DE LA SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE DE NANTES ET DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE-INFÉRIEURE DÉCLARÉE ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE Volume 6 de la 7° Série. 1895 PREMIER SEMESTRE. NANTES, L. MELLINET ET Cie, IMPRIMEUR DE LA SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE, Place du Pilori, 5. Il est d'usage qu'à la fin de chaque année les sociétés, comme les particuliers, dressent leur bilan. C'est pour elles le meilleur moyen de s'éclairer sur leurs forces vitales, d'établir la balance entre les bénéfices et les pertes, de réaliser enfin les innovations et les réformes utiles. Les sociétés, en effet, ne sont guère, suivant le mot des philosophes, qu'un perpétuel devenir. Pour vivre, elles doivent être de leur temps, sacrifier, s'il le faut, aux inspirations de l'heure présente, ne jamais reculer devant un progrès possible, devant une modification heureuse. Vous l'avez bien compris, mes chers Collègues, quand, rompant, il y a un an, avec ce que notre spirituel Secrétaire appelait l'autre jour les traditions ancestrales, vous avez abaissé le chiffre de la cotisation et inauguré les conférences du dimanche. Vos efforts ont été récompensés : une vie nouvelle a commencé pour vous, vos séances sont devenues nombreuses et suivies, vous y avez entendu des lectures aussi intéressantes que variées. Nos jeunes collègues ont surtout témoigné d'une activité peu commune: les uns vous |