Ce malade imprudent, Marquis, c'est votre image, Se bien porter à lui, c'est à vous être fage. Vous vous tâtez le pouls, & trouvez qu'il va bien, Vos piés ne sont point froids, vos mains ne soufrene Mais dans le fond des reins si l'on porte la fonde, (rien, C'est-là qu'on trouvera la blessure profonde. Vous n'êtes point voleur, paricide, assassin, Vous n'alez point brûler maison d'un voisin, sis Mais ce n'est point assés. Si vous êtes avare, Un lascif, un glouton, un poltron, un bizare, Qu'un trésor soir ofert à vos regars surpris, Qu'une beauté vous fasse un tendre & doux souris, Que d'un oil amoureux sur vous elle badine Tout votre côur tresfaille au coup qui l'assassine. A cacher votre mal vos soins sont superflus , Ni des piés, ni des mains vous n'êtes point perclus ; Je le veux; mais enfin na sonde est bien certaine , Je vois en quel endroit vous portez la gangrene Je vois par un ferment depuis long-tems pouri Dans ce gozier glouton un ulcére nouri. Cegozier ennemi de la table frugale, Suit d'un ventre afamé l'avidité brutale ; Et de nos vieux heros les populaires mots , Les choux & le pain bis pour lui ne sont pas faits, Vous y joignez encore un double caractere, Fin de la troisiéme Satire, TRE SATIRE QUATRIE'ME. Contre ceux qui prennent des emplois avant qu'ils en soient capables. C RISPE, enfin votre pere a rempli votre atente , contente ! |