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dernier, qui sont successivement rejetés. La chambre adopte le dernier article à la mème majorité que les précédens. L'ensemble du projet a été lopté par une majorité de 203 suffrages contre 125.

Avant de lever la séance, l'assemblée a voté sur un projet de loi ayant pour but d'autoriser la ville de Lyon à un emprunt de 600,000 fr. pour les travaux relatifs à l'agrandissement du magasin des denrées co'oniales, et à la construction d'un magasin pour l'entrepôt des sels. Le résultat du scrutin a été de 228 boules blanches et 10 noires. La chambre n'a pas tenu de séance le jour de la fète de l'Ascension.

AU RÉDACTEUR.

Paris, ce 26 mai 1821. Monsieur, je viens de lire dans le numéro 709 de votre estimable journal le compte que vous avez bien voulu rendre de ce qui s'est passé à Berne à la suite de mon retour à l'église catholique. Ce compte est en général très-conforme à la vérité; cependant vous voudrez bien me permettre d'y redresser deux petites inexactitudes. Les partisans des théories nouvelles, les admirateurs des révolutions et les fauteurs des sociétés secrètes peuvent bien avoir soufflé ou approuvé les décrets provisoires qui ont été rendus contre moi; mais ceux qui les ont immédiatement provoqués n'ont probablement agi que par leur impulsion, par des ressentimens politiques et par quelques amours-propres blessés. Ensuite ce ne sont pas les tribunaux qui doivent examiner les mesures ultérieures à prendre, mais une autorité politique ou constitutionnelle, composée de tout le petit conseil et de seize membres du grand conseil. Cette autorité a nommé une autre commission dans son sein, laquelle est chargée de faire le rapport. Mais ce qu'il y a de plus remarquable que tout cela, c'est que trois gazettes libérales, -savoir : celle d'Âarau du 30 avril, celle de Lausanne du 4 mai, et la gazette universelle d'Augsbourg du 5 mai, ont annoncé d'avance, comme un fait positif, ce qui n'a été proposé et décrété à Berne que le 7 mai. Cela sembleroit prouver du moins que les frères et amis les avoient instruits de ce qui devoit se passer, et qu'ils étoient sûrs de leur fait. Je vous prie, Monsieur, de vouloir bien insérer cette lettre dans un des prochains numéros de votre journal, et d'agréer l'assurance de la considération distinguée avec laquelle j'ai l'honneur d'être votre très-humble et obéissant serviteur,

Charles-Louis DE Haller.

Les tomes VI et VII de la Bible de Vence, 4o. édition, viennent de paroitre; ils renferment les deux derniers livres des Rois et les Paralipomènes avec les dissertations qui y correspondent. Nous rendrons compte de cette quatrième livraison, qui, comme on voit, a suivi d'assez près la troisième.

On souscrit à Paris, chez Méquignon, frères, et au bureau de ce journal; prix, cfr. le volume pour les souscripteurs, et 8 fr. franc de port.

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Mercredi 6 juin 1821.)

(No. 712.)

Explication du Catéchisme, à l'usage des curés, des vicaires, des pères, des mères, et de tous les fidèles (1).

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Un catéchisme, quelque clair et quelque bien rédigé qu'il soit, a toujours besoin d'explications et de développemens; c'est par là que l'on ouvre l'intelligence des enfans, que l'on grave dans leur esprit les vérités de la religion, et que l'on parvient à leur inculquer ses préceptes, et à leur faire sentir tous les devoirs qu'elle nous impose. Mais, si ces explications sont nécessaires aux enfans, elles paroissent quelquefois difficiles à des parens ou à des maîtres peu familiarisés avec ces matières, ou qui n'ont pas le don de s'exprimer avec facilité. C'est pour eux qu'a travaillé l'auteur de ce petit ouvrage. Comment a-t-il rempli son plan? C'est ce que nous sommes dispensés d'examiner, puisqu'un de nos prélats les plus vénérables et les plus éclairés a fait l'éloge de cette Explication. On lit en tête du volume une approbation de M. l'archevêque de Bordeaux, qui porte que cette Explication, dont l'habile et modeste rédacteur a voulu garder l'anonyme lui paroît mériter, tant par l'exactitude des principes que par une heureuse clarté dans les développemens, d'être mise entre les mains, non-seulement des simples

(1) I vol. in-18; prix, 1 fr. 5o. c. et 2 fr. franc de port, A Paris, chez Méquignon fils aîné; et chez Adr. Le Clere, au bureau de ce journal.

Tome XXVIII. L'Ami de la Relig. et du Ror.

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fidèles qui désirent s'affermir et s'avancer dans la connoissance de notre sainte religion, mais des personnes méme qui auront à les instruire. Un témoignage si flatteur pour le pieux auteur est en même temps un juste motif de confiance pour le public, et nous ne doutons pas que l'ouvrage, revêtu du suffrage d'un si juste et si sage appréciateur, n'obtienne tout le succès qu'il mérite, et ne produise tout le bien que M. Q. s'est proposé.

Du Placement d'argent à intérét, ou Examen critique de la Dissertation sur le Prêt à intérêt de M. Pagès; par M. A. Faivre (1).

Peut-être est-il à regretter que tant de gens aient écrit sur le prêt à intérêt. Leurs élucubrations ont *souvent plus embrouillé qu'éclairci la matière, et "ont ranimé le feu de la dispute au lieu de l'éteindre. ́C'est une réflexion que nous avions déjà faite, mais ́que nous suggère encore la publication d'un nouvel 'écrit sur une question si souvent débattue. Cet écrit est dirigé contre la Dissertation de M. l'abbé Pagès; mais, il faut l'avouer, si cette Dissertation n'a pas paru assez fortement conçue pour jeter un grand jour sur un sujet hérissé de difficultés, la brochure de M. Faivre est moins propre encore à terminer la controverse. Outre que son style n'est pas toujours clair, le ton qu'il prend dans la discussion n'est pas persuasif; il mêle trop souvent aux raisonnemens des

(1) r vol. in-8°.; prix, 2 fr. 25 cent. et 3 fr. franc de port. A Lyon, chez Rivoire; et à Paris, chez Ad, Le Clere, au bureau de ce journal.

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traits d'humeur et de raillerie; il plaisante sur les théologiens et sur les scolastiques; il gourmande son adversaire ; il semble vouloir tourner en ridicule une congrégation respectable; il oublie que le sentiment qu'il combat est fort ancien et fort accrédité dans l'Eglise, et que sa qualité de laïque surtout l'obligeoit à proposer son opinion avec plus de réserve et de modestie. Il se seroit certainement concilié plus de suffrages en adoptant des formes moins tranchantes, et en observant avec ses adversaires des convenances dont tout lui faisoit un devoir. Que, dans la réfutation d'uns incrédule, il se fut laissé aller à ce style objurgatoire et à cette vivacité un peu brusque, c'étoit déjà un tort qui pouvoit affoiblir la force de ses raisons: mais que, dans une matière où il a contre fui le plus grand nombre de théologiens; c'est-à-dire, de ceux auxquels il appartient d'avoir un avis sur un point de morale; que sur une telle matière, dis-je, il prenne avec ses adversaires des airs de hauteur et de supériorité, et qu'il semble regarder en pitié ceux qui ne pensent pas comme lui, c'est ce qui choquera les lecteurs les plus désintéressés, et ce qui affoibliroit les meilleures raisons.

Quant au fond de l'ouvrage, nous croyons qu'on pourroit attaquer M. Faivre sur quelques-uns de ses principes, et sur plusieurs de ses autorités; mais nous laissons ce soin à ceux qui sont appelés à décider ces questions, et nous craignons seulement que M. Faivre, qui n'a pas pris le meilleur moyen de se rendre ses juges favorables, n'échoue devant leur tribunal. Nous voyons cependant avec plaisir qu'en finissant il soumet son livre à la décision des supérieurs ec

clésiastiques; prêt, dit-il, à révoquer ou à condamner ce qu'ils jugeroient répréhensible. Une si louable disposition honore l'auteur, et est conforme à ce que nous avons ouï dire de ses sentimens religieux.

Nous apprenons en ce moment qu'il vient de pa. roître, à Lyon, des Lettres à M. Faivre, in-8°. où on analyse sa brochure, et où l'on a joint quelques pièces relatives à la même matière. Nors n'avons point encore reçu ces Lettres; mais nous ne doutons pas que l'auteur n'ait trouvé beaucoup de choses à critiquer dans l'écrit de M. Faivre. Si celui-ci veut absolument répondre, nous l'engagerions du moins à mettre un peu plus de soin dans son style, et plus de modération et de politesse dans sa défense.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUÉS.

PARIS. Le samedi des Quatre-Temps de la Pentecôte, 16 du courant, M. l'archevêque de Trajanople, coadjuteur de Paris, donnera l'ordination dans l'église métropolitaine, à huit heures très-précises du matin: il doit y avoir environ trente-cinq prêtres, vingt-cinq diacres, trente-deux sous-diacres, douze, minorés et quarante tonsurés. La cérémonie se fera dans la nef de la basilique, afin de procurer à un plus grand nombre de fidèles la facilité de voir de près cette cérémonie, l'une des plus touchantes de la religion, et de nourrir leur piété par cet imposant spectacle. Ceux qui voudroient se procurer les prières de l'ordination en françois pour suivre le pontife, et se pénétrer de l'esprit de la cérémonie, pourront s'adresser à la sacristie de la paroisse, ou à la loueuse de chaises.

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La commission que la chambre des pairs a nom

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