« emprisonnement de quinze jours à six, à ceux qui en sont atteints la fin d'infirmi. « mois. » lés d'une certaine catégorie. L'objet de la loi, l'étendue de sa défense, Dans celle explication les faits prohibés la portée de sa disposition sont déterminés i et punis se distinguent nettement des simpar le sens qu'elle allache aux mots qui ples soins ou conseils donnés accidentelleles expriment, aux mots exercice sans qua. menl; la loi par une semblable limile a salification d'une branche quelconque de l'art ! tisfail aulant qu'elle le pouvait raisonnablede guérir. ment à ce que réclamaient les convenances, Là donc est le næud de la question ; ce les relations sociales et l'humanité ellepoint une fois reconnu, il ne sera pas diffi même; elle s'est placée dans le cas de l'avis du conseil d'Elal du 8 vendémiaire an xiv, cile de reconnailce également si les fails de qui n'a pas d'autre effet, quoi qu'en ait dit la cause sont ou non les fails probibés. la Cour d'appel de Gand, et qui d'ailleurs La loi ne donne aucune explication parli s'il l'avait, devrait disparailre devant les culière de ces inols; elle les emploie donc termes positifs des dispositions en vigueur dans le sens que leur attribue le langage parmi nous depuis 1818, el portées pour ordinaire, et par suite c'est dans ce sens que remédier à l'insuffisance des dispositions nous devons rechercher sa volonté et les antérieures. rapports de ses dispositions avec les fails Prohibés dans celle limite, les faits dont constants au procès. nous venons d'expliquer la défense existent, Dans le langage ordinaire, les mols exer et la prohibition légale comme la peine qui cice, art de guérir, branche de cet art, ont l'accompagne y sont applicables, soit qu'ils une signification qui ne peut être douleuse; | aient été rétribués ou non, soit que celui tous les vocabulaires nous la présentent telle qui les a posés se soit qualifié ou non du que nous la trouvons dans nos habitudes et titre de docteur ; la loi ne distingue point nos souvenirs. entre ces divers cas, et elle ne pouvait disExercice, exercer, signifie une pratique linguer sans manquer le but de ses disposihabituelle de certains actes. tions (') : Expression d'un intérêt à sauveArt n'est autre chose qu'une méthode garder, de l'intérêt de la santé publique qui pour faire un ouvrage, pour opérer, pour doit élre préservée en tous cas de danger de l'ignorance des personnes étrangères à exéculer quelque chose suivant certaines règles. la science et de la crédulité des personnes souffrantes loujours promptes à écouter et Joint au mot guérir, l'art indique une à suivre ceux qui leur promettent soulagemélhode pour procurer à ceux qui en sont ment, elle probibe el punit purement et alteinis la fin de leurs infirinilés, pour y simplement lout exercice de l'art de guérir apporter remède. ou d'une de ses branches, et pour subordonEnfin une branche de l'art de guérir est ner sa disposition soit à l'emploi d'un faux cet art même restreint à une catégorie des tilre de docteur, soit à la perception d'un infirmités humaines; nous en rencontrons salaire, il faudrait faire de l'une ou l'autre un exemple, précisément pour les maux de ces circonstances un des éléments de l'art, d'yeux, dans les lois du 12 mars 1818 et du de guérir, ce qui ne se peut; nous venons 15 juillet 1849, qui font de celle espèce de voir la signification naturelle et légale de d'infirmilés l'objet d'une branche de l'art celle expression, el elle ne comporte nullede guérir, en désignant sous la dénomi ment un pareil élément; les actes tendant à nation d'oculistes ceux qui exercent l'art remédier aux maladies constituent les éléd'apporter remède aux maladies des yeux. ments de l'exercice de l'art de guérir, et Ainsi, suivant le langage ordinaire et par lels ne sont ni le titre de docteur, ni le saconséquent suivant le langage de la loi qui laire payé par le malade; le titre n'est que s'y résère, exercer, sans élre qualifié, une le moyen de s'introduire auprès des malades branche de l'art de guérir, c'est pratiquer pour exercer; le salaire n'est que le prix de habituellement une méthode pour procurer l'exercice; tous deux en diffèrent donc, et si (1) On a cité la nouvelle loi française de 1847, comme tels les actes de la charité, et celle famais celle loi est loin de consacrer le principe, culté même est une preuve de la portée en droit qu'il suffit d'agir par charité pour être réputé ne de la loi, qui ne l'a contient pas; or, rien de papoint exercer l'art de guérir; elle s'est bornée à | reil n'existe dans notre législation; aucune faautoriser le juge à ne pas toujours considérer culté semblable n'est laissée par elle aux juges. PASIC., 1862, - Tre PARTIE. le titre qui en impose aux malades, si le Après s'être ainsi annoncé à eux, le dédésir du lucre qui pousse à eux sont un sendeur indique par lui-même à chacun danger que la loi a dù écarler, les illusions d'eux les cas où il y a lieu d'appliquer le de l'ignorance jointe à la charité n'en sont remède qu'il leur donne, comme moyen pas un moindre, qui a dů appeler sa sollici- curalis, et les cas où il ne doit pas l'être et tude à un égal degré. Sa disposition n'a même où aucun remède n'est efficace ; il se donc pu être que ce qu'elle est; absolue, pro- porte juge vis-à-vis de chaque malade de bibant sans distinction aucune, sous quel. l'existence ou de la non-existence de ces cas; que forme et à quelque fin qu'il se produise, il visite à celle fin leurs yeux, il apprécie, ce qui constitue l'exercice, de la part d'une suivant cerlains symptômes de lui connus personne non qualifiée, d'une branche de ou tenus pour tels, la nature ou l'état du l'art de guérir, c'est-à-dire la pratique ha mal dont ils sont alleinis ; il prononce à la bituelle d'une méthode pour procurer à ceux suite de cet examen, el selon les règles qu'il qui en sont alleints la fin d'infirmités hu s'est tracées, si le mal est curable ou non; maines d'une certaine catégorie. le trouve-t-il incurable, il le déclare au maCelle pratique a.l-elle eu lieu dans l'es lade et le renvoie sans lui indiquer ni lui pèce? en d'aulres lermes, les fails constatés donner un remède qu'il juge superdlu; le par l'arrêt dénoncé lombent-ils sous la pro Trouve-t-il curable, il lui conseille un rehibition légale, ou bien ne sont-ils, comme mède, il en affirme par là l'efficacité et il l'a dit la Cour d'appel de Bruxelles, qu'une l'applique à toute maladie de l'ail, quelle simple distribution gratuite de médicaments qu'elle soit ; il indique enfin la manière de soustraite à toute pénalité par l'art. 17 de s'en servir, puis il en fait la remise. la loi de 1818? Nous ne pouvons y voir une Dans cet ensemble, dont quelques détails distribution de celle nalure, nous ne pou-l pris isolément peuvent êlre sans importance, vons qu'y voir une pratique habituelle d'une mais qu'il n'est point permis de diviser méthode pour guérir les maux d'yeux, c'est: parce que ses différentes parties forment un à-dire l'exercice d'une branche de l'art de lout, objet de l'incrimination, la remise guérir. d'un médicament, la distribution gratuite La simple distribution graluite de média | autorisée par la loi, n'est, on le voit, que caments, la distribution distincte de tout l'un de ces délails mêmes; elle n'est que la exercice de l'art de guérir ou d'une branche conclusion ou l'application du tout, telle que de cet art est la distribution faite à une per serail la vente du remède faite par le phar. sonne d'un médicament, que le médecin lui macien après la visite et l'ordonnance du a prescrit, ou qu'elle-mème désigne en de | médecin ; ce tout, dont la conclusion ne mandant qu'on le lui procure. Pour celle peut s'abstraire, est précisément ce dont la distribution, la loi a pu distinguer, comme Cour d'appel de Bruxelles a fait abstraction elle l'a fait, entre la vente et le don ; il n'y pour n'en voir que la fin, et de là l'erreur avait nul danger à le faire ; elle a dû croire dans laquelle elle est tombée, car il réunit qu'un donateur qui n'entendait élre que tous les caractères de la pratique prohibée cela, qui n'entendait ne s'immiscer en rien par la loi; pratique habituelle, méthode de dans un art que l'ignorance peut rendre si guérison d'une certaine catégorie de malapérilleux, aurait soin de consuller l'homme dies, adoption, conseil et application de de l'art ou de prendre loules autres précau celle méthode à chaque cas de ces maladies tions avant de remellre à un malade le re soumis à l'apprécialion personnelle du démède qui lui était demandé. En a-l-il élé fendeur; ce sont là tous actes que désigne ainsi du défendeur ? n'a-t-il élé qu'un sim- dans leur ensemble l'expression légale de la ple donaleur, n'a-t-il fait que ce que nous prohibition, l'exercice d'une branche de venons de dire par les actes que constate l'art de guérir, telle que nous l'avons explidans son chef l'arrêt allaqué? Evidemment quée d'après le langage ordinaire; la remise non ; il a été plus loin, il est entré dans du remède ne sait que s'ajouler à cet exerl'exercice de l'art; c'est ce que démontre | cice, el par conséquent ne peut en changer l'analyse de ces actes pris dans leur ensem- / le caractère; aussi, et celle considération lui ble. Et d'abord, ils se passent sans accep donne un nouveau degré d'évidence, le détion de personnes, dans un lieu fixe et à sendeur, en agissant comme il agit, ne fait jour fixe revenant constamment, ce qui, tout pas autre chose que ce que fait le médecin en présentant le caractère d'une pratique | quand il s'annonce aux malades, el que les habituelle, suppose l'annonce aux malades | malades viennent le consuller; il ne fait d'un moyen que l'on juge propre à les gué- | notamment pas autre chose que ce que sait I dans ce cas le médecin oculisle, car remar rir. quons que le défendeur s'annonce comme par ces actes avec le but de cette défense, guérissant toutes les maladies des yeux : il | ils tombent sous le coup de la loi, et pour n'invente pas le remède conseillé par lui, ne lui en avoir pas fait l'application, la Cour mais le médecin, l'oculiste n'invente pas | de Bruxelles y a expressément contrevenu, davantage ceux qu'il conseille ; il les trouve comme y avait déjà auparavant contrevenu indiqués et décrits pour la plupart dans les pour la même cause la Cour d'appel de Gand. ouvrages qui trailenl des différentes bran Nous n'ajouterons sur la question résolue ches de l'art de guérir; il n'invenle pas non par ces Cours aucune considération person. plus ni les cas où ils doivent être employés, nelle au dėsendeur et nous ne répondrons ni les symptômes d'après lesquels il recon non plus à aucune de celles qui nous ont nail ces cas, ni la manière de s'en servir, été présentées; de pareilles questions doimais le médecin oculiste ne les invenle pas vent élre traitées purement en droit; il ne davantage, tout cela se trouve également la nous appartient pas de vous rappeler que la plupart du temps dans les mêmes ouvrages; loi seule et ses principes doivent être suivis, ce médecin oculiste fait en un mot ce que qu'il n'est point permis de s'arrêter devant fait le défendeur, il indique le remède, il la faveur due peut-êlre à quelques cas parindique les cas d'application, il juge de ces | liculiers; qu'une loi, absolue dans ses dispo. cas, il inspecte le malade, et il lui conseille sitions, doit être également appliquée d'une le remède. La seule différence qui les dis manière absolue; elle est générale, elle a tingue, et celle différence essentiellement commandé, il faut la respecter et občir; les liée au but de la loi achève de placer le dangers qu'elle a redoulés avec raison, exisdésendeur sous le coup de ses dispositions, lent pour l'homme que la charité porte à c'est que celui-ci agit en aveugle, sans élu. soigner les souffrances humaines comme des théoriques préalables, sans épreuves pour l'homme que pousse seul l'amour du pratiques suivies dans les hôpitaux sous la lucre; l'un pas plus que l'aulre ne peut direction des mailres de l'art, sans discer méconnaitre ces dangers; si le second ne nement scientifique entre les cas et Ics re. peut concilier avec ses desseins intéressés le mèdes, appliquant le même moyen curatif respect et l'obéissance dus aux lois, celle à tout mal ou condamnant irrévocablement concilialion n'est pas impossible au premier, le malade, s'en rapportant à la parole de la et les sentiments qui l'animent lui en font recette ou du livre, se posant juge de l'ap. un devoir impérieux. plication de celle parole d'après les inspirations d'une présomptueuse ignorance, el Nous concluons à ce qu'il plaise à la Cour faisant courir aux hommes, que la souf casser l'arrêt de la Cour d'appel de Bruxel | les, du 25 juillet 1851, ordonner que l'arrêt france rend ordinairement si crédules, les dangers qui sont la suite inévitable, en pa d'annulation sera transcrit sur les registres reille malière, de l'ignorance d'une part et de celle Cour et que mention en sera faite en marge de l'arrêt annulé, renvoyer la de la crédulité de l'autre ; ce sont ces dan cause devant une autre Cour d'appel, pour gers que la loi a voulu el dù vouloir éviter y être fait droit après interprélation législa. en prescrivant, avant que qui que ce fùl půl élre qualifié à l'effet de pratiquer habi. live, condamner le défendeur aux dépens. luellement une méthode quelconque de ARRÊT. guérir les maladies ou une branche des maladies, c'est-à-dire, avant d'exercer l'art LA COUR; – Allendu que le pourvoi de guérir, ces études longues el dispendieu dirigé contre l'arrel altaqué est fondé sur ses, ces épreuves non moins longues, péni le même moyen qui a servi de base à un bles, pleines de dégoûts et de périls, qui premier pourvoi, et a motivé l'arrêt de cas. conduisent à la science, souvent encore si sation du 10 juin 1831; incertaine malgré tant de précautions ; c'est Que la cause doit élre jugée par la Cour parce que la loi a dû prendre et a pris tant de précautions qu'elle a défendu cette pra chambres réunies. tique babituelle à ceux qui ne s'y sont pas Sur le moyen de cassation déduit de la préalablement conformés, et qu'elle a puni violation de l'art. 18 de la loi du 12 mars ceux qui enfreignaient sa défense; telle est 1818: Ja position du défendeur : soit que l'on con. | Allendu que la loi du 12 mars 1818 sidère les actes constatés à sa charge dans | interdit à foule personne non qualitiée leurs rapports avec les lermes de la défense, l'exercice d'une branche quelconque de l'art soit qu'on les considère dans leurs rapports 1 de guérir, et punit les contrevenants de avec les actes mêmes du médecin qualifié el peines comminées par l'art. 18; Altendu que la disposition de la loi est , sur la manière d'appliquer la pommade qu'il générale et qu'elle est fondée sur des consi- | distribue ne soient que la traduction pardérations d'intérêt public qui ne permettent | lielle de l'imprimé français qui sert d'envepas de distinguer si celui qui se livre, sans loppe aux pots contenant le remède; y être autorisé, à la pratique médicale, agit Allendu, en effet, que le demandeur s'apdans un but de spéculation el de lucre, ou proprie par celle traduction les prescrips'il n'est miủ que par des sentiments de lions que renferme l'imprimé, comme il les cbarité ou de bienfaisance; rendrait siennes, et en assumerait la respon. Altendu que les mots exercice d'une sabilité, s'il se référait à l'imprimé, sans y branche de l'art de guérir ont un sens clair rien ajouter en le remettant aux personnes et précis et emportent avec eux leur signifi qui comprennent le français ; calion légale ; qu'il est manifeste que des Que le désendeur, en reproduisant par actes réitérés, consistant dans l'examen ou la traduction les indications contenues dans visite de malades, la remise ou prescription un imprimé de celle nature, ne peut se d'un remède, les indications sur la manière (rouver dans une position plus favorable de l'employer, présentent les caractères con que ne le serait celui qui, sans présenter stitutifs de l'exercice de l'art de guérir; 1 par lui-même les garanties qu'exige la loi, Allendu que ces caractères se rencontrent puiserait textuellement les prescriptions dans les fails constatés par l'arrêt allaqué; I qu'il donnerait à des malades dans un ouque cet arrêt porle en termes : « Que le vrage de médecine dont l'autorité serait * prévenu distribue gratuitement un re- d'ailleurs incontestable el généralement re« mède pour les maux d'yeux ; que celle connue; a distribution a lieu, à jours fixes, à Maria- ! Attendu ane s'il fallait conclure de l'arrês 1 kerke, où le prévenu a sa maison de allaqué que, sauf un seul cas où le défenle campagne; qu'il donne les indications nė. | | deur regarde le mal comme incurable, il « cessaires pour faire usage de ce médica. | donne le même remède et en prescrit l'ema ment, et qui se bornent à la quantité ploi de la même manière, pour toutes les u qu'il faut en prendre, le nombre de fois ailections des yeux, quel que soit l'âge du « et la manière de l'administrer, sans plus, malade, quelle que soit la nature ou l'intenu indications qui ne sont autres que la tra silé du mal, celle circonstance ne pourrait « duction partielle en langue flamande d'un certainement atténuer le caractère des fails a imprimé français, qui sert d'enveloppe reprochés au défendeur; a aux pots contenant le remède, et qui, en Attendu que ces considérations élablis« France, se distribue communément avec sent qu'il ne s'agit pas, dans le cas actuel, « lui; » de la simple reinise gratuite d'un remède Altendu que l'arrêt reconnait, en outre, domestique, d'un médicament connu et que le défendeur visile les yeux des mala. généralement approuvé, qu'il ne s'agit pas des; qu'à la vérité, la Cour d'appel, appré davantage de quelques actes isolés, posés ciant la signification du mot visite dont se dans les circonstances urgentes ou exception. sont servis quelques témoins, admet sur ce nelles ; point les allégalions du désendeur, d'après Mais que les faits, tels qu'ils sont constalesquelles, « lorsque la prunelle de l'eil est tés par l'arrêt dénoncé, présentent dans « blanche à l'intérieur, signe certain que le nerf optique est attaqué, il envisage le leur ensemble tous les éléments qui consti tuent l'exercice d'une branche de l'art de « mal comme incurable, et alors s'abstient « de donner la pommade; dans tous les au guérir; « tres cas, en conseille l'application;» Allendu que le défendeur n'est pas autoMais altendu que celle explication ne | risé à exercer la profession de médecin ocu liste; détruit pas le fait en lui-même, puisqu'il reste constant que le défendeur, en visi Altendu qu'il suit de loutes ces considétant et examinant les yeux des malades, a rations que l'arrêt dénoncé, en renvoyant le pour but de reconnaitre si le mal est sus- défendeur des poursuites exercées contre ceplible de guérison, et qu'il a fail, à cet | lui, a contrevenu à l'art. 18 de la loi du 12 égard, ce que ferait un médecin oculiste, mars 1818; qui adopterait un mode de traitement ana Par ces molifs, casse l'arrêt de la Cour logue; I d'appel de Bruxelles, du 25 juillet 1851, orAltendu qu'il est indifférent que les con donne que le présent arrêt sera transcrit seils ou indications que donne le défendeur sur les registres de ladite Cour et que men tion en sera faile en marge de l'arrêt annulé, | communaux de faire des règlements d'adcondampe le défendeur aux dépens de cas ministration intérieure et des ordonnances sation et de l'arrèl annulé, renvoie la cause de police communale (art. 78 de la loi comdevant la Cour d'appel de Liége, chambre munale), pourvu que ces ordonnances ne des appels correctionnels, pour y être statue soient ni contraires aux lois ni aux règleaprès interprétation de la loi. inents d'administration générale et provinDu 12 nov. 1831. - 1re Ch. - Prés. ciale; M. De Gerlache. — Rapp. M. Van Hoegar « Altendu qu'aux termes des lois des 14 den.- Conclusions conformes M. Leclercq, décembre 1789, 16-24 août 1790 et 19.22 procur. gén. - Pl. M. Rollin, avocat du juillet 1791, les conseils communaux ont le barreau de Gand. droit de faire des règlements de police relatifs aux travaux exécutés dans l'enceinte des propriétés particulières, en tant que ces RÈGLEMENT. - POLICE MUNICIPALE. — Puits travaux peuvent être des causes de danger, d'insalubrité ou compromettre la sûreté puD'ABSORPTION, - COMBLEMENT. — LÉGALITÉ. blique; - RÉTROACTIVITÉ.. « Altendu cependant que autre chose est N'est pas entaché d'illégalité du chef de rélro- de priver quelqu'un de sa propriété, de l'aaclivilé, et comme portant expropriation, | néantir en lout ou en partie, en ordonnant le règlement de police par lequel il est en une suppression, une démolition, et autre joint aux propriétaires riverains les rues chose est de régler l'exercice du droit de la où se trouvent établis des aqueducs, de sup | propriété; primer les puits ou fosses d'absorption , à « Allendu que l'art. 537 du C. civ. dépeine d'une amende déterminée. (Règlem. clare que les particuliers ont la libre dispo. d'Ixelles, du 30 déc. 1845, art. 17; 11 de la sition des biens qui leur appartiennent sous const.; 2 du C. civ.; loi du 14 déc. 1789, ar les modifications établies par les lois ; licle 50; 16-24 août 1790, titre XI, art. 3, nos 1 « Que l'art. 544 du C. civ. définit la proet 5; 19-22 juillet 1791, litre ler, art. 15 ; 30 priété « le droit de jouir et de disposer de la mars 1856, art. 78; 537, 544 du C. civ. (1). manière la plus absolue, pourvu qu'on n'en fasse pas un usage prohibé par les lois ou (LE MIN. PUB., — C. LEHR.) par les règlements; « Allendu que jusqu'à la publication du Le Tribunal de Malines, auquel la Cour de | règlement, en date du 30 déc. 1845, dont on cassation, par son arrêt du 10 fév, 1831 (2), demande l'application, le sieur Guillaume avait renvoyé le jugement de l'appel inter Lehr n'avait pas fait de sa propriété un usage jelė d'une décision rendue par le tribunal prohibé par un règlement ou par une loi, de simple police du canton d'Ixelles, a sla el que depuis l'existence de ce règlement il tué sur cet appel, le 10 juin 1851, par un n'a posé aucun fait qui aurait changé ou jugement ainsi conçu : modifié le fait licile qu'il avait antérieure« Attendu que, par arrêt de la Cour de | ment posé; cassation, en date du 10 février dernier, « Altendu que si la propriété est le droit l'afiaire dont il s'agit a été renvoyée devant de jouir, etc., nul ne peut élre privé de la le tribunal de première instance de Malines, jouissance de son bien, jouissance qu'on siégeanl en appel des jugements de simple exerçait légalement sous l'empire de la loi police, pour être fait droit sur l'appel du | alors existante, par une loi ou un règlement jugement du tribunal de simple police du 1 postérieur qui anéantirait ce droit, sans obcapton d'Ixelles, en date du 6 août 1830; lenir une indemnité préalable; « Allendu qu'il est incontestablement éta « Que l'art. 11 de la constitution qui ne bli au procès que le sieur Guillaume Lehr distingue pas entre une privation totale ou a un puils d'absorption qui existe depuis partielle et qui est postérieure aux lois de 1837, et qui a été construit sous l'empire 1789, 1790 et 1791 précités, est positif à cet de règlements qui ne défendaient pas de égard ; construire celle espèce de puits ; 1 Allendu qu'il existe une grande diffé« Attendu qu'il est encore incontestable rence entre l'art. 545 du C. civ., qui ne qu'il entre dans les allribulions des conseils parle que de la cession d'une propriėlė pour () Pour les autorités voir les conclusions du ministère public. (2) Voir cet arrêt, Pasic, et Bull., 1851, p. 150. |