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LAMES, houles ou vagues de la mer.

LANCE. Un vaisseau lance, lorsqu'il présente le cap tantôt sur tribord, tantôt sur basbord de sa route, souvent parce que la lame le maîtrise.

LANCER, ou embarder sur son ancre.

LANCER UN VAISSEAU A LA MER, c'est le mettre à l'eau après qu'il est construit.

ES LANS d'un vaisseau sont les sinuosités qui l'écartent de la direction de sa route, en le portant tantôt sur un bord, tantôt sur un autre, de sorte qu'il ne file pas sur une ligne droite.

ARDER, c'est passer des tourons dans la toile qu'on veut larder, de manière que les deux bouts soient du même côté.

ARGE. Le large est l'espace qui est entre vous et la côte; c'est l'éloignement de la terre.

ARGUE, c'est un commandement pour faire larguer la manœuvre que l'on nomme; par exemple, les drisses, la grande voile, etc.

ARGUER, c'est filer les manœuvres, c'est démarrer ce qui est amarré. Larguer les bateaux, c'est filer leurs amarres. Larguer c'est porter plein et arriver, pour ne plus tenir le vent, porter largue pour serrer la côte et la prolonger. ATINES, VOILES LATINES, ce sont toutes les voiles triangulaires, comme focs et voiles d'étais, etc. ATITUDE, distance (sur la ligne N et S) à l'équateur, qu'on obtient à la mer par la mesure de la hauteur du soseil à son passage au méridien, sous lequel est arrivé un bâtiment.

ÉGER DE RAMES, qui va bien à l'aviron et qui est aisé à nager.

ÉGER DE VOILES, c'est-à-dire qui va bien à la voile, qui marche vite.

EST. On entend par ce mot les matières pesantes destinées à donner de la stabilité aux bâtimens. Le lest s'arrime dans la partie la plus basse de la cale.

ESTER, c'est mettre du lest à bord d'un vaisseau, pour le charger ensuite; et délester, c'est ôter le lest. EHT DE HARENG, c'est une manière de compter le hareng. Le leht est de dix mille milliers, le millier de dix centaines, et la centaine est de cent vingt.

E LEVANT, par rapport à l'Océan, s'entend de l'étendue de la Méditerranée; ainsi, l'on appelle Levantins ceux qui sont des ports de la Méditerranée.

EVÉE EN CONSTRUCTION. On appelle levée en construction les membres du vaisseau.

LIEUE. Dans la marine, c'est une mesure linéaire de la longueur de deux mille huit cent cinquante-deux toises; on la divise en tiers de lieue ou milles, et nœuds sur la ligne de loch. Cet espace de deux mille huit cent cinquante-deux toises en ligne directe sert à mesurer les distances éloignées sur le globe terrestre. On compte en France vingt de ces lieues pour faire un degré du méridien; c'est la commune mesure sur mer.

LIGNE, c'est en général un petit cordage à trois tourons, qui a une ligne ou une ligne et demie de diamètre. LIGNE ou LISSE DU FORT, c'est la ligne qui marque de l'avant à l'arrière le point de la plus grande largeur de chaque coupe verticale du vaisseau.

LIGNES D'EAU, ce sont les coupes horizontales de la partie submergée du vaisseau parallèlement à la surface de flottaison, qui est elle-même la plus haute des lignes d'eau.. LIME DE LA MER, trace que la mer taille sur le rivage, la limite où elle a monté.

LISSAGE, c'est tout ce qui sert à lisser un vaisseau. Un navire a tout son lissage placé, lorsque ses lisses de gabarit sont placées sur sa membrure; son lissage est bien conduit, lorsque ses lisses d'accastillage sont d'une courbure avantageuse à l'œil. Les lisses d'accastillage, ce sont toutes les lisses sculptées et peintes qui servent d'ornement au vaisseau.

LISSES D'APPUI, c'est une lisse à jour qui sert de gardefou le long des passe-avant et des deux côtés de la dunette, où elle se termine aux ornemens du couronne

ment.

LIT DE MARÉE. Un lit de marée est un courant marqué en pleine mer, qui clapote et écume souvent avec un certain bruit. On le trouve ordinairement aux approches des côtes, au large des embouchures des grandes rivières, et dans tous les endroits où la mer est resserrée par des

terres.

LIT DE RIVIÈRE, c'est le canal entre deux rives, dans lequel le cours de l'eau est renfermé. Si la rivière déborde, on dit que la rivière est sortie de son lit.

LIT DU VENT, c'est la direction exacte du vent. LIVARDE, est une perche ou espars simple, qui sert à orienter les voiles des bateaux.

LIVARDER, c'est mettre les voiles en état de servir par le moyen des livardes. Notre canot est à livarder ses voiles pour louvoyer.

LOCH ou LOK, c'est le meilleur sillomètre ou instrument connu pour mesurer la vitesse du vaisseau ou du cours de l'eau.

EVER L'ANCRE, c'est la tirer du fond et la mettre au LOF, commandement au timonier pour faire venir le vaisbossoir. On dit lever l'ancre, c'est-à-dire partir. seau au vent par le moyen du gouvernail. Le côté du lof

est la moitié du vaisseau qui est vers le vent. Lof pour lof, c'est virer vent arrière en changeant d'amarres. LOFFER, c'est venir au vent.

LOYER DES GENS DE MER, c'est la solde ou appointemens qu'on donne aux officiers mariniers et aux matelots, pour faire un voyage. Ces appointemens se paient au mois ou au voyage. (Voyez le tit. 8 du liv. 2 du Code de commerce).

LONGITUDE. La longitude se compte en degrés, depuis le premier méridien, en allant vers l'est ou vers l'ouest, etc. LONGIS, ce sont les principales et les plus fortes pièces des barres de hunes.

LONGUEUR DE CABLE, c'est une étendue de cent vingt brasses, ou, ce qui revient au même, de cent toises. Longueur de L'ÉTRAVE A L'ÉTAMBORD, c'est celle qui est prise à la hauteur du fort de dedans en dedans; c'est ce qui décide de la grandeur du vaisseau. LOUVOYER, courir bord sur bord; porter successivement les amures sur un bord, pour courir sur l'une et l'autre ligne du plus près du vent.

LOXODROMIE, c'est l'art de naviguer par les routes obliques, comprises entre les quatre points cardinaux. LUMIÈRE DE POMPE, c'est l'ouverture par laquelle l'eau se dégorge dans la manche pour couler au dalot. Elle est ordinairement percée à six pouces au-dessus du pont, sur lequel l'eau doit couler.

LUSIN, petit cordage goudronné, dont on se sert pour faire des amarrages, ou autres menus ouvrages.

M

MACHINE A MATER, nom de la mâture établie dans chaque grand port, sur le bord d'un quai élevé et un peu incliné, ou sur un vaisseau rasé en ponton, comme à Rochefort. A l'aide de cette machine, on enlève et l'on place les mâts des plus gros vaisseaux. Cette machine à mâter ou à démâter est composée de trois grosses pièces de mâture, qui forment une espèce de chèvre, élevée à plus de cent pieds; elles sont tenues entre elles par plusieurs tra

verses ou antennes.

MAILLE, c'est la distance qu'il y a entre les membres d'un vaisseau.

MAITRE D'EQUIPAGE, c'est le premier officier marinier, celui qui a le plus d'autorité à bord, après les officiers de l'état-major. MAITRESSE-LEVÉE, c'est la plus grande coupe verticale d'un vaisseau, prise sur le plus grand membre, à qui l'on donne le nom de maîtresse-levée, parce que c'est la plus grande de toutes celles qui composent le navire.

MAITRESSE - VARANGUE, c'est la partie inférieure du maître gabarit. Elle forme le fond du vaisseau dans le corps de carène.

MAJESTRAL, MISTRAT, ou MISTRAO. On donne ce nom, dans la Méditerranée, aux coups de vent de la partie du N O.

MAJEUR. On donne ce nom aux bas mâts, les plus forts

d'un bâtiment.

MALINES, ce sont les grandes marées qui arrivent toujours aux nouvelles et pleines lunes. Les grandes malines sont au tems des équinoxes.

MANCHE, bras de mer qui sépare la France de l'Angleterre. C'est un espace de mer renfermé entre deux terres. MANGE PAR LA TERRE. Un navire est mangé par la terre, lorsqu'il en est si près qu'on ne le voit pas du large. MANGE DE LA MER, c'est lorsqu'un navire est battu par les lames, et que l'eau passe souvent par dessus. MANIABLE. On dit le tems est maniable, lorsqu'il vente assez pour faire faire au navire toutes les évolutions dont il est capable, quand la mer n'est pas trop élevée. MANOEUVRES. Ce terme exprime deux choses qu'il faut bien distinguer dans la marine: Manoeuvres de gréement, telles que cargues, bras, boulines, amures, écoutes, balancines, palanquins, drisses, et généralement tous les cordages qui servent à gréer et à manœuvrer un navire; et manœuvres d'évolution, qui sont l'art de soumettre les mouvemens du vaisseau à certaines lois, pour le diriger le plus avantageusement dans ses évolutions et dans sa route. C'est la partie brillante de l'homme de mer. MANOEUVRER, c'est faire faire des évolutions au navire, ou à une armée navale.

MANQUER A VIRER, c'est ne pouvoir achever l'évolution du virement du bord vent devant, lorsqu'on l'a commencée.

MANQUER A APPAREILLER, c'est tenter de mettre sous voiles, lorsqu'on est à l'ancre, et ne pas réussir. MARCHE-PIED, cordage tendu de chaque bord sous les vergues, en les prolongeant, pour servir d'appui aux pieds des matelots qui vont enverguer des voiles, les serrer, prendre des ris, les déverguer.

MARÉE. Le tems d'une marée est celui du flux et reflux.

MAREE QUI PORTE AU VENT, c'est-à-dire que le cou

rant de la mer porte contre la direction du vent. MARÉE MONTANTE, c'est le tems du flot. MARÉE DESCENDANTE, c'est le tems du jusant. MARÉE ÉTALLE, c'est l'instant où il n'y a ni flot ni jusant; c'est le court moment qui se trouve entre ces deux mouvemens de la mer.

MARGOUILLET, c'est une cosse de bois, que l'on frappe sur les ralingues de fond et de chûte des huniers, pour passer les cargue-fond et cargue-boulines, afin de mieux carguer les voiles.

1 MARGUERITTE, c'est un appareil fait avec un franc-filin passé dans une poulie frappée sur un câble, pour lever une ancre qui fait beaucoup de résistance.. MARIN, c'est un homme employé sur les vaisseaux. Avoir le pied marin, c'est être ferme dans les plus grands mouvemens du bâtiment.

MARINE, tout ce qui tient à la mer. En France, nous distinguons deux marines, la marine de l'Etat et la marine du commerce.

MARITIMES, ce qui appartient à la mer.

MARNER. On dit la mer marne beaucoup, en parlant des marées qui descendent très-bas.

MATS. Les mâts sont de longs et forts leviers de bois de sapin pour l'ordinaire, ou d'autres bois les plus légers et les plus hauts qu'il soit possible de trouver. On les place dans le milieu de la largeur des bâtimens. Il y a des mâts de plusieurs pièces. Tous les bas mâts des vaisseaux de guerre sont faits de plusieurs pièces.

MAT DE PAVILLON, c'est la gaule d'enseigne qui s'arbore sur le haut de la poupe, au milieu du couronnement, pour y porter le pavillon.

MAT DE MISAINE, c'est celui qui est placé le plus en avant, sur le bout de la quille.

MAT D'ARTIMON, c'est le plus petit des mâts verticaux; on le place en arrière du grand mât.

LE GRAND MAT est celui qui est placé au milieu du vaisseau, et qui est le plus fort et le plus haut des mâts. MATS DE HUNES, ce sont ceux qui sont arborés au-dessus des bas mâts, et sur lesquels on oriente les huniers. Le petit mât de hune est placé sur le mât de misaine, le grand mât de hune sur le grand mât, et le mât de hune d'artimon ou de perroquet de fougue sur le mât d'artimon. MATS DE PERROQUETS, ce sont ceux qui sont portés par les mâts de hune, comme ceux-ci le sont par les bas mâts. On leur laisse quelquefois des flèches plus ou moins longues, selon la grandeur des vaisseaux, pour y gréer des perroquets volants, auxquels on a donné le nom de cacatois, au-dessus des perroquets. Le mât de perruche est porté par le mât de perroquet de fougue, et n'a point de flèche; on y laisse seulement un bâton de commandement. MATELOT, c'est un homme de marine, fait et formé à la

mer.

MATEREAU, petit mât.

MATURE, c'est, en général, tous les bas mâts, tout ce qui est compris en mâts et vergues pour garnir un vaisseau complétement. Mâture se dit aussi d'une machine à mâ

ter.

MECHE DE MAT, c'est la principale pièce d'un mât fait de morceaux, et sur laquelle on applique les jumelles. MER, c'est cette vaste étendue d'eau qui sépare les terres les unes des autres, et qui forme avec elles le globe ter

restre.

MER COURTE, c'est une mer agitée par les lames qui se succèdent coup sur coup, et qui fatiguent beaucoup le bâ

timent.

MER QUI RAPPORTE, c'est-à-dire qui commence à augmenter de flot et de jusant.

MER ETALLE, c'est le moment où la mer ne monte ni ne descend.

MER BATTUE, c'est une mer élevée de plusieurs lames occasionnées par les différents vents qui soufflent ou qui ont soufflé pendant un coup de vent.

MER CREUSE, c'est une mer dont les lames sont médiocrement élevées, et qui, en se déferlant, montrent, au commencement de leur brisant, une cavité sous le sommet de la lame, de sorte qu'elle ne brise qu'en tombant, et qu'elle peut engloutir tout ce qui se trouve sous sa chûte.

MER MALE, c'est une grosse mer qui s'élève et tracasse le vaisseau.

MER ROULANTE, c'est une mer dont les lames se brisent en roulant et écumant avec bruit.

MER QUI MOUTONNE, c'est lorsque les lames se déferlent dans la même direction que le cours du vent, en blanchissant sur la surface des eaux, et en écumant avec un bruit ordinaire.

MÉRIDIEN, grand cercle de la sphère, qui coupe l'équateur à angles droits.

MERLIN, c'est un petit cordage ou ligne goudronnée, à deux fils, dont on se sert pour sourlier les bouts des manœuvres, et pour coudre les ralingues aux voiles. (Voyez LUZIN).

MESURE, c'est l'étendue fixée à des grandeurs connues. METTRE UN VAISSEAU A L'EAU, c'est le lancer à la

mer.

METTRE SUR LE FER, c'est tenir à l'ancre, c'est mouiller une ancre ou plusieurs.

MATER, c'est placer les mâts, et, en général, mettre de- METTRE DEHORS, c'est sortir du port et de la rade, pour bout, planter.

prendre la haute mer.

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METTRE EN RALINGUE, c'est disposer la voile de manière le vent ne frappe ni dessus ni dedans. que METTRE LES VOILES SUR LES CARGUES, c'est les déferler sans les border, et les tenir prêtes à appareiller. METTRE UN VAISSEAU A FLOT, c'est le faire flotter après qu'il a été échoué.

METTRE A BORD, c'est accoster le bord, de manière à pouvoir y monter.

METTRE EN MER, c'est quitter la rade et la côte pour prendre la pleine mer.

METTRE EN PANNE, c'est coiffer un hunier, et garder le vent dans l'autre au plus près du vent, pour arrêter le navire; c'est mettre en travers, vent dessus, vent dedans. METTRE A LA CAPE, c'est tenir le vent avec une seule voile, soit que l'on puisse gouverner, ou que l'on tienne

la barre dessous.

nécessaires pour ne pas surjaler son ancre, ni manquer son mouillage, et pour retenir le vaisseau contre la marée, les vents et les courans.

MOUILLER EN PAGALE, c'est laisser tomber l'ancre comme on se trouve, sans donner le tems de carguer et serrer les voiles.

MOUSSES, ce sont des enfans de sept à huit ans, que l'on mbarque sur les vaisseaux, pour servir la maistrance et s'amariner.

MOUSSON, ce sont les vents de saison, qui sont réglés, et qui soufflent pendant cinq à six mois, toujours de la même partie à peu près; ensuite ils changent, et se tournent d'un autre côté, où ils tiennent le même tems. MOUTONNER, se dit de la mer, lorsqu'elle est agitée par le commencement d'un vent frais; sa surface blanche d'écume élève et forme comme des moutons.

MUNITIONS DE BOUCHE, c'est tout ce qui s'embarque pour la vie de l'équipage.

MURAILLE DE VAISSEAU, se dit quelquefois du côté du navire depuis la flottaison jusqu'au haut.

N

NAGER, c'est ramer à force d'aviron.

N'AMÈNE PAS. On dit qu'un vaisseau n'amène pas, lorsqu'il vente bon frais et grand frais, et qu'il garde ses huniers haut, sans en rien amener. N'AMÈNE PAS LE PAVILLON, c'est le garder toujours hissé.

METTRE A LA BANDE, c'est faire incliner le navire d'un N'ARRIVE PAS, commandement au timonier pour lui faire côté plus que de l'autre. défendre l'arrivée avec le gouvernail.

MIDI, c'est l'instant où le soleil se trouve au méridien, à NAVIGABLE. La mer ou la rivière sont navigables, lorschaque jour, à sa plus grande hauteur sur l'horizon.

MILLE, mesure linéaire. Les marins mesurent le chemin de leurs bâtimens par mille, ou tiers de liene; ce qui équivaut à neuf cent cinquante toises égales à la minute. MISAINE, c'est la basse voile la plus de l'avant, qui est portée par le mât de misaine. Elle s'oriente en s'amurant sur les bouts-lofs, et se bordant sur le côté du vaisseau. La misaine est la voile la plus souvent appareillée, et qui essuie le plus de mauvais tems. Son usage est de faire arriver le bâtiment et de le tirer de l'avant.

MOLE, ouvrage avancé dans la mer, à l'entrée d'un havre, fait en pierres de taille dures, et de forme à offrir le moins de prise possible à la mer.

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qu'elles peuvent porter des navires ou bateaux chargés. NAVIGUER, c'est aller en mer et faire des voyages maritimes. Naviguer un vaisseau, c'est le faire aller et venir, le faire manoeuvrer et lui donner tous les mouvemens dont il est capable.

NAVIRE, on donne généralement ce nom à tous les bâtimens de mer propres à la navigation. NOCTURLABLE, c'est un instrument dont on se servait autrefois pour

trouver à toutes les heures de la nuit combien l'étoile du nord était au-dessus ou au-dessous du pôle.

NOIX ou TÊTE DE CABESTAN, c'est la tête dans la• quelle sont percées les amelotes pour placer les barres.

MOUILLAGE, c'est l'endroit où le bâtiment peut être re- NOIX DE MATS, c'est un renfort de bois qu'on laisse å la

tenu à l'ancre, à l'abri du gros tems.

MOUILLER, c'est jeter l'ancre en faisant les manoeuvres

tête des mâts de hune et de perroquet, pour servir de support aux barres de perroquet et aux capelages.

NOLIS, synonyme de fret, terme du Levant.

NOLISER, c'est prendre un navire à fret ou à loyer; expression en usage seulement dans la Méditerranée. NOVICE. On donne ce nom, dans la marine, à un jeune homme qui apprend à devenir matelot.

NOYÉ, VAISSEAU NOYÉ, c'est un vaisseau trop chargé, dont la batterie est si près de l'eau, qu'il ne peut ouvrir ses sabords pour faire jouer son artillerie.

OBSERVER, prendre à la mer, avec un instrument à réflexion, la hauteur du bord inférieur d'un astre au-dessus de l'horizon, lorsqu'il passe au méridien du bâtiment, pour en conclure la latitude du lieu.

OCTANT. Il se dit d'un instrument ou secteur qui contient la huitième partie du cercle, c'est-à-dire quarante-cinq degrés. Il signifie aussi une distance de quarante-cinq degrés entre deux planètes. La lune est dans les octans, pour dire qu'elle est à quarante-cinq degrés du soleil. EIL, CEILLETS, c'est en général une ouverture ronde pratiquée quelque part pour y passer un cordage.

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PAGAIE, c'est le nom que les sauvages donnent à la rame dont ils se servent pour nager dans leur pirogue. PAGAYER, c'est se servir de la pagaie pour ramer et donner de la vitesse à la pirogue.

PALAN, c'est une machine qui est toujours composée de deux poulies estropées, et d'un garan ou cordage, pour enlever un fardeau quelconque.

PALANQUER, c'est hisser sur le palan. PALANQUIN, c'est un petit palan simple, frappé à la tête de chaque mât de hune, dont le garan tombe sur les gaillards pour hisser les pattes de ris à joindre, etc. PANNE. Situation d'un bâtiment dont les voiles sont orientées les unes au plus près, les autres brassées à culer, pour le maintenir sans faire de sillage. On ne fait cette manœuvre que pour attendre quelques vaisseaux, etc.

EUVRES VIVES, c'est toute la partie du vaisseau qui est PANNEAUX, sorte de charpente qui sert de trappe et de au-dessous de l'eau lorsqu'il est chargé.

EUVRES MORTES, c'est tout ce qui est au-dessus de l'eau lorsque le vaisseau est chargé. Ainsi, les ponts, gaillards et dunettes sont les œuvres mortes du vaisseau. REILLES DE LIEVRE, c'est le nom d'une voile de bateau, comme les focs et trinquettes sont des oreilles de lièvre.

REILLES D'ANCRE, c'est la largeur de la patte à laquelle l'on donne quelquefois ce nom.

RIENTER LES VOILES, c'est les disposer comme il faut qu'elles le soient, en se servant de leurs bras et boulines, afin de faire la route que l'on se propose de faire.

IN, gros cordage, amarré par un bout sur la croisée l'une ancre mouillée.

SET ou AUSSAS, c'est le réservoir, ou la partie la plus asse du vaisseau dans laquelle toute l'eau se rassemble, toù le pied des pompes répond dans les vaisseaux. ACHE. On traîne les vaisseaux en onache, lorsqu'ils sont ¿'lésemparés, et qu'on est obligé de les traîner pour les onduire dans un port. On met le pavillon en onache, ou raînant jusqu'à l'eau, quand le capitaine est mort. RAGAN, c'est une tempête orageuse, pluvieuse et terible par la force et la variété du vent, qui change à tous aomens de direction; ce qui rend la mer extrêmement levée et dangereuse pour les vaisseaux.

fermeture à l'écoutille.

PANTENNE. Être en pantenne, c'est être désemparé et dégréé, de manière qu'on ne puisse plus orienter les voiles. PANTOIRES, ce sont des manoeuvres dormantes, capelées comme les haubans sur les bas mâts, pour assujettir les mâts et soulager les haubans pendant la tempête. PAQUEBOT, bâtiment construit pour bien marcher, servant de courrier sur mer. Il porte des paquets, et son intérieur est construit pour recevoir des passagers. PARADIS, c'est un endroit, dans le fond d'un port ou d'un havre, où l'on mét les vaisseaux en sûreté de tous tems; c'est une espèce de grand bassin dans lequel les vaisseaux sont toujours à flot.

PARER, c'est éviter un cap, une pointe, un rocher, les doubler au vent.

PARE A VIRER, c'est ordonner à l'équipage de tenir toutes
les manœuvres disposées pour le virement de bord.
PARER UN ABORDAGE, c'est l'éviter.
PART, ÊTRE A LA PART, c'est partager le profit avec les
propriétaires; ce qui a lieu plus particulièrement pour les
voyages au petit et au grand cabotage. (Voyez l'art. 257
du Code de commerce).

PARTANCE, c'est le moment de l'appareillage.
PASSER SOUS LE VENT, c'est laisser un vaisseau au vent.
PASSER AU VENT, c'est doubler un vaisseau au vent à lui,

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