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Avant J. G.

Ce fuccès inefpéré réjouit infiniment la timide Cour: cependant il s'en fallut peu qu'il ne devînt funefte à celui qui en étoit l'auteur. Le Chef des Eunuques accufa Tching-tang, & le fit accufer par fes créatures, comme criminel de lézemajefté, pour avoir agi de fon chef dans une occafion fi délicate. Le nombre des requêtes présentées à ce fujet, fe multiplioit même chaque jour, quand l'Empereur jugea enfin à propos de le faire ceffer. Il déclara hautement que les feuls ennemis de l'Etat pouvoient blâmer en cette occafion la conduite de Tching-tang. C'est peut-être le feul acte de fermeté qu'on ait à louer dans ce Monarque.

'ANTIPATRE déclaré Intendant de la Judée par Jules-Céfar

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Cet homme étoit Iduméen & Miniftre du Roi Hircan. En vue de s'emparer peuà-peu de la Judée, il mendia auprès de Cefar ce titre d'Intendant. La Galilée fut confiée à fon fils Hérode.

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'Mort de Caton d'Utique
Ciceron prononce fes deux beaux
plaidoyers pour Marcellus &
pour Ligarius
Réformation du Calendrier pår
Jules-Céfar

Il forma l'année de trois cens foixante-
cinq jours, & pour les fix heures, qu'on
fuppofoit furnuméraires, il régla qu'on
ajoûteroit tous les quatre ans un jour in-
tercalaire au mois de Février,

47.

46.

Avant J. C.

45.

Jules-Cefar, Dictateur perpétuel. Commencement des années juliennes ou réformées

Jules-Céfar poignardé en plein Sénat, la cinquante-fixiéme année de fon âge

Lyon fondé par Plancus, Général Romain, au confluent du Rhône & de la Saône, fur la montagne dite du vieux marché ou Fourvière

Octavien Céfar, Conful

Triumvirat de Céfar, d'Antoine

& de Lepide.

44

43.

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Entrevue de M. Antoine & de Cleopatre, Reine d'Egypte, à Tarse en Cilicie. Elle fut la fource de leurs malheurs, par le fol amour qu'ils conçurent l'un pour l'autre. 41 ANTIGONE, Prince Affamonéen, établi Roi des Juifs par les Parthes qui emmènent prifonnier le vieux Hircan

40.

Avant J. C.

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Plaifant mariage de M. Antoine avec la Minerve des Athéniens.

La flaterie des Grecs leur ayant fait donner à M. Antoine le titre de nouveau Bacchus, ce Romain s'appliquoit nuit & jour à foutenir fa nouvelle dignité avec éclat. Il fe furpaffa fur-tout Athénes, où les Magiftrats enchantés de fa façon de vivre, lui offrirent en mariage leur Déeffe Minerve. Antoine accepta la propofition, & les Athéniens furent contens. Mais dès le même jour il demanda la dot de fon époufe, qu'il fixa à mille talents, & qu'il fallut payer comptant. Selon la fupputation de quelques Sçavans, ces mille Talents Attiques, même en les fuppofant de ceux qu'on appelloit petits Talents, valoient deux millions, quatre cens trente-trois mille livres de notre monnoie.

Ere espagnole

Elle commença cette année, mais ce fut en conféquence d'un Edit de Céfar, porté l'année précédente au fujet du tribut impofé aux Espagnols par les Romains.

HERODE fe rend maître de Jé

rufalem

Il envoya Antigone à M. Antoine, qui lui fit trancher la tête.

Victoire navale, remportée par

40,

39.

38.

376

Céfar

Avant J. C.

Céfar fur Sextus, fils de Pompée.136.

Cette victoire fut décifive contre le parti de Sextus De trois cens bâtimens ennemis, il n'en échappa que dix-fept. L'habileté d'Agrippa y parut dans le plus grand jour.

Agrippa, Edile à Rome

Ce grand homme accepta & peut-
être même demanda-t-il l'Edilité; uni-
quement en vue de relever l'éclat de .
cette charge, & d'en faire fentir toute
l'importance aux Romains. Après avoir
réparé les anciens aqueducs, il en conf-
truifit un nouveau, qui avoit un peu plus
de cinq de nos lieues. Il forma enfuite
fept cens abreuvoirs & cent cinq fontai
nes. Des eaux qu'il ramaffa fur une hau-
teur, coulèrent tout à coup fept grands n
ruiffeaux, qui entrant dans les vaftes)
égouts de Rome, entraînèrent tout ce co
qui les bouchoit auparavant. Lui-même
il s'embarqua fur un bateau éclairé de
plufieurs torches, & par une navigation
inouïe, il parcourut tous ces canaux fou-
terreins, jufqu'à leur embouchure dans
le Tybre,
sb a

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"CHING-TI, cent-uniéme Empereur de la Chine, le neuviéme de la cinquiéme Dynaftie

7

Ce Prince 'eut tout à la fois bien de l'efprit & peu de fens, une grande érudition chinoife, & une forte inclination à la débauche. Auffi les peuples fouffrirent-ils beaucoup fous ce régne. La frontière fut entamée en divers endroits, la Cour vit des révolutions étranges, & le tranges, Tome II.

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33.

32

Avant J. C

Monarque fut expofé à bien des dangers. Parmi les Reines ou Epoufes du fecond rang, il se trouva une Princeffe d'un grand mérite, qui n'omit rien pour ramener ce Prince dans le bon chemin. Cette Dame fe promenant un jour dans les jardins du palais, Tching ti paffa à côté d'elle, & l'invita à monter fur fon char. Non Seigneur, je ne puis m'y résoudre, répondit Pan-hiai; c'étoit le nom de cette Reine. Hé pourquoi donc ne le voulez-vous pas, lui dit le Monarque un peu furpris? C'eft, repartit-elle avec candeur, que nos anciennes peintures repréSentent toujours les bons Empereurs affis dans leurs chars avec des Capitaines, & les mauvais au contraire avec des femmes. Tching-ti continua fa course, & n'infifta point.

Ce Prince s'étant malheureusement entêté d'une petite comédienne, nommée Tchao-fei, il la mit au nombre des Reines, & la déclara enfuite Impératrice, après avoir dépofé celle qui l'étoit auparavant. Le fcandale de la Cour ne pouvoit être plus grand : les Miniftres & les Cenfeurs de l'Empire en frémiffoient d'indignation mais perfonne n'osoit parler, Le jour du couronnement l'Empereur donna un grand feftin, où Tchaofei parut fous un magnifique pavillon, avec les ornemens impériaux, & toute couverte de pierreries. Les Reines frap

de cet éclat, en reffentoient un vio lent dépit, non par jaloufie, difoientelles, mais pour l'honneur de leur époux. Celui-ci foupçonna fans peine leurs Lentimens ; & pour mettre en jeu toutes.ces Dames il s'avifa de leur adreffer la parole. Pan-hiai étoit vis-à-vis de

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