La poésie contemporaine, 1884-1896 |
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... jouir avant qu'ils s'évanouissent . Et l'Été chante encor aux lèvres de l'Automne ; Le jour sera meilleur si l'aurore fut bonne ; Le soir est plus charmant lorsque l'âme est plus douce ; Le sourire fait une rose de la bouche ; La tresse ...
... jouir avant qu'ils s'évanouissent . Et l'Été chante encor aux lèvres de l'Automne ; Le jour sera meilleur si l'aurore fut bonne ; Le soir est plus charmant lorsque l'âme est plus douce ; Le sourire fait une rose de la bouche ; La tresse ...
Page 97
... jouir les saveurs de miel se tour- nent pour lui en goût de cendre . Il en rougit ; il condamne la chair pour magnifier l'esprit , il a in- venté la pudeur . Il s'adresse à la forêt : Sois obscure ! Tais - toi , profonde ! chaste 6 ...
... jouir les saveurs de miel se tour- nent pour lui en goût de cendre . Il en rougit ; il condamne la chair pour magnifier l'esprit , il a in- venté la pudeur . Il s'adresse à la forêt : Sois obscure ! Tais - toi , profonde ! chaste 6 ...
Page 145
... jouir , en haut ; en bas , misères et rancœurs . Les bons s'isolent . Seuls , quelques pen- seurs ont le courage de tenter le bon combat . L'art hautain , désintéressé , serein , n'est pas leur fait : ils se sentent solidaires de la ...
... jouir , en haut ; en bas , misères et rancœurs . Les bons s'isolent . Seuls , quelques pen- seurs ont le courage de tenter le bon combat . L'art hautain , désintéressé , serein , n'est pas leur fait : ils se sentent solidaires de la ...
Page 151
... jouir tout seul , à la douceur de la paresse , à celle des longs festins , et il regrette le temps où il enviait le Maître , détestait les hommes et frappait le faible . Son rêve de vertu lui semble chimérique , il doute : Je ne sais ...
... jouir tout seul , à la douceur de la paresse , à celle des longs festins , et il regrette le temps où il enviait le Maître , détestait les hommes et frappait le faible . Son rêve de vertu lui semble chimérique , il doute : Je ne sais ...
Page 231
... jouir des songeries qu'ils suggèrent : Voici , pour vivre une heure , un rêve riverain . Les sables et les saules gris , et le serein Espace du ciel clair , et toutes les prairies Vers l'occident , où vont les génisses nourries De ...
... jouir des songeries qu'ils suggèrent : Voici , pour vivre une heure , un rêve riverain . Les sables et les saules gris , et le serein Espace du ciel clair , et toutes les prairies Vers l'occident , où vont les génisses nourries De ...
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Common terms and phrases
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Popular passages
Page 219 - Vois se pencher les défuntes Années, Sur les balcons du ciel, en robes surannées ; Surgir du fond des eaux le Regret souriant ; Le Soleil moribond s'endormir sous une arche, Et, comme un long linceul traînant à l'Orient, Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.
Page 49 - La Nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles ; L'homme y passe à travers des forêts de symboles Qui l'observent avec des regards familiers. Comme de longs échos qui de loin se confondent Dans une ténébreuse et profonde unité, Vaste comme la nuit et comme la clarté, Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Page 219 - LE vierge, le vivace et le bel aujourd'hui Va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre Ce lac dur oublié que hante sous le givre Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui...
Page 24 - Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes, Nous avons aperçu les grands ongles marqués Par les loups voyageurs que nous avions traqués. Nous avons écouté, retenant notre haleine Et le pas suspendu. - Ni le bois ni la plaine Ne poussaient un soupir dans les airs, seulement La girouette en deuil criait au firmament; Car le vent, élevé bien au-dessus des terres, N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires.
Page 249 - Il faut aussi que tu n'ailles point Choisir tes mots sans quelque méprise : Rien de plus cher que la chanson grise Où l'indécis au Précis se joint.
Page 250 - O qui dira les torts de la Rime! Quel enfant sourd ou quel nègre fou Nous a forgé ce bijou d'un sou Qui sonne creux et faux sous la lime?
Page 193 - A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu, voyelles Je dirai quelque jour vos naissances latentes. A, noir corset velu des mouches éclatantes Oui bombillent autour des puanteurs cruelles, Golfe d'ombre; E, candeur des vapeurs et des tentes, Lance des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ; I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles Dans la colère ou les ivresses pénitentes...
Page 248 - De la musique avant toute chose Et pour cela préfère l'Impair, Plus vague et plus soluble dans l'air, Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
Page 253 - De la musique encore et toujours! Que ton vers soit la chose envolée Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée Vers d'autres cieux à d'autres amours. Que ton vers soit la bonne aventure Eparse au vent crispé du matin Qui va fleurant la menthe et le thym . . . Et tout le reste est littérature.
Page 196 - Maintes fois de la Peur je sens passer le vent, En haut, en bas, partout, la profondeur, la grève, Le silence, l'espace affreux et captivant... Sur le fond de mes nuits Dieu de son doigt savant Dessine un cauchemar multiforme et sans trêve. J'ai peur du sommeil comme on a peur d'un grand trou...