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présente dit que ce que je disais était vrai, qu'il n'y a en ef« fet que Jésus qui puisse nous sauver, qu'il n'y en a aucun .« autre. Cette parole m'a fait beaucoup de plaisir. Nous avons a continué à parler de Jésus ; cette femme comprenait la justi«<fication par la foi sans les œuvres de la loi. Je les ai quittés « avec grande joie, car ils m'ont dit qu'ils avaient une Bible « et un Nouveau-Testament.

B. le 19 janvier. « Je rends graces à Dieu d'avoir pu, dans « une autre maison, parler du Sauveur : il y avait d'abord là << une dizaine de femmes ; quand je commençais à leur parler << elles riaient ; mais je leur ai dit qu'il ne fallait pas rire de Jéa sus, car tôt ou tard il faudra comparaître devant lui pour « être jugés ; alors on ne rira plus.... Plusieurs personnes qui passaient entraient pour écouter. Une jeune personne, après avoir regardé mes livres, m'a acheté un Nouveau-Tes

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O. le 24 janvier. « Un homme à qui j'avais déjà parlé a voulu « que j'entrasse chez lui pour parler encore; nous avons beau« coup conversé sur Jésus et sur sa parole; il témoignait du plaisir. Je lui ai montré plusieurs passages de l'Ecriture qu'il a a notés.

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St.-M. le 25 janvier. « En parlant avec le maître d'une mai« son où j'avais offert mes livres, il me dit que nous avions as« sez de misère dans ce monde pour pouvoir espérer mieux « dans le monde à venir. —Je lui ai dit que la misère d'ici-bas « ne pouvait pasnous ouvrir le paradis. Eh bien, me dit-il, alors « nous serons toujours malheureux. Je lui demandai si, après « l'avoir été ici, Dieu nous envoyait ensuite en enfer, nous au« rions quelque chose à lui dire. Ne nous donnerait-il pas ce que « nous avons bien mérité? Il m'a répondu que cela était vrai. Mais, lui dis-je, si nous allons à Jésus-Christ, nous serons « sauvés assurément, quand nous serions très grands pécheurs. « Nous avons encore dit plusieurs autres choses deJésus, il m'é« coutait assez bien et sa famille aussi. Dans une autre maison « une femme est entrée comme j'étais là, et s'est mise à dire qu'elle faisait dire des messes pour tous ceux qui voulaient « lui en donner commission. En s'adressant à moi elle me dit :

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« Voulez-vous me donner quelques sous, je prierai la SainteVierge pour vous? Je lui répondis que je priais le Sauveur. <«< Mais, répliqua-t-elle, il faut aussi prier sa mère, car il a dit : << Ma mère, demandez tout ce que vous voudrez et je vous l'ac«< corderai. Vous vous trompez, lui dis-je alors. Jésus a bien « dit cela, mais à tout le monde. Nous avons continué à parler « de plusieurs autres choses, elle a fini par m'acheter un livre. « Je l'ai quittée, espérant que le Seigneur daignerait la bénir. J'allai offrir mes livres dans une autre maison, où il se « trouva qu'il y avait un mort ; ils me dirent qu'ils n'en avaient « pas besoin. Je leur parlai un peu de l'utilité des afflictions qui nous font penser à Dieu, ce qui parut leur faire plaisir. « Je les entretins aussi du salut qui est en Jésus ; ils écoutaient «< bien: je les ai quittés en les remettant au Seigneur, espérant qu'il voudra bénir les paroles que j'ai dites là et ailleurs.

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Pa. le 31 janvier. « On me dit, dans une maison où j'étais « entré, qu'on ne voulait pas de mes livres. Mais je leur expliquai ce que c'était, et qu'il n'y avait que ce seul livre qui «< dit tout ce que le Sauveur avait fait pour les pécheurs. « Aussitôt ils m'ont acheté deux fragmens du Nouveau-Testa« ment. — Dans une autre maison où j'avais offert mes livres, «< on me tint le même langage. Je leur ai fait considérer que « c'était la Parole de Dieu, que се livre nous montrait notre << salut accompli par Jésus-Christ, etc. etc... Ce qui les a engagés à m'acheter deux Nouveaux-Testamens.

Pr. 2 février. « J'ai trouvé dans une maison deux vieilles <«< femmes, auxquelles j'ai pu parler long-temps du Sauveur et « de son salut. L'une d'elles me dit que je disais vrai, que sans << Lui nous étions tous perdus, qu'il a tout souffert pour nous, << que par la foi en Lui nous serions tous sauvés. Là, et ailleurs << j'ai pu parler beaucoup; car, par la grace de Dieu, j'ai beaucoup d'occasions d'annoncer le Sauveur, selon qu'il m'en « donne la force. J'ai quitté ce village avec joie, tant pour les << livres que j'y ai laissés que pour ce que j'y ai dit ; et j'espère << que le Seigneur bénira tout cela. Amen!

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Pr. 3 février. « J'étais repoussé dans une maison de ce village; mais une petite fille vint tant supplier sa mère qu'elle

«lui acheta le Nouveau-Testament.-J'entrai dans un cabaret, « où il y avait beaucoup de monde, pour leur offrir mes livres; << chacun les examina et les trouva fort beaux. J'entendis que <«<l'un d'entre eux disait aux autres que la religion devait être « fondée sur ce livre, parce qu'elle y est, comme les apôtres « l'avaient prêchée.

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( Même village), le 5 février. « J'avais laissé dans ce village, << avant-hier, quelques Nouveaux-Testamens en dépôt, et quand j'y suis revenu aujourd'hui, tout le monde accourait << au-devant de moi pour chercher le Nouveau-Testament. Je remarquai principalement un vieillard, qui, dès qu'il me vit, « vint avec empressement me prier d'en porter un à son fils, « ce que je fis. Je dis à ce jeune homme que ce livre était la « Parole de Dieu, le livre du salut. Aussi, me répondit-il d'un << air content, c'est pour cela que je l'achète ; je veux m'oc«< cuper à le lire, le soir, pour m'instruire de ce qu'il contient. Après quelques autres paroles, je suis retourné dans la maison « où j'avais déposé les Nouveaux-Testamens, et où plusieurs « personnes attendaient mon retour pour en acheter. Enfin, << soit pour expliquer ce que c'était que le Nouveau-Testament, « soit pour le distribuer à ceux qui se présentaient pour «< cheter, je ne pouvais suffire à tout. Quand cette foule a été passée, je m'en suis allé par les rues, criant: Voilà le mar<< chand de Nouveau-Testament! de manière que j'en ai encore << vendu d'autres. En quittant ce village, j'étais plein de joie de «< ce que la Parole s'y était répandue avec tant de promptitude; j'espère que le Seigneur la bénira en leur ouvrant le cœur, «< comme il le fit à Lydie.

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G. le 8 fév. « Comme j'offrais mes livres dans une maison « de ce village, le maître me répondit qu'il savait tout cela, « parce qu'il avait déjà le Nouveau-Testament. Eh bien, lui demandai-je, comment donc espérez-vous d'être sauvé? Ce « sera, me répondit-il, en faisant tout ce que Dieu demande. ༥ Mais le faisons-nous? Si nous ne le faisons pas, nous sommes

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« des pécheurs dignes de condamnation. Cela est vrai, ré

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pondit-il.

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Eh bien, dans ce cas, comment faire

pour

être

« sauvé? Ce sera par la repentance. Non, la repentance

a n'est pas capable de nous mériter la rémission de nos dettes. Si je vous devais une grande somme d'argent, m'acquitte«riez-vous, parce que je serais fâché de vous la devoir?-Non, « sans doute, me répondit-il, et sur cela il me demanda lui◄même ce qu'il fallait donc faire pour être sauvé. Je lui mon« trai alors divers passages, où il est dit que le sang de Jésus << nous purifie de tout péché; que celui qui croit au Fils a la vie << éternelle c'est par ; que la foi et non par les œuvres. Cela << est vrai, me dit-il alors; mais pourtant nos œuvres ne nous << sont pas inutiles; autrement, ce serait peine perdue d'en « faire. Cependant il me semble, par ce que vous dites, que << nous ne devons pas nous embarrasser d'en faire. Mais,

« lui dis-je, si vous étiez condamné à mourir, et que je voulusse << bien mourir pour vous, pourriez-vous bien ne pas m'aimer? « — Il me répondit que non. — Eh bien, lui dis-je, le Sauveur « a bien fait mieux pour nous, puisque si j'étais mort pour « vous, je ne vous aurais délivré de la mort que pour quelques « années, tandis qu'il nous sauve de la mort éternelle. Nous << l'aimerons donc si nous sommes sauvés par Lui; et si nous « l'aimons nous lui obéirons, c'est-à-dire, nous ferons les « bonnes œuvres. Je lui ai encore montré quelques passages « de l'Epître aux Romains, où il est dit : pécherons-nous afin « que la grace abonde? etc.... Après cela il ne répondit plus, «nises fils, non plus et je les ai quittés. — J'ai eu encore dans ce « village à peu près la même conversation avec un malade qui « m'a bien écouté, et qui m'a dit avant que je le quittasse, qu'il « était bien vrai qu'on ne pouvait être sauvé que par la foi en a Jésus. »

Bo. le 9 fév. « Mêmes conversations dans ce village; dans « une maison, entre autres, où il y avait plusieurs personnes, << une femme finit par me dire : J'ai déjà beaucoup lu dans le « Nouveau-Testament et je n'avais jamais compris cela. Eh bien << maintenant, comprenez-vous, lui demandai-je? - Oui, oui, « je comprends bien qu'il nous est impossible d'être sauvés par un autre que par Christ. Et vous, Monsieur, demandai« je à un homme qui était là, comprenez-vous aussi? Oui, me dit-il, je ne puis aller contre ce que vous nous avez montré,

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puisque c'est la Parole de Dieu. Je les exhortai alors à con<< tinuer de la lire avec attention. La femme me dit qu'elle n'y manquerait pas, et en même temps elle me recommanda, quand je viendrais à repasser dans ce village, de ne pas << manquer d'entrer dans sa maison; car, me dit-elle, je ne me << lasserais pas de vous entendre parler de l'Ecriture. Eh bien, « lui dis-je, si vous lisez votre Nouveau-Testament vous aurez « encore beaucoup plus de plaisir, car c'est le Seigneur qui y parle. - Je les ai quittés, espérant qu'ils avaient compris. B. le 9 fév. «J'avais déjà été deux fois dans ce village, et on m'y demandait encore ; j'y suis retourné pour la troisième fois, mais je n'avais plus dans ma caisse qu'un Nouveau-Tes«tament. Dans une maison où je m'adressai, il y avait quatre « personnes qui en demandaient, et comme il m'était impos«sible de les satisfaire toutes, elles ont tiré au sort pour sa« voir qui aurait le Nouveau-Testament. Dans une autre

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maison, une femme me demanda ce que cela voulait dire Celui qui croit sera sauvé. - Eh bien, lui dis-je, voulez-vous « que nous parlions un peu de notre salut? Oui, me dit-elle, « je ne demande pas mieux. - Comment donc espérez-vous « d'être sauvée? Je n'en sais rien, fut sa réponse. Là-dessus je « lui expliquai comment le salut a été fait, comment nous pou«vons l'obtenir, etc., etc.»

C'est ainsi que cet humble serviteur de Dieu marchait sur les traces de son Maître, allant de lieu en lieu faisant du bien. Son extérieur modeste, ses manières douces lui ouvraient facilement accès partout où il se présentait ; sa foi, son zèle pur et éclairé le soutenaient dans un si rude travail; d'ailleurs, une bénédiction évidente reposait sur tous ses pas; il préparait les voies à la prédication de l'Evangile, et dans cet humble office de colporteur, il a eu la joie de servir à la conversion de plus d'un pécheur, et d'attirer sur la Parole sainte l'attention d'une multitude d'autres.

Une profonde humilité était un des traits les plus prononcés de son caractère. « A G. » écrivait, en août 1822, un chrétien bien en état d'en juger, « nous rencontrâmes Ferdinand, le colporteur, qui s'est rendu si utile en vendant des Bibles et

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