Avant J. C. Après avoir éteint ces divers Royaumes Feudataires de l'intérieur de la Chine, il régla que les Princes de la maison impériale, n'auroient à l'avenir que des titres d'honneur fans fouveraineté. Les loix de la Principauté de Tfin devinrent communes à toutes les Provinces, & la jurisprudence fut par-tout la même. C'est à lui principalement qu'on doit rapporter l'origine du faftueux Cérémonial de la Cour Chinoife, qu'il crut propre à relever l'éclat de la majefté des Empereurs. Indépendamment des Principautés éteintes au prix du fang d'un million de Chinois, il eft bien des traits odieux que l'hiftoire lui a reprochés. Voici les principaux. 1°. La manière dont il punit la liberté des Mandarins qui lui repréfentoient fon devoir au fujet de fa mere qu'il avoit exilée. Vingt-fept de ces Cenfeurs furent fucceffivement mis à mort; mais le vingt-huitiéme l'emporta. Il eut la vie fauve, & l'Impératrice revint à la Cour. 2o. L'ordre qu'il donna de brûler tous les anciens livres, pour empêcher, disoit fon premier Miniftre, que le goût de l'an tiquité ne fit condamner les ufages moder- | nes & cenfurer la politique de l'Empereur. 3. La crédulité de ce Prince à l'égard d'une troupe de fripons qui lui promettoient une vie immortelle en ce monde, s'il ufoit du fuc d'une plante merveilleufe, qu'il falloit aller cueillir dans l'ifle desefprits. Pour fe familiarifer avec ces efprits, il étoit néceffaire que Sa Majefté envoyât inceffamment dans leur ifle, plufieurs O milliers de jeunes hommes & de jeunes filles, qui y trouveroient un agréable Avant J. C. féjour. Ce projet, tout infenfé qu'il étoit, 'Demetrius, fecond du nom, Roi de 242. Fin de la première Guerre Punique. 241. Attalus Roi de Pergame 240. Ennius, ancien Poëte latin, naît. 239. Antigone, Roi de Macédoine Seleucus, troifiéme du nom, Roi de Syrie . Une grande armée de Gaulois Gé- 232. 227. 225. Antiochus-le-grand, Roi de Syrie. 224. Ptolomée Philopator, Roi d'Egypte. 221. Philippe, Roi de Macédoine 220. Avant J. C. Seconde Guerre Punique, après la ruine de Sagonte, alliée des Romains. Annibal paffe les Pyrenées & les Alpes Les Romains battus par Annibal à la Trébie Les Romains battus par Annibal 219 218 Les Romains déclarent la guerre à Philippe, Roi de Macédoine. 214. Marcellus prend Syracufe, & un Romain tue Archimède, fans le connoître Antiochus, Roi de Syrie, remporte une grande victoire fur Ptolomée Philopator EL-CHI-HOANG-TI, quatre-vingtdouziéme Empereur de la Chine, 212. 211 Avant J. C. le troifiéme de la quatrième, Dynaftie. Ce Prince ne fut pas plutôt fur le thrône, qu'il fe livra tout entier à la vie molle & aux plaifirs. Un Eunuque fut chargé de l'adminiftration de l'Etat; & ce prétendu Miniftre ne connoiffant d'autre politique que l'art de tourmenter les peuples, donna occafion à bien des révoltes. En moins d'un an il fe forma quatre Royaumes, qui furent ceux de Tchou, de Tchao, de Oué & de Yen. Sous la protection du Prince de Tchou, plufieurs Seigneurs levèrent des troupes. HyangLeang entr'autres fe vit à la tête de 70000 hommes; & Leou-pang, qui d'abord n'en eut que 4000, fe forma avec le temps une belle armée, qu'il mena droit à la Capitale. L'Eunuque craignit alors que l'Empereur ne le rendit refponfable de ces defordres ainfi pour prévenir fon jufte châtiment, ce fcélérat fit affaffinér le Monarque, & mit fur le thrône un Prince du fang, nommé Tfé-ing. Mais la Capitale ayant été forcée en ce même temps, Tfé-ing fut obligé de fe remettre à la difcrétion de Leou-pang, qui lui accorda la vie. Ce Tfé-ing n'eft point compté parmi les Empereurs Chinois. : battu Afdrubal, frere d'Annibal Le projet, la marche & le fuccès de Né- 209. 207. LEOU-PANG, Avant J. C. LEOU-PANG ou HAN-KAO-TSOU, quatre-vingt-treiziéme Empereur de la Chine, le premier de la cinquiéme Dynaftie, dite des Han. 206. Ce Prince fut redevable de fon élévation à fa bonne mine, & à fes grandes qualités d'efprit & de cœur. Peu de Monarques l'ont égalé dans l'art de connoître & d'employer à propos les gens de mérite. Il ne prit d'abord que le titre de Roi de Han; mais après la mort de fon grand adverfaire Hyang tchi, neveu & héritier du Général Hyang-Leang, tout l'Empire fe fournit à lui fans beaucoup de peine, & il prit les ornemens impériaux. Sa clémence envers les vaincus, les foins qu'il fe donna pour le foulagement des peuples, & fon attention à procurer une bonne éducation à la jeuneffe, affermirent fenfiblement fa domination. On dit que Hyang-tchi, désespérant de le battre à la tête de fes troupes, s'avifa de l'appeller en duel, pour vuider plus promptement leur querelle. Mais Leou-pang lui fit répondre, qu'il fegarderoit bien de commettre au hazard, ou de devoir à un peu d'adresse passagere une chofe auffi précieuse que l'Empire; lequel de l'aveu des fages, étoit le prix d'une vertu foutenue. Les intrigues de l'Impératrice fon épou fe, lui firent faire quelques fauffes démarches, funeftes fur-tout à deux des Généraux qui l'avoient le mieux fervi. Un homme intrépide, ferviteur zélé d'un de ces Seigneurs, ofa faire à ce fujet les reproches les plus amers à l'Empereur: ce Prince l'écouta tranquillement, loua Tome II. N D |