L'ingrat bientôt passa des pleurs au rire, Je l'aurais joint; mais quand je me tourmente EUPHROSINE. Et vous me conseillez de garder le silence? THALIE. Je hais l'Amour autant que vous le haïssez, Je voudrais en tirer vengeance, Mais comment faire? je ne sais. Il est sans foi, sans indulgence, Sans respect, sans pitié. Mais mon mal est commun EUPHROSINE. De mon courroux l'Amour n'est pas l'unique objet, Des fautes de son fils Vénus se rend coupable, Encor ses offenses dernières Pourraient me paraître légères Sans le souvenir du passé. Lequel? AGLAÉ. EUPHROSINE. Lequel? vous demandez encore Quel pouvoir le destin nous a-t-il donc laissé, AGLAÉ. D'accorder les mortels entr'eux Et de tâcher qu'ils soient heureux. THALIE. De calmer la colère et d'éteindre la haine. AGLAÉ. Nourrir la paix, maintenir l'amitié. EUPHROSINE. Vénus veut de son fils étendre le domaine, Seulement elle veut que nous soyons complices Ordonnant un souris, vous verriez sur la terre, Et l'infidélité compagne de la guerre. THALIE. Il est trop vrai; mais que pouvons-nous faire ? EUPHROSINE. J'en connais un qui peut nous satisfaire, Mes sœurs, c'est à vous d'en juger. Ecoutez-moi, d'attraits si Vénus est parée, De qui tient-elle tous ses dons? Sans nous serait-elle honorée ? Ah! vengeons-nous, puisque nous le pouvons. Ensemble formons une belle, Dont les attraits plus séduisans Otent à Vénus tout l'encens Qu'elle obtient chaque jour de la troupe mortelle, Et dont toutes les qualités Surpassent encor les beautés. / Qu'elle unisse à-la-fois la grâce à la décence, Que ses talens égalent sa naissance, Et qu'en elle l'esprit se joigne à la bonté. Y THALIE. pensez-vous, ma sœur, et pouvons-nous encore Disposer de tant de bienfaits? La souveraine qu'on adore Les déploie aux yeux des Français.. Ah! vous savez, sans que je vous le dise, EUPHROSINE. Oui, nous avons fait voir, en marchant sur ses traces, Il est un Roi dont la naissance Mette dans tes mains son flambeau Comme l'amour tu seras beau; Meilleur que lui, tu plairas davantage. Souvent ce dieu, dans son humeur légère, Par Mile SOPHIE DE C................... LES PARJURES ET LES SERMENS. A DÉLIE. ROMANCE. Si je jure qu'à ma faiblesse Que je vous revois sans amour, Que votre absence est pour moi sans tristesse ; Que désormais vous ne m'entendrez pas Vous accuser des peines que j'endure; Regardez-moi... Soudain, hélas, Je sens que j'ai fait un parjuré. > Mais si j'ose peindre l'ardeur Si ce mot trop vrai, je vous aime, Portant aux pieds d'une autre belle Qu'il l'aime seule et ne veut aimer qu'elle, Que cet amour sera jusqu'au trépas De mon bonheur la source unique et pure, Mais quand votre aimable souris Si je dis que d'une déesse Les doux baisers seraient d'un moindre prix; Qu'un autre amour, vos rigueurs, ni l'absence, Il n'est pas besoin de sermens. EUSEBE SALVERTE. AU JEUNE ALFRED REGNIER. UN Alfred, brillant dans l'histoire, Dans quinze ans à tes vœux la gloire De tes aïeuls, l'un (1) à la France (1) Le maréchal duc de Tarente. D EN tout tems, en tout lieu, comme l'on me consulte, En moi c'est un défaut d'organisation. Je marche avec mes sœurs tellement divisée, Et je répands le deuil dans toute ta maison. S...... LOGOGRIPHE. DANS le palais des rois de la seconde race, Le saint qui pour sacrer un monarque de France- |