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HISTORIQUE UNIVERSEL

POUR 1838.

PREMIÈRE PARTIE.

HISTOIRE DE FRANCE.

CHAPITRE PREMIER.

Étal des partis. — Ouverture de la session législative de 1838. — Discours du trône.-Composition des bureaux.-Discussion de l'adresse en réponse au discours du trône. —Question du costume, proposition de M. Jobart. -Rapport du 3 février par M. Lamartine. - Pétitions.

Dans l'espoir de conquérir une majorité qui fût à lui, le nouveau ministère avait cru devoir faire un appel à l'opinion du pays. Les représentants eux-mêmes, après avoir en quelque sorte épuisé leur mandat au milieu des crises ministérielles et des orages politiques, avaient senti la nécessité de se retremper au creuset électoral. De leur côté, les électeurs avaient, par leur empressement, témoigné de l'impatience des esprits à sortir de l'indécision où les jetait la situation flottante de la Chambre. (Voir l'Annuaire de 1837, page 374.)

Ann. hist. pour 1838.

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Malgré cet appel fait par le Gouvernement à la nation, on ne pouvait encore en apprécier sûrement les résultats. On attendait que la discussion fixât la position respective des 138 députés nouveaux. Mais ce qu'on avait déjà à craindre c'était le manque d'homogénéité, et le fractionnement des opinions dans la Chambre. A part ces dissidences, peu rassurantes pour l'avenir, l'année 1838 s'ouvrait sous des auspices plus favorables que la précédente. Le souvenir bienfaisant de l'amnistie de 1837 planait encore sur la royauté et sur le pays. Cependant la violence des passions n'était pas entièrement assoupie, comme le prouvait le complot d'Hubert contre la vie du roi. Tout semblait annoncer qu'un instant arrêtée, la prospérité matérielle du pays trouverait bientôt dans l'adoption d'une loi sur les sociétés commerciales de nouvelles garanties et une nouvelle impulsion. La prise de Constantine, à laquelle avait concouru le duc de Nemours, assurait la domination de la France en Algérie. La guerre civile qui désolait la Péninsule donnait, par ses excès même, l'espoir d'un terme prochain, et le Gouvernement français persistait dans sa prudente neutralité.

D'un autre côté, notre révolution semblait cimentée par nos rapports de bonne intelligence avec les peuples voisins, et le système de paix était toujours suivi par le pouvoir, malgré les attaques de l'opposition et la retraite du ministère du 22 février.

L'état du commerce, de l'agriculture et du revenu public, s'était aussi considérablement amélioré depuis une année, mais non cependant en proportion des besoins du pays. La réforme du système pénitentiaire était jugée opportune, et l'activité industrielle, loin de se ralentir, prenait un essor exorbitant, mais faussé momentanément par l'agiotage, qui cherchait à vicier à son profit les sources du crédit national. Plusieurs chemins de fer achevés, entrepris ou projetés, démontraient que l'utilité des communications rapides avait été comprise. Les alliances que venait de contracter la famille royale avec une princesse du Mecklem

bourg et le duc de Vürtemberg, promettaient à la France des amitiés et des influences nouvelles.

A l'intérieur, le Cabinet, présidé par M. Molé, devait s'attendre à des agressions partielles et nombreuses; mais en présence des projets de loi qui allaient se débattre, notamment celui sur la conversion des rentes, et en face de la politique extérieure qui se compliquait par la question hollando-belge, les amis du Gouvernement espéraient dans sa marche et ses lumières; l'opposition, de son côté, se préparait à le combattre, reprochant à la royauté ce qu'elle appelait son action occulte et exclusive sur les affaires du pays; en un mot, le Gouvernement personnel.

C'est dans de telles circonstances que s'ouvrait la session législative de 1837-1838.

18 Décembre 1837.MM. les pairs et MM. les députés étaient rendus à leurs places. La députation de la Chambre des députés était présidée par M. de Nogaret, doyen d'âge. Le roi entra, suivi du duc d'Orléans, des ducs de Nemours et d'Aumale. Les acclamations s'élevèrent de toutes parts. Le duc de Nemours, portant le bras en écharpe, était à la gauche du roi. A la droite, se tenait M. Molé, président du Conseil des ministres.

S. M. prenant la parole, commençait par s'applaudir de la tranquillité et de la prospérité de la France. Elle ajoutait que le souvenir de l'amnistie était le plus cher à son cœur et témoignait de la force de son gouvernement.

Cet acte, disait le roi, a porté le calme dans les esprits, affaibli l'influence des mauvaises passions, isolé chaque jour davantage les projets de désordre. »

Il plaçait sa confiance dans le nouvel appel fait aux colléges électoraux, pour assurer l'ordre et la paix de la France. Il annonçait ses rapports satisfaisants avec les puissances étrangères, tout en exprimant son regret de la prolongation de la guerre civile en Espagne.

Je continue, poursuivait S. M., à exécuter fidèlement les clauses du

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