Page images
PDF
EPUB

On fera au compas toutes les figures qu'on pourra tracer d'un ou de plusieurs centres, telles que, le cercle fig. 342, l'ovale, fig. 343, l'ogive, fig. 344, qui sera d'autant plus élevé que les centres a b seront éloignés du milieu M, et la volute, fig. 345.

Fig. 345.

a

La fig. 346 indique

l'œil de la volute,

que j'ai fait plus grand, afin de pouvoir y indiquer les

Fig. 346.

b

d

c

opérations suivantes après avoir tracé l'horizontale

cd et la perpendi

culaire ab, fig. 346, faites le cercle dans lequel vous inscrirez le carré acbd, tirez les deux lignes 1,3; 2,4 parallèles aux côtés du carré, divisez-les chacune en 6 parties égales; du point 1 comme centre, tracez la courbe ab, fig. 345; du point 2, la courbe be; du point 3, la courbe cd, et ainsi de suite, jusqu'au dernier point 1,2, où vous rejoindrez l'œil de la volute.

Pour tracer la double ligne intérieure, on se servira des mêmes points ou de nouveaux points, plus ou moins éloignés, suivant la diminution plus ou moins grande qu'on voudra faire subir au filet qui forme la volute.

Si l'on avait une grande quantité de cercles à tracer du mêine centre, on ne pourrait y parvenir sans percer son papier ; pour éviter cet inconvénient, ou aura la précaution de coller légèrement sur le point du centre un petit morceau de corne mince pour recevoir la pointe du compas; on l'enlève ensuite lorsqu'on a fini.

Lorsque les lignes courbes n'auront pas de centres, parce

qu'elles appartiendront à des figures vues en raccourci, ou parce qu'elles seront le résultat d'opérations quelconques, on parviendra à les tracer aussi purement qu'au compas, avec une cerce, fig. 347. On trace d'abord la courbe au crayon, avec la main seulement, et pour mettre à l'encre, on ajuste, Fig. 347. à plusieurs reprises, les différentes courbures de la cerce, qui se rapportent à celles qu'on veut dessiner, et l'on trace ainsi les contours de la figure en plusieurs fois.

Quant aux lignes courbes des ornements, des moulures, des profils d'entablement, des contours d'un vase, etc., il serait absurde de vouloir les traçer au compas: ce n'est qu'en les faisant à la main, qu'on peut leur imprimer le . caractère qui leur convient; soit qu'on les copic ou qu'on les compose. Il n'y a que ceux qui n'ont

pas le sentiment du bon goût, qui puissent tracer toutes leurs moulures au compas, ou chercher les courbes du contour d'un vase, par le calcul. Si l'on n'a pas assez de fermeté dans la main pour dessiner purement, il faut travailler pour l'acquérir.

Des différentes méthodes de copier.

Rien n'est plus difficile que de copier un dessin parfaitement juste dans toutes ses parties; une grande habitude de la pratique ne suffirait même pas pour y parvenir, si l'on n'y joignait une bonne méthode. On sent bien qu'il n'est pas possible de donner tous les moyens ni de prévoir tous les cas qui peuvent se présen. ter, mais on peut les indiquer en général, de manière qu'avec. de l'intelligence on soit à même d'y suppléer.

PREMIER cas. Lorsqu'on voudra copier un dessin composé de lignes horizontales et de perpendiculaires seulement, je suppose que ce soit une façade de maison, fig. 348, on commencera d'abord par les lignes horizontales, dont on prendra tous les intervalles compris entre elles, avec le compas; mais pour parvenir à copier juste, il faudra d'abord commencer par les masses, c'est le seul moyen d'opérer sûrement; ainsi on prendra d'abord la hauteur totale depuis la ligne de terre ab jusqu'à la corniche cd, ensuite les hauteurs des bandeaux ef, gh, qui

α

1

Fig. 348.

divisent les étages; après cela on pourra mettre les épaisseurs de ces bandeaux, les hauteurs de fenêtres, les moulures et les autres détails. Si l'on s'y prenait autrement, qu'on superposât, par exemple, tous les intervalles les uns sur les autres, en commençant par ce

lui du bas, il arriverait, en opérant ainsi partiellement, que la masse totale de la copie serait plus grande que celle de l'original; il pourrait encore arriver qu'on oubliât un intervalle; l'un ou l'autre cas mettrait dans la nécessité d'effacer tout ce qu'on aurait fait pour recommencer, inconvénient qui ne peut arriver lorsqu'on opère par les masses: d'abord on est sûr qu'elles sont égales puisqu'on les a mesurées, et si l'on oublie quelque partie des détails, on ne sera pas obligé de tout effacer, attendu que la masse sera juste.

Après avoir fait toutes les lignes horizontales, on fera les perpendiculaires, pour lesquelles il faudra opérer absolument de la même manière. J'ajouterai de plus que si on avait une succession d'objets également espacés, tels que les fenêtres et les trumeaux, il vaudrait mieux élever des perpendiculaires, comme 1,4; 2,5; 3,6; qui passeraient par le milieu de chaque fenêtre, que d'ajouter successivement les espaces des trumeaux et des fenêtres à la suite les uns des autres : ces baies étant d'ailleurs ordinairement plus larges dans les étages inférieurs que dans les étages supérieurs, on sera sûr, en portant une moitié de fenêtre de chaque côté de la perpendiculaire, qu'elles seront bien aplomb les unes sur les autres.

DEUXIÈME CAS. Les dessins ne se composant pas toujours de lignes horizontales et de perpendiculaires, sont quelquefois d'une irrégularité qui pourrait embarrasser : voici les principaux moyens qu'on emploie.

Premier moyen. La fig. 349, par exemple, quoique bien sim

ple, présenterait des difficultés insurmontables: il serait impossible de la copier sans supposer d'autres lignes que celles

dont elle se compose.

Fig. 349.

67

Si donc on veut copier cette figure, il faudra commencer par tirer sur l'original la base AB, puis élever sur cette base par chacun des points que l'on voudra obtenir, des perpendiculaires, comme ai, b2, c3, d12, etc.... Ensuite on tracera sur sa copie la même ligne de base AB sur laquelle on indiquera tous les points a, b, c, d...., en mesurant avec un compas les intervalles ab, bc, cd..., chacun de ces points servira à élever des perpendiculaires indéfinies, sur lesquelles on portera les distances a1, b2, c3, d12..., enfin on joindra tous les points ainsi obtenus par les ligues de contour 1,2;2,3; 3,4; 4, 5..., et la figure sera terminée.

10

A

a b

cde f

g h

1

B

On aurait pu faire passer la base AB dans la figure même et tirer des perpendiculaires en dessus et en dessous de cette base. Deuxième moyen. Outre ces moyens, il en existe encore d'autres, ce sont ceux-ci : ins crivez la même figure dans un carré abcd, fig. 350, de manière qu'il la touche aux points 1, 2, 3, 4, tirez les deux diagoFig. 350. nales ad, cb, pour avoir un centre C; de ce centre, tirez par chaque point que vous voulez avoir, des lignes comme C5, C6, prolongées jusqu'à la rencontre d'un des côtés ab du carré aux points 7, 8. Pour les copier, faites le même carré, tirez

les deux diagonales, conti

3

nuez enfin les mêmes opérations en mesurant avec le compas les

tendent au même point; on agira de même pour avoir le point de concours des lignes de la façade c; ce nouveau point de concours, et celui de la façade b devront se trouver sur une même ligne horizontale VV'. Fig. 553.

[ocr errors][merged small]

On commencera la copie par toutes les perpendiculaires, telles que 1,3; 2,4, et l'horizontale V'V. Ensuite, par la méthode indiquée page 69 on tracera toutes les lignes horizontales formant la corniche et les bandeaux de la façade a, on en dessinera le profil; après cela on pourra dessiner toutes les lignes fuyantes des façades b et c, sans prendre aucune mesure, il suffira de mener ces mêmes lignes des corniches et des bandeaux au point de concours V pour la façade b et au point de concours V' pour la façade c, en partant du point où le profil indique qu'elles doivent se briser.

Sans la connaissance d'un moyen aussi simple, on passerait beaucoup de temps pour ne rien faire de bon.

Des méthodes pour réduire ou grandir un dessin. Après avoir donné les diverses méthodes employées pour copier des dessins, il est indispensable d'indiquer comment on peut les réduire ou les grandir.

1° De l'angle de réduction. Le moyen dont on se sert est basé sur les propositions de géométrie les plus faciles à comprendre. Soit la ligne AB, fig. 354, la grandeur du dessin ou de l'échelle du dessin qu'on se propose de copier; soit la ligne CD, la gran. deur à laquelle on veut le réduire : on tirera sur une feuille de papier fort ou sur du carton la ligne ab, égale à AB, et du point

« PreviousContinue »