » Le sel dont cet amas est formé est plus pur que celui de la plupart des salines d'Europe, et cependant on n'en tire aucun parti. Seulement on

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land qu'ils venaient de découvrir. Quelques années après un missionnaire chrétien s'étant rendu dans cette colonie, où l'on ne connaissait encore qu'Odin, cette divinité sanguinaire du Nord, y convertit une grande partie de la population, et l'on ne tarda pas à y voir des églises. On y faisait un grand commerce avec la Norwége; cette habitude de passer fréquemment du Groenland en Europe avait rendu les marins très familiers avec la navigation de

distribue tous les ans, à chaque famille de Cardona, un aroba de sel (26 livres), et les pauvres gens taillent dans la montagne de petites sculptures qu'ils vendent aux voyageurs des rosaires, des saints, des scènes grotesques ou des animaux; le tout en sel blanc. Le pays, du reste, abonde en vin, en gibier, en poissons, en fruits délicieux, surtout en citrons, en mûres, en noisettes et en amandes. Cardona serait opulente, et le nombre de ses habitants, qui n'est aujourd'hui que de trois mille, se serait accru depuis long-haute mer. Or voici le fait particulier de navigation dont il temps dans une proportion considérable, sans l'incurie du gouvernement espagnol. Cette ville n'a pas une seule route; on n'y arrive et on n'en sort que par un sentier de traverse si montueux et si peu praticable, qu'il faut au moins six jours pour transporter le sel avec des mulets au port de Barcelonne, éloigné de moins de vingt lieues.

ÉTABLISSEMENT DES NORWEGIENS

EN AMÉRIQUE, AU MOYEN AGE.

On sait généralement que les Norwégiens furent les plus hardis navigateurs du neuvième et du dixième siècle. L'Islande, inhabitée jusqu'à cette époque, fut la première découverte importante qu'ils firent dans les mers du Nord. De l'Islande ils passèrent sur la côte orientale du Groenland et y formèrent également des établissements. Enfin ils peu- | plèrent les Orcades, les îles Feroë, les Hébrides, le Shetland, prirent pied dans le nord de l'Ecosse, et se rendirent par leurs vaisseaux et par leurs colonies les maîtres de l'océan du Nord. Le Groenland étant beaucoup plus voisin du continent américain que de l'Europe, si bien qu'il est unanimement considéré par les géographes comme une des dépendances de l'Amérique, il était assez naturel de penser que des navigateurs qui avaient osé s'avancer si loin de leur terre natale n'avaient pas dû reculer devant quelques derniers pas qui suffisaient pour les conduire jusque sur les | côtes d'Amérique. Ils avaient plus fait en découvrant le Groenland après être sortis des ports de Norwége, qu'il ne leur restait à faire pour découvrir l'Amérique après être sortis des ports du Groenland. Aussi est-il certain que ces anciens peuples ont connu l'Amérique. Seulement, à la différence des Espagnols du quinzième siècle, ils n'ont su tirer de leur découverte aucun parti, et cette découverte est peu à peu tombée dans l'oubli jusqu'à s'effacer entièrement. Mais elle était écrite dans les chroniques d'Islande, et c'est dans ces monuments authentiques que l'on en a retrouvé la trace. Les écrits islandais qui font mention de cette ancienne colonie américaine sont en assez grand nombre: nous citerons seulement ici, comme étant les plus importants, ceux qui sont connus dans la littérature scandinave sous les noms de Codex Flateiensis, Heimskringia, Landnama Saga, et les extraits de manuscrits originaux cités dans le recueil de Biorn de Skardza. Le premier livre imprimé dans lequel l'attention ait été appelée sur la colonie en question est l'histoire du Groenland d'Arngrimus, publiée, si je ne me trompe, au commencement du seizième siècle, ou peut-être à la fin du quinzième. En 1705, parut un autre livre publié par le savant Torfœus, et spécialement destiné à remettre en mémoire ces anciens événements; il portait pour titre : Historia Vinlandiæ antiquæ, seu pars America septentrionalis, etc. (Histoire de l'ancienne Vinlande, ou partie de l'Amérique septentrionale, etc., et offrait le résumé de toutes les traditions conservées en Islande à ce sujet. Enfin, dans ces dernières années, ce même sujet a encore fourni matière à la presse danoise. Nous pensons que nos lecteurs nous sauront gré de leur présenter un court résumé de ces anciennes chroniques, si intéressantes par le fait auquel elles se rapportent et généralement si peu con

nues.

Les Norwégiens s'étaient établis en 982 dans le Groen

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s'agit ici. Il n'y avait pas encore long-temps que la colonie du Groenland était fondée, lorsqu'un marin islandais nommé Biarn, qui avait coutume d'aller trafiquer en toutes sortes de pays avec son père, s'en étant trouvé séparé, voulut aller le rejoindre. Il partit pour la Norwége: mais ayant appris en arrivant que son père venait de se mettre en route pour le Groenland, il résolut de l'y suivre, et bien qu'il n'eût pas encore fait cette traversée, il ne douta pas, après s'être fait expliquer la direction qu'il fallait suivre, de parvenir sans peine à son but. Il marcha d'abord à l'ouest, mais le vent du nord s'étant levé, il fut porté malgré lui dans le sud; enfin, ce vent ayant cessé, Biarn et ses gens découvrirent de loin une côte qu'ils prirent d'abord pour celle de Groenland; mais s'en étant approchés, et ayant vu qu'elle était plate et couverte de bois, tandis qu'on leur avait représenté le Groenland comme remarquable par ses montagnes de neige, ils remontèrent vers le nord, et atteignirent après quelques jours de navigation la côte du Groenland et les établissements de leurs compatriotes.

Biarn étant retourné l'année suivante, en 1002, en Norwége, eut l'occasion d'y parler de sa découverte : on lui en fit sentir l'importance, et on l'exhorta fortement à s'y attacher et à la pousser plus loin. I revint donc en Groenland, et ayant communiqué tout ce qu'il savait à un seigneur nommé Leif, fils d'Eric - Rauda, chef et fondateur de la colonie, celui-ci, pour s'illustrer, se décida à tenter lui-même cette navigation : ayant équipé un navire monté par trente-cinq hommes d'équipage, il s'embarqua et fit voile pour le sud. Il retrouva sans peine le pays que Biarn avait vu. C'était un pays fort bas, avec des grèves de sable et quelques forêts. Il l'appela Mark-laud, ou pays de plaines. Il ne s'y arrêta point; et poursuivant sa route, il arriva enfin, après quelques jours de navigation, à l'embouchure d'un fort beau fleuve où il pénétra, et en suivant le cours il se trouva porté par la marée jusque dans un lac duquel ce fleuve sortait. Enchantés du pays qu'ils venaient de découvrir, nos navigateurs y établirent des cabanes et y passèrent l'hiver. Le fleuve qui était rempli de saumons fournissait abondamment à leur nourriture. Ils remarquèrent que l'air était beaucoup plus tempéré et les jours d'hiver plus longs qu'au Groenland. Il y avait même moins de neige qu'en Islande. Mais il y eut surtout une chose qui causa une joie extraordinaire à nos Groenlandais : ce fut le raisin, fruit qu'ils ne connaissaient encore que par sa célébrité, et qui s'offrit à eux dans ce pays. Il y avait avec eux un Allemand nommé Tyrker, auquel Leif était fort attaché. Cet Allemand ayant un jour disparu, Leif, fort inquiet, envoya de tous côtés à sa recherche. On le trouva enfin. Il était dans une agitation extraordinaire, sautant, dansant, faisant mille contorsions par lesquelles il cherchait à exprimer sa joie. On sut de lui, lorsqu'il put se faire entendre, qu'il avait trouvé des raisins. On en porta à Leif, qui ne put d'abord croire à une si merveilleuse découverte. Mais Tyrker ayant assuré être né dans un pays où croissait la vigne, et connaître parfaitement les raisins, il fallut bien se rendre à ses raisons. En conséquence on donna à ce pays le nom de Vinland, pays du vin.

Au printemps suivant, Leif étant retourné au Groenland, un de ses frères, nommé Thorwald, voulut aller visiter à son tour le Vinland. Après y avoir passé l'hiver, en vivant, comme Leif, de la pêche, il partit au printemps avec une

tomber en oubli dans le Nord. Les communications avec le Groenland s'étaient peu à peu ralenties; l'Islande avait perdu sa première splendeur; la Norwége était devenue moins entreprenante; enfin les habitants du Vinland avaient eux-mêmes paru oublier l'Europe. Quoi qu'il en soit, à partir du treizième siècle, il n'est plus une seule fois question en Europe des établissements du Vinland. L'Europe avait perdu de vue cette route, et ce fut le célèbre Cabot qui, à la fin du quinzième siècle, près de quatre siècles après l'évêque Eric, excité par l'exemple de Christophe Colomb, remit le premier la navigation sur cette ancienne voie. (Voyez, sur Jean et Sébastien Cabot, 1853, p. 299.) Ajoutons pour terminer que la colonie du Vinland, quoiqu'il soit impossible, dans l'absence de monuments, de fixer sa position avec exactitude, devait se trouver soit dans l'île de Terre-Neuve, soit sur la côte de Labrador. Torfæus estime, d'après l'ensemble des indications contenues dans les chroniques, qu'elle ne devait pas être fort éloignée du 49° degré de latitude.

partie de son monde, et alla reconnaître le pays en s'avan-, Il paraft que le Vinland a commencé depuis ce temps-là à çant à l'ouest. Il le trouva rempli de forêts et de pâturages, et tout-à-fait propre à des colonies. L'été s'étant écoulé dans ce voyage de reconnaissance, Thorwald revint prendre ses quartiers d'hiver sur les bords du fleuve, dans les cabanes où il avait déjà demeuré l'année précédente. Après y avoir heureusement passé l'hiver, il se remit de nouveau en route au printemps, et explora la côte où il reconnut des caps et des baies auxquels il donna soigneusement des noms. Ce fut cette année-là que les Norwégiens rencontrèrent pour la première fois des sauvages. D'après la description qu'en font les chroniques, il est évident que ces sauvages étaient des Esquimaux. Les Norwégiens ayant eu l'imprudence de les attaquer, ceux-ci se réunirent en grand nombre, les accablèrent de flèches, et blessèrent gravement Thorwald qui en mourut. On l'enterra à la pointe du cap où il avait projeté de s'établir, et comme il avait ordonné que l'on mît une croix sur son tombeau, ses compagnons donnèrent à ce cap le nom de Krassa-Noss. L'hiver étant trop avancé pour que l'on pût reprendre la mer, l'équipage passa encore cet hiver en Vinland, et ne revint au Groenland qu'au printemps suivant. Il y avait quatre ans que le vaisseau était parti. Son retour fut une fête. On l'avait décoré de ceps de vigne tout chargés de pampres; on y avait mis tous les raisins qu'on avait réussi à conserver; c'était comme

au retour de la Terre Promise.

Un troisième fils d'Eric - Rauda, nommé Thorstein, s'embarqua la même année pour aller chercher les restes de son frère et leur donner la sépulture dans une terre plus agréable à ses mânes. Mais ayant rencontré de fort gros temps, et ayant été obligé de passer l'hiver loin du Vinland sur une côte inhospitalière, il y mourut, ainsi qu'une partie de ses compagnons. Sa femme, nommée Gudride, qui l'accompagnait, lui survécut, et après son retour au Groenland, y épousa en secondes noces un riche Islandais, nommé Thorfin, auquel elle apporta en dot les droits de son premier mari sur les établissements de Vinland.

C'est à Thorfin que l'on doit rapporter l'établissement de la colonie. Il partit pour s'en mettre en possession avec soixante hommes, cinq femmes, du bétail, des outils, des provisions. La belle saison fut employée à s'affermir dans le pays, et à s'y procurer toutes les commodités possibles. En arrivant, on s'était emparé d'une grosse baleine qui avait été d'une grande ressource pour la petite colonie. Les pâturages s'étaient trouvés si bons que les vaches y avaient réussi à merveille. Les Esquimaux s'étaient mis en relation avec les nouveaux - venus, et séduits par les fromages que les femmes groenlandaises leur donnaient en échange de pelleteries qu'ils apportaient, ils avaient commencé avec les nouveaux-veuus un cours régulier de commerce. Thorfin acquit ainsi de grandes richesses. La renommée de la colonie du Vinland s'était répandue dans tout le Nord, et des navires d'Islande et de Norwége y allaient trafiquer. Thorfin retourna en Islande avec sa femme, et y finit ses jours, laissant la colonie à son fils Skoreco qui y était né.

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Sagacité d'un éléphant.· Un Européen qui avait résidé à Ceylan visitait les jardins zoologiques de Londres. On lui montra un éléphant qui avait passé à Ceylan une partie de son enfance. Il alla près de l'animal, et par forme de plaisanterie lui adressa quelques mots de salutation en langue cingalaise; mais aussitôt l'éléphant donna les marques les moins équivoques de surprise et de plaisir. fl approcha du visiteur autant qu'il lui fut possible, tendit vers lui doucement sa. trompe et le caressa avec amitié. On eût dit deux compatriotes se rencontrant sur une terre étrangère.

NOUVEAU PONT DU CHATEAU A BERLIN.

Ce pont est composé de trois arches en pierre de taille, dont la forme en arc de cercle rappelle celle des arches du pont d'Iéna à Paris. Les proportions en sont belles, la structure hardie, et les lignes simples qui en terminent les contours se détachent parfaitement au-dessus des eaux noirâtres que roule la Sprée. Mais ce que l'on doit surtout remarquer dans ce monument, c'est l'emploi simultané de matériaux d'une nature entièrement différente, qui, jusqu'à présent, ne se sont trouvés associés que très rarement dans des ouvrages d'art de ce genre. Les piles sont surmontées de socles à peu près cubiques en granite rose poli, arrasés à la hauteur du parapet, qui lui-même est composé d'une série de panneaux en fonte, où les mêmes sujets se reproduisent alternativement. Nous donnons le dessin de l'un de ces sujets, ainsi que des contreforts qui séparent deux panneaux consécutifs; l'autre sujet offre une disposition tout-à-fait analogue, et les deux espèces de tritons qui y figurent sont groupés d'une manière aussi gracieuse que les deux chevaux marins. On conçoit que ces silhouettes d'un goût si pur, dans le magnifique encadrement d'une roche d'un poli éclatant et inaltérable, produisent un effet des plus remarquables, même au milieu des beaux monuments qui ornent la capitale de la Prusse.

L'auteur de la chronique de laquelle sont tirés ces détails rapporte qu'il a beaucoup connu Thorfin, et que c'est d'après ses narrations qu'il a écrit. Il parle, au surplus, de ces faits comme de choses connues de tout le monde, et en historien. Malheureusement les chroniques islandaises ne nous en- Mais, n'eût-on pas égard à la perfection des détails, au seignent rien des événements qui suivirent ceux que nous ve- fini de l'œuvre, le nouveau pont de Berlin n'en resterait nons d'indiquer. On sait seulement que la colonie de Vinland pas moins une production digne de fixer l'attention de tous subsista encore long-temps. Il paraît que le christianisme ne ceux qui s'occupent de l'avenir de l'architecture. Cette simple réussit jamais à s'y établir comme il l'avait fait en Islande et au substitution d'un panneau mince et découpé en mille enGroenland. Une des chroniques irlandaises fait mention d'un droits, aux parapets massifs ou aux lourds et disgracieux prêtre saxon, nommé Jean, qui s'y rendit dans le dessein balustres qui ont bordé jusqu'à ce jour les plus beaux ponts de convertir les infidèles, mais qui, loin d'y parvenir, y fut en pierre, révèle un progrès immense dans l'emploi des mis à mort. On a aussi des témoignages certains qu'en 1424 matériaux que la nature a mis à la disposition de l'homme. un évêque du Groenland, nommé Eric, se rendit au Vin- La manifestation la plus évidente des progrès de l'architecland dans le même but; mais on ignore avec quel succès. ture comme science, cousiste dans la loi remarquable, si

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bien établie dans l'article ARCHITECTURE de l'Encyclopédie | nouveau genre de constructions, où le mélange du bois, nouvelle, que le rapport du vide au plein dans la construction monumentale a toujours été en augmentant de l'origine des sociétés jusque vers la fin du moyen âge. Depuis cette dernière époque, une réaction faite d'abord au nom de l'antiquité, et poussée ensuite jusqu'à ses conséquences extrêmes par d'imprudents imitateurs que ne soutenait plus l'inspiration de la renaissance, avait fini par nous ramener exclusivement aux formes que la Grèce et l'Italie employaient autrefois, sous un ciel différent, avec des mœurs, des idées, une religion et des connaissances entièrement différentes des nôtres. Mais une étude plus approfondie de la nature, de la fabrication et de la résistance des matériaux, a conduit les nations modernes, comme à leur insu, à un

de la pierre et des métaux, a produit des effets neufs et inattendus. Les combles hardis en fonte et en fer, qui, soutenant de légères feuilles métalliques, recouvraient d'abord de grands édifices, ont donné le modèle d'arches immenses en fer, dont quelques uns s'élèvent au-dessus des plus forts bâtiments à la voile. Les cordages, à la force desquels l'Indien se confie pour traverser des torrents à bords escarpés, ont donné l'idée de ces ponts suspendus qui franchissent aujourd'hui des bras de mer et des précipices profonds. Une combinaison de fer, de fonte et de verre, a servi dans plusieurs capitales à établir de vastes serres chaudes, ou plutôt de magnifiques galeries de plantes exotiques. Les portes cochères massives de nos maisons sont remplacées par

Panneau en fonte et contreforts du pont du Château, à Berlin.)

d'élégants panneaux de fonte à jour. Aux lourds piliers sous lesquels étaient établis autrefois les marchands, ont succédé ces brillants magasins que des cages transparentes de glaces, maintenues par de légères baguettes métalliques, ne dérobent jamais à l'influence du jour, ni aux regards des curieux. En un mot, tous les détails de construction jusqu'aux machines les plus puissantes, jusqu'aux ustensiles les plus vulgaires, ont subi, depuis le commencement de ce siècle, une transformation où l'on ne saurait méconnaître la vérification de la grande loi que nous avons citée plus haut. Le sentiment populaire, plus juste bien souvent que l'appréciation systématique des artistes, a accueilli avec enthousiasme quelques unes de ces formes nouvelles de constructions que l'on a trop accusées d'être incompatibles avec l'art. L'exemple donné par M. Schinkel, l'habile architecte qui a construit le pont de Berlin, trouvera des imitateurs; et la critique la plus sévère ne désavouera jamais des innovations dirigées avec la science et le goût exquis dont il a fait preuve dans ce beau monument.

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Page 322, col. 2, ligne 13.
Page 330, col. I, lignes 34 et 35.
à la marée basse, lisez 15 pieds.
Page 333, col. 1, ligne 9.-
lisez capitale du Velay.
Page 369, col. 1, ligne 9.

-

Au lieu de capitale du Languedoc,

Au lieu de 1493, lisez 1477.

BUREAUX D'ABONNEMENT ET DE VENTE, rue Jacob, 30, près de la rue des Petits-Augustins.

Imprimerie de BOURGOGNE et MARTINET, rue Jacob, 30.

Abbas-le-Grand, 139.
Abbaye de Saint-Denis, 393.
Abyssinie, Abyssiniens, 54, 249.
Acropolis d'Athènes, 57.
Air (1), 343.

Albanais, Albanie, 128.
Ambassade russe en 1662, 365.
Ambassadeurs (Disputes de pré-
séance entre les), go.
Amérique (Etablissements de
Norwégiens en), au moyen
âge, 406.
Amortissement, 269.
Amphicora sabella, 303.
Animalcules infusoires, 303
Animaux européens (Multipli-
cation des) en Amérique, 293.
Annonce d'un marchand, 376.
Antoine et Cléopâtre, 8i.
Anvers, 41.

Apsarasas, 185, 313.
Aqueduc mauresque d'Elvas, 25.
Arbres (des) considérés comme
monuments historiques, 123.
Arc de Gaillon, 105.
Archimède, 149.
Architecture arabe, 295.
Armoiries parlantes, 27, 44.
Arquebuses, 224.

Arras, 369, et l'errata,
Art militaire (Changements dans
1,270.
Aruspices, 295.

Astronomie, 169,190, 306, 387.
Athènes, 57.

Auteuil au 13e siècle, 235.
Autour d'Europe, 136.
Avis, 320.

Avoués au temps féodal, 54.
Azote, 343.

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Cagoths en France, 25.
Caligula, 12.

Camée (le) de Vienne, 329.
Campagne de 1809, 403.
Campagnols, 167.
Campanella, 46
Canada, 193, 300.
Canal projeté entre la Méditer

ranée et la mer Rouge, 331.
Canut et ses courtisans, 60.
Cap de Bonne-Espérance, 236.
Capture (Fête de la) des hommes
en Perse, 123.
Caquets de l'accouchée, 282.
Carcassonne, 321.
Cardona, 405.

Cascade pétrifiée, 377.
Castel-Val (le), en Tyrol, 177.
Castruccio Castracani, 397.
Cathédrale de Saint-Patrick, à
Dublin, 153.
de Toul, 297.

du Mans, portail latéral, 359.
du Puy-en-Velay, 332.
Cave du Diable, 200.
Cérémonies anciennes pour dé-

clarer la guerre, 14.
Certain (Jean), 370.
Chalets (Habitants des), 347.
Chameau fantastique, miniature
indienne, 185.
Champlain, 193,
Chant des trépassés, cantique bre-

ton, 77.

du bourriquier égyptien, 37.
Chants nationaux des différents
peuples modernes, 37, 59,
77, 126, 155.
Chapiteau corinthien, 88.
Char du sacre de Louis XVI, 133.
Char funèbre d'Alexandre, 9.
Charité (la), médaillon, 1.
Charlemagne (un Caprice de), 39.
Charondas (Mort de), 119.
Chars à faux,68.
Château d'Anet (Portail du), 105.
de Bénac, 56.

-

-

---

-

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Danse candiote, 216.
Danseuse abyssinienne, croquis
de M. Combes et Tamisier, 56.
Dantan ainé (Statue de Jouvenel
des Ursins, par M.), 292.
Dauzats (Eglise de Bélem, tableau

de M.), 225.
David (Tieck, par), 253.
Défi de Charles-Quint à Fran-
çois Ier, 162.
Demoiselles, insectes, 239.
Denon (un Conscrit, par), 268.
Diamant (le gros) de la couronne

de Russie, 20.
Dieux scandinaves (Collines sé-
pulcrales des), 308.
Discours léger (sur le), 378.
Distance de deux villes (Moyens
de mesurer la), 183.
Distances moyennes (des), 290.
Dix-septième siècle (Mœurs du),
282.

Douane de Londres, 372.
Droit des gens (Projet d'une dé-
claration sur le), par Gré-
goire, 203.

| Eau (Machines pour élev l′),251. |
Eclaireurs du genre humain, 39.
Ecole royale des beaux-arts, 105.
de Chenonceaux, 273, et l'er- Ecriture (Finesse remarquable

de Carcassonne, 321.

rata.

de Chillon, 161.
de Guy's Cliff, 189.

de Montargis, 92, et l'errata.
impérial de Pétershoff, 227.

Bayaderes venues à Paris, leurs Chemins de fer en France, 19.

-

signatures, 313.

Belem (Eglise de), 225.
Bellini (Gentile et Giov.), 233.
– (Portraits des deux), par Gio-
vanni, 233.
Bénarès, 209.

Berlin (Pont du château à), 407.
Bernin, 159.
Bibliothèque (Extraits de la) du
Magasin pittoresque, 58, 186,
239, 261,277, 302,343, 347.
Bibliothèques publiques, 343.
Bison, 117, et l'errata.
Bois-Rosé, 239.
Bordeaux (Port. du Palais à),201.
Bos de Bénac, 56.
Bourreau (Quittance d'un) au
15e siècle, 343.
Bourriquiers d'Egypte, 35.
Bourse d'Anvers, 41.
Bracelets de Diane de Poitiers,

99.

Brunetto Latini (Trésor de), 336.
Budget de l'Etat, 50.

Cafres, 192, 236,

Chevalier du guet, en 1418, 214.
Chevaux dans les mines, 403
Chien (le) enragé, nouvelle, 214.
Chien pendu, 203.
Chronologie, 12, 37, 51, 140.
Cimetière du Père-Lacha se, 259,
312.
Circassiens, 175.
Cité (la) du soleil, 46.
Cleberg, 349.

Cloches (sur les), 306.
Code théodosien, 12.
Collége d'Éton, 129.
Colosse de Sésostris, 112.
Colporteur (le) et ses singes, 345.
Columb (Michel), 241.
Conaxa, 349.
Conchyliologie, 79, 132.
Conscrit sous la république, 268.
Consommation moyenne d'un

habitant de Paris, 194.
Constantine (les deux expédi-
tions de), 113.
Continents (formation de nou.
veaux), 3.
Conversation (de la), 204.

d'), 402.

Edouard Ier, roi d'Ecosse, 341.
Effraies, 212.
Egypte, 35, 112, 182, 295, 330.
Election (un Repas d') en An-
gleterre, 180.

Géographie mathématique, 183.
Gigoux (Antoine et Cléopâtre,

tableau, par M.), 81.

Glaces dans les mers du Nord, 11.
Glouton, 244.

Gnous, 146.

Godard (Pierre), 352.
Gouffre d'Argostoli, 366.
Grand-Queux de France, 175.
Granites, 202, 226.

Gravure sur bois, 352.

-

sur coquilles, 99.
Guillaume (sur le nom), 39.
Guillaume III, 285.
Gutenberg, 89.

Haïti (Monument de l'émancipa-
tion à), 217.
Haïtiens, 217.
Hallores, 39 r.
Hans Sachs, 78.
Harrington (James), 298.
Haydn, 372.
Hiatus (les), 358.
Hippogriffe auCampo-Santo,308.
Hirondelles (les), 97.
Hiver (la Charité dans l'), 1.
Hivers rigoureux, 37.
Hogarth (un Repas d'élection,
par, 180.
Hollandais, Hollande, 12.
Homère, 337.
Hottentots, 236.
Huile, 61, 382.

-

Ile Sainte-Hélène, 157.
Iles Madréporiques, 3.
- Sandwich, 327.
-Saint-Marcouf, 111.
Inauguration de la statue de Gu
tenberg à Mayence, 89.
Indous (Religion et Mœurs des`,
48, 97, 185, 209, 210, 313.
Industrie domestique, 61, 202,
226, 382.

Insectes comestibles, 191.
Insectes des maisons, 58.
Instruction (d'un Argument con-
tre l') du peuple, 10.
Invalides (Eglise des soldats, à
l'hôtel des), 33.

-

- ( Origine et fondation de
l'Hôtel des), 33.
bal-Irlandais, Irlande, 153, 333
Islandais, 396.

Eléphant (Sagacité d'un), 407.
Elvas en Portugal, 25.
Enguerrand, sire de Coucy,
lade suisse, 59.
Errata, 408.
Esquisse de Sigalon, 205.
Etex (Saint Augustin, statue et
dessin, par M.), 265.
Existence terrestre, 26

Femme Fellah, 182.

Fête (une) de Mahomet, 242.

Jacquand (Mort de Gaston de

Foix, tableau de M.), 121.
Jamerai Duval, 129, 165, 222.
Japon, Japonais, 379.
Jardin Botaniq. à Bruxelles, 404.

Jardins' ridicules, 72.
Jean de Werth, 51.

Fête des laboureurs, à Montéli-Jeux olympiques, 275.

mar, 283.

Fidélité (sur la) dans les petites
choses, 152.

Fief de gré à Péronne, 88.
Fondations de Montyon, 108.
Force (la), figure du tombeau du
duc François II, 241.
Forces industr. de la France,302.
Franklin (Plan de) pour håter son
amélioration morale,2 30,237.
Froissart, 119, 121.

Johnie de Breadisle, balla le
écossaise, 127.

Jouvenel des Ursins, 291, et l'er-

rata.

Juan de Joanès, 17.
Juifs (Episode de la vie des), au
moyen âge, 204.
Jupiter vu de la terre, 173.
Juste Lipse, 3-0.
Justice (la) céleste poursuivant le
crime, par Prudhon, 353.

Galères, la Galère Réale, 399. | Kaleidoscope, 116.

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