Page images
PDF
EPUB

Après avoir entendu le rapport présenté au nom de la commission spéciale chargée de vérifier l'état des fondations et murs de l'Hôtel de Ville(",

Délibère : La restauration de l'Hôtel de Ville de Paris sera mise au concours sur la donnée suivante : « Les constructions subsistantes seront utilisées dans la mesure la plus large possible ("). »

du

L'Administration est chargée de rédiger, sauf approbation du Conseil, les détails de ce concours, qui devra contenir l'obligation pour programme les concurrents de joindre aux projets présentés un devis estimatif.

VAUTRAIN, président.

Martial BERNARD, MARMOTTAN, secrétaires.

Le rapport estimait à la somme de 6,715,285 francs la valeur des restes de l'Hôtel

de Ville.

(*) L'article 2 du programme du concours ajoutait : «La façade principale devra reproduire exactement l'ancienne façade du Boccador. >>

[blocks in formation]

:

« 1° Les appartements de réception et le logement particulier du Préfet, avec ses dépendances, écuries, remises, cuisines, etc; 2° les salles destinées aux réunions du Conseil municipal, de ses commissions, et au service de son secrétariat, la salle destinée aux réunions du Conseil général et du Conseil municipal devant être disposées de manière à y admettre le public, s'il y a lieu; 3° les salles destinées aux réunions du Conseil de préfecture et au service de son greffe et de son secrétariat; 4° deux grandes salles de réunions publiques, au moins; 5° le cabinet du Préfet de la Seine et les services qui y seront annexés; 6° le cabinet du Secrétaire général et les bureaux du Secrétariat général; 7° les cabinets des quatre Directeurs des Affaires générales, des Travaux publics, des Eaux et Égoûts, de l'Enseignement, et les bureaux dépendant de leurs directions; 8° les cabinets des trois inspecteurs d'architecture et les bureaux de l'architecte chargé de l'Hôtel de Ville et de ses annexes; 9° les locaux nécessaires aux caisses municipales, aux souscriptions et aux payements de coupons, comprenant une vaste cour couverte pour contenir le public ayant à recevoir ou à verser aux diverses caisses; 10° le logement du Chef du matériel et des quatre hommes de peine attachés à ce service; 11° un bureau de poste, de télégraphie, deux corps de garde, trois loges de concierges; 12° une bibliothèque administrative pouvant contenir dix mille volumes, avec un cabinet pour le bibliothécaire; 13° des écuries pour le service des estafettes, indépendantes de celles qui sont destinées au service du Préfet. »

Le concours, dont le programme portait la date du 23 juillet 1872, a été clos le 31 jan. vier 1873. Le jury était composé de 30 membres, 10 nommés par le Conseil municipal, 10 par le Préfet et pris dans l'administration ou dans la commission des beaux-arts et des travaux historiques de la Préfecture de la Seine, 10 par les concurrents: le Préfet, président.

er

69 projets ont été déposés et exposés pendant vingt jours. Le jury choisit 20 de ces projets, classés par ordre de mérite, qui furent exposés séparément. Le jury était composé de 31 membres. Une majorité de 20 voix donna le 1" rang au projet de MM. Ballu et Deperthes, qui ont été proclamés architectes chargés de l'exécution des travaux. Les auteurs des projets classés sous les n° 2 (M. Rouyer), 3 (M. Davioud), 4 (M. Vaudremer), 5 (M. Magne) et 6 (MM. Moyaux et Lafforgue), ont reçu des primes de 15,000, 12,000, 10,000, 8,000 et 5,000 francs. Les auteurs des 14 projets suivants ont reçu une indemnité uniforme de 2,500 francs.

Programme

du coucours.

Adoption du projet de

reconstruction.

N° 105.

DÉCISION DU CONSEIL MUNICIPAL

RELATIVE À LA RECONSTRUCTION de l'hôtel de ville d'apreS LE PROJET DU CONCOURS.

10 juin 1873.

Le Conseil, vu le mémoire, en date du 27 mai dernier, par lequel M. le Prefet de la Seine propose :

1° D'adopter le projet définitif dressé par MM. Ballu et Deperthes pour la reconstruction de l'Hôtel de Ville, ledit projet s'élevant, en dépense, à la somme totale de 16,209,521' 36°, dont 15,509,521' 36 pour travaux proprement dits, et 700,000 francs pour honoraires des architectes et frais d'agences, savoir :

[blocks in formation]

Dépense

de la

reconstruction.

2o De mettre immédiatement en adjudication les travaux de maçonnerie, terrasse

et charpente;

3° De répartir la dépense sur cinq exercices et de l'imputer :

1° Jusqu'à concurrence du reliquat disponible, sur le crédit ouvert au budget communal de 1873, chapitre XXIX, article.6;

2° Jusqu'à concurrence de 12 millions de francs sur le crédit ouvert au budget spécial de ce même exercice, chapitre XIX, art. 7;

3° Et pour le surplus, sur les crédits à ouvrir aux budgets des exercices ultérieurs; Vu le projet définitif de MM. Ballu et Deperthes, ensemble les devis descriptifs et estimatifs, et le rapport y annexé;

Vu le rapport du Directeur des travaux de Paris;

Délibère :

ART. 1. Le projet définitif de reconstruction de l'Hôtel de Ville, dressé par MM. Ballu et Deperthes, est adopté dans la limite d'une dépense totale de 16,209,521′ 36°, dont 15,509,521′ 36° pour travaux proprement dits, et 700,000 francs pour honoraires des architectes et frais d'agences.

Il y a lieu, en conséquence, pour M. le Préfet de la Seine, de pourvoir immediatement à la mise à exécution de ce projet et de faire procéder à l'adjudication de l'ensemble des travaux de maçonnerie, terrasse et charpente.

ART. 2. La dépense sera imputée () :

1° Jusqu'à concurrence du reliquat disponible, sur le crédit ouvert au budget communal de 1873, chapitre XXIX, 6°;

2° Jusqu'à concurrence de 12 millions de francs, sur le crédit ouvert au budget. spécial de ce même exercice, chapitre XIX, 7°;

3° Et pour le surplus, sur les crédits à ouvrir aux budgets des exercices ultė

rieurs.

VAUTRAIN, président.

FERRÉ, Martial BERNARD, Secrétaires.

N° 106.

DÉCISION DU CONSEIL MUNICIPAL

PORTANT MODIFICATION AU PROJET ADOPTÉ DANS LA SÉANCE DU 10 Juin 1873.

23 juillet 1875.

Le Conseil, vu sa délibération en date du 25 mai 1872, par laquelle il a décidé la restauration de l'Hôtel de Ville serait mise au concours sur la donnée suique vante : Les constructions subsistantes seront utilisées dans la mesure la plus large possible; »

Vu sa délibération du 22 juillet suivant, approbative du programme dudit

concours;

Vu sa délibération du 10 juin 1873, approuvant le projet définitif de reconstruction de l'Hôtel de Ville, dressé par MM. Ballu et Deperthes;

Vu le mémoire, en date du 16 juillet 1875, par lequel le Préfet de la Seine lui soumet trois projets de modification aux plans approuvés par la délibération susvisée ;

Vu lesdits projets, dont le troisième notamment comporte la surélévation générale des terrains entourant l'Hôtel de Ville, la démolition de la majeure partie du corps de bâtiment longeant la place Lobau, et la réédification de ces constructions avec saut de loup, enfin l'exhaussement des divers étages du palais et des combles; Vu le devis des travaux à exécuter pour la réalisation dudit projet, s'élevant à 5,228,655 32°;

Considérant que les modifications résultant de ce projet donneront aux abords de l'Hôtel de Ville des dispositions plus favorables à l'écoulement des eaux et améfioreront l'aspect de l'édifice ainsi que l'installation des services administratifs,

(1) Une partie de l'emprunt de 220 millions contracté par la Ville de Paris, en vertu de la loi du 24 décembre 1874, a été appliquée à la dépense de reconstruction. On lit dans le tableau d'emploi des fonds annexé à ladite loi : « Achèvement des travaux publics en cours et réédification de l'Hôtel de Ville, 13 millions de francs.»

Modification

du projet

de

reconstruction.

Supplément de dépense.

Délibère :

Il y a lieu d'autoriser, dans la limite d'une dépense de 5,228,655′ 32°, l'exécution des travaux indiqués au troisième projet susvisé, ledit projet comportant la surélévation générale des terrains entourant l'Hôtel de Ville, la démolition de la majeure partie du corps de bâtiment longeant la place Lobau, et la réédification de ces constructions avec saut de loup, enfin l'exhaussement des divers étages du palais et des combles.

FLOQUET, président. Yves GUYOT, MEUNIER, secrétaires.

Dépense.

N° 107.

DÉCISION DU CONSEIL MUNICIPAL

RELATIVE À LA DÉMOLITION TOTALE DES FONDATIONS DES BÂTIMENTS de la PLACE LOBAU.

6 février 1877.

Le Conseil, vu les délibérations en date des 10 juin 1873 et 23 juillet 1875,
approuvant les projets de reconstruction de l'Hôtel de Ville dans la limite d'une
dépense totale de 21,438,176′ 68°, dont 1,843,771′ 76° pour dépenses imprévues ;

Vu le mémoire en date du 16 janvier 1877, par lequel M. le Préfet de la Seine
propose de raser les fondations restant actuellement sous le bâtiment central de la
place Lobau, à l'exception des piles supportant la voûte de la salle Saint-Jean ;
Vu le devis des travaux à exécuter pour le dérasement partiel ;

Vu l'extrait du procès-verbal de la séance du Conseil d'architecture, en date du
27 décembre 1876, ensemble le rapport de M. Émile Trélat ;

Vu les plans annexés et le devis de la dépense qu'occasionnerait l'enlèvement total desdites fondations, sans en excepter les piles supportant la voûte basse de la salle Saint-Jean, lequel devis s'élève, rabais déduit, à la somme de 482,537′ 16'; Vu le rapport présenté au nom de sa 5° commission;

Estimant qu'aucune partie desdites fondations ne doit être conservée, et ce pour les motifs indiqués dans ledit rapport,

Délibère :

Il y a lieu de procéder à la démolition totale des fondations du bâtiment central de la place Lobau à l'Hôtel de Ville;

La dépense, évaluée à quatre cent quatre-vingt-deux mille cinq cent trente-sept francs seize centimes (482,537 16°), sera imputée sur la somme de 1,843,771′76° portée pour dépenses imprévues aux devis de reconstruction de l'Hôtel de Ville.

[merged small][merged small][ocr errors]

N° 108.

DÉCISION DU CONSEIL MUNICIPAL

MODIFIANT LES DEVIS DE MAÇONNErie (1).

Séance du 16 mars 1878.

Le Conseil, vu le mémoire en date du 12 mars 1878, par lequel M. le Préfet de la Seine lui propose de substituer aux pierres tendres prévues aux devis de l'Hôtel de Ville, notamment pour la partie de la construction à élever au-dessus du bandeau du premier étage, des pierres dures ou demi-dures, dont l'emploi occasionnerait, sur l'ensemble de l'opération touchant la maçonnerie, une augmentation de dépense de 1,062,654' 60°;

Vu le rapport des architectes;

Vu la lettre par laquelle M. Vernaud, l'entrepreneur actuel, declare ne pouvoir continuer l'entreprise;

Vu ses précédentes délibérations, en date des 10 juin 1873, 23 juillet 1875, 6 février et 24 mai 1877, relatives aux travaux de reconstruction de l'Hôtel de Ville, Délibère :

Est autorisé l'emploi, dans les travaux de maçonnerie de l'Hôtel de Ville, des pierres de Château-Gaillard, de Charentenay et de Courson ou autres similaires, par substitution aux pierres tendres du bassin de l'Oise, prévues au devis, et ce dans la limite d'une dépense supplémentaire de 1,062,654′ 60° sur le montant du devis de la terrasse et maçonnerie.

VII.

CAISSE DES DÉPÔTS ET CONSIGNATIONS.

N° 109.

Lors des malheureux événements de 1871, la Caisse des dépôts et consignations occupait, rue de Lille, deux hôtels contigus, achetés pour elle et payés de ses deniers, savoir:

Au no 56, le grand et bel hôtel de Belle-Isle construit en 1721 sur les dessins de Bruant, fils de Libéral Bruant, architecte de l'hôtel des Invalides;

Au no 54, un petit hôtel d'une contenance de 576,31°, ne présentant aucun caractère particulier.

L'ancien hôtel de Belle-Isle, dont la construction remonte au commencement du siècle de Louis XV, portait bien l'empreinte du style architectural de cette époque.

(1) Le rapport de M. Viollet-le-Duc constate que le devis de maçonnerie primitif s'élevait à 10,998,145 11°, sur lequel une dépense de 3,400,000 francs était déjà faite.

« PreviousContinue »