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Très Haut, très Excellent et très Puissant Prince notre très Cher et très Aimé bon Frère et Cousin.

Nous avons reçu hier, dans une audience particulière, la lettre par laquelle V. M. a rappelé le sieur N. N. des fonctions qu'il a remplies jusqu'ici à notre cour. Ayant été très satisfait de la manière dont il s'est acquitté de la mission que V. M. avait voulu lui confier, nous l'avons congédié et le congédions avec des sentimens analogues, bien persuadé d'ailleurs qu'il n'aura pu, pendant son séjour à notre cour, que rendre témoignage de l'attachement sincère que nous avons voué à V. M., ainsi que de notre empressement à cultiver son amitié, qui ne cessera de nous être bien précieuse. Sur ce, nous prions Dieu, très Haut, très Excellent et très Puissant Prince, notre très Cher et très Aimé bon Frère et Cousin, qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.

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Adressé à l'empereur Joseph II, par le baron de Breteuil, ambassadeur de France à la cour de Vienne (1775).

SIRE,

L'honneur que j'ai de remettre à V. M. les lettres du roi, m'impose, pour premier devoir, de vous parler de tous ses sentimens pour V. M. Rien n'intéresse plus le cœur du roi,

que de vous convaincre, Sire, de sa constante amitié, et du prix qu'il attache à tous les liens sacrés qui l'unissent à V. M. Le roi désire et se flatte qu'ils sont tous également indissolubles. Je serai trop heureux, Sire, si mes soins respectueux et mon zèle attentif pour tout ce qui pourra maintenir et fortifier la confiance et l'intimité des deux maisons, vous sont une nouvelle preuve de la résolution où est le roi de n'en laisser échapper aucune occasion. Quant à moi, Sire, le comble de ma satisfaction, est d'avoir l'honneur d'être chargé de suivre des intérêts aussi précieux et établis sur des ba ses aussi solides. J'ai travaillé dans cet espoir de puis longues années. Je n'aurai plus rien à désirer, si j'en recueille le flatteur avantage de mériter l'estime et les bontés de V. M. J'en serai sûr si elle les accorde au désir de lui plaire, ainsi qu'au profond respect et à l'admiration la plus vraie pour toutes les grandes qualités que V. M. montre à l'Europe.

DISCOURS D'AUDIENCE

Adressé à l'Impératrice-Reine Marie-Thérèse, par le baron de BRETEUIL, ambassadeur de France à la Cour de Vienne (1775).

MADAME,

Le roi, en me faisant l'honneur de me charger des plus grands intérêts auprès de V. M. m'a particulièrement recommandé de vous renouveler les protestations les plus sincères sur son attachament à votre alliance, et de ne négliger aucun moyen de vous convaincre de sa constante amitié. S. M. jouit, Madame, de la manière la plus sensible pour son cœur et pour son esprit, du rare avantage de

TOME III.

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trouver dans l'union des principes les plus solides de sa monarchie et des plus tendres sentimens de son ame, la source du repos qu'elle veut procurer à ses peuples et celle de son bonheur personnel. Je serai, Madame, le plus heureux de tous les hommes, si, pendant le cours de mon ministère, je puis contribuer par mes soins, et par la bonne foi de mes démarches, à resserrer de plus en plus les liens de l'intérêt commun et si vrai des deux monarchies. Je trouverai, Madame, dans ce devoir journalier, l'emploi de tous mes principes, de tous les vœux de mon ambition, et l'expression de mon admiration respectueuse pour deux augustes princesses que j'ai eu l'avantage d'admirer de près, que V. M. a douées de toutes ses vertus, qui répandent comme elle, le bonheur sur des peuples entiers, et qui ont daigné m'honorer d'une protection particulière.

DISCOURS

De lord HINDFORD, ambassadeur d'Angleterre, à S. A. I. Madame la Grande-Duchesse de Russie.

MADAME,

L'ambassade à la cour impériale de Russie, dont le roi mon maître m'a honoré, me cause une double satisfaction, puisque S. M. m'a chargé en même temps d'assurer V. A. Impériale de son amitié et de son affection sincère. Oseraije bien, Madame, me flatter de la continuation des bontés dont V. A. Impériale m'a toujours honoré? Je tâcherai au moins de m'en rendre digne par l'attachement très inviolable que j'ai et que j'anrai toujours pour la personne de

V. A. Impériale, et pour l'auguste maison dont elle est

issue.

RÉPONSE

De M. le baron de BREDAHL, chambellan de S. A. I.

Les témoignages d'amitié que le roi de la Grande-Bretagne a chargé monsieur l'ambassadeur de donner de la part de S. M. à madame la grande-duchesse, ne peuvent que lui causer une joie proportionnée à la haute estime qu'elle a toujours eue, et qu'elle conservera toujours pour la personne de S. M. Britannique. S. A. Impériale et la maison dont elle est issue, connaissent d'ailleurs depuis long-temps le mérite et les qualités distinguées de monsieur l'ambassadeur, ce sera un plaisir pour elles de pouvoir lui faire connaître d'une manière convaincante, et suivant les occasions, jusqu'à quel point elles l'estiment.

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Adressé à S. M. l'impératrice de Russie, par le ministre de France.

MADAME,

Ce n'est pas sans une bien vive émotion que je viens aujourd'hui me présenter à V. M. I., puisque obligé de m'éloigner d'une cour où j'ai passé les plus beaux jours de ma vie, comblé par V. M. de grâces et de bontés, je dois prendre congé d'elle, privé peut-être pour jamais du bonheur de la revoir.

C'est

par

ordre du roi mon maître que j'ai l'honneur de

trouver dans l'union des principes les plus solides de sa monarchie et des plus tendres sentimens de son ame, la source du repos qu'elle veut procurer à ses peuples et celle de son bonheur personnel. Je serai, Madame, le plus heureux de tous les hommes, si, pendant le cours de mon ministère, je puis contribuer par mes soins, et par la bonne foi de mes démarches, à resserrer de plus en plus les liens de l'intérêt commun et si vrai des deux monarchies. Je trouverai, Madame, dans ce devoir journalier, l'emploi de tous mes principes, de tous les vœux de mon ambition, et l'expression de mon admiration respectueuse pour deux augustes princesses que j'ai eu l'avantage d'admirer de près, que V. M. a douées de toutes ses vertus, qui répandent comme elle, le bonheur sur des peuples entiers, et qui ont daigné m'honorer d'une protection particulière.

DISCOURS

De lord HINDFORD, ambassadeur d'Angleterre, à S. A. 1. Madame la Grande-Duchesse de Russie.

MADAME,

L'ambassade à la cour impériale de Russie, dont le roi mon maître m'a honoré, me cause une double satisfaction, puisque S. M. m'a chargé en même temps d'assurer V. A. Impériale de son amitié et de son affection sincère. Oseraije bien, Madame, me flatter de la continuation des bontés dont V. A. Impériale m'a toujours honoré? Je tâcherai au moins de m'en rendre digne par l'attachement très inviolable que j'ai et que j'aurai toujours pour la personne

de

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